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Contes et légendes d'Hyrule

Histoires courtes

Ecrit par Mod

Sous le masque

Cette histoire est fort connue des jeunes Hyliens : à l'occasion du carnaval annuel, ils se la font conter par leurs parents, fidèles à une tradition solidement ancrée depuis des siècles en Hyrule. Elle narre la prodigieuse tragédie d'un enfant perdu, Skullkid. S'étant déformée au cours du temps, il en existe plusieurs versions, plus ou moins différentes selon le narrateur. Ma préférée est celle-ci, et en voici son contenu.
Tout commença lorsqu'un cupide marchand, enrichi par la vente des masques et déguisements, se rendit dans la forêt afin de commercer avec le petit peuple sylvestre. Durant son séjour au Bois Perdu, il fit la rencontre d'une Kokiri nommée Majora, qui lui enseigna l'amour et le respect des choses vivantes. Touché, le coeur de l'Hylien se troubla et il proposa à l'elfe de l'emmener avec lui. Malheureusement, il était dans la nature des Kokiris de rester éternellement jeunes, et s'ils venaient à sortir de la forêt, ils étaient immédiatement transformés en arbre. C'est ce qu'il advint de la douce Majora, qui, alors qu'elle faisait route vers la plaine avec son fiancé, se changea en chêne. Frappé par le chagrin et le désespoir de perdre injustement un être aimé, le marchand décida de déraciner le végétal qui jadis avait été sa chère et tendre, et l'emporta dans son atelier. Après des nuits passées à pleurer sur le tronc, naquit dans son esprit tourmenté l'idée folle de faire de son bois un masque, afin de se rappeler pour toujours le visage de son amour perdu. Toutefois, lorsqu'il acheva son ouvrage, il réalisa l'horreur de son crime et se donna aussitôt la mort.
Mais ce que l'artisan ignorait, c'est que la magie des elfes des bois résidait encore dans l'arbre mutilé. Lorsque le sang encore chaud toucha le masque, il s'anima, et de ses fibres végétales poussèrent un corps d'enfant. Cette créature, portant sur ses épaules le témoignage d'un drame passé, fut rejetée par les Hyliens qui croyaient voir en lui tout ce qui leur était impossible. Ses pas le menèrent alors sur les sentiers ombragés du Bois Perdu où les Kokiris, écoeurés de voir leur délicieuse Majora changée par les elfes des plaines en cette abomination, le chassèrent sans ménagement. Skullkid - titre moqueur dont les gens l'avaient affublé, et, faute d'en avoir reçu, il s'en était fait son nom - traîna donc sa peine à travers le royaume et finit par s'égarer dans les profondeurs de la terre. Il y rencontra Ganon qui, touché par sa détresse, lui ouvrit la porte d'un nouveau monde, où il pourrait vivre en paix. En vérité, ce n'était qu'une nouvelle ruse du malicieux sorcier, qui espérait ainsi forger sa revanche sur son ennemi, le légendaire Héro du Temps. Cet autre espace, qu'il avait créé au plus profond des ténèbres, n'était autre que Termina, l'exacte copie maléfique d'Hyrule, où il espérait piéger Link. En pénétrant dans ce royaume illusoire, le pauvre Skullkid lança malgré lui une puissante malédiction sur les deux mondes, et ce n'est qu'au prix de son propre sacrifice qu'il permit le sauvetage de toute vie. Lui qui n'avait jamais été aimé, ni des gens des bois, ni des gens des plaines, pardonna à tous par cet acte miséricordieux. La légende raconte qu'après sa mort, Farore, émue par son courage, le fit monter aux cieux et lui ouvrit la porte du Saint Royaume, où il repose désormais en paix, dansant parmi les étoiles et apportant espoir aux âmes perdues.
Il est de coutume d'achever cette histoire sur cette mystérieuse sentence : El y fael oSter nun fael oPur, ce qui dans la langue fleurie des elfes signifie : "Plus à l'amour n'est rien".


