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Les Aventures d'Ingock Holmes

Ecrit par Ganondwarf en 2010


Note de l'auteur : Voici donc un nouveau recueil de nouvelles écrit par votre serviteur, mettant en scène le détective privé Ingock Holmes (tiens, tiens...) dans des histoires plus comiques que policières !


Alerte enlèvement

Désolé, mais la princesse est dans un autre château...

Au 221B Lon Lon Street, dans la Citadelle d'Hyrule, en cet après-midi d'été, tout paraissait calme. Ingock Holmes, détective privé très réputé (à tort, d'ailleurs, enfin, nous en reparlerons plus tard), était assis sur son fauteuil, en train de fumer sa pipe, tandis que son assistant, le docteur John H. Talson, dormait sur le canapé.
Ingock et Talson étaient tout à fait opposés : alors qu'Ingock était nerveux et avait la taille fine, Talson était toujours endormi et assez enrobé. En revanche, je disais plus haut que Holmes était réputé à tort, car tous deux avaient ce point commun : ils étaient aussi minables l'un comme l'autre en enquêtes et en déductions (et avaient également tous deux un gros nez, mais ça, ça n'a pas d'importance).
À cinq heures, le téléphone sonna et vint rompre le silence de leur appartement. Ingock ronchonna qu'il y en avait marre des publicitaires, Talson gémit qu'il voulait sa maman, et lorsqu'ils se calmèrent, le téléphone avait cessé de sonner. À cinq heures et une minute, cela recommença ; et tous deux firent encore la même chose. Et après que la sonnerie eût cessé, elle reprit ensuite de plus belle. Et cela dura ainsi jusqu'à cinq heures et sept minutes, lorsqu'Ingock s'écria :
- Mais j'y pense, ce pourrait être un client !
Il se tourna vers Talson et le réprimanda :
- Franchement, tu aurais pu me dire que je devais décrocher ! Mais non, au contraire, Monsieur me dit de ne pas le faire ! Pf !
Le docteur fut tiré d'un profond sommeil. Il ouvrit les yeux, leva mollement son lourd corps et regarda son collègue d'un air benoît, se demandant : "Hein ?... Quoi ?... Qu'est-ce que j'ai fait encore ?...". Holmes alla décrocher le téléphone et lança d'un trait :
- Oui allô inspecteur Ingock Holmes détective privé et son adjoint le docteur John H. Talson j'écoute que puis-je faire pour vous ?
- Enfin vous décrochez, inspecteur ! s'exténua la voix sortant du combiné.
- On devrait varier de formule pour répondre au téléphone parfois, fit remarquer John de sa voix fatiguée, dire un truc du genre : "Nous vous avons compris !"...
- Mais tais-toi ! s'énerva l'inspecteur.
- Bon, puisque vous le prenez comme ça... se découragea la voix.
- Mais non, pas vous ! se désespéra Ingock.
- Ah, d'accord ! Bon, alors, je me présente, je suis Impa, la nurse de la princesse, et j'ai une affaire de la plus haute importance à vous confier ! Alors venez au château au plus vite !
Sur ces mots, Impa raccrocha. Le fameux détective esquissa un sourire de fierté, mit son chapeau ridicule sur sa tête et enfila son imperméable marron. D'un air victorieux et se retournant vers son acolyte, il s'écria :
- Notre talent a fait ses preuves ! Prépare-toi, nous avons rendez-vous avec la famille royale !
Talson se frotta les yeux, et demanda :
- Mais, euh, alors... Quand est-ce qu'on va manger ?

*****

Dans la salle du trône, au palais de la famille royale, en cette soirée, tout était agité ; le roi courait dans toute la pièce en s'exaspérant "C'est terrible, c'est affreux ! Mais qui se moque de nous ?!", un phacochère qu'il s'apprêtait à faire cuisiner pour le dîner le suivait en demandant "Quoi ? Qui ?", et Impa, la nourrice de la princesse Zelda, se dessinait des coeurs brisés sur la main, ce qui faisait un beau bazar ; ces trois-là étaient tellement perturbés qu'ils ne remarquèrent pas qu'on avait fait entrer Ingock et Talson. Ce, jusqu'au moment où le premier de ces deux débarqués s'éclaircit la gorge et s'exclama :
- Vous vouliez nous voir, n'est-ce pas ?
Les affolés arrêtèrent leurs activités et les constatèrent. L'animal interrogea :
- Hakuna Matata ?
Le souverain l'assomma et le fit tomber dans les pommes.
- Enfin vous voilà ! se soulagea-t-il. Vous devez nous aider... à retrouver la princesse...
- La princesse a disparu ? s'étonna Ingock.
- La princesse a disparu ?... s'étonna Talson.
- La princesse a disparu ?! s'étonna Impa.
- Euh, toi tu le savais déjà, Impa... murmura le monarque.
- Ah, oui, c'est vrai...
- Alors, je vous en supplie, messieurs, retrouvez-la...
Holmes réfléchit ; pour cela, il glissa sa pipe entre ses lèvres et l'alluma (oui, cela l'aidait à faire fonctionner son cerveau... disait-il). Se parlant à lui-même, il dit :
- 'ais 'i 'e'a 'eu'-i' 'ien 'ê' ?...
- Euh... ne comprit pas Impa. Je vous demande pardon ?...
Le détective ôta sa pipe et, crachant toute sa fumée sur la nourrice, cria :
- Je me demandais : "Mais qui cela peut-il bien être ?" !
- D'accord... keuf !... D'accord ! toussa la femme.
L'inspecteur lança un regard glacial à cette dernière et se replongea dans ses pensées. Talson, qui venait de comprendre la phrase "La princesse a disparu", suggéra :
- Euh... Ne serait-il pas très probable que le kidnappeur soit Ganon, comme habituellement ?...
- Mais tu racontes n'importe quoi ! se dévergonda Ingock. La première chose qu'on pourrait se demander, c'est s'il n'est pas très probable que le kidnappeur soit Ganon, comme habituellement !
- Oh, là, là, quel esprit de déduction ! s'ébahit Impa.
- Ben... C'est pas ce que j'ai dit ?...
- Malheureusement, ça ne prouve rien... soupira le seigneur.
- Dans ce cas, il faudrait chercher des indices dans les alentours du château... proposa le docteur.
- Mais tu n'y es pas du tout ! Ce qu'il faut chercher, maintenant, c'est s'il n'y a pas des indices dans les alentours de château ! D'abord, dîtes-moi à quelle heure et à quel endroit elle a disparu !
- C'est bizarre, quand même, j'ai l'impression qu'on a tous les deux les mêmes idées, mais que les siennes sont quand même mieux...
Le roi et Impa se regardèrent. Celle-ci dit :
- Eh bien, à quatre heures et demie de l'après-midi, précisément, la princesse est sortie dans le jardin royal pour jouer avec un écureuil mort... Mais lorsque j'ai regardé par la fenêtre à quatre heures et cinquante-six minutes pour voir si tout allait bien, je ne l'ai pas vue ! Je suis alors descendue, mais cela n'a fait que confirmer mes doutes... Ensuite, je suis remontée, j'ai prévenu le roi dans la foulée et je vous ai appelés...
- Y avait-il quelqu'un d'autre, dans ce jardin ?
- À ce que je sache, non...
- Logique, sinon, il l'aurait prévenue... fit remarquer Talson.
- La ferme ! s'énerva Ingock. Bien, nous allons descendre nous aussi dans ce jardin et chercher quelque chose qui nous mettrait sur la piste...

*****

- Chef, je crois que j'ai trouvé quelque chose...
Les recherches des deux compères dans le jardin commençaient déjà fort : dans sa main droite, Talson tenait une noisette, sur laquelle était également posé un cheveu blond.
- Mais ce n'est pas tout... reprit le docteur. Il y a également ceci : une touffe de poils sur laquelle on reconnaît la forme singulière de la mâchoire de la princesse...
Sortant sa main gauche de sa poche, il montra le deuxième indice.
- C'est ce que tu appelles des indices ?! grogna Holmes. Et je peux savoir ce que tu conclus, avec tout cela ?!
- Ça me paraît évident... Le coupable, dont le cadavre n'est d'ailleurs plus présent, et c'est là mon ultime preuve, serait l'écureuil...
- Allons bon, l'écureuil !
- Oui, je sais que ça peut paraître bizarre... Mais écoutez un instant que je reconstitue la scène... D'abord, l'animal se fait passer pour mort, attirant ainsi la curiosité de Zelda... Elle l'observe et joue avec son corps pendant, disons, dix minutes... La bête, elle, continue de jouer son rôle... Et, d'un coup, la surprenant complètement, il lui jette une noisette sur la tête, qui emporte au passage un de ses cheveux... Instinctivement, elle le mord et arrache plusieurs de ses poils... Suite à cela, trois sentiments se mélangent dans sa tête : l'étonnement de voir ainsi se réveiller une chose qui semblait inanimée, la béatitude devant tant de loufoquerie, et le dégoût des poils... Ainsi, pétrifiée par tant de tourments, l'écureuil en profite pour l'enlever dix minutes plus tard, totalement sûr de pouvoir accomplir sa tâche sans qu'elle ne réagisse...
- Tiens donc ! Et quel serait son but ? Il n'a qu'à vouloir connaître l'emplacement de la Triforce pour ensuite demander la domination du monde, pendant que vous y êtes !
- Vous y êtes presque... Il veut en effet percer le secret du Pouvoir d'Or, mais pour d'autres raisons, bien plus sombres... Il souhaite posséder toutes les noisettes qui existent...
L'inspecteur se frappa la tête avec la paume de sa main.
- Quel imbécile tu fais ! Cela ne tient pas debout ! J'ai quant à moi ma propre théorie, et ce grâce à ça !
Semblant avoir trouvé le Graal, il sort alors...
- ... Une... fleur ?... se consterne Talson. Mais...
- Qu'est-ce que cela prouve ?! Mais tout ! J'ai trouvé cette fleur alors qu'elle était déjà coupée... On l'avait déjà cueillie !
- Ce peut être la princesse qui l'a cueillie par sensibilité... Ça ne prouve rien...
- Que tu es naïf ! Voici comment tout s'est déroulé : Ganon arrive sous l'apparence d'un beau jeune homme, cela étant dû à ses pouvoirs magiques, surprenant Zelda, il la rassure, lui dit qu'il ne lui veut pas de mal, puis la séduit avec une fleur qu'il cueille, celle-ci devient alors plus confiante, puis petit à petit, au fil d'une passionnante conversation, ils s'approchent l'un de l'autre, prêts à s'embrasser, et le vil personnage kidnappe alors la belle demoiselle ! Vous voyez, ma théorie dépasse de loin la vôtre...
Talson, chamboulé, hésite :
- Mais... La noisette... Les poils... Le cadavre...
Il bâilla.
- Ouh, tout cela me fatigue... et me dépasse, vous avez raison... Je vais faire un petit somme...
Alors, le corpulent homme s'assit au pied d'un arbre à proximité et s'endormit sur-le-champ. Son supérieur le regarda, attendit que son compagnon eût ronflé pour de bon et dit à voix basse :
- Eh puis, de toute façon, il vaut mieux accuser un récidiviste que proposer une théorie complètement farfelue... Au moins, personne ne verra de raison de contredire ma solution...
Il s'éloigna alors pour retourner dans la salle du trône, afin de leur expliquer ce mystère. À cet instant, un écureuil sortit sa tête d'un trou sur l'arbre, regarda l'inspecteur qui s'éloignait puis son adjoint endormi et se retourna en criant :
- C'est bon Marcel ! Tu peux la réanimer, maintenant, cette folle !


Le casse du siècle

Dans les deux sens du terme...

Ingock et Talson avaient été conviés par Rauru au Temple du Temps pour une affaire urgente. L'inspecteur était à cran, après avoir avalé plusieurs cafés le matin même, alors que son acolyte émergeait avec peine, étant donné qu'il avait été interrompu dans sa sieste, alors qu'ils avaient fait tous deux une véritable orgie au déjeuner et que la digestion s'avérait difficile.
À peine furent-ils entrés que le sage se précipita vers eux.
- Vous voilà ! hurla Rauru. Aidez Hyrule, je vous en conjure !
La virulence et la vivacité de sa voix firent sursauter Talson qui semblait réveillé d'un cauchemar, avait le souffle court et était en sueur.
- Du calme, John ! s'écria le détective. Monsieur le sage, pouvez-vous nous expliquer les faits ?
- Écoutez, tout cela me rend fou... Je m'étais absenté de mon poste dans le Saint-Royaume de quatorze heures et vingt-neuf minutes à quatorze heures et cinquante-deux minutes, allant faire un tour dans le bourg, mais quand je suis revenu, la Triforce n'était plus là ! Elle avait été volée !
Ingock se frotta la moustache.
- Je vois... Dans ce cas, nous allons procéder grâce à des interrogatoires. Cher adjoint, veux-tu bien dresser une liste des suspects ?
Le docteur tourna lentement la tête et fixa son supérieur dans les yeux, tentant d'y trouver la signification des mots qu'il venait de prononcer.
- Du nerf, John ! s'énerva à nouveau Holmes.
- Il faudrait savoir... fit remarquer Talson.
Il sortit ensuite un bloc-notes et griffonna dessus une liste. Il dit :
- Déjà, nous devons placer en suspect numéro un M. Rauru, étant le gardien et le dernier disant avoir vu le Pouvoir d'Or... Puis, bien sûr, Zelda, Link et Ganon, qui, comme nous le savons tous, sont intimement liés à la relique...
- Fort bien ! approuva Ingock. Je pensais exactement à la même chose, mais je souhaitais vous laisser trouver tout cela par vous-même pour... eh bien... pour augmenter votre logique assez décevante ces derniers temps !
- Si vous le dites, chef...

*****

- Bien, M. Rauru, nous sommes prêts pour votre interrogatoire !
De retour au 221B Lon Lon Street, dans l'appartement d'Ingock et de Talson, et après avoir récolté quelques informations, les deux collègues commencèrent à interroger le vieil homme.
- Vous avez été aperçu par divers passants de quatorze heures et vingt-neuf minutes à quatorze heures et trente-six minutes et de quatorze heures et quarante-six minutes à quatorze heures et cinquante-deux minutes, sur le bourg de la Citadelle d'Hyrule, comme vous le disiez... en revanche, de quatorze heures et trente-six minutes à quatorze heures et quarante-six minutes, personne ne nous a dit vous voir sur la place ! Pendant dix minutes ! Que peut-on bien faire, pendant dix minutes ?...
- Casser la croûte...
- La ferme, Talson ! Qu'avez-vous à répondre, Rauru ?
Celui-ci hésita l'instant de quelques secondes. Le silence était complet ; même les mouches n'osaient pas voler, à tel point qu'elles s'étaient assises et mangeaient des pop-corn en attendant la réponse du sage. Celui-ci, d'une voix tremblante, lâcha enfin :
- Je rendais visite à un membre de famille que je n'avais pas vu depuis longtemps...
- Ah ! Et c'est bien connu, quand on a de la famille pas vue depuis des lustres, on reste à peine dix minutes ! Et pourquoi ne nous aurait-on rien dit de cela ?
Il hésita encore. Une mouche chuchota à une autre de se taire un peu, qu'elle ne voulait pas rater une miette. Rauru se mit alors à pleurer.
- Bouh, ouh, ouh ! Eh bien... snif !... voyez-vous... snif !... elle a avoué me haïr, qu'elle ne... snif !... voulait plus jamais me voir... J'ai essayé de... snif !... comprendre pourquoi... snif !... Cela pendant une dizaine de minutes... snif !... très probablement... Mais rien à... snif !... faire...
Les mouches, émues, éclatèrent en sanglots.
- Mon pauvre homme... s'apitoya Ingock. Laissons-le, il doit être profondément remué... Et puis, ses explications tiennent la route.

*****

D'un pas pressé, Zelda, la princesse d'Hyrule, portant une longue robe rose ornée de nombreux motifs aux couleurs variées, débarqua dans l'appartement et alla se poster face au bureau auquel étaient assis Ingock et Talson. Elle les pointa du doigt et explosa :
- Ça va pas de faire venir une princesse à des heures pareilles ?! Je sais très bien pourquoi vous me faites venir ici : vol de Triforce, princesse qu'en a marre de veiller dessus, connaît son secret, machin, tout ça... Ben ouais, j'en ai marre ! Mais c'est pas pour ça que j'vais être aussi stupide et voler un truc que tout le peuple idole ! Je sais aussi qu'on ne m'a pas vue de quatorze heures et quarante minutes à quatorze heures et cinquante minutes, et j'vais vous dire pourquoi : j'étais tout simplement en train d'observer une crotte de lapin ! Alors fichez-moi la paix, sinon je risque d'être en retard pour mon rendez-vous chez le coiffeur !
Sur ce, elle se dirigea vers la porte tout aussi vite qu'en arrivant.
- Si après on me dit que la tête de l'État ne devient pas de plus en plus "people" !... grinça des dents Ingock. Y'a bien que ça pour expliquer un caractère comme celui-ci ! Elle se prend pour une vraie starlette !
- On s'en est bien sortis patron... Elle aurait pu nous sortir un truc du genre "Cassez-vous, pauv' