Les Yeux de la Terreur
Link courait aussi vite que ses forces le lui permettaient. Les yeux le poursuivaient dans les ténèbres... Link essaya de les frapper, en vain. Il essaya les flèches de lumière mais rien n'y fit. Les yeux se rapprochèrent et une voix sortie de nulle part gronda :
? : Je veux la Triforce ! donne-la-moi !
Link : Pourquoi la veux-tu ?
? : Ne te mêle pas de ça ! Il ne manque que la tienne ! DONNE-LA-MOI !!! JE LA VEUX !!!
Link : JAMAIS !!!
? : Tant pis pour toi !
Les yeux se rapprochèrent de Link et tout devint noir. Les derniers mots que Link entendit ne furent que des rires démoniaques.
Link se réveilla en sueur. Il regarda autour de lui mais tout était normal. Il s'habilla et sortit admirer le matin. Il faisait frais et le paysage de la Forêt Koriri était si beau qu'il allait s'assoupir... Il descendit les échelles de sa cabane et partit se promener dans la plaine. Il s'assit au pied d'un arbre et s'endormit. Mais le même cauchemar le harcela...
Link : Encore ce cauchemar ?
Le même cauchemar hanta Link encore et encore. Au bout de deux jours, il se décida alors à aller voir Zelda.
Link (pense) : Il doit y avoir quelque chose de pas normal... quoi qu'il en soit, je dois me débarrasser de ce cauchemar.
Quand Link arriva au château, un garde lui barra la route.
Garde : qui va là ?
Link : Ce n'est que moi !
Garde : Oh... puis après tout, quelle importance... reste-t-il encore quelque chose à faire ou à voir dans le château ?
Link : Que voulez-vous dire ?
Le garde se frotta les yeux et dit à Link :
Garde : La princesse est morte. Je l'ai connue dès sa naissance... quel malheur...
Link : Est-ce un coup de Ganondorf ?
Garde : Oh... je ne crois pas car...
Link : Quoi ?
Garde : Il est mort, lui aussi. Il a essayé de s'échapper du sceau des sages mais on a retrouvé son corps inanimé devant le temple du temps. Mon garçon, la fin d'Hyrule est proche.
Link : Pourquoi dites-vous cela ?
Garde : Le roi est également mort. Il n'a pas supporté la perte de sa fille.
Link : ...Ce n'est pas possible !!!
Garde : Et pourtant, ça l'est.
Link était au bord des larmes. Il décida de rentrer dans sa cabane pour réfléchir.
Link (pense) : Qui peut être derrière tout ça ? si Ganondorf est mort, qui peut avoir fait tout cela ? QUI ???
Link réfléchissait. Puis il leva la tête et crut voir une paire d'yeux rouges sur le mur. Link hurla et les yeux disparurent laissant derrière eux un rire sinistre. Il se dit que tout ça n'était qu'une illusion et il alla boire. Mais il sentait que quelqu'un ou quelque chose le suivait...
Il alla se coucher car le soir tombait. Mais Link refit le même cauchemar, et cette fois-ci, il était sûr et certain que quelque chose l'épiait depuis le début.
Link se leva et oublia ses soucis (même la mort de Zelda qui l'avait beaucoup marqué) pour accueillir le jour, comme le voulaient les coutumes koriris. Bien qu'adulte, il n'oubliait pas les coutumes.
Il regarda le soleil mais les deux yeux rouges étaient à l'intérieur.
Link recula et tomba sur le dos, les yeux disparurent mais le rire retentit une fois de plus.
Mido arriva et demanda à Link s'il y avait un problème. Link lui répondit que tout allait bien.
Mido : Tu sais, si quelque chose va mal, il y a l'arbre mojo qui pourra toujours t'aider !
Link : Ça ira, merci.
Mido : Mais... qu'y a-t-il donc ?
Link leva les yeux et vit que Mido le fixait avec la même paire d'yeux et riait. Link hurla et s'échappa de la forêt. Il courut à travers la plaine, tête baissée et il s'arrêta devant les douves du château. Il s'arrêta pour respirer, il se regarda dans les douves mais à la place de voir le reflet de son visage, il vit une fois de plus, les deux yeux.
Link : NOOOOOOOOOOON !!!
? : Si !
Les yeux lui parlèrent...
Link : Qui es-tu ? Pourquoi me pourrir la vie ainsi ?
? : Tu veux que tout redevienne normal, n'est-ce pas ?
Link : Mais que t'ai-je fait ?
? : Tu possèdes ce que je convoite ardemment depuis tant d'années.
Link : Mais quoi ?
? : Ta Triforce ! donne-la-moi et tu auras la paix.
Link hésita un long instant...
Link : Si tu la voulais, pourquoi ne pas me l'avoir volée ?
? : Ta Triforce te protège. Comme tu refuses de me la donner, elle restera en toi. Si tu veux me la donner, elle te quittera. Mais DONNE-MOI TA TRIFORCE !
Link : JAMAIS ! Et c'est toi qui as tué Zelda, hein ?
? : En effet. Ils étaient si faibles tous les deux... je les ai hantés comme je l'ai fait pour toi et ils ont préféré me faire don de leur Triforce pour avoir la paix. Qu'ils sont faibles ! mais tu es particulièrement résistant, je dois l'avouer... mais il vaut mieux m'obéir... donne-la-moi !
Link, furieux, hurla : TU NE L'AURAS JAMAIS, TU ENTENDS ? POURRITURE !
Il prit une pierre et la jeta dans l'eau. Et les yeux disparurent laissant derrière eux le même rire.
? : Tu ne peux rien contre moi ... HAHAHAhahaha..........
Link alla voir l'Arbre Mojo pour en savoir plus et lui raconta tout ça. L'Arbre Mojo lui répondit alors :
Arbre Mojo : Mes connaissances sont insuffisantes pour t'aider. Mais si on ne fait rien, tu risques la mort.
Link : Mais qui sont ces yeux ?
Arbre Mojo : aucune idée. Mais ils veulent ta Triforce. Il existe un moyen de s'en débarrasser...
Link : Lequel ?
Arbre Mojo : A l'autre bout du monde, au-delà de cette terre, un ancien temple contient une amulette capable de repousser les démons. On l'appelle l'Amulette de l'Etincelle. Tu dois partir la chercher, Link !!! cette amulette pourra également ressusciter Zelda et Ganondorf (Mais ne le ressuscite pas, lui !).
Link : Entendu vénérable Arbre Mo...
Link fut coupé car il vit que l'Arbre Mojo portait également les yeux rouges.
Link : Tu ne m'auras pas maintenant, démon !
Link dégaina son épée et s'apprêtait à tuer l'Arbre Mojo. Mais Mido le retînt et appela les autres Koriris. L'Arbre Mojo leur ordonna de ne pas blesser Link.
Arbre Mojo : Ne pense plus aux yeux. Dis-toi qu'ils n'existent pas !
Link se concentra et les yeux disparurent.
Link : Excusez-moi, vénérable Arbre Mojo. Je devrais partir maintenant.
Link rassembla ses affaires et partit. Mais ils ne le lâchaient pas... ils le suivaient...
? : Pauvre fou ! as-tu la moindre idée de ce qui t'attend ? J'aurais ta Triforce coûte que coûte ! quand la Triforce du courage s'ajoutera aux deux fragments, le monde sera plongé dans les ténèbres... je te hanterai sans fin, Link ! Je te pourrirai la vie à tel point que tu iras jusqu'à vouloir te tuer !!!
Link essayait de ne plus penser à tous ses tourments, mais de se concentrer sur la quête qui l'attendait. Il partit chercher Epona, sa monture. Il la monta et tapa son échine pour lui ordonner de partir au galop. Ils galopaient à travers la plaine d'Hyrule quand, soudain, Epona s'arrêta et rua.
Link : Oh, non ! qu'y a-t-il encore ?
Epona tomba à terre dans un hennissement. Link observa sa patte. Elle saignait.
Link : Décidément, je joue de malchance ! ce démon fera vraiment tout pour me pourrir l'existence !
Link arracha quelques feuilles d'arbres et essaya de panser la patte d'Epona. Mais le cheval ne pouvait pas se lever. Link alla chercher de l'aide à la maison la plus proche. Il y avait, à quelques mètres de là, une vieille maison abandonnée et délabrée. Link décida de dormir dans cette maison car le soir tombait. Il poussa Epona jusqu'à l'entrée. Ceci fait, il mangea une partie de ce qu'il avait emporté avec lui et alla se coucher.
A quelques kilomètres de là, une créature des ombres aux yeux rouges formait un complot machiavélique...
? : Zick ?
Zick : je suis là, Maître.
? : Ta mission sera la suivante : trouve Link, le porteur de la Triforce du courage, et fais-t'en un ami. Quand sa confiance en toi sera assez grande, trouve une raison pour qu'il te donne sa Triforce et tue-le.
Zick : Bien, Maître. Vos ordres seront exécutés de manière exemplaire.
? : Je l'espère bien.
L'aube se leva sur la plaine d'Hyrule. Link sauta de son lit et alla voir l'état de sa monture. Epona semblait guérie. Sur ce, il la monta et continua sa route. Vers midi, Link laissa Epona se reposer et s'assit au pied d'un arbre pour consulter sa carte. Il avait parcouru une assez grande distance, mais il n'en était pas même au millième du chemin à traverser. Link continua sa route et arriva devant des mines.
Link : Etrange... ces mines ne figurent pas sur la carte... tant pis, ma route passe par là.
Link entra dans les mines en compagnie d'Epona. Puis il arriva devant trois chemins.
Link : Lequel prendre ? ah ! j'ai horreur de ça !
Soudain, un cri à glacer le sang retentit. Il fut suivi d'un battement d'aile.
Link : Ouf ! ce n'était qu'un corbeau !
Toukor : CRAAAC ! corbeau ? mais non, CRAAAC tu vois bien que je suis un toukor, petit !
Link : Mais... tu parles ?
Toukor : Mais bien sûr CRAAAC ! que tu es empoté, toi, alors !
Link : Au lieu de m'insulter, tu pourrais m'aider ?
Toukor : Voilà : deux de ces chemins mènent à une mort affreuse ! et je sais quel est le bon !
Link : Lequel ?
Toukor : Tu crois pas que je vais tout te dire, non ? CRAAAC !
Link prit une pierre et la jeta dans un tunnel. Une explosion retentit. Il fit de même pour l'autre chemin qui explosa à son tour. Mais le plafond était ancien et commença à craquer. Link fila dans le tunnel restant.
Toukor : CRAAAC ! hé attends-moi ! lâche !
Au même instant, Zick arriva à l'entrée des mines...
Link était dans une salle étrange. Pour passer quelque part, il fallait pousser un interrupteur en sachant que certains mènent à la mort.
Link se servit de pierres et de flèches pour les actionner à distance. Après avoir actionné un interrupteur, une porte s'ouvrit, donnant accès à un tunnel dont les murs étaient en pierre rouge. Link passa en compagnie d'Epona. Il avança mais le sol craquait sous ses pieds et il tomba dans un trou sans fond.
Link : AAAAAAH !
Mais une main lui attrapa le poignet et le tira hors de ce trou.
Link : Qui es-tu ? j'ai une dette envers toi !
Zick : Je m'appelle Zick. Je suis un guerrier et... mais qu'as-tu sur ta main gauche ?
Link : Ça ? oh, rien. Veux-tu m'accompagner ?
Zick : Cela dépend de l'endroit où tu te rends.
Link : Je dois récupérer l'Amulette de l'Etincelle dans un vieux temple à l'autre bout du monde.
Zick : C'est bon. J'accepte de t'accompagner. (Il pense) C'est lui ! je ne pensais pas le trouver aussi facilement !
Link : Merci !
Link ne se rendait pas compte de la bêtise qu'il venait de commettre...
Link : Sais-tu où se trouve la sortie la plus proche ?
Zick : Oui, suis-moi et fais attention aux pièges !
Au soir, Link et Zick sortirent des mines.
Link : Il y a une ville dans les environs ?
Zick : Oui. Mais elle trop loin. Il faudra passer la nuit ici ! je vais chercher du bois pour faire du feu.
Link : D'accord.
La nuit tomba. Link dormait, mais pas Zick. Il était devant le feu et bougea quelques branches. Alors les yeux rouges apparurent dans les flammes et parlèrent à Zick :
? : As-tu gagné sa confiance ?
Zick : Pas encore entièrement, Maître. Nous ne nous connaissons que depuis quelques heures.
? : Dépêche-toi ! il me faut cette Triforce !
Zick : Je peux toujours le menacer de le tuer !
? : Imbécile ! si tu le tues, sa Triforce restera à jamais dans son corps !
Zick : Mais il ne le sait pas, ça !
? : Ne le sous-estime pas ! il est beaucoup plus puissant qu'il n'en a l'air. Fais exactement ce que je t'ai ordonné !
Zick : Entendu, Maître. Vous pouvez me faire confiance.
? : Je n'ai confiance qu'en moi !
Et Zick alla se coucher. Le soleil se leva et Link aussi. Il réveilla Zick et lui demanda par la même occasion si la prochaine ville était loin.
Zick : Normalement, on devrait arriver à Delfi aux environs de midi. On en profitera pour faire des provisions et j'achèterai un cheval.
Link : Parfait ! en route !
Zick (il pense) : C'est ça, imbécile ! en route ! ça me permettra de te prendre ta Triforce plus rapidement ! hé hé hé hé...
En effet, à midi, Link et son "nouvel ami" arrivèrent à la ville de Delfi.
Link contemplait le superbe paysage qui s'offrait à lui...
Link : C'est ça, Delfi ? Mais c'est superbe !
Zick : Oui, je sais ! Mais on doit se dépêcher ! Il me faut un cheval.
Link : Tu as de l'argent pour te payer ton cheval ?
Zick : Ne t'inquiète pas pour ça !
Zick montra sa bourse pleine à ras bord de rubis.
Sur ce, Link et Zick coururent vers les portes de Delfi et entrèrent dans la belle ville. Link partit refaire le plein de provisions. Zick, quant à lui, partit en quête d'une monture. Link prit les choses les plus nourrissantes possible pour le grand parcours qui lui restait. Zick, de son côté, cherchait le cheval idéal. Il trouva une écurie assez intéressante. Il y entra et vit que le vendeur était complètement saoul !
Zick : Il me faut le meilleur cheval possible. Dépêchez-vous je suis pressé.
Homme : Hips ! Pardon ? Y'en a plus ! repassez demain m'dame !
Zick : Bon... tant pis.
Zick bouscula l'ivrogne, prit le cheval qui, pour lui, semblait être parfait, jeta 3 rubis sur la table et partit sans rien dire. L'ivrogne se jeta sur Zick pour lui prendre la bourse. Zick dégaina son épée, envoya un énorme coup de pied dans le ventre du vendeur qui partit s'écraser sur un mur. Zick en profita pour le tuer de son épée.
Zick : J'ai horreur des voleurs, désolé mon gars.
Zick sortit et dit à son cheval :
Zick : Toi, je vais t'appeler Slim.
Link et son nouveau compagnon se retrouvèrent à l'entrée de la ville. Ils se rendirent à l'auberge pour y passer la nuit.
Link : A-t-on besoin d'autres choses ?
Zick : Non. A part beaucoup de courage.
Link : Pourquoi donc ?
Zick : La route la plus courte et la plus sûre passe par le volcan de Stirk.
Link : Et alors ? Il est éveillé ?
Zick : Non, du moins pas depuis 300 ans, mais il a la mauvaise réputation d'être vivant. Il dort depuis très longtemps mais si on le réveille, on est fichu pour de bon.
Link : D'accord. On partira demain.
Le jour levé, ils quittèrent Delfi. Quelques heures de galop plus tard, le volcan était en vue. A peine arrivés, ils s'attaquèrent à l'escalade de cette énorme montagne. Quelques heures après, l'atmosphère était insupportable.
Link : Pouf... il fait trop chaud ici !!!
Zick : C'est normal, on arrive au sommet ! Si le volcan est endormi, la lave, elle, ne l'est pas !
Link : De quelle manière passera-t-on de l'autre côté du cratère ?
Zick : Tout simplement en longeant les bords du volcan.
Soudain, les yeux de Zick se mirent à briller, comme s'il avait trouvé quelque chose de fort intéressant !
Zick : (il pense) mais... oui ! Une fois en haut, je le menacerai de le faire tomber dans la lave, et de lui laisser la vie sauve en échange de la Triforce ! Oui ! Zick, tu es génial !!!
Une fois arrivés au sommet du volcan, Link remarqua un pont assez solide pour contenir deux personnes.
Link : Regarde ! Un pont ! On va pouvoir traverser de manière plus sûre !
Zick : Quelle chance ! (Il pense) mais qu'est-ce que ce pont fiche là ? Umpf ! ça risque de me compliquer la tâche, mais pas de me la rendre impossible !
Link et son compagnon marchèrent sans crainte. Ils arrivèrent au milieu du pont. Zick dégaina son épée sans aucun bruit et s'approcha de Link... Il allait le menacer de le balancer dans la lave quand un étrange bruit se fit entendre. Une sorte de bouillonnement.
Les deux hommes se retournèrent et virent la lave bouillonner très fort. Puis, quelques secondes après, une créature ressemblant légèrement à Volvagia sortit avec force de la lave. Apeuré, Zick hurla.
Zick : FILONS D'ICI EN VITESSE !
Mais c'était trop tard ! La créature, d'un coup de queue d'une puissance incroyable, assomma Zick.
Mais Link se baissa, évita le coup et s'accrocha à la queue du monstre. Link sauta sur la tête de la bête et lui enfonça l'épée dans le crâne. Hélas, la carapace de la créature étant bien trop résistante, voire presque inviolable, l'épée ne fit que glisser sur l'épaisse armure de la bête. Link descendit plus bas et planta sa lame dans la gorge du monstre, elle semblait moins résistante.
La créature rejeta Link sur le pont et balança violemment la tête en arrière en poussant des cris graves et assourdissants. Le sang coulait en abondance de sa gorge.
Puis le monstre poussa son dernier cri et alla s'effondrer sur le pont. Link attrapa Zick par le bras et courut aussi vite que possible. A peine eut-il franchi le pont que la bête écrasa ce dernier et de la lave gicla dans tous les sens.
Malheureusement, ce choc réveilla le volcan. Un énorme tremblement se fit ressentir et de la lave coulait le long du volcan, sans compter les énormes rochers enflammés qui traversaient le ciel. Link descendit la montagne à toute vitesse et finit par arriver dans une forêt. Il y passa la nuit et attendit le réveil de Zick. Ce dernier ne se réveilla que le lendemain. Link expliqua alors toute l'histoire à Zick.
Zick : Alors... tu... tu m'as sauvé ?
Link : Oui. Ma dette envers toi est-elle considérée comme remboursée ?
Zick fit oui de la tète et ils poursuivirent leur longue route.
Zick : (il pense) damnation ! J'ai raté la meilleure occasion de voler ce crétin ! Mais ne t'en fais pas, Link ! Ce n'est que partie remise ! Je te prendrai la Triforce du courage ! Tu peux en être sûr !
La nuit tomba. Hors de vue de Link, Zick attisa le feu une nouvelle fois et son maître réapparut dans les flammes.
Zick lui raconta alors cette mésaventure du volcan de Stirk.
? : La bête du volcan ? Impossible !
Zick : Pourtant, c'est vrai. A en croire Link, elle m'a même assommé.
? : Te rends-tu compte de la bêtise que Link et toi avez commise ?
Zick : Et bien... euh...
? : Cette bête a toujours empêché le volcan de s'éveiller et de déchaîner sa puissance sur le monde ! Maintenant, un drame risque de se produire ! Le volcan va entrer en éruption et causera de gigantesques dégâts ! Comprends-tu ?
Zick : Je comprends parfaitement mais les choses n'en sont pas encore là ! Parlons du présent.
? : Mmmh... entendu. Et donc Link t'a sauvé ?
Zick : Oui. On est quitte à présent.
? : Je m'en fiche éperdument ! Que cela ne t'empêche pas de lui prendre la Triforce ! Au fait : j'ai oublié un détail.
Zick : Lequel ?
? : Si tu lui voles la Triforce, Link meurt immédiatement, vidé de toute sa puissance.
Zick : Comment ?
? : Quoi, qu'y a-t-il ?
Zick : Non, rien.
? : Souviens-toi : trouve la meilleure occasion de lui prendre la Triforce !
Zick : Et bien, on va devoir traverser la forêt de Sérk. Elle est infestée de voleurs venant de la ville... Je trouverais bien quelque chose.
? : Parfait !
Zick éteint le feu et par la même occasion, se coucha sur un "lit" de mousse.
Le jour levé, ils poursuivirent leur route. Link et Zick allaient monter leurs chevaux quand soudain, un gigantesque bruit retentit, brisant le calme de l'endroit où Link se trouvait, et le ciel devint légèrement écarlate.
Link : Qu'est-ce que c'était ?
Zick : C'est le volcan ! Il est encore entré en éruption !
Link : Que doit-on faire ?
Zick : Partir de là si on veut rester en vie ! On ne peut rien faire pour le moment !
A cet instant, une puissante lumière blanche sortit du volcan et disparut dans le ciel maintenant redevenu normal.
Sur ce, nos deux aventuriers poursuivirent leur route. Pendant ce temps, un toukor traversait le ciel. Il survola la même forêt ou se trouvait nos deux héros. L'animal se posa sur une branche d'arbre en silence et se mit à les espionner. Le toukor sembla satisfait et partit en direction d'une grotte très bien cachée gardée par deux hommes en armure. Il s'arrêta devant eux, engagea une sorte de discussion et les hommes le laissèrent entrer dans la grotte. Il voleta à travers la grotte jusqu'à arriver devant un homme assez robuste. Cet homme se nommait Ragh et commandait les bandits de la forêt.
Ragh : Rek ! Tu es de retour de ton petit voyage dans les mines ? Quoi de nouveau cette fois ?
Rek : CRAAAC ! et bien voilà : j'ai vu un jeune gars habillé en vert accompagné de son cheval suivi d'un autre avec des cheveux bruns et habillé en noir ! CRAAAC ! je les ai suivis jusqu'ici ! Ils sont passés par Délfi où ce type en noir a tué un de nos bandits !
Ragh : Mmhh... je vois. Ils méritent une petite correction ! Sinon quoi d'autre?
Rek : CRAAAC ! Ces deux imbéciles ont tué la bête du volcan de Stirk ! un grand danger plane à présent sur le monde ! CRAAAC !
Ragh : Oh, non ! nous allons être atteints ! Je dois prévenir Krahal de tout ça ! Tu sais ce qui te reste à faire, n'est-ce pas ?
Rek : CRAAAC bien sûr ! tu peux compter sur moi !
Ragh partit comme une flèche en direction de Sérk. Quant au toukor, il retrouva facilement Link et Zick à travers les bois et se posa devant eux.
Rek : CRAAAC vous souvenez-vous de moi, mes amis ?
Link : Mais... tu es le toukor de la grotte !
Zick : Ah, tu le connais, toi aussi ?
Rek : Bref, je souhaiterais vous aider ! Je vous accompagne à Sérk ! CRAAAC !
Nos deux héros commirent l'erreur de suivre le toukor. Au même instant, Ragh arriva au seuil d'une maison délabrée, au fond de la ville de Sérk. Il frappa cinq fois à la porte et prononça une étrange phrase. La porte s'ouvrit et Ragh y entra. Il se retrouva alors dans une cour parsemée de petites maisons maltraitées, sales. Une sorte de village de bandit apparemment vide. Ragh se dirigea au fond de la cour où se trouvait une maison plus imposante que les autres portant un crâne sur la porte. Il y entra et vit Krahal, le maître des voleurs. Après lui avoir tout raconté, Ragh sortit et Krahal envoya des bandits dans la ville. Quand Link et son ami arrivèrent, le toukor les dirigea dans une sombre ruelle. Soudain, des hommes bondirent sur eux. Link sentit une masse le frapper violemment derrière la tête et tout devint noir...
Link courrait aussi vite que possible. Tout autour de lui était noir. Il devait encore faire le même cauchemar, avec ces yeux qui le poursuivaient sans cesse. Mais cette fois-ci, le rêve semblait différent. Les yeux le suivaient jusqu'à ce que Link arrive dans une étrange forêt. Link se cacha derrière un arbre mais un homme se trouvait déjà derrière lui et l'attrapa par le col. Cet homme ressemblait à un guerrier en armure noire. Il poussa Link à terre et sortit de son fourreau une énorme épée sertie de gemmes. La grande lame dorée donnait le frisson rien qu'en la voyant. L'homme planta la lame d'or dans le coeur de Link en riant. Link se réveilla en sueur sur un misérable tas de paillasse, dans une sombre geôle.
Zick : Link ! tu es réveillé ! je pensais que ces brutes t'avaient tué.
Link : Qui ça ?
Zick : Des bandits nous ont attaqués, volé nos chevaux et enfermés ici. Tout ça à cause de toukor ! Je savais qu'il ne fallait pas faire confiance à ce sale volatile !
Link : Qu'allons-nous faire ?
Zick : On va s'évader. Mais comment ? Ces barreaux sont inviolables...
Zick marcha un instant dans la cellule puis, en foulant la paille du pied, il entendit un bruit étrange et creux. Zick écarta la paille et vit une sorte de trappe. Il l'ouvrit, scruta attentivement les rebords, et, en descendant à l'intérieur de la trappe cachée, fit signe à Link de le suivre.
Ils entrèrent alors tous les deux dans la trappe et se retrouvèrent dans d'inquiétants et obscurs sous-sols. Après avoir traversé un interminable labyrinthe, il arrivèrent dans un cul-de-sac. Zick commença à s'énerver...
Zick : Pfff ! Nous sommes arrivés jusqu'ici pour rien !
Link, patient, ignora les grognements de Zick et continua à inspecter les alentours. Il regarda en l'air et aperçut une deuxième trappe. Ils remontèrent des échelons habilement camouflés et poussèrent la trappe. Link et Zick se retrouvèrent alors au milieu d'une cour comportant quelques maisons vides. Ils virent leurs montures attachées à des arbres. Link venait à peine de détacher Epona qu'une voix résonna derrière lui :
Voix : Alors, vous nous quittez déjà ?
Link se retourna et vit un homme en armure. Le toukor volait à ses côtés.
Zick : Je le reconnais ! C'est le type qui dirigeait les bandits qui nous ont attaqués !
Voix : Tu as un très beau sens de l'observation. Et mon nom est Ragh. Je pourrais appeler une horde de brigands qui vous pulvériseraient en un rien de temps rien qu'en claquant des doigts ; mais je préfère vous donner une bonne correction. Et puis de toute façon, j'ai envie de m'amuser.
Ragh sortit de son fourreau une longue épée et engagea le combat. Il se battit sauvagement contre nos deux héros ; puis arriva un homme qui sembla familier à Link...
Ragh : Krahal ! viens donc m'aider à anéantir ces deux-là !
Link (il pense) : Cet homme... Mais oui ! Je l'ai vu dans mon rêve ! Il s'appelle donc Krahal !
Pendant que Ragh tournait la tête, Zick en profita pour le tuer d'un coup d'épée. Ragh tomba à terre. Krahal s'abaissa à ses côtés et semblait triste, mais sa tristesse tourna bien vite à la colère la plus noire...
Krahal (il pense) : Ragh... Impossible... Je te jure que je te vengerai !
Krahal se releva et partit à toute vitesse. Il avait bien l'intention de tuer Link et Zick et était déjà sur leurs traces.
A la nuit tombée, Link et son ami arrivèrent devant un paysage chaotique. Des épées étaient enfoncées dans des mottes de terres sèches et l'herbe ne poussait même pas. La brume et le vent glacial étaient la seule chose qui semblait donner un peu de vie à cet endroit où la mort régnait.
Link : Zick... Que s'est-il passé, ici ?
Zick : C'est à cet endroit qu'a eu lieu la première et seule guerre de ce royaume, il y a 200 ans. Personne ne se souvient exactement comment elle a commencé. Mais bon, ne nous embrouillons pas avec tout ça, on a encore un long chemin à faire.
Sur ce, ils avancèrent dans la plaine sombre et brumeuse. Soudain, Link vit une lueur immaculée danser dans la brume. Il demanda à Zick de quoi il s'agissait, mais ce dernier n'en savait rien et la mystérieuse lueur se dissipa lentement. Malgré la brume, on pouvait distinguer au loin deux colonnes. Après s'y être rendus, Link et son ami distinguèrent une tombe juste entre les deux colonnes. Zick s'abaissa et réussit à déchiffrer ce qui était gravé dans la pierre de l'étrange tombe.
"Ici repose Sag, gardien de la mine de cristal et chef des armées royales. Il a combattu contre les bandits et leur démoniaque maître pour protéger la mine dont seul le roi détient le lourd secret. Le maître des bandits lui décocha une flèche dans le coeur, il poursuivra à jamais son devoir."
Zick : Ça s'arrête ici. Alors en fait cette guerre a eu lieu car des bandits ont attaqué une mine de cristaux dont ce type était le gardien. C'est bon à savoir mais ça ne nous aide pas. Nous devons continuer la route.
Zick s'était à peine levé quand un cri retentit. La pierre tombale se mit à trembler et une chose semblable à un spectre de très grande taille en sortit. Ce dernier gronda :
- Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ?
Link et Zick ne répondirent rien, paralysés par la peur.
- Encore des bandits ! Votre chien de maître veut donc me pourrir jusqu'au-delà de la mort ?
L'esprit émit un sifflement strident et trois autres spectres en armure sortirent de terre et se saisirent de Link et de Zick...
Un carrosse traversait le désertique champ de guerre. Cela ressemblait à un carrosse royal. Arrivé à quelques pas de la sortie de cette abominable plaine brumeuse, la royale embarcation s'arrêta. Un homme en descendit et parla au cocher.
Homme : Pourquoi cela est arrivé juste ce jour-là ?
Cocher : Messire, je n'y suis pour rien ! Les seuls responsables à cela sont ceux qui ont réveillé le volcan de Stirk !
Homme : Oui... Mais à présent, le chemin est rallongé ! Il nous faudra maintenant deux semaines pour arriver au château et sa majesté sera très inquiète pour son fils.
Cocher : Je sais, messire, je sais. Et notre futur prince est à présent la cible de la première canaille venue à cause de ses dons surnaturels mais on ne peut rien y faire, je vous le répète ! De plus, ce gigantesque rocher rouge bouchait la totalité de la route. Nous n'avions guère d'autre choix que de rebrousser chemin et...
Homme : Chut... Taisez-vous... J'ai entendu des bruits de pas.
Une ombre jaillit de nulle part et attrapa les deux hommes par les épaules.
Messieurs, j'apprends des choses fort intéressantes... Vous auriez dû monter votre garde !
Homme : Qui êtes-vous ? Lâchez-nous immédiatement ou sa majesté le roi vous le fera payer très cher ! Vous attaquez là une embarcation royale et je...
? : Ne vous inquiétez pas pour moi je prends parfaitement en compte la gravité de mon acte. Seulement, vous ne semblez pas m'avoir reconnu. C'est normal dans cette brume et cette obscurité.
Un rayon de lune perça les épais nuages noirs et alla éclairer l'endroit où se trouvaient les trois hommes. Ils purent alors distinguer le visage de leur agresseur. Les deux hommes ne purent que bégayer des débuts de phrases avec un visage terrifié.
Homme : Oh... n-non... Krahal !
Krahal : Et oui, c'est bien moi ! Ainsi dans ce carrosse se trouve le fils de notre actuel souverain, mmh ? Et j'apprends, grâce à vous, qu'il a des pouvoirs surnaturels... Voilà qui est fort intéressant...
Homme : Ne le touchez pas !
Krahal sortit une épée et la pointa sur l'homme richement habillé.
Krahal : Désolé, mais c'était déjà dans mes intentions.
Krahal transperça l'homme richement vêtu à l'aide de son épée. Le cocher, quant à lui, se jeta aux pieds de Krahal en le suppliant de lui laisser la vie sauve. Mais Krahal le tua malgré tout.
Krahal : Je pense qu'il est temps d'inspecter le contenu de ce carrosse...
Krahal ouvrit la porte et vit, recroquevillé dans un coin de l'embarcation, un enfant d'environ 11 ans royalement habillé lui aussi.
Krahal : Comment t'appelles-tu, toi ?
Enfant : Kolen... Et vous, q-qui êtes-vous ?
Krahal : Moi je me nomme Krahal. Tu as sans doute entendu parler de moi, n'est-ce pas ?
Kolen : Oui, beaucoup ! D'après mon père vous êtes un être abominable ! Que faites-vous dans cet endroit ?
Krahal : On t'apprend de belles choses au château... Pour répondre à ta question, je recherche deux hommes qui m'ont causé du tort. Et je vais avoir besoin de ton aide pour les retrouver. Krahal attrapa le gamin par le poignet et ils disparurent dans la brume...
Plus loin, dans un lieu enfoui sous la terre, Link se réveilla devant un homme blanc et transparent en armure.
Link : Ou... Ou suis-je ?
Homme : Près de la mort, espion ! Tu vas être jugé par Sag avec ton ami.
Link : Je ne suis pas un espion ! Vous avez ma parole !
Homme : Ta parole ne vaut pas mieux que celle de ton maître ! Tu raconteras tes salades à Sag. Même s'il n'y a rien à voir ici, les espions seront toujours jugés et punis de manière exemplaire.
Link remarqua que son épée ne lui avait pas été retirée... Il se jeta sur l'homme mais à sa grande surprise, l'épée passa au travers du corps du soldat !
Link : Q... Que...
Homme : Tu crois pouvoir tuer un fantôme ? Tu es aussi bête que ton ami ! Maintenant, suis-moi.
Après quelques minutes de marche, les spectres conduisirent Link dans une vaste salle où l'attendait Zick. Dans cette sale trônait un spectre cinq fois plus grand que tous les autres.
Homme : Capitaine Sag, voici les espions.
Sag : Bien. Maintenant dites-moi ce que voulait votre maître.
Link : Mais je...
Sag : Silence ! Les espions qui se sont aventurés ici ont été tués et on ne fera pas d'exception pour vous ! Gardes ! Jetez ces chiens dans le puits sans fond !
Les soldats fantômes s'apprêtaient à obéir quand une voix retentit dans la salle...
? : Pas question, Sag ! je les tuerai moi-même.
Un homme arriva à l'entrée de la salle. C'était Krahal accompagné de l'enfant kidnappé qui tentait en vain de s'échapper.
Sag : Toi ! Tu oses revenir après tout ça ?
Krahal : Il fallait m'ouvrir les portes de la mine de cristal, Sag !
Sag : Jamais ! Tu ne connaîtras jamais le secret de la mine ! Mon devoir est de la protéger et les portes ne s'ouvriront pour personne ! Mais... qui est donc cet enfant ?
Krahal : Le fils de celui qui t'a donné l'ordre de garder cette mine : le roi ! Je l'ai enlevé afin de retrouver ces deux hommes qui ont tué mon frère.
Zick : Son... Son frère ?
Krahal : Ce gosse me servira aussi pour retrouver la mine de cristal et ouvrir ses portes, grâce à sa magie !
Link et Zick en profitèrent pour s'enfuir. Sag, qui avait compris qu'ils étaient de son côté, ordonna à ses soldats de ne pas les poursuivre.
Krahal les poursuivait et Kolen lui indiquait, grâce à ses pouvoirs, la direction de cette mine, n'ayant pas d'autres choix.
Après avoir longtemps couru, Link et son ami arrivèrent devant une porte incrustée de diamants qui s'ouvrit toute seule. Après avoir passé la porte, un incroyable spectacle s'offrit à Link et a Zick...
Partout autour d'eux, des milliers de gigantesques cristaux étincelants de pureté... Cet endroit était d'une telle beauté qu'il ne semblait pas être réel. Link croyait flotter en plein rêve... Mais ils durent revenir à la réalité rapidement car ils étaient poursuivis. Ils foncèrent au fond de la salle où se trouvait une autre porte identique à la première. Hélas, il se trouvait qu'elle était scellée par magie. La seule solution était de revenir en arrière pour emprunter une autre route mais la porte se referma avant qu'ils n'aient pu faire quoi que ce soit. Impossible à présent de rebrousser chemin ! Il devait trouver une autre solution pour sortir de cette immense salle remplie de cristaux.
Link : Zick, regarde s'il n'y a pas des interrupteurs ou quelque chose du genre pour ouvrir la porte.
Après avoir un peu regardé, Link se rendit compte que le cristal du milieu de la salle - qui était aussi le plus grand - devait y être pour quelque chose... Mais quoi ? Link était en train de chercher quand Zick lui demanda de venir voir quelque chose. Zick montra du doigt une sorte de plaque en cristal rouge sur le sol. A côté se trouvaient deux autres plaques : une bleue et une verte.
Link marcha sur une plaque mais rien ne se passa. Il poussa un soupir en précisant que ce n'était pas la bonne solution. Zick inspecta encore la pièce et trouva trois blocs de cristaux de différentes couleurs : rouge, bleu et vert. Il poussa le bloc bleu sur la plaque rouge et, soudain, le sol se mit à trembler et des énormes boules de feu rebondirent partout dans la pièce.
Link : Zick ! Ce n'est pas ça ! On est en train de commettre une catastrophe ! Pousse le bloc ! Vite !
Zick s'exécuta et à peine le bloc eut-il quitté la plaque que les boules de feu disparurent.
Zick : Je pense qu'il y a un ordre de couleurs. A mon avis, on doit placer un bloc sur la plaque de même couleur.
Zick déplaça le bloc vert sur la plaque verte et un rayon vert sortit d'un cristal de même couleur situé à l'opposé de la salle et traversa le cristal du centre. Link se doutait que c'était ainsi qu'il sortirait de cette mine. Il poussa le bloc rouge sur la plaque de même couleur et un deuxième rayon, rouge cette fois-ci, sortit d'un cristal rouge situé au-dessus de la porte d'entrée et traversa à son tour le cristal central. Link fit de même pour le bloc et la plaque bleue et un troisième et dernier rayon passa au travers du cristal du centre. Ce dernier se mit à briller, à trembler et une lumière blanche envahit la salle. Un message commençait à s'afficher sur un mur. Hélas, Link n'eut pas le temps de lire, les deux portes s'ouvrirent, grâce au mécanisme des interrupteurs et Krahal, accompagné de Kolen entra, dans la pièce, l'oeil rayonnant de victoire.
Krahal : Enfin, la mine de cristal ! Après toutes ces années je l'ai enfin trouvée ! Merci d'avoir fait le travail à ma place, Link !
Zick : Que cherches-tu ici ?
Krahal : Si tu tiens vraiment à le savoir... Il y a longtemps, mon père vola au roi quelque chose de bien précieux. Le roi le rattrapa hélas et mon père fut emmuré vivant ici. Fou de rage, j'ai déclenché cette guerre pour retrouver la mine de cristal où est caché le message que mon père m'a laissé pour m'indiquer où est caché cet objet. Mais vous avez tout fait à ma place ! Maintenant, il m'indiquera ce que je dois faire pour devenir surpuissant ! Et je vais vous tuer pour fêter cela.
Link et Zick s'enfuirent par la porte à présent débloquée. Krahal les suivit mais il préféra aller voir ce message qui semblait pour lui si important. Krahal se tourna alors vers l'écriture sur le mur.
"Krahal, tu as réussi à trouver la mine et à résoudre son énigme. Lis ces lignes et tu trouveras peut-être ce que tu cherches...
Cet objet que j'ai volé permettait de contrôler le temps. Avec cela, j'aurais pu devenir invincible et te le donner ! Hélas, les hordes du roi m'ont rattrapé et enfermé ici. Je n'ai pu que te donner le moyen de récupérer une potion rallongeant la vie d'au moins 300 ans. Comble de malheur, le roi a expédié cet objet loin, dans une contrée inconnue. Cependant, il est encore possible de récupérer cet objet magique... Regarde le cristal rouge qui lévite en l'air, il te montrera celui qui le porte à l'instant. Tue-le et prends-lui la précieuse relique. Ainsi tu contrôleras le temps et tous craindront ton pouvoir. Tu seras le maître, Krahal !"
Krahal suivit les instructions et regarda en l'air. Il vit alors le porteur de cet objet tant recherché et sembla très étonné.
Krahal : Oh, non... Pas lui...
Au même moment, Link et son ami sortirent de la mine pour se retrouver dans un endroit envahi par la neige. L'atmosphère était glaciale. Ils contemplèrent l'immense étendue de neige un court moment, mais il fallait quitter cet endroit et poursuivre leur route. Ils avancèrent alors péniblement dans le désert de glace. Après quelques minutes de marche, Link vit une ombre ronde se dessiner sur la neige. La seule chose étrange était que cette ombre grossissait à une vitesse folle ! Link leva la tête et cria à Zick de partir en vitesse. Quelques secondes après, un énorme rocher rouge et enflammé s'écrasa sur le sol.
Link : C'est encore le volcan de Stirk qui fait des siennes. Nous n'aurions vraiment pas dû tuer cette bête qui, en réalité, protégeait le volcan. Si seulement nous pouvions l'arrêter...
Zick : Je doute qu'on puisse revenir en arrière. Il faut continuer, à présent.
Link fit oui de la tête et ils poursuivirent leur route dans la neige. Après avoir encore un peu marché, ils purent distinguer une sorte de panneau. Ils s'approchèrent et lurent : "ville de Falern : 40 miles"
Ils suivirent la direction indiquée pendant des heures dans le froid, puis la neige se mit à tomber. L'air déjà glacial devint alors pire qu'avant. La neige tombait à présent à gros flocons. On ne pouvait rien voir à un mètre devant soi à cause de cela. Hélas pour eux, une véritable tempête se déclencha !
Link : Il faut trouver un abri ou on va mourir gelés !
Zick : Où veux-tu en trouver un dans cet endroit ?
Link : Attends... Je crois voir une maison, là-bas ! Allons-y !
Ils coururent alors vers ce qui semblait être un chalet. Ils s'approchèrent de la porte quand elle s'ouvrit violemment. Une énorme silhouette se dressa devant eux en poussant un grand cri grave...
A cet instant, Krahal sortait de la mine de cristal, tenant Kolen par le bras. Le pauvre enfant n'en pouvait plus.
Kolen : Mais quand donc me laisserez-vous tranquille ?
Krahal : Dès que j'aurai retrouvé et tué ces deux imbéciles et pris cet objet magique qui me rendra presque invincible. On verra après. (Il pense) Mmhh... On approche de Falern. Je ferais mieux de me faire discret. D'un autre côté, je verrai comment avancent mes petites affaires... Héhéhé !
La discussion s'arrêta là et ils disparurent dans la tempête de neige.
? : HAHAHAHA ! Nom d'un pétard ! Que faites-vous donc du côté d'chez Jéria ?
Devant eux se dressait un très grand homme assez impressionnant avec le visage enfoui dans une grande écharpe.
Link : Et bien, on cherchait un abri et...
Jéria : N'en dites pas plus ! Entrez !
Ils entrèrent dans le sympathique chalet. Jéria ôta son écharpe et nos héros virent son visage. Il avait les joues roses, portait une belle barbe grise et avait les yeux pétillants de bonté. Malgré sa taille, il inspirait une incroyable sympathie.
Jéria : A présent, dites-moi c'qui vous a pris d'sortir alors qu'une tempête était prévue ?
Zick : On ne savait pas. On vient d'arriver.
Jéria : Z'êtes nouveaux dans la région ?
Link : Pas vraiment. Nous sommes des voyageurs et nous traversons le monde à la recherche de l'amulette de l'étincelle.
Jéria : Abandonnez ce voyage, mes amis ! C'est bien trop risqué et z'êtes bien trop jeunes pour mourir ! Installez-vous plutôt à Falern ! Les gens sont très aimables, vous savez ?
Link : Notre quête est très importante. Nous n'abandonnerons pas.
Jéria : Je vois... J'insisterai pas. J'vais même vous aider.
Link : Vraiment ?
Jéria : Ouais ! J'vais vous conduire à Falern! Y vous reste encore une bonne dizaine de miles !
Link : Merci beaucoup Jéria !
Jéria : Oh, c'est rien ! Mais il faut attendre la fin d'la tempête. Rassurez-vous, elle ne devrait pas durer longtemps.
Jéria avait vu juste. En effet, la tempête passa quelques minutes après. Ainsi, Link et son compagnon partirent en charrette pour Falern en compagnie du serviable Jéria. En milieu de route, Zick semblait angoissé.
Link : Qu'y a-t-il, Zick ?
Zick : Tu n'as pas déjà eu l'impression que quelque chose de brillant nous suivait ?
Link : C'est vrai ça. J'ai parfois vu des sortes de petits éclairs argentés, par moment. Bah, cela doit être notre imagination qui nous joue des tours.
Zick : Oui... Peut-être...
Soudain, la charrette s'arrêta.
Jéria : Fin d'la route, mes jeunes amis ! Nous v'là arrivés à Falern !
Link : Merci, Jéria ! Sans vous, nous serions peut-être morts dans la tempête.
Jéria : Oh c'est rien !
Link traversait la ville en compagnie de Zick pour rechercher des provisions. Link allait payer les vivres qu'il venait d'acheter quand le sol se mit à trembler. Des éclairs tombèrent alors du ciel, frôlant les habitants affolés qui cherchaient désespérément un abri. Puis un homme fut touché par un éclair. Le pauvre homme courut dans tous les sens et finit par s'écrouler. Les flammes eurent alors raison de lui.
Link : Que s'est-il passé ? D'où sortent ces éclairs ?
Soudain, une voix agressive venant de nulle part résonna dans toute la ville.
- Habitants de Falern ! Rendez-vous donc à l'évidence ! Cette ville nous appartient ! Partez ou vous subirez le même sort que cet homme !
Un habitant se leva alors, furieux.
Habitant : Qui qu'vous soyez, vos menaces ne m'impressionnent pas ! J'refuse de quitter cette ville !
- Nous vous aurons prévenus...
Link : Zick ! Ce villageois... Mais oui ! C'est Jéria !
Link et son ami coururent vers lui pour lui poser quelques questions.
Zick : Pourquoi veulent-ils vous prendre la ville ?
Jéria : Cela fait des mois que ça dure. Ce sont des bandits. Ils veulent se servir d'la ville pour en faire un village de brigands !
Zick : C'est dommage, en effet. Link, tu viens ? On doit partir !
Link : Non ! Je refuse de laisser ces pauvres gens se faire tuer par ces bandits.
Zick : Comme tu voudras.
Ainsi, Link et son ami tenteront de retrouver les bandits et de sauver la ville.
Krahal sortit de la petite grotte où il avait trouvé refuge. Il attrapa Kolen par le poignet et suivit la direction que le panneau lui avait indiqué il y a maintenant quelques miles. Krahal finit, après quelques heures de marche, à arriver à Falern.
Krahal : Apparemment, tout va bien !
Krahal se glissa discrètement à l'intérieur de la ville et entra dans une maison abandonnée. Trois hommes ayant l'air peu sympathique le laissèrent entrer.
Homme : Chef ! Vous êtes venu pour voir comment avançait le travail ? Tout va très bien pour l'instant !
Krahal : Je ne suis pas vraiment là pour ça. Je vais vous expliquer : deux hommes ont tué un de nos chefs de troupes à Délfi. Ensuite, se fut le tour de Ragh. Je les ai poursuivis et j'ai trouvé la mine de cristal et kidnappé cet enfant ! Savez-vous qui il est ? C'est le fils de notre cher roi ! Ensuite, je les ai suivis jusque là.
Homme : Incroyable, chef ! Mais... Quelque chose me perturbe... Pourquoi vous encombrez-vous de ce gosse ?
Krahal : J'ai des projets... Je vous expliquerai tout cela plus tard.
Homme : Parfait chef ! Vous restez ?
Krahal : Oui, mais peu de temps ! J'ai du travail et je dois partir le plus tôt possible. Mais il faut que je me repose avant tout.
Les trois hommes : Bien, chef !
Pendant ce temps, notre héros et Zick se promenaient dans la ville, ne sachant pas par quoi commencer. Soudain, Zick se sentit mal et se mit à se tenir la tête, comme s'il était pris d'une violente migraine. Il demanda à Link de le laisser seul un moment et il partit dans une sombre ruelle ou les yeux rouges réapparurent devant lui.
? : Et bien, qu'attends-tu donc ? Aurais-tu oublié ta mission ?
Zick : Non, non. Mais les choses se compliquent.
? : Je sais. Arrange la situation et prends-la-lui cette damnée Triforce. Si tu as oublié ce qu'il faut faire pour cela, je te le rappellerai.
Zick : Je m'en souviens parfaitement bien.
? : Dans ce cas, fais ce que tu as à faire !
Zick : ... Entendu.
Et les yeux disparurent lentement. Zick retourna alors voir Link. Ce dernier avait les yeux fixés sur le coeur de la ville où se trouvait une superbe tour. Link ainsi que son ami ne résistèrent pas à l'envie de la visiter. Ils montèrent des centaines de marches et arrivèrent au sommet de la tour. La vue sur le paysage enneigé était d'une rare beauté. Link aperçut un homme au visage caché par le col de son habit se frayer un chemin parmi la foule. Le même homme semblait pressé ; il bouscula Link et partit sans s'excuser ni se retourner. Cette personne sembla étrange à Link qui décida de le suivre. Le mystérieux homme quitta la tour. Nos deux héros descendirent rapidement les pénibles escaliers de la tour et prirent le même chemin que ce bien étrange personnage. Il traversa la ville et frappa à la porte d'une vielle maison où quelqu'un lui ouvrit. Link s'approcha du rebord de la fenêtre et écouta la conversation qu'entamaient les trois hommes. Il fit signe à Zick de faire de même.
Link : Cette voix... Elle me dit quelque chose...
Zick : Ne t'occupe pas de chercher qui parle, mais ce que ces hommes se disent !
Link : Oups, c'est vrai, tu as raison.
Voix : Tout est en ordre ! Je suis allé à la tour et j'ai repéré l'endroit qu'il faut viser. Tout est très précis ! Si tout fonctionne - ce qui est certain - tous les habitants vont mourir grâce à cette petite merveille...
Link (il pense) : Mais qu'est-ce qu'ils racontent ? Quelle est cette "merveille" dont ils parlent ?
Voix : Dans ce cas, ce soir la ville sera à moi et tous mes hommes s'installeront ici ! En attendant, allons perfectionner les petits détails, tout doit être parfait, il ne doit pas y avoir une seule erreur. Venez avec moi.
Link et son compagnon se dépêchèrent de se cacher, sachant que les hommes sortaient. Link entendit la porte s'ouvrir, puis les pas de ces hommes malintentionnés et pour finir, la porte se refermer et les hommes s'éloigner. Link profita de cet instant pour se glisser dans la maison délabrée. Une fois dans la maison, il vit un enfant au coin d'un mur, les pieds et les poings liés et un bâillon sur les lèvres. Cet enfant était Kolen, le gamin que Krahal avait capturé pour accomplir ses plans... Zick lui retira son bâillon afin de le laisser parler.
Kolen : Etes-vous venus jusqu'ici pour me sauver ?
Link : On peut dire ça ! Mais... Tu es l'enfant que j'ai vu aux côtés de Krahal, dans la mine de cristal ! ça veut donc dire que...
Kolen : Oui, c'est lui qui a organisé tout ça ! Il a parlé de tuer tous les habitants de la ville pour changer Falern en village de bandits !
Link : Je dois empêcher cela ! D'après toi, il existe un moyen d'éviter cette hécatombe ? Sais-tu quelle est la base du problème ?
Kolen : Et bien... Je les ai souvent vus se diriger dans la cave et en ressortir le sourire au visage.
Zick : Une cave ? Où ça ?
Kolen : Il y a une trappe cachée dans le sol, en dessous du coffre.
Link poussa ledit coffre et une trappe habilement camouflée apparut. Notre héros et Zick entrèrent donc dans la sombre cave. Ils découvrirent une sorte d'étrange machine de la taille d'un bras.
Link : Qu'est-ce que c'est que cette chose ? Zick, tu penses que les habitants de la ville vont mourir à cause de ce truc ?
Zick : Ne te fie pas aux apparences. Je suis sûr que cette machine est redoutable. Ne touchons à rien.
Link : Comment allons-nous faire pour empêcher Krahal de réduire la ville en village de voleurs ?
A ces mots, les lèvres de Zick restèrent scellées. Soudain, Link entendit les gonds de la vielle porte couiner...
Link chercha une cachette et finit par trouver deux grands coffres vides. Il dit à Zick de se cacher à l'intérieur d'un de ces coffres pour passer inaperçu. Krahal arriva alors en compagnie de deux de ses bandits.
Krahal : La machine est prête ?
Homme : Oui. Ce soir nous monterons en haut de la tour de Falern avec notre petit bijou et nos six mois d'attente seront enfin récompensés !
Krahal : Parfait. Pour ma part, je m'en vais dès maintenant en compagnie de ce jeune garçon.
Homme : Au revoir, chef ! Et bonne chance !
Sur ce, Krahal embarqua Kolen et le posa sur son cheval noir, tel un vulgaire bagage, et partit pour la prochaine ville.
Les deux forbans sortirent alors de la cave pour attendre le soir. Link devina aux bruits de pas que les deux hommes avaient quitté la maison. Link sortit de son coffre, Zick fit de même.
Zick : Quel dommage qu'on ait raté la meilleure occasion de sauver ce gamin...
Link : Je pense comme toi, mais on ne peut plus rien faire à présent à part tenter de sauver cette ville. En attendant le soir, nous ferions mieux de nous renseigner sur la route qu'il nous reste.
Zick fit oui de la tête et ils partirent questionner Jéria.
Link demanda à Jéria le chemin à suivre pour la prochaine ville.
Jéria : Oh, c'est simple ! Pour arriver à Tomia, y'a qu'à suivre la direction qui vous sera indiquée, rien de plus. C'est à peine à 18 miles de Falern.
Zick : Merci beaucoup Jéria !
Jéria : Non, me remerciez pas ! C'est vous qui m'rendez service, à moi et à Falern ! Vous cherchez qui veut nous voler la ville et l'empêcher d'faire ça alors que vous avez un long voyage à faire !
Link : Je sais qui dirige ces plans, mais il est parti pour Tomia il y a une demi-heure à peine. Ses hommes sont restés là, ils attaqueront la ville avec une étrange machine ce soir mais nous allons les en empêcher !
Jéria : On peut dire qu'vous manquez pas d'courage ! Mais soyez prudent quand même.
Link : Comptez sur nous.
Sur ce, nos deux héros sortirent de chez Jéria et attendirent la nuit. Le moment venu, ils se rendirent à la tour et attendirent les deux bandits qui arrivèrent peu après le milieu de la nuit. L'un surveillait les alentours, l'autre, avec la machine destinée à tuer les habitants de Falern, visait le coeur de la ville. Le bandit allait tirer et détruire l'harmonie de la ville quand Zick lui sauta dessus en essayant de l'empêcher de commettre cet acte barbare. Pendant ce temps, Link s'occupait de son complice, tout aussi féroce que son ami. Zick dégaina son épée mais le bandit lui donna un coup de tête dans le ventre et Zick lâcha son épée. Le bandit attrapa la lame, la jeta du haut de la tour et sortit un poignard de sa botte. L'homme se jeta sur Zick et allait lui planter le poignard dans le ventre mais Zick esquiva le coup, donna un violent coup de poing au bandit qui tituba et alla se cogner la tête contre la machine qui commençait à trembler. Zick, ne sachant que faire, dirigea la machine vers le ciel. Un rayon d'une puissance inouïe sortit de la machine et disparut à travers les nuages obscurs de la nuit. Un grand coup de tonnerre résonna alors et un second éclair, beaucoup plus impressionnant que le premier, zébra le ciel et s'abattit en plein sur la tour...
Zick : Link ! Il faut laisser tomber les bandits et partir en vitesse ! La tour s'effondre !
Link descendit rapidement les escaliers, suivi de Zick et des bandits. Ils étaient tout juste arrivés en bas que la tour s'écroula, ne laissant comme seul vestige de son existence des ruines fumantes parmi lesquelles la machine demeurait écrasée par une grande pierre. Le jour commença alors à se lever et les bandits furent arrêtés par trois soldats chargés de protéger la ville.
Bandit : Ah ! Vous croyez pouvoir vous en tirer ainsi ! Pauvres idiots !
Le bandit se mit à siffler et Rek descendit du ciel et se posa devant lui.
Bandit : Retrouve Krahal et raconte-lui tout ce qui vient de se passer. Dis-lui aussi de retrouver ces deux minables et de les tuer.
Rek s'envola en croassant sans que personne ne put rien y faire. Le bandit lança un sourire narquois à Link et Zick avant de se retrouver derrière les barreaux...
Bandit : T'es fichu ! Krahal va te retrouver ! Il te réduira en charpie !
Nos héros partirent quelques heures plus tard, après avoir accordé un dernier au revoir à Jéria qui les avait sauvés de la tempête de neige. Pendant ce temps, Krahal s'apprêtait à passer les frontières de Tomia, l'esprit chargé de démoniaques projets. Il avait imaginé un plan bien plus facile pour éliminer Link et Zick. C'est alors qu'un toukor traversa le ciel et retrouva Krahal...
Krahal : Rek ? Que fais-tu là ? As-tu quelque chose de spécial à me dire ?
Rek : CRAAAC ! J'ai une mauvaise nouvelle, Krahal ! Ces deux gamins ont ruiné tes plans à Falern en plus de tous les ennuis qu'ils t'ont causés !
A ces mots, Krahal entra dans une colère noire.
Krahal : QUOI ? Ils ont osé me faire ça ? Ils vont payer pour cette bêtise en trop !
Rek : CRAAAC et bien, je m'en vais. Je les espionnerai et je te dirai tout sur eux !
Krahal : Alors, vole et fais tout ton possible. Moi, de mon côté, j'approche du château. J'y serai demain.
Et le méprisable toukor s'envola vers les cieux. Link et son ami venaient tout juste d'arriver à Tomia. Ils achetèrent des vivres et passèrent la nuit à l'auberge de la ville. Le lendemain, en se préparant à partir de Tomia, ils s'aperçurent que les habitants étaient du coup moins hospitaliers et les regardaient comme s'ils étaient des pestiférés. L'air devenait dur à respirer. En arrivant aux frontières de Tomia, une escorte de gardes les arrêtèrent.
Gardes : Ce sont eux ! Attrapez-les !
Link : Mais... que se...
Zick, sans réfléchir, dégaina son épée et se prépara à combattre, mais Link le retint par le bras.
Link : Tu es fou ? Ils sont bien trop nombreux !
Zick : Et alors ?
Link : Il vaut mieux les suivre sans se battre.
Zick : Mouais... entendu.
Zick rengaina son épée et ils suivirent docilement les gardes. Après une heure de route, Link questionna un des gardes qui les accompagnaient.
Link : Où nous emmenez-vous ?
Garde : Au château. Tu devrais le savoir !
Link (il pense) : Un château ? Mais alors... Je ne suis pas à Hyrule ! Où ai-je donc atterri ?
Link n'eut pas le temps de réfléchir davantage, il se trouvait maintenant devant un imposant château. Un des gardes attrapa Link par le poignet, un autre fit de même pour Zick. Les gardes les emmenèrent dans une salle où trônait un homme richement vêtu, sûrement le roi. L'inquiétude se lisait sur son visage. Link remarqua un homme plutôt grand qui lui tournait le dos. Il fit un signe au roi et ce dernier ordonna aux gardes de partir. Ces derniers s'exécutèrent, l'homme se retourna et nos héros virent son visage, luisant de victoire.
Link : KRAHAL !
Krahal les fixait d'un air satisfait, tandis que le Roi était plus qu'angoissé.
Krahal : Ce sont bien eux, "votre majesté". Emmenez-les en prison, je pense que nous devrons parler un petit moment loin de ces deux imbéciles.
Le Roi appela trois gardes qui jetèrent Link et Zick dans de sombres et humides cachots.
Krahal : Vous avez intérêt à céder au moindre de mes caprices, ou vous ne reverrez jamais plus votre fils. Ou tout du moins, pas en un seul morceau.
Roi : Tu es aussi écoeurant que ton père ! Comme je suis heureux de l'avoir laissé pourrir dans la mine de cristal... Tu pourras me torturer jusqu'à la mort, je ne te dirai rien !
Krahal sourit à ces mots.
Krahal : Cela ne sera pas la peine, je sais à présent tout ! J'ai trouvé la mine de cristal et Sag n'a pas pu m'en empêcher.
Roi : Que... Mais...
Krahal : Mon père a volé cet objet mais vous l'avez rattrapé et enfermé dans la mine de cristal. Vous avez alors envoyé la relique vers une contrée lointaine, et maintenant, c'est ce sale rat habillé en vert qui l'a.
Roi : Pourquoi voulais-tu voir son ami ? Qu'a-t-il fait ?
Krahal : Là, ce sont mes affaires. La seule chose que je veux, c'est reprendre cet objet et les tuer tous les deux.
Roi : Où as-tu caché mon fils ?
Krahal : On reconnaît bien là le comportement d'un désespéré... Vous croyez obtenir la réponse, venant de moi, en plus... avant de les tuer, je vais un peu m'amuser avec vous. Si vous refusez, votre fils en subira les conséquences.
Roi : Que veux-tu ?
Krahal : Tout d'abord, de l'or serait le bienvenu.
Pendant ce temps, dans les cachots, Link espérait trouver un moyen de s'échapper, mais rien à faire... Après quelques heures à rester dans ce cachot, la porte s'ouvrit dans un grincement et un homme entra : le Roi.
Link : Votre majesté ! Ecoutez, nous n'avons rien fait, vous devez...
Roi : Je sais, c'est à cause de Krahal que nous en sommes là. Je l'ai connu, ainsi que son père. Je dois faire tout ce qu'il voudra ou mon fils sera tué.
Link : Je m'en doutais...
Roi : D'après lui, c'est toi qui portes l'ocarina du temps.
Link : En effet, c'est moi.
Roi : Surtout, quoi qu'il puisse arriver, ne lui donne pas l'ocarina. Il voyagera dans le temps et commettra des désastres !
Link : Je ferai tout mon possible, vous avez ma parole. Mais je sais où est caché votre fils et je vais essayer de le sauver. Libérez-nous, je vous expliquerai plus tard.
La nuit tomba. Krahal se dirigea vers les cachots où étaient enfermés Link et Zick, prêt à leur prendre le précieux ocarina et à les tuer. Une fois arrivé, il ouvrit la lourde porte avec les clés que le Roi fut forcé de lui remettre et aperçut dans la pénombre deux masses inanimées. Krahal dégaina son épée, s'avança vers les deux formes désespérément immobiles et les cribla de puissants coups d'épées. Krahal riait à la vue de son oeuvre. Il se pencha vers ce qu'il pensait être le cadavre de Link et fouilla ses habits.
Krahal : Hum... rien ? Il a dû donner l'ocarina à son ami.
Mais en fouillant les habits de Zick, Krahal ne trouva toujours pas l'ocarina du temps.
Krahal : Ce... ce n'est pas possible ! Ou bien... le Roi ! Ils ont dû le donner au Roi !
Krahal allait sortir de la prison quand un détail le força à regarder plus attentivement les cadavres. Krahal s'aperçut alors que ce qu'il avait réduit à l'état de charpie n'était que deux vulgaires sacs de grains portant des habits identiques à ceux de nos deux héros.
Krahal : Ils se sont moqués de moi ! Les lâches !
Krahal, furieux, fonça retrouver le Roi. Ceci fait, il attrapa brutalement ce dernier par le col en prenant un air menaçant.
Krahal : Où sont-ils passés ? Répondez !
Roi : Ils sont partis pour Coarta !
Krahal : Vous n'auriez jamais dû les laisser s'enfuir ! Vous le paierez cher quand j'en aurai fini avec eux !
Krahal fila alors comme une flèche en direction de la prochaine ville. Peu après que Krahal soit parti, Link et Zick sortirent des souterrains du château en tenant Kolen par le bras. Ils se dépêchèrent de voir si Krahal n'avait pas blessé le Roi, mais tout allait pour le mieux. Kolen se jeta dans les bras de son père qu'il avait failli ne plus revoir. Nos deux héros observèrent un court instant l'émouvant spectacle.
Link : Viens, Zick. Laissons-les seuls.
Zick fit oui d'un signe de tête et ils partirent pour la prochaine ville : Coarta.
Une fois arrivé en la ville, Link vit deux personnages à l'aspect cocasse en train de se disputer.
Après avoir laissé s'échapper un léger rire, Link s'approcha de ces deux amusants personnages et leur demanda quel était leur problème.
- Le problème ? On voit bien que vous venez d'arriver, vous deux !
- Explique-leur, au lieu de leur crier dessus !
- Ah ! toi, arrête, hein ! Je fais ce que je veux !
- Oh, et puis zut ! tu m'embêtes ! je vais leur expliquer, puisque tu en es incapable !
- Incapable ? C'est moi que tu traites d'incapable ? Répète ce que tu viens de dire !
Et la dispute recommença de plus belle... Link commençait à s'énerver.
Link : Taisez-vous !
A ces mots, les deux hommes ne dirent plus le moindre mot et regardèrent Link avec de grands yeux.
Link : Dites-moi pourquoi vous vous disputiez !
- Et bien, nous devons nous rendre de toute urgence à Silla et il se trouve que la route est bloquée par d'énormes roches rouges !
Link : Des roches rouges ? Pouvez-vous nous y conduire ?
Les deux hommes guidèrent Link à la sortie de la ville, là où se trouvaient les pierres. Link reconnut les roches provenant du volcan de Stirk...
Link se demandait comment il allait poursuivre sa route. Les rochers empêchaient le passage. Il se pencha alors vers un des deux Hommes qui se disputaient sans cesse.
Link : Pourquoi n'avez-vous pas tout simplement fait exploser ces roches ?
Homme : Cette idée a traversé l'esprit de bien des gens... Notre stock de bombe est épuisé et notre marchand ne reçoit plus la moindre petite bombe depuis trois jours !
Link chercha une solution quand, à travers la foule agitée qui encerclait les pierres rouges, il distingua un visage qui lui semblait familier, celui de Krahal. Il avertit alors Zick en silence et ils s'éloignèrent prudemment de la foule pour se rendre à l'auberge et se renseigner sur la prochaine ville. Link parla alors à l'aubergiste, qui était un Homme plutôt grand mais incroyablement gros et sale. Sa tête de crapule donnait de lui l'image du parfait criminel.
Homme : La prochaine ville ? Ouais, c'est à quelques miles d'ici.
Link : Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Homme : Mais qu'est-ce qu'elle veut que je lui dise, la crevette ? C'est la dernière ville du continent, c'est tout c'que j'sais. T'es content ?
Link ne broncha pas et repartit en ville pour patienter avant la tombée du soir. C'est alors que quelques minutes plus tard, Krahal entra dans la même auberge et se dirigea vers le gros aubergiste qui prit un air surpris.
Homme : Chef ! Que faites-vous donc là ? Vous devriez être à Sérk !
Krahal : Je recherche deux Hommes. Je sais qu'ils sont dans cette ville.
Homme : Très bien, chef ! Je vous aiderai à les retrouver. Comptez sur moi !
Un peu plus loin dans la ville, Link et Zick se promenaient tranquillement, sans se douter qu'une sale bête les espionnait. C'était encore Rek, le toukor qui était au service de Krahal. L'animal s'envola silencieusement et retrouva Krahal dans une auberge.
Rek : CRAAAC ! Krahal ! J'ai retrouvé les deux vauriens ! Ils ne sont pas loin d'ici !
Krahal : Parfait ! Tu fais du bon travail. Je suis fier de toi ! continue ainsi.
Le toukor partit retrouver nos héros et Krahal continua la conversation avec l'aubergiste qui était en réalité un de ses hommes.
Krahal : Dis-moi, est-ce que des gens sont venus ici, récemment ?
Homme : Euh, oui. Il y en avait même un qui avait des habits verts un peu bizarres. Je n'ai reçu personne d'autre dans la journée.
Krahal : Ce sont eux ! Parfait... à présent, écoute-moi bien !
Krahal chuchota quelque chose à l'aubergiste qui l'accompagna à la boutique de bombes. Krahal parla alors avec le vendeur.
Vendeur : Très bien, chef. Mais pourquoi êtes-vous venu me voir ?
Krahal : J'allais y venir. J'espère pour toi que tu as gardé bien précieusement les super-bombes que je t'ai envoyées il y a un mois, car il m'en faudrait une quinzaine.
Le vendeur fit oui de la tête et déplaça le comptoir qui cachait une trappe. Le vendeur y entra et en ressortit les bras chargés d'explosifs. Krahal fit un grand sourire.
Krahal : Cette fois-ci, ils vont y passer pour de bon...
Le temps passa. Le jour touchait à son terme et nos héros retournèrent à l'auberge. ils allaient rejoindre leurs chambres quand un petit Homme grimaçant leur barra la route...
- Où allez-vous donc ainsi ? Vous partez vous coucher ? Si tôt ? Vous ne savez pas à côté de quoi vous passez ! Venez plutôt en bas, avec nous !
Le petit Homme courbé se força à sourire.
Link : Désolé, nous avons un long voyage à faire et...
Link fut coupé dans sa phrase quand le petit Homme leur lança un regard noir en sortant un couteau. Ils se virent alors obligés de suivre le petit Homme dans une salle où étaient réunies les pires canailles de la ville. Cela variait de géants n'ayant que leurs muscles pour seule arme aux hommes encombrés par les sabres qui restaient silencieux. Le petit Homme vola alors la bourse pleine de rubis de Zick en espérant que ce dernier ne se rende compte de rien. Hélas pour lui, Zick s'en aperçut. Ce dernier poursuivit le nain avec l'aide de Link. Le voleur se réfugia alors dans la cave de l'auberge où Link le poursuivit et s'aperçut avec horreur qu'un tas de bombes se trouvait dans un coin et qu'une mèche se consumait lentement. Link fonça vers la mèche en question et la trancha de son épée. Il reprit également ce que le nain avait subtilisé à Zick et s'apprêta à le restituer à son propriétaire. Link appela son ami à plusieurs reprises mais ce dernier était introuvable. Zick était en réalité hors de l'auberge où les yeux rouges lui parlaient sur un ton agressif.
? : Cette fois-ci, Zick, tu commences sérieusement à m'énerver ! Je devrais avoir la Triforce du courage depuis déjà trop longtemps !
Zick : Je... Je ne veux plus vous aider à récupérer cette Triforce.
? : QUOI ? Que dis-tu ? Tu plaisantes, n'est-ce pas ?
Zick : Je suis très sérieux. Link a besoin d'aide et je vais l'aider, tout en me fichant de ce que vous en pensez.
? : Tu as perdu la raison. Tu ne peux pas faire cela !
Zick : Ah vraiment ? Et pourquoi donc ? Je vous ai servi toute mon existence et vous n'avez fait que me crier dessus en guise de remerciement !
? : Très bien, puisque tu y tiens, d'accord ! Mais tu t'attires de gros ennuis, Zick !
Et les yeux disparurent dans un nuage de fumée. Zick rejoignit alors Link qui avait récupéré assez de bombes pour faire sauter les roches et ainsi continuer la route. Plus loin dans la ville, sur le toit d'une maison, Krahal rageait en voyant que l'auberge n'avait pas explosé...
Le jour se leva sur Coarta. Link avait placé les bombes recueillies dans l'auberge devant les rochers qui volèrent en éclats. Le passage fut maintenant libre et tous les habitants devant se rendre à Silla étaient satisfaits et suivirent nos deux héros vers la prochaine ville. Krahal, lui, n'était pas encore parti. Il restait pensif. Toutes ses tentatives pour éliminer Link avaient lamentablement échoué... Il aurait tant voulu se venger de Link et de son ami et récupérer l'ocarina du temps... Rek retrouva Krahal et voleta autour de lui en croassant.
Rek : CRAAAC ! Mais que fais-tu ? Ils sont partis voilà déjà plus d'une heure ! Qu'attends-tu pour les suivre ? CRAAAC !
Krahal : Je sais, mais je réfléchissais. Je vais partir, maintenant.
Le toukor s'envola alors vers Silla et Krahal partit pour cette même ville. Silla était une ville célèbre car elle se trouvait être la dernière du continent et donnait donc accès à l'océan. Cette ville n'est pourtant pas la plus sûre. Des pirates infestent la ville. Il est d'ailleurs étonnant que leur chef, Krahal, n'y ait pas élu domicile... Une fois arrivés à destination, Link et Zick se dirigèrent immédiatement vers le port où ils aperçurent un bateau vraiment impressionnant. C'était l'idéal pour traverser le vaste océan qui les attendait. Sur le pont, ils virent un homme occupé à trafiquer quelques cordes. Link partit à la rencontre de l'homme pour lui demander de le conduire au-delà de l'océan. Quand l'homme se retourna, Link resta bouche bée.
Link : JERIA !!!?
Jéria : Oh ! Oh ! Pas la peine de crier, p'tit gars ! J'suis pas encore sourd tu sais !
Link : Mais... Mais que faites-vous donc ici ? Pourquoi être parti de Falern ?
Jéria : Et ben, un d'mes cousins qui habite ici m'a prêté ce joli bateau et j'm'ennuyais trop à Falern. De plus, la mer m'a toujours passionné... Alors j'suis parti vivre ici !
Link : Quelle chance vous avez ! Nous devons aller au-delà de l'océan, pourriez-vous nous y amener ?
Jéria : Bien sûr, p'tit gars ! En plus dans l'temps, j'étais un sacré bon marin !
Link remercia Jéria. Pendant ce temps-là, Krahal arriva à l'entrée de la ville où deux de ses hommes l'accueillirent. Il partit en direction d'une sombre ruelle voir une bande d'au moins vingt de ses bandits et leur ordonna de trouver un bateau le plus rapidement possible pour suivre Link et Zick à travers l'océan. Ceci fait, les bandits de Krahal firent un parfait équipage de pirates...
Quelques heures passèrent. Le bateau commandé par Jéria quitta la terre pour s'aventurer dans l'océan. Peu après, Krahal leva à son tour l'ancre et se lança à la poursuite de Link et Zick. Le temps passa, Jéria racontait ses exploits à Link et à Zick tout en dirigeant son bateau vers la bonne direction. Krahal, lui, restait dans la cabine, la rage au coeur.
Link : Vous savez Jéria, le jour où vous nous avez aidé à nous rendre à Falern, vous nous avez fichu une sacrée trouille !
Jéria (dans un rire) : Ha ! Ha ! J'sais bien p'tit gars ! Désolé mais j'ai toujours adoré faire ça ! Ha ! Ha !
Jéria regarda alors la mer d'un oeil inquiet.
Jéria : Mes amis, une tempête est à prévoir !
Link : Une tempête ?
Jéria : Oh, t'inquiète pas pour ça, p'tit gars ! C'bateau pourrait résister à n'importe quoi ! Faites-moi confiance !
Link eut l'air d'un coup bien plus rassuré.
Hélas, quand le soir fut tombé, Krahal retrouva Link et Zick à bord de leur bateau. C'est à cet instant que les flots commencèrent à se déchaîner.
Krahal lança un regard des plus meurtriers à nos deux héros. Impossible cette fois de s'en tirer, Krahal avait pour se défendre une bonne vingtaine de pirates.
Krahal : Cette fois, vous ne pourrez pas vous échapper !
Krahal fit un bref signe à deux de ses hommes qui se saisirent de nos héros et les amenèrent devant Krahal.
Krahal : Vous m'avez causé beaucoup trop d'ennuis ! Vous avez tué mon frère et ruiné mes plans à Falern ! Maintenant, donnez-moi l'ocarina du temps !
Link : Va au diable, pourriture !
Krahal : Vous ne me laissez pas le choix. Adieu.
Krahal leva son épée et s'apprêta à trancher la tête de Link quand une vague monumentale percuta le bateau. L'embarcation tangua si fort que Krahal, surpris, fut poussé à l'autre bout du bateau. Link en profita pour foncer vers lui et engager le combat. Krahal appela ses pirates pour le défendre. Ces derniers se dépêchèrent de venir protéger leur chef mais une chose rouge et brillante venant du ciel attira l'attention de tous. Cette masse se rapprochait du bateau avec une rapidité inouïe. Bien vite, ils s'aperçurent que cette chose était en réalité une énorme roche enflammée provenant du volcan de Stirk.
Pendant que tous paniquaient, Krahal resta planté là où il se trouvait, sans doute paralysé par la peur. La roche fonça en plein sur le mât qui cassa net et partit s'écraser sur Krahal. Ce dernier passa par-dessus bord et tomba à l'eau avec le poids d'un bout du mât reposant sur son ventre. Malgré ses efforts, Krahal ne parvint pas à se débarrasser de ce poids et sombra au fond des eaux...
Tous avaient vu ce qu'il était advenu de Krahal. Zick émit un soupir de soulagement tandis que les pirates étaient fous de rage et attaquèrent nos héros. Nos deux héros évitaient tant bien que mal les lames empoisonnées des pirates quand un éclair toucha le bateau. Link entendit les cris que poussaient Jéria et Zick avant de sombrer dans l'inconscience... Link se réveilla quelques heures après l'accident. Il regarda autour de lui, il se trouvait sur une plage de sable fin. Il se souvint de ce qui s'était passé au bateau, Krahal n'était à présent plus de ce monde, mais c'était sans doute aussi le cas de Zick et Jéria... à cette idée, une petite larme coula sur la joue de Link.
Au même instant, à plusieurs miles d'ici, Zick ouvrit les yeux. Il était lui aussi sur une plage, mais celle-ci se trouvait au pied d'une falaise...
Au fond de l'océan gisait le corps sans vie du redoutable Krahal. Tel devait être son funeste sort : servir de pâture aux poissons des abysses... Les créatures marines s'approchaient du cadavre. Soudain, le corps de Krahal se mit à luire. Une lueur aveuglante émanait du cadavre. Une forme se dessina lentement. On put voir au bout de quelques instants deux yeux rouges luisant d'une lumière écarlate... Les yeux se rapprochèrent du cadavre et le mat qui retenait Krahal bougea tout seul, comme si une force invisible l'avait poussé. Le corps de Krahal remonta ensuite à la surface. Les vagues poussèrent son corps sur la côte la plus proche et une lumière rouge l'enveloppa. Quelques minutes après, Krahal ouvrit un oeil, puis un autre. Il se releva et fit quelques pas. Krahal était revenu à la vie !
Krahal (il pense) : Je... suis vivant ? Mais... Que...
Une voix sombre et glaciale résonna derrière Krahal.
? : C'est moi qui t'ai sauvé, Krahal.
Krahal se retourna brusquement. On pouvait lire l'angoisse sur son visage.
Krahal : Qui a parlé ?
Krahal se retourna et son regard croisa celui des grands yeux rouges. Il poussa un cri de frayeur et chercha son épée.
? : Ne t'inquiète pas, je ne te veux aucun mal, bien au contraire. Approche.
Krahal s'avança lentement vers les yeux.
? : Je sais tout ce qui t'est arrivé. Je vais t'aider à atteindre ton but et même peut-être guérir les blessures qui t'ont été infligées.
Le visage de Krahal s'éclaira...
Krahal : Vraiment ? Vous allez m'aider à leur prendre l'ocarina ?
? : Oui, mais en retour, j'aimerais que tu fasses quelque chose pour moi...
Le visage de Krahal s'assombrit. Il hésita un petit instant à répondre.
Krahal : ... Je vous écoute.
? : As-tu remarqué que l'avorton à capuche verte a une sorte de tatouage sur la main gauche ?
Krahal : En effet. Il ressemble à trois triangles. C'est ce truc qui vous intéresse tant ?
? : Ce "truc", comme tu le dis si bien, s'appelle "Triforce" et ses pouvoirs sont immenses. Je te demanderais donc de tuer l'autre homme en armure, si telle est ta volonté, mais pas celui avec la capuche.
Krahal : Mais pourquoi donc ?
? : Ne t'occupe pas de cela, fais juste ce que je te dis. Trouve un moyen de l'immobiliser un petit instant et persuade-le de te donner la Triforce. Il suffit qu'il ait envie qu'elle parte, et elle sortira de son corps. J'arriverai à cet instant.
Krahal : Entendu. Mais j'ai perdu mon épée et toutes mes armes ! Comment vais-je faire ?
? : J'allais y venir.
Le rouge des yeux devint plus intense que jamais. Une autre lueur rouge apparut devant Krahal. Dans cette lumière, une forme assez floue se dessina, celle d'une lame. Quand la lumière disparut, une grande épée à la lame dorée et à la garde incrustée de pierres précieuses était à sa portée. Krahal hésita un instant et se saisit de l'épée, qui, malgré son allure, était incassable et très légère. D'un seul coup, Krahal sentit couler en lui une énergie incroyable.
? : Voici la lame des ombres. Prends-en grand soin. Avec elle, rien ni personne ne pourra te résister, crois-moi !
Krahal : Une minute ! Si vous voulez cette "Triforce", pourquoi ne pas lui avoir directement pris ?
? : Une énergie puissante m'empêche d'approcher. J'ai essayé de le convaincre de me donner la Triforce, mais il est aussi têtu qu'une mule ! Maintenant, va les retrouver.
Krahal fit oui d'un signe de tête et partit à la recherche de Link et Zick dans le seul espoir de se venger et de remplir sa part du marché.
Plus loin, Zick s'agrippait aux roches de la falaise et parvint, après de gros efforts, à se retrouver en haut. Il était à présent devant une forêt dense devant laquelle un panneau indiquait : "Saorta : 15 miles".
Zick traversa alors la forêt, mais quand il crut être de l'autre côté du bois, il se retrouva devant le panneau indiquant la direction de la prochaine ville...
Zick : Mais je suis déjà passé par là !
Après avoir traversé la forêt trois fois sans aucun succès, Zick commença à râler. Link, de son côté, avançait dans la plage, où l'air devenait chaud et où la végétation commençait à se faire rare. Après quelques minutes de marche, l'air était carrément brûlant et toute végétation avait disparu. Link se rendit alors compte qu'il avait abouti dans un désert. Il marchait péniblement dans l'étendue de sable brûlant. Un vent léger tournait autour de lui. Le vent devint alors rafales, jusqu'à devenir une véritable tempête. Heureusement pour Link, une grotte se trouvait à quelques pas de lui. Il s'y réfugia le temps que la tempête touche à sa fin. Quand tout danger fut écarté, Link se glissa hors de la grotte et vit que la tempête avait dégagé une pierre qui était auparavant coincée dans les sables. Link s'approcha pour l'inspecter de plus près et put voir des écritures accompagnées d'une marque de main.
Le désert est sans pitié, les sables te brûleront les pieds.
Les coeurs purs traverseront sans brûlures,
Aux noirs esprits, ici s'arrêtent leur vies.
Révèle aux sables ta pensée et la voie te sera dévoilée...
Après un instant d'hésitation, Link posa sa main sur la marque présente sur le rocher et pensa à l'amulette de l'étincelle, l'objet qu'il recherchait. Soudain, un éclair blanc passa devant lui à une incroyable vitesse. Link rouvrit les yeux, rien n'avait changé. Il marcha alors à travers les sables en s'attendant à subir le calvaire, mais quelque chose semblait le protéger des dangers du désert.
Zick était épuisé. Il avait beau courir dans tous les sens, il retombait toujours au point de départ. Fatigué, il s'appuya sur le tronc du plus grand arbre qui se trouvait au coeur de la forêt et donna un violent coup de pied sur le pauvre arbre.
Soudain, Zick entendit des bruits de pas derrière lui. Il se retourna mais la forêt semblait déserte. Zick était pourtant certain qu'il n'était pas seul. Il posa sa main sur le pommeau de son épée, angoissé. Soudain, Zick sentit quelqu'un le pousser. Il tomba à terre mais eut vite fait de se relever. Krahal le regardait d'un air moqueur. Il leva son épée au ciel et s'apprêtait à porter un coup. Il manqua Zick mais c'était dans ses intentions. Un rayon vert sortit de la lame et trancha presque tous les arbres de la forêt. Zick courut aussi vite qu'il le pouvait pour éviter les troncs quand il sentit que son pied rencontrait un trou que des feuilles mortes cachaient. Zick tomba, tomba... Mais des feuilles humides amortirent sa chute. Le trou était profond. Zick pouvait malgré tout entendre Krahal qui se rapprochait. Krahal scrutait les alentours, il ne retrouva pas Zick. Il s'approcha du trou où il était tombé mais ne le put voir. Déçu, il quitta le peu qui restait de la forêt.
Link n'en pouvait plus. Voilà des heures qu'il marchait dans les sables brûlants du désert.
Link (il pense) : Ces dunes... Ces roches... Cette chaleur... Mais quand donc arriverais-je à la ville ?
Link n'avait pourtant pas à se plaindre, il venait de passer devant quelques ossements humains. Après avoir passé quelques trop longues minutes à se traîner sur le sable brûlant, il s'effondra. Il releva la tête et s'aperçut que le sable s'arrêtait à quelques mètres à peine de lui pour laisser place à un sentier. La pensée de sortir de cet enfer lui redonna quelques forces. Il se releva péniblement et arriva au bout de l'étendue de sable. Après avoir un peu récupéré, Link aperçut un panneau qui indiquait la direction de la prochaine ville : Byra. Elle se trouvait à une bonne dizaine de miles de là où il se trouvait.
Link se mit alors en route pour Byra. Pendant ce temps, Krahal arrivait aux portes de Saorta où cinq gardes le stoppèrent.
Krahal : Laissez-moi passer ! Pourquoi me retenez-vous ?
Garde : Depuis que nous sommes en guerre, personne n'a le droit de rentrer et sortir de la ville. Passez votre chemin.
Krahal (il pense) : Comment se fait-il qu'ils ne me reconnaissent pas ? Mmh... je vois : je suis sur un autre continent et personne ne me connaît.
Krahal : Il y a un petit problème : je veux entrer. Ne vous en faites pas, je vais vite régler ce problème... (il pense) voici certainement l'instant rêvé pour tester ma nouvelle acquisition...
Krahal pointa l'épée vers les gardes et des petits éclairs se concentrèrent autour de la lame. Une sphère d'énergie noire se forma alors au bout de l'épée et fonça vers les gardes. La sphère explosa en atteignant son point d'impact. Trois des hommes moururent sous le choc, mais deux avaient réussi à s'échapper. Un des gardes fonça vers Krahal, la lance en avant. Krahal se retourna et le pauvre homme brûla quand Krahal pointa l'épée vers lui. Quant au dernier, il s'enfuit lâchement, craignant la mort. Krahal pointa son épée vers le garde et sa lame se changea en une grande arbalète. Il appuya sur la détente et un trait empoisonné frappa l'homme qui tomba au sol. Ebloui par cette puissance hors du commun, Krahal admira longuement son épée maintenant revenue à son état d'origine, en souriant.
Krahal : Incroyable ! Quelle puissance !
Krahal entra alors dans la ville, Zick arriva quelques instants après.
Link avait fini par arriver aux portes de Byra, exténué. Il ne trouvait plus en lui la force de marcher et tomba à terre. Trois gardes vinrent l'aider à se relever. Il ouvrit les yeux plus tard, dans un lit confortable. Une jeune femme se tenait devant lui. Elle semblait heureuse de son réveil.
Femme : Enfin ! C'est pas trop tôt ! Pendant un instant, j'ai bien cru que tu étais mort !
Link : Mais... Qui êtes vous ? Et où suis-je ?
Femme : Tu es chez moi, à Byra. Quant à moi, je suis la guérisseuse, je m'occupe des gens blessés. En tout cas, je tiens à te dire que tu as dormi toute une journée !
Soudain, un homme entra dans la maison et fit signe à la guérisseuse de le suivre en précisant que c'était important.
Guérisseuse : Ne bouge pas de là, je reviens dans peu de temps.
Link ne put s'empêcher de se lever et de suivre la jeune femme dans une tente où un vieillard, sans doute un sage, était assis.
Guérisseuse : Que fais-tu là ? Je t'avais dit de ne pas me suivre !
Link : Qui est cet homme ?
Guérisseuse : C'est notre sage, il peut voir tout ce qui se passe à Saorta, la ville contre laquelle nous sommes en guerre depuis bien longtemps. Il a dit avoir vu un guerrier portant une épée aux pouvoirs dévastateurs suivi d'un homme étrange aux cheveux rouges et aux habits sombres.
Link : Cet homme avec des cheveux rouges, pourrais-je voir à quoi il ressemble ?
Le vieillard fit apparaître au-dessus de sa tête une image de l'homme en question.
Link : Zick ! Il est encore en vie !
Link sortit à toute vitesse de la tente et retourna chez la guérisseuse pour prendre son ocarina et ses autres affaires.
Il ignora complètement la femme qui lui répétait sans cesse de rester ici pour se reposer et guérir ses blessures, et joua le chant Epona. Sa fidèle monture apparut aussitôt et Link partit à la recherche de son ami...
Link fonçait à la recherche de Zick pendant que ce dernier était à quelques centaines de miles de lui, ne se doutant pas que Krahal le suivait depuis un long moment, espérant enfin pouvoir se venger... En court de route, Link aperçut une chose étrange et argentée qui se trouvait à quelques mètres devant lui. De cette chose émanait une violente lumière.
Link : Mais... qu'est-ce que c'est que ce truc ?
Link s'approcha de la chose mais il eut à peine le temps de descendre de sa monture que la chose immaculée partit à toute vitesse. Link grimpa sur Epona en essayant de rattraper la bête. La créature courait à une vitesse incroyable. Link avait même du mal à la voir bouger et ne distinguait quasiment aucun de ses mouvements. Il passa des heures entières à tenter en vain de rattraper cette créature argentée, traversant de longues distances.
Link arriva à un endroit où trois chemins se croisaient, la créature stoppa sa course à cet endroit. Link descendit d'Epona et s'approcha lentement de la bête.
Link : Calme-toi... Je ne te veux aucun mal...
Link était à présent proche de la bête. Il put voir, malgré la lumière aveuglante et immaculée qu'émanait la créature, que la bête avait vaguement l'apparence d'un dragon...
Link : Ce monstre... Ne l'ai-je pas déjà vu quelque part ?
Link allait s'approcher de plus près encore quand la chose disparut dans un nuage de fumée... Il haussa les épaules et se retourna.
Link n'en croyait pas ses yeux, Zick se trouvait devant lui.
Link : ZICK !!? Que fais-tu ici ? Je te croyais mort !
Zick : Moi aussi je pensais que tu n'étais plus de ce monde !
Zick s'aperçut en regardant Link que ce dernier avait l'air troublé par autre chose que son retour.
Zick : Quelque chose ne va pas ?
Link : Je viens d'apercevoir une étrange bête... C'est bizarre, elle brillait...
Zick parut d'un coup très étonné.
Zick : Toi... Toi aussi ? Je lui ai couru après il y a à peine cinq minutes de ça !
Link sembla un instant songeur et finit par dire qu'il ne fallait pas s'occuper de ça pour le moment et qu'il fallait poursuivre leur route. Il montra aussi un panneau sur lequel était écrit :
Mesya, 15 miles.
Nos héros allaient partir de cet endroit quand un rayon mauve trancha en deux le panneau indicateur.
Link aperçut un homme venant du chemin où était arrivé Zick. Cet homme portait une armure et tenait dans ses mains une énorme épée sertie de joyaux... Quand il eut distingué le visage de l'homme qui s'avançait vers eux, Link prit un regard à la fois étonné et effrayé...
Link : Non... impossible... ça ne peut pas être lui...
Homme : Tu me croyais mort, n'est-ce pas ? On ne se débarrasse pas de Krahal aussi facilement, tu aurais dû t'en apercevoir ! A présent, tu vas me donner ton ocarina bien sagement.
Link : Et si je refuse ?
Krahal se jeta alors sur Zick avant que ce dernier n'ait pu faire quoi que ce soit, l'immobilisa et lui porta la lame à la gorge.
Krahal : Si tu refuses, tu peux dire adieu à ton ami !
Link hésita un long moment. Krahal commençait à s'impatienter...
Zick : Ne l'écoute pas ! Souviens-toi : tu as promis de ne pas donner l'ocarina !
Krahal : Donne-moi cet ocarina et je laisserai ton ami partir, je te donne ma parole.
Finalement, Link baissa la tête, prit son ocarina et le jeta en direction de Krahal. Ce dernier ramassa l'ocarina tout en empêchant Zick de s'échapper.
Link : Je t'ai donné l'ocarina ! Laisse-le partir ! Tu m'as donné ta parole !
Krahal : J'ai menti !
Link : POURRITURE !
Krahal : Tss... Quel langage... Si tu me donnes un autre petit quelque chose, peut-être que ton ami pourra partir...
Link : Que veux-tu encore ?
Krahal : La Triforce. Tu vas faire tout ce que je te dis ou je coupe la tête de ton ami. A toi de voir.
Link : JAMAIS !
Krahal : Très bien. Regarde ce qui va arriver à ton copain...
A l'instant même où Krahal allait en finir avec Zick, ce dernier donna un violent coup de coude dans le ventre de son ennemi et courut vers Link. Krahal, furieux, donna un coup d'épée dans le vide. Un rayon vert sortit de la lame et se dirigea vers Zick. Ce dernier eut tout juste le temps de se jeter au sol pour éviter le rayon qui trancha un arbre un peu plus loin. Link dégaina son épée et fonça vers Krahal pour engager le combat.
Krahal : Imbécile ! Il me suffit d'un simple coup d'épée pour t'envoyer en enfer !
Link : Qu'attends-tu alors ? Vas-y, frappe !
Krahal hésita un instant. Le marché qu'il devait remplir lui revint en mémoire.
***
? : Tu peux tuer l'homme en armure, mais pas le porteur de la Triforce...
***
Krahal grinça des dents et envoya Link au sol d'un coup d'épée, sans pour autant le blesser. Krahal pointa alors son épée vers Zick et la lame se changea en une impressionnante arbalète.
Krahal : Si tu ne me donnes pas ta Triforce tout de suite, ton ami va mourir ! Je ne plaisante plus à présent !
Link ignora son ami qui lui criait sans cesse de ne pas céder et se concentra de manière à ce que la Triforce quitte son corps.
Son tatouage sur la main gauche se mit alors à pâlir. Link se sentit d'un coup faible. Une lumière rouge apparut devant lui, suivie par les deux yeux rouges qui émirent de sinistres ricanements.
? : Tu pensais trouver une échappatoire, n'est-ce pas ? C'est inutile, il n'y en a pas ! Ta Triforce sera à moi dans pas moins de deux minutes et tu vas lentement mourir...
Au moment où la Triforce allait quitter le corps de Link, Zick fonça sur Krahal qui ne prêtait plus attention à lui. Ce dernier tomba au sol et Link put s'échapper. Krahal se releva et pointa son arbalète vers Zick.
? : Tue-le ! Mais tue-le donc !
Krahal laissa partir la flèche qui partit se ficher dans l'épaule de Zick. Link, furieux, ramassa une pierre et la jeta au visage de Krahal qui tomba au sol, assommé. Avant de s'enfuir, Link reprit son ocarina et aida Zick à se tenir debout. Ainsi, ils partirent pour la dernière ville de leur long voyage.
Deux ou trois heures venaient de passer. Krahal ouvrit lentement les yeux. Il était toujours allongé sur le sol. Il se releva péniblement et posa sa main sur son front qui le faisait souffrir. Il s'aperçut ensuite que sa main était couverte de sang. La blessure était sans doute due à la pierre que Link lui jeta au visage. Soudain, les deux yeux rouges réapparurent devant lui.
? : Ne m'explique rien, j'ai tout vu. Je tiens à te dire que je suis profondément déçu. Même avec l'épée des ombres, ils ont réussi à te blesser et à s'échapper... De plus, ils sont maintenant tout près de leur objectif...
Krahal : Ne vous inquiétez pas, je les retrouverai.
? : Tu as intérêt ! Ils sont sûrement arrivés à Mesya, à l'heure qu'il est. Ensuite, ils arriveront au gouffre du désespoir, là où se cache l'amulette de l'étincelle, une relique qui a le pouvoir de m'enfermer dans un monde chaotique d'où je ne pourrai sortir. Tu dois à tout prix y arriver avant eux. Je vais guérir ta blessure et je t'indiquerai un raccourci pour arriver rapidement à la fosse. L'endroit est parsemé de pièges mortels mais je m'arrangerai pour que tu arrives au bout en un seul morceau.
Zick cauchemardait. Tout autour de lui était noir. Il courait de toutes ses forces pour échapper à Krahal. Puis Zick trébucha sur une roche et se retrouva le dos à terre. Krahal avança lentement vers lui et dégaina sa gigantesque épée. Zick vit alors les deux yeux rouges apparaissant derrière Krahal.
Krahal : Ton heure a sonné. Adieu, Zick.
Zick ferma les yeux. Il se réveilla alors en sueur dans un lit que Link surveillait.
Link : Zick ! Tu es enfin réveillé !
Zick : Que... que s'est-il passé ? Je me sens... bizarre...
Link : On se battait avec Krahal quand il t'a envoyé une flèche dans l'épaule. Je l'ai assommé et je t'ai amené ici.
Zick : C'est vrai, je me souviens à présent.
Link : En tout cas, j'ai une bonne nouvelle : bientôt, nous serons arrivés au terme de notre voyage !
Zick : Tu es sûr ?
Link : Il nous faudra aller au gouffre du désespoir et ouvrir les portes du temple qu'elles protègent. L'amulette de l'étincelle y est cachée. Le seul problème est d'arriver jusque là en un seul morceau...
Zick : Comment sais-tu tout cela ?
Link : C'est l'homme qui vient de te soigner qui me l'a dit. Il semblait passionné par mon récit et a décidé de nous aider.
Zick : Alors ne perdons pas une minute. Partons pour le gouffre du désespoir !
Link : Non ! Tu dois te reposer encore un peu.
Zick hésita un peu, fit oui de la tête et se rendormit. Quelques heures passèrent et Krahal était déjà arrivé devant un immense trou. Il se posait des questions. Cela ne pouvait pas être le gouffre du désespoir, il n'y avait devant lui qu'un gouffre qui semblait ne pas avoir de fond. Il imaginait bien autrement le gouffre du désespoir.
Krahal : C'est impossible ! C'est donc ça, le gouffre du désespoir ?
? : C'est bel et bien le gouffre du désespoir. Tourne-toi et tu en auras la preuve.
Krahal se tourna et aperçut un vieux panneau au bois pourri sur lequel était écrit : aperçu
Gouffre du désespoir, vous n'en reviendrez pas.
Karlus, gardien du gouffre.
Krahal fronça les sourcils. Il prit un air énervé.
Krahal : Je refuse de descendre là-dedans ! Je n'ai pas la moindre envie de mourir !
? : Je te savais plus malin et perspicace... Regarde bien aux alentours de ce ravin.
Krahal inspecta les rebords du trou sans fond et aperçut en effet une échelle habilement camouflée. Krahal saisit alors un barreau et commença à descendre les échelons. Il progressait petit à petit dans sa descente aux enfers.
Krahal : Je n'en peux plus... Il faut que je m'arrête...
? : Encore un petit effort, tu es bientôt arrivé. On peut déjà voir le fond.
Krahal poussa un soupir de soulagement et se dépêcha de descendre. Arrivé en bas, il vit un second panneau sur lequel était écrit :
Gouffre du Désespoir. Je vous aurai prévenu !
Karlus, gardien de la fosse.
Un vieux squelette gisait en dessous de la pancarte... Sans doute ce "Karlus" dont la signature était gravée dans le bois pourri des panneaux.
Krahal oublia ce qu'il venait de voir et regarda autour de lui. Les murs étaient parsemés d'écritures étranges, une langue sûrement disparue depuis des millénaires. Krahal aperçut ensuite une sorte de porte par laquelle un peu de lumière s'échappait. Krahal tenta par tous les moyens de l'ouvrir, en vain.
? : Tu n'y arriveras jamais de cette façon. Laisse-moi faire.
Les yeux devinrent alors d'un rouge plus intense que d'habitude et la porte s'entrouvrit. Krahal put alors entrer...
Zick était à présent sur pied et partit avec Link en direction du gouffre du désespoir. Une fois arrivé, Link lut ce qui était inscrit sur le vieux panneau pourri et descendit les échelons. Zick passa après lui. Une fois en bas, ils s'aperçurent que la porte du temple était déjà ouverte...
Link : Zick... J'ai l'impression que quelqu'un est passé avant nous ! C'est peut-être Krahal ! Entrons pendant qu'il n'est pas trop tard !
Ils entrèrent alors dans le temple du gouffre, épée à la main...
Après avoir traversé une salle encombrée par quelques centaines de racines, Link et son ami se retrouvèrent dans une pièce étrange. L'amulette de l'étincelle était posée sur un socle au centre de la pièce.
Zick : Link ! Voilà ce qu'on cherchait !
Zick s'approcha de l'amulette et s'apprêtait à s'en emparer. Link le regardait d'un air inquiet.
Link : Fais bien attention, Zick. Je ne me sens pas vraiment à l'aise... Ça a l'air beaucoup trop facile...
Zick ne prêta que peu d'attention aux paroles de Link et saisit l'amulette par la chaîne. Zick souriait. Il s'approcha de Link, le visage éclairé par un sourire, en tenant entre ses doigts la précieuse amulette. Hélas, il avait fait à peine trois pas que l'amulette devint sable entre ses mains... On entendit alors un déclic qui résonna au fond la salle. Deux haches d'une taille considérablement grande traversèrent la pièce à une vitesse incroyable. Pour couronner le tout, deux grilles se trouvant à deux endroits différents de la salle s'ouvrirent et laissèrent s'échapper deux hache-viande qui avancèrent vers Link et Zick... Un hache-viande fonça vers Link en donnant de grands coups de hache un peu partout dans le vide. Link attendit que le géant s'approche un peu plus. Le hache-viande était tout proche et sa hache allait trancher la chair de Link mais ce dernier se baissa et la hache du monstre alla se planter dans le sol. Une des deux haches géantes frappa de plein fouet le hache-viande qui était occupé à retirer sa hache du sol, et l'envoya s'écraser contre un mur. Le géant tomba au sol, mort. Le second hache-viande était furieux et donna lui aussi une centaine de coups dans le vide. Son arme heurta le tranchant d'une des haches géantes qui traversaient la pièce et se cassa net.
Link : Il est désarmé ! C'est le moment ou jamais de l'attaquer !
Link fonça vers le hache-viande. Sa lame passa au travers de l'épaisse armure du géant et perça le coeur de ce dernier. Le monstre tomba lourdement au sol et les haches arrêtèrent leur danse meurtrière à travers la pièce. Les lourds barreaux qui retenaient une porte au fond la salle disparurent et nos deux héros entrèrent dans la seconde salle du temple.
C'était un couloir qui était construit en pente et qui était parsemé d'embûches. Soudain, Zick se prit le pied dans quelque chose et on entendit un second déclic suivi d'un bruit lourd et inquiétant. Link se retourna et vit avec horreur qu'un énorme rocher allait les écraser. Il courut aussi vite qu'il le pouvait tout en évitant les nombreux pièges destinés à le ralentir qui lui barraient la route. Les obstacles devenaient de plus en plus durs à éviter mais surtout plus nombreux. Des Plantes Mojos jaillissaient des murs, des Lobos sortaient de nulle part...
Link était épuisé. Il courait depuis plus d'une demi-heure. Link poussa un soupir de soulagement quand il s'aperçut qu'il était presque arrivé au bout du couloir. Il passa quelques planches pourries, sortit en vitesse du couloir et se reposa avec Zick. Ils continuèrent ensuite leur route et débouchèrent dans un sombre tunnel. Une fois qu'ils furent dans la salle suivante, Zick fit de grands yeux et se tapa le front en râlant. Ils étaient à l'entrée d'un labyrinthe. Zick se lamentait en lui-même et ils entrèrent dans l'imposant dédale. Après avoir fait quelques pas, ils se retrouvèrent dans un endroit étrange où une sculpture en forme de crâne attirait l'attention. Ils s'approchèrent de cette sinistre oeuvre gravée dans la pierre du pilier central quand cette dernière se mit à parler d'une voix glaciale et causa au passage une grande frayeur à nos héros.
? : Je vous souhaite la bienvenue dans ma propriété... Il se peut d'ailleurs que vous y restiez pendant longtemps... Mon nom est Furok du gouffre du désespoir.
Link : Ce labyrinthe vous appartient ?
Furok : Depuis des décennies déjà. Mais trêve de bavardage, passons aux choses sérieuses. Vous devez sûrement savoir que vous êtes à présent prisonniers de mon labyrinthe et que vous n'en ressortirez qu'après avoir résolu mes énigmes ?
Link : Que ?...
Zick (chuchotant) : Et voilà, on est dans de beaux draps maintenant !
Furok : Parfait. N'oubliez pas ma devinette ou vous pourrirez dans ce labyrinthe comme tous les autres fous qui se sont aventurés jusqu'ici.
Nous arrivons par milliers dés que notre ennemi quitte les lieux.
Sans notre présence, les ténèbres ne seraient que plus intenses.
Sur ces mots, Link et Zick furent téléportés au centre d'une salle où il n'y avait que trois haies taillées en forme d'étoiles. Link réfléchit un instant puis donna un coup d'épée à un arbre qui partit en poussière mais retourna à son état d'origine quelques secondes après. Link prépara une attaque tournoyante et détruisit toutes les haies d'un seul coup.
Link entendit alors une voix venant de nulle part.
- Bien joué. La réponse était bien "les étoiles". Mais cette devinette n'était qu'une broutille ! Venez me voir pour la seconde énigme.
Un passage s'ouvrit et les mena à Furok.
Furok : La musique est ma vie, la foule est ma raison de vivre. Sans cela, je ne suis que néant.
Nos deux héros disparurent dans un nuage de fumée et se retrouvèrent dans une salle où cinq plaques représentant un visage triste regardaient une statue. Cette statue représentait un homme muni d'un instrument de musique. Zick s'appuya contre une plaque et cette dernière pivota. Le visage triste disparut et fut remplacé par un visage souriant. La statue se mit à très légèrement briller. Link retourna alors une autre plaque, puis une autre. Mais il s'aperçut bien vite que les plaques ne conservaient que peu de temps le visage souriant. En effet, au bout de quelques secondes, le visage triste revenait. Link poussa toutes les plaques aussi vite qu'il le put et toutes fixèrent l'étrange statue en conservant le visage souriant. La statue de granit se changea alors en or et une douce musique s'en échappa. La voix de Furok résonna au-dessus de la tête de Link.
- Voilà qui est bien. Oui, c'était bien un troubadour. Revenez me voir pour la dernière énigme. Mais je puis vous assurer que vous ne la résoudrez pas. Voici deux nouveaux cadavres qui s'ajouteront à ma collection...
Zick frissonna. Un second passage apparut et nos deux héros rejoignirent Furok.
Furok : Visage d'arbre, taille de géant. Telle est ma description. J'ai beau être semblable à un monstre, la vermine m'effraie...
Link et Zick disparurent une nouvelle fois et se retrouvèrent dans une salle où trônait la statue d'un imposant pachyderme. Link réfléchit longuement, inspecta la salle de fond en comble et ne trouva qu'une petite plaque en fer scellée au pied d'un mur. Link donna un coup d'épée sur la plaque et un rongeur en sortit. La petite bête se dirigea vers la statue du pachyderme mais avant qu'elle y soit arrivée, un chat noir lui sauta dessus avant de la dévorer à belles dents. Zick regarda la scène avec dégoût et retourna vers la plaque. Un autre rat en sortit et courut vers la statue. Link éloigna tous les félins qui l'approchaient et le rongeur grimpa sur la statue qui se mit à trembler. Le marbre devint chair et sang, donnant vie à cette statue qui poussa un spectaculaire barrissement et prit la fuite en fonçant dans un mur. La voix de Furok retentit une nouvelle fois, d'un air vraiment déçu.
- Humpf ! Vous avez gagné, je l'admets ! Mais n'allez pas vanter cet exploit comme l'autre imbécile qui est passé tout à l'heure.
Link : Zick... de qui parlait-il en disant cela ?
Link et son ami sortirent de la salle par le mur que le pachyderme avait détruit et passèrent par une bonne centaine de chemins avant de se retrouver à nouveau devant Furok.
Furok : Vous vous croyez vraiment très malins, n'est-ce pas ? Très bien, vous êtes libres. Partez avant que je ne change d'avis...
Link : Attendez ! vous avez parlé de quelqu'un qui est passé récemment par là... Qui était-ce ?
Furok : Comment voulez-vous que je le sache ? C'était quelqu'un de plutôt grand, en armure... Il avait une grande épée pour le moins étrange...
Link : KRAHAL ! Il nous a devancés !
Un voile lumineux passa au-dessus de Link et de son compagnon. Ils sortirent alors en quelques minutes du labyrinthe et arrivèrent devant une grande porte en pierre qui s'ouvrit toute seule. Une forte lumière émanait de la pièce où ils entraient. Quand leurs yeux furent habitués à la luminosité, ils purent distinguer un objet qui flottait dans l'air. Un large sourire se dessina sur le visage de Link.
Link : L'amulette de l'étincelle ! Enfin !
Link s'approcha doucement de l'amulette mais un rayon pourpre lui passa sous les yeux et il s'arrêta. Une voix familière à Link sortit de nulle part.
? : C'est pas trop tôt ! Voilà un petit moment que je vous attends !
Link reconnut aussitôt Krahal. Ce dernier se saisit de l'amulette et la jeta violemment au sol. Il lui donna ensuite une multitude de coups d'épée sous le regard affolé de Link. Krahal s'aperçut alors que l'amulette était insensible à ses coups et il s'arrêta. Il prit alors la précieuse relique et la rangea dans sa poche.
Krahal : Si tu veux revoir l'amulette, viens me retrouver à Délfi ! Je t'attends !
Krahal sortit son épée et la planta dans le sol. Il disparut alors dans un rayon de lumière aveuglant. Link tomba les genoux au sol.
Link : Ce n'est pas vrai... J'étais si près du but...
Link était envahi par le désespoir. Il ne voulait pas retourner à Délfi. Finalement, il se releva, et se disant qu'il pouvait le faire, fit demi-tour tout en réfléchissant à un moyen de retourner le plus rapidement possible à Délfi quand un rayon de lumière apparut devant lui. Une masse imposante en sortit. Link reconnut alors Sag, le spectre qui gardait éternellement la mine de cristal.
Sag : Tout cela était à prévoir... Krahal a signé un contrat avec Ténésor... La situation est grave, Link.
Link : Qui est Ténésor ?
Sag : Ces yeux qui te suivent sans cesse, à la recherche de ta Triforce... C'est un puissant démon. Ténésor est son nom. Mais ne perdons pas de temps à parler de cela. Le temps presse. Je connais un moyen rapide pour retourner à Délfi. Suis-moi.
Zick sembla un instant songeur. Il sortit de ses pensées quand Link lui fit signe de le suivre.
Un passage s'ouvrit et nos deux héros suivirent Sag. Ils se retrouvèrent alors dans un endroit étrange et sombre.
Sag : Bienvenue dans le royaume souterrain. D'ici, on peut accéder aux quatre coins du monde en peu de temps.
Ils marchèrent longtemps à travers l'obscurité de ce royaume souterrain, guidés par l'âme du spectre. Sag les arrêta finalement.
Sag : Délfi est à présent au-dessus de vos têtes. Il me suffit de me concentrer pour vous envoyer combattre Krahal. Préparez-vous, Héros !
Le corps transparent de Sag prit alors une tournure orangée. Soudain, une masse argentée passa à toute allure devant nos deux héros et déconcentra Sag.
Link : Encore cette chose !
La masse argentée s'arrêta. Elle semblait prêter beaucoup d'attention à nos deux héros. Après les avoir observés quelques minutes, elle disparut dans un flash aveuglant. Une voix étrange retentit derrière Zick.
- Etes-vous fiers de votre oeuvre, prétendus héros ? Par votre faute, le monde ne sera que ruines d'ici peu !
Link : Qui... ?
Link se retourna et vit un grand homme vêtu de rouge. Ses cheveux et yeux étaient de cette même couleur.
- Mon nom est Jiarg. Mon devoir est de protéger le monde qui se trouve au-dessus de nos têtes. Depuis des siècles, je n'ai jamais failli à ma tache. Mais tu es arrivé et tu as réveillé le volcan de Stirk. Ecoute mon récit, tu comprendras mieux ton erreur.
- Il y a très longtemps de cela, le monde connut la plus grande catastrophe qui puisse arriver : le réveil du volcan. Un être au coeur noir avait réveillé pour la première fois le volcan dans le seul but de voir le monde en ruines... Les traînées de lave avançaient lentement, détruisant tout sur leur passage. Arbres, villages, rien ne fut épargné. Le sang et les larmes coulaient avec bien trop d'abondance. C'est alors que mon ancêtre créa une puissante créature : Askimer. Mon ancêtre parvint, après bien des efforts surhumains, à pénétrer au coeur du volcan.
Il occit l'homme qui avait commis ce désastre et donna l'ordre à Askimer de veiller à ce que personne ne réveille une seconde fois le volcan...
Jiarg : Hélas, tu es arrivé et tu as tué Askimer tout en réveillant le volcan de Stirk... Depuis, son spectre te suit, dans l'unique espoir de te faire revenir au volcan et de réparer ton erreur.
Link inclina la tête.
Link : Je... Je ne voulais pas... Je ne savais pas...
Jiarg : Rassure-toi, il n'est pas trop tard. Je peux te ramener au volcan. Tu devras passer les épreuves que cet être noir a créées pour empêcher mon ancêtre de le rejoindre. Arrivé au bout, tu retrouveras le corps inanimé de la pauvre créature que tu as occis. Es-tu prêt à retourner au volcan ?
Link : Oui, mon ami et moi sommes prêts.
Jiarg : Alors, bonne chance, vous en aurez besoin.
Jiarg ferma les yeux et nos héros furent téléportés dans le cratère du volcan. La chaleur était intenable. En scrutant les alentours, Zick aperçut l'entrée d'une grotte à l'autre bout du volcan. Des roches leur permettaient d'y accéder. En quelques minutes, ils se retrouvèrent à l'entrée d'un temple. Les murs étaient en roche de couleur rouge, orangée. Des inscriptions étaient gravées un peu partout. Nos héros se tenaient maintenant devant une sorte d'arène ressemblant à celle où Link combattait autrefois les Lizaros, dans la caverne Dodongo. Link et son ami se dirigèrent vers le centre de l'arène. Soudain, le sol se mit à trembler, d'énormes pierres bouchèrent l'entrée du temple et deux étranges créatures tombèrent du ciel. Elles ressemblaient à de grandes araignées en pierre, mais avec seulement quatre pattes. Une des araignées sauta en l'air et s'apprêta à écraser Link. Ce dernier esquiva l'attaque et donna un coup d'épée à la bête ; rien ne se produisit. Zick esquivait les attaques d'une araignée pendant que Link lançait des bombes à une bête. Il réussit à venir à bout d'une des araignées grâce à cette méthode mais la seconde fonça sur Link et le mit à terre. Son sac de bombes vola en l'air et retomba dans la lave... Link n'avait à présent plus de bombes. Zick attira la bête de son côté et cette dernière approcha en faisant de grands sauts. Au moment où l'araignée allait pousser Zick hors de l'arène, ce dernier se poussa et la bête s'enfonça lentement dans la lave. Ses derniers cris résonnèrent dans tout le temple. Une seconde porte s'ouvrit, nos héros l'empruntèrent. Ils arrivèrent alors devant un précipice dont la profondeur était telle qu'elle pouvait donner accès aux entrailles de la terre. Toutefois, il y avait de l'autre côté du précipice une porte ouverte qui donnerait accès à une prochaine salle. Link sortit son grappin et attrapa Zick par le poignet. Il accrocha son arme à une roche au-dessus de la porte qui donnait accès à la prochaine salle. Les lieux étaient très vastes. Nos deux héros avancèrent lentement mais sûrement dans la salle. Link sentait que quelque chose les suivait... Ils aboutirent dans une impasse. Après avoir inspecté les lieux, ils trouvèrent une plaque en or pur incrustée aux roches des murs qui l'entouraient. Link inspecta longuement l'objet puis posa sa main dessus. Un tremblement se fit entendre et le mur devant lequel ils se trouvaient disparut. Ils purent alors voir le cadavre de la bête qu'ils avaient occis au volcan. Un éclat de lumière sortit du corps de la bête qui ouvrit un oeil. La créature se redressa alors et se tourna vers nos deux héros.
- Enfin, la vie coule à nouveau dans mes veines... Mais hélas, le volcan a déjà commencé son oeuvre dévastatrice...
Link : Etes-vous Askimer ? Que s'est-il passé ?
- Je suis bien Askimer, gardien depuis des millénaires de ce volcan. Mais je crains que nous n'ayons pas le temps de faire plus ample connaissance... Sérk et Délfi ne sont à présent plus que des champs de ruines...
Link baissa la tête.
Link : Qu'ai-je fait ? Mes bêtises ne pourront jamais être réparées...
Askimer : Il y a toujours un peu d'espoir, héros. Je pense que quelqu'un vous attend aux ruines de Délfi...
Link : En effet... Pouvez-vous nous amener là où se cache notre ennemi ?
Askimer : Bien entendu...
Link n'eut même pas le temps de cligner des yeux, il se trouvait au beau milieu du champ de ruines dépourvu de la moindre parcelle de vie qu'était devenu Délfi. La puissance destructrice de la lave avait fait son oeuvre... à quelques mètres de lui se tenait Krahal. Ce dernier le regardait d'un regard meurtrier en tapotant le pommeau de son épée...
Krahal semblait à la fois sérieux et étonné. Il s'approcha lentement de nos héros.
Krahal : Je ne sais pas comment vous êtes arrivés là aussi vite, mais je pense qu'il est temps pour nous de se battre.
Krahal sortit l'ocarina du temps de sa poche en lançant son éternel sourire à nos deux héros.
Krahal : Si je perds, l'ocarina est à toi, Link. Si je gagne, je tuerai ton ami et te prendrai la Triforce.
Zick : On accepte de te combattre, mais tu devras te battre avec une autre épée.
Krahal : Désolé, ce n'est pas dans mes règles. A présent, en garde !
Krahal dégaina son immense épée et la pointa vers Link et son ami. Un rayon gris sortit du bout de la lame et creusa un trou dans le sol. Link évita le rayon, fila comme une flèche vers Krahal et lui donna un violent coup de tête dans le ventre. Krahal tomba au sol et lâcha son arme. Link tenta de récupérer l'épée mais Krahal eut le temps de lui attraper la cheville, ce qui eut pour effet de faire tomber Link. Il profita de l'immobilité de Link pour saisir à nouveau son arme. Link s'écarta de son adversaire et retourna aux côtés de Zick. Krahal pointa une seconde fois l'épée vers eux. Des petits éclairs entouraient la lame. Après quelques secondes, une boule noire se concentra au bout de l'épée. Krahal se concentra et la sphère fondit sur nos héros qui eurent tout juste le temps de sauter pour éviter cette attaque. La boule se cogna au sol et provoqua une explosion. Krahal leva sa lame en l'air. Cette dernière se changea en une imposante arbalète. Les traits que l'arme envoyait étaient dotés d'une puissance hors du commun et étaient enflammés. Les traits fendaient l'air, sans jamais atteindre leur objectif. Krahal leva encore son arme au ciel. L'arbalète reprit sa forme d'origine. Krahal laissa sa lame pointée vers le ciel. La pluie commença à tomber, des éclairs zébrèrent le ciel, le tonnerre brisait les tympans. Zick évita les puissantes décharges électriques qui tombaient des cieux et parvint à se faufiler derrière Krahal pendant que ce dernier se battait sauvagement contre Link. Zick sortit son épée et s'apprêtait à frapper. Hélas, au moment où Zick allait planter sa lame dans la chair de Krahal, ce dernier fit un remarquable saut en arrière et planta son épée dans le dos de Zick. Ce dernier tomba au sol. Link le rattrapa.
Zick : Ne... Ne t'en fais pas pour moi... C'est trop tard... tue-le pour moi... S'il te plaît...
Link resta muet. Zick expira. Krahal souriait.
Krahal : Ça me démangeait de le tuer... Maintenant, tu vas me donner ta Triforce ou tu ne reverras jamais ces deux précieuses petites choses...
Krahal sortit l'amulette de l'étincelle et l'ocarina de sa poche en narguant Link du regard. Ce dernier rageait.
Link : Jamais...
Krahal : Il me l'a ordonné. Je dois remplir ma part du marché.
Link : Quel marché ?
Krahal : Tu te souviens, quand tu as cru être définitivement débarrassé de moi, au bord de l'océan ? Une créature aux yeux rouges m'a ramené à la vie ! Elle m'a promis de régler mes problèmes, à condition de faire quelque chose pour elle... Ainsi, je dois te prendre cette "Triforce" pour remplir ma part du marché.
Link : Elle ne t'aidera jamais ! Dès que la Triforce sera entre les mains de ce démon, il te tuera !
Krahal : C'est un risque à prendre...
Link se rua sur Krahal, la rage au coeur. Krahal fut impressionné par sa force, mais réussit, avec du mal, à faire tomber Link au sol. Krahal profita de cet instant pour lui envoyer de nombreux coups de pieds dans les côtes.
Krahal : Tu te croyais plus fort que moi, n'est-ce pas ? Tu n'as donc toujours pas compris qu'il est impossible de venir à bout de Krahal, le maître des bandits ?
Link parvint à se relever péniblement. Il n'avait plus la force de combattre. Exténué, Il s'affala au sol. Krahal lança quelques ricanements.
Krahal : Avec ta Triforce, ma part du marché sera remplie. Avec ton ocarina, je serai invincible ! Tout se termine pour toi, Link...
Krahal s'approcha lentement de Link et agrippa solidement son poignet. Une lueur traversa l'esprit de Link. Il revoyait Saria, son amie d'enfance, et Mido, qui grognait dans son coin en voyant jouer les deux amis. Le vénérable arbre Mojo et sa sagesse presque infinie. Il revoyait Zelda, lors de leur première rencontre, et Navi, la fée qui le guida lors de ses nobles quêtes. Il se revit, caressant la blanche crinière d'Epona, sa fière monture. Il revit tous les sages réunis dans le temple de la lumière. Link sentit son énergie revenir. Il donna alors un violent coup de poing à Krahal qui tomba sur le dos. Link reprit son épée et se dirigea vers son ennemi, qui n'avait pas eu le temps de se relever. Link plaça la pointe de son épée sur le cou de Krahal. Il s'apprêtait à en finir avec le bandit quand Krahal, dans un mouvement vif, se releva et poussa Link à terre.
Krahal : Une fois encore, Link, tu as commis une erreur. Finissons-en !
Un duel de titans commença alors. Pendant une demi-heure qui semblait infinie, Link et Krahal se battirent sauvagement. Link finit par donner un coup fatal à son adversaire. Il retira son épée du ventre de Krahal. Ce dernier tomba sur les genoux.
Krahal : Ragh, mon frère... Je te rejoins... Bientôt...
Krahal venait de dire ses derniers mots. Il s'effondra dans la boue de Délfi. Son épée disparut alors. Link poussa un soupir de soulagement et récupéra l'amulette de l'étincelle et son précieux ocarina. Il rendit un dernier hommage à son ami Zick et prit le chemin du retour. Link allait appeler Epona quand un bruit inquiétant résonna derrière lui. Il se retourna et aperçut une masse noire qui flottait en l'air. Link, curieux, s'approcha de l'étrange chose. Soudain, un grand bruit retentit et une puissance extraordinaire envoya Link valser un peu plus loin. La forme noire tripla de volume et apparut sous la forme des deux yeux rouges que Link redoutait...
Les yeux fixaient Link. Ils avaient au moins triplé de volume et devaient faire deux mètres. Le rouge des yeux semblait plus concentré que jamais.
? : Toute cette histoire a bien trop duré. Ta Triforce devrait reposer entre mes mains depuis trop longtemps.
Link : Si tu crois l'obtenir en me faisant peur, c'est raté !
? : Je pense qu'il est temps que je te dévoile ma véritable identité... Je sais que tu as déjà eu affaire à un démon nommé Ganon... Je suis son frère. Mon nom est Ténésor.
Link ne put rien dire. Il prit un air des plus étonnés.
Ténésor : Tu as combattu avec ardeur, et tu as fini par remporter ce combat. Depuis lors, il est enfermé dans un monde chaotique, le monde des ténèbres, d'où il lui est impossible de s'échapper. J'ai cherché par tous les moyens à le libérer. C'est alors que j'appris que si les trois triangles d'or sont réunis, on détient le pouvoir d'ouvrir une brèche entre les mondes. Les pouvoirs sont également décuplés... J'ai alors récupéré les fragments de Zelda et Ganondorf. Il ne me manque que ta Triforce à présent. Je te conseille vivement de me la céder si tu ne veux pas que tes pires cauchemars deviennent réalité.
Link : Tu veux ma Triforce. Pour cela, il faudra d'abord me battre !
Link sortit son épée et menaça le démon à l'aide de celle-ci.
Ténésor : Tu fais peine à voir... Krahal t'a tellement amoché... Tu tiens à peine sur tes jambes... Mais à voir ton regard, tu ne plaisantes pas. Soit, puisque la Triforce du courage est en jeu, battons-nous. Tremblez, humains ! Le règne de terreur de Ganon et Ténésor se fait proche !
Une forme noire se dessina autour des yeux qui se métamorphosa quelques secondes plus tard en un démon bien plus impressionnant que Ganon.
Ténésor : Autant te prévenir tout de suite, je suis trois fois plus puissant que Ganon...
Le démon se contenta de faire un bref geste de la main. Link eut l'impression que des rasoirs lui lacéraient le corps. Link était alors paralysé. Ténésor fit un autre geste de son énorme main et Link fut frappé de plein fouet par une boule d'énergie noire. Notre héros fut projeté quelques mètres plus loin.
Ténésor : Que dis-tu de tout cela ? Sache que je n'ai même pas utilisé un quart de ma puissance !
Link se releva en se tenant le bras.
Ténésor : Déjà fatigué ? Tu me déçois... Je commence à croire que je t'ai sous-estimé, Héros du Temps... En voyant Krahal tomber, j'ai pensé que le combat durerait plus longtemps. Je suis quand même heureux qu'il soit venu à bout de ce traître de Zick.
Link : Pourquoi dis-tu que Zick est un traître ?
Ténésor : Je lui avais donné l'ordre de te prendre ta Triforce. Il est longtemps resté fidèle à mes ordres jusqu'au jour où il a décidé de changer de camp. J'ai alors demandé à Krahal de prendre le rôle de Zick.
Link ramassa son épée et fonça vers son ennemi, prêt à donner un puissant coup. L'épée toucha la peau épaisse du démon, sans produire aucune réaction satisfaisante.
Ténésor : Tu crois vraiment que ce minable bout de fer pourra venir à bout de moi ?
Ténésor envoya deux petits éclairs sur Link qui hurla. Il renvoya deux autres boules d'énergie sur Link. Les sphères explosèrent à l'impact. Link se retrouva au sol une seconde fois.
Ténésor : Eh bien, cela suffit à calmer tes ardeurs ?
Link serrait les dents. Il avait mal de partout et ne trouva pas la force de se relever.
Link (il pense) : Mes armes n'ont aucun effet sur lui. Je dois trouver un autre moyen de venir à bout de ce démon.
Link se souvint alors des paroles de l'arbre Mojo.
"L'amulette de l'étincelle a le pouvoir de ressusciter Zelda. Elle peut également venir à bout des démons."
Link essuya le sang qui coulait de sa bouche et saisit l'amulette de l'étincelle. Il se releva et la montra au démon qui fit un pas en arrière à la vue de la relique.
Link : Me craindrais-tu ?
Ténésor : Te craindre ? Tu ne sais même pas te servir de cette relique !
L'épée de Link se mit à luire. Tels deux aimants, l'amulette et l'épée se rapprochèrent. L'arme de Link et la relique ne firent alors qu'un. Les blessures de Link se refermèrent. Notre héros fonça vers le démon pour lui administrer le coup de grâce mais ce dernier disparut pour réapparaître derrière Link et lui envoyer une autre décharge. Link évita l'attaque et se rapprocha de son adversaire, hélas ce dernier disparut une nouvelle fois pour réapparaître un peu plus loin. Ténésor leva les bras en l'air et créa des clones de lui. Link ne savait pas où se trouvait le véritable démon. C'est alors qu'un des reflets se métamorphosa en Link et avança vers notre héros qui ne bougea pas. Son "reflet" fixait Link droit dans les yeux. Notre héros ressentit alors un frisson lui parcourir le corps. En fixant la pupille de son double, il se découvrit lui-même... mais sous un angle maléfique. Link sentit que son courage touchait à ses limites. La peur le paralysait. Link lâcha finalement son épée et tomba à genoux, effrayé par les horreurs qu'il venait de voir... Il mit sa tête entre ses mains. Une voix résonna dans sa tête...
"Link... Ressaisis-toi... N'abandonne pas... Pas maintenant... Ou le monde sera englouti par les ténèbres... Je t'en supplie..."
Un démon s'apprêtait à se saisir de l'épée de Link quand ce dernier se releva brutalement, saisit son arme, fonça vers ce qu'il pensait être le véritable monstre et lui planta sa lame dans la cuisse. La créature ne poussa pas le moindre cri et partit en fumée. Link comprit que cette créature n'était qu'un clone et pas le vrai démon. Notre héros se concentra sur les clones. En observant bien, il vit que tous les clones étaient transparents à l'exception d'un. Link courut vers le véritable Ténésor. Ce dernier n'eut pas le temps de disparaître et la lame de Link se planta dans la chair du monstre. Le hurlement que poussa la créature se fit entendre sur des lieues. Le monstre fut aspiré à l'intérieur de l'épée de Link qui brilla à nouveau. L'épée et l'amulette de l'étincelle se séparèrent alors. Les yeux étaient à présent enfermés à l'intérieur de l'amulette et ne pouvaient plus en ressortir. Link entendit une voix familière résonner derrière lui.
- Bien joué, p'tit gars !
Link se retourna et reconnut Jéria, accompagné de Jiarg, l'homme qui lui avait demandé de sauver le monde de la lave du volcan.
Link : JERIA !
Link courut vers l'imposant homme et sauta dans ses bras.
Link : Comment avez-vous survécu à cette tempête ?
Jéria : Oh tu sais, p'tit gars, le vieux Jéria a la peau dure !
Jiarg : Link, grâce à toi et à ton défunt compagnon, le drame d'autrefois n'a pas eu lieu. Je t'en remercie.
Link : Cette ville, sera-t-elle bientôt reconstruite ?
Jiarg : J'y veillerai. Ne dois-tu pas retourner en Hyrule ?
Link : En effet. Je dois m'y rendre pour mettre un terme à ma quête.
Jiarg : Je vais t'envoyer aux frontières de ce monde. Tu pourras alors retourner plus rapidement à Hyrule. Adieu, Héros du temps. C'est ici que nos routes se séparent.
Jéria : Adieu, p'tit gars ! P'tetre à une prochaine fois !
En un clin d'oeil, Link se retrouva dans une étrange forêt. Link appela sa monture et traversa les bois. Il se retrouva alors en plein coeur des bois perdus. Link remarqua du changement. Les arbres étaient morts et le chant de Saria ne résonnait plus. Les Skull Kids avaient également disparu, comme tous les êtres des bois. Inquiet, Link sortit des bois perdus et se retrouva à la forêt Kokiri.
Link fut frappé d'horreur quand il vit le triste tableau qui se dressait devant lui...
La forêt Kokiri qui jadis était remplie de vie et bonne humeur semblait à présent triste. Les maisons qui étaient avant propres et bien tenues étaient sales et le désordre régnait à l'intérieur. L'herbe était morte. Tous les Kokiris avaient disparu. Link retourna voir l'arbre Mojo. Hélas, plusieurs de ses racines avaient été coupées et le tronc était froid et gris. L'arbre n'avait plus aucune feuille. Link resta un petit instant devant et eut vite fait de ravaler la petite larme qu'il avait laissé couler. Il sortit de la forêt pour retourner à la plaine d'Hyrule. Le paysage était inquiétant. Il n'y avait aucun signe de vie. Des soldats ainsi que des Gorons, des Zoras et des Gerudos étaient étendus sur le sol, morts. Le vent emportait les cendres du ranch Lon Lon. Il ne restait à la place qu'un tas de pierre et de bois dont la fumée montait vers les cieux. Le pont qui donnait accès au village kokoriko avait été détruit et les douves du château étaient asséchées. Link accrocha son grappin à une pierre et eut ainsi accès au village. Toutes les maisons n'étaient qu'amas de pierres. Toutes les tombes du cimetière étaient enfoncées. Link sortit du cimetière et grimpa sur la tour du village kokoriko. Le mont du péril était entré en éruption. La fumée était encore rouge. Link se dirigea vers le lac, il était asséché. Les Zoras étaient tous morts, n'ayant plus d'eau pour survivre. Le temple de l'eau avait été englouti par la boue qui était à présent sèche. Le soleil n'illuminait plus Hyrule. Les nuages ne furent jamais si noirs.
Link : Que s'est-il passé ?
Une voix cassée résonna derrière lui.
- Tu... devrais le savoir...
Link : Qui a parlé ?
Un soldat gravement blessé était assis non loin de Link.
- C'est moi... Un valeureux soldat qui ne tardera pas... à quitter ce monde...
Link : Pourquoi Hyrule est devenu ainsi ?
- Nous pensions que tu reviendrais... Pour nous sauver...
Link : Mais je voulais vous sauver ! Je suis parti dans une lointaine contrée récupérer ceci. Cette amulette a le pouvoir de ressusciter Zelda et son père ! J'ai également battu un dangereux démon qui est à la base de ces malheurs !
- Tu arrives bien trop tard... Te rends-tu compte que tu es parti pendant plus de cinq mois ?
Link : Cinq mois ? C'est ... c'est impossible !
- Tu nous as abandonnés... Héros du temps...
Link : C'est faux !
- Hyrule est resté pendant cinq mois sans roi ni princesse... Une guerre a éclaté... Hyrule n'est plus à présent... Tu peux ressusciter la princesse... Ça ne changera rien... Rien...
Le soldat expira...
Link avança dans le champ de ruines qu'était devenu le monde. Il se mit à courir en direction du château qui, heureusement, n'était que peu endommagé. Link traversa la cour et trouva le corps inanimé de la princesse. Link lui mit l'amulette autour du cou. Quelques instants passèrent et Zelda ouvrit les yeux. Link sourit.
Zelda : Alors tu les as vaincus...
Link : Oui. Ces yeux ne sont plus qu'un souvenir. Ils sont prisonniers de l'amulette.
Zelda : Tu nous as une fois de plus sauvés ! Mais... où est père ?
Link : Il n'est plus de ce monde. Mais je peux le faire revenir avec l'amulette de l'étincelle.
Link fit alors revivre le roi et Zelda. Hyrule reprit alors sa forme originelle. Une fête fut organisée pour cet événement. Tous les peuples et les habitants d'Hyrule furent invités. Tous fêtaient le retour d'Hyrule, sauf Link. Il s'était éloigné de la fête et se dirigea vers la vallée gerudo, tout en serrant fort l'amulette de l'étincelle entre ses doigts. Les yeux reposeraient à tout jamais à l'intérieur.
Arrivé au gouffre de la vallée, Link repensa à tout ce qu'il avait vécu durant ce long voyage. Il observa le diamant qui se trouvait au coeur de l'amulette d'un air pensif. Puis, Link laissa tomber l'amulette dans le gouffre presque infini de la vallée. Les flots engloutirent alors la relique.
FIN
Ce texte a été proposé au "Palais de Zelda" par son auteur, "Max". Les droits d'auteur (copyright) lui appartiennent.