Le poisson descend de l'homme

Il y a fort, fort longtemps, alors que le monde venait tout juste d'être façonné, existait un poisson. Il existe toujours d'ailleurs, ce poisson, et c'est son incroyable histoire que je m'apprête à vous raconter...
Il vous faut savoir avant tout que les trois déesses de l'univers, Farore, Din et Neyru sont soeurs. Et comme toutes les soeurs de l'univers, elles se disputent régulièrement, à l'occasion de différends plus ou moins importants. Ainsi, par un doux soir d'été, alors qu'elles se prélassaient sur une plage de leur monde fraîchement créé, l'ardente déesse du feu déclara :
- C'est bien beau d'avoir l'univers à nos pieds, mais sans personne à écraser, on s'en lasse vite.
- Tempère les braises de ton coeur, Din, et apprécie en silence la sérénité que le ressac de la mer peut offrir...
Malgré l'intervention apaisante de Neyru, déesse de l'eau, Din continua tout de même sur sa lancée, et ceci sans montrer le moindre signe d'intérêt pour les vagues, qui venaient inlassablement s'échouer sur le sable.
- Farore ! Toi qui as seule le secret de la vie, pourquoi ne t'en sers-tu point ? L'éternité est longue sans compagnie autre que les rocs et les flammes.
- Oui ?
L'intéressée, perdue dans ses pensées, réagit à l'évocation de son nom. Car en effet, Farore avait la détestable habitude de ne prêter attention à personne, se perdant régulièrement dans de profondes réflexions l'emmenant très loin du moment présent. Toujours dans les nuages était sa tête, et pour cause, elle était la déesse du vent.
- Non, non, hors de question. J'ai pesé le pour et le contre durant des siècles et non, je ne créerai pas la vie en ce monde. Car voyez-vous, mes chères soeurs, si vous préfériez utiliser plus souvent votre intellect, vous vous apercevriez subitement que la vie entraîne la mort, et je refuse d'être l'objet de la rancune des défunts.
- Allons, tu n'auras qu'à les faire taire ! rugit Din. Imagine plutôt tout ce que nos enfants pourraient t'apporter lors de leur brève mais intense existence : de nouvelles émotions, de prodigieuses inventions...
- L'eau chaude...
- Oui, Neyru, l'eau chaude ! Allons Farore, imagine, toi qui sais si bien projeter ton esprit au-delà de nos rêves les plus fous !
Se laissant petit à petit convaincre par le discours de sa brûlante soeur, Farore ferma les yeux et songea avec délice à toutes les expériences qu'elle pourrait effectuer sur ses progénitures. C'est vrai que, vu sous cet angle, l'idée lui paraissait ingénieuse et éthiquement correcte.
- Très bien, très bien, souffla-t-elle, mais attention. Les mortels auront une certaine marge de liberté personnelle, qu'il nous faudra jamais toucher. J'appelle ça le libre-arbitre et si par malheur vous l'enfreignez, je vous transformerai le temps d'un millénaire en nuage.
- Un nuage gonflé d'eau...
- C'est cela même. Sur ce, je me mets à l'ouvrage dès à présent. Action !
Un éclair s'abattit soudainement sur la plage, à quelques mètres de Din qui, langoureusement, s'était allongée sur le sable brûlant.
- Hey ! Non mais t'es malade ? Y a vraiment un truc qui tourne pas rond chez toi, espère de...
Mais l'injurieuse apostrophe de la déesse du feu fut coupée net par un faible cri en provenance du tas de sable soulevé par l'éclair. Din et Neyru se redressèrent et, bouche bée, purent contempler la chose la plus invraisemblable qu'elles avaient jamais vue. C'était un peu comme... une petite pierre rose qui s'agitait.
- Je suis fière de vous présenter ma dernière création : l'homme !
- Hein ? Homme ? C'est ridicule, ça veut rien dire ! s'indigna Din, déçue.
Neyru, se penchant sur le corps du nouveau-né, demanda à sa soeur Farore, qui, très fière d'elle, rayonnait littéralement :
- Mais pourquoi c'est aussi petit ? Ça sait nager au moins ?
- Ecoutez-moi, vous autres : ce qui est merveilleux avec la vie, et surtout avec l'homme, c'est que ça sait tout faire ! S'aimer, ne plus s'aimer, parler, nager bien sûr, et même faire du feu ! Réagissez !
- Ouais, c'est vrai que finalement c'est du bon boulot, approuva Din.
- Pour sûr, confirma Neyru.
- Je vous remercie de l'attention que vous me portez mesdemoiselles.
Surprises, les trois déesses se tournèrent vers la créature baptisée Homme. Ce dernier, complètement nu, se leva et marcha. Puis entreprit de ramasser quelques algues pour masquer sa nudité et, souriant, s'adressa à Farore :
- Je m'appelle Jabu.
Totalement abasourdie, tout comme ses soeurs, Din réussit tout de même à reprendre ses esprits. Omnisciente, elle s'aperçut alors que l'homme fixait Neyru avec des yeux de... de braise, et que... Neyru faisait de même ! Bien qu'elle ignorait encore tout de la jalousie, elle comprit qu'elle ne supporterait jamais cette atroce sensation d'infériorité. S'enflammant de rage, elle réduisit sur le champ le dénommé Jabu en un tas de cendres.
- Mais qu'as-tu fait, sale détraquée ?! s'écria Neyru, tirée de sa douce rêverie.
Poussant un soupir de lassitude, Farore intervint avant que la déesse de l'eau ne se mette à déchaîner ses incommensurables pouvoirs.
- Je savais que vous n'étiez pas encore prêtes... Tant pis, je vous avais prévenues. Din, soit telle une nuée durant mille ans !
L'infortunée condamnée n'eut pas même le temps de protester que déjà son corps se changeait en une masse de vapeur gris-blanc, qui s'envola aussitôt dans le ciel. C'est pourquoi, lorsqu'il pleut, les Hyliens ont pris l'habitude d'éteindre leurs feux de cheminée, de peur d'attirer sur leur maisonnée la colère de Din. Mais où en étais-je ? Ah oui...
Pendant ce temps, Neyru, inconsolable, pleurait sur les cendres du défunt mortel. Farore vint la prendre par les épaules et la consola du mieux qu'elle pouvait. Finalement, elle lui murmura :
- Ne sois pas triste ma soeur. Si tu veux, je peux le faire revenir à la vie. Mais dans ce cas-là, il ne faudra jamais que Din le sache, tu connais son caractère...
- Snif... C'est vrai ? Tu ferais ça ? Je le cacherai bien, ne t'en fais pas. Mais je t'en prie, fais-le revenir, je ne veux plus traverser l'éternité seule.
Neyru lui jeta un regard suppliant. Farore sourit, et chuchotant dans l'oreille de sa soeur, lui proposa une idée qui fixerait à jamais le destin du premier et dernier représentant de l'humanité. Car la déesse du vent créa par la suite les elfes, qui peuplent désormais notre monde, et dont nous sommes tous descendants.
C'est ainsi que Jabu fut ressuscité et depuis ce jour erre dans les profondeurs abyssales de l'océan. En effet, c'est sous forme de baleine géante que Farore ramena son âme en Hyrule. Un gros poisson quoi ! Compagnon éternel de la déesse de l'eau, qui finalement pria sa soeur de lui accorder l'immortalité, il serait le père de la nation Zora, mais ceci est une autre histoire, et il commence à se faire tard...

FIN

Ce texte a été proposé au "Palais de Zelda" par son auteur, "Mod". Les droits d'auteur (copyright) lui appartiennent.

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Mis à jour le 20.04.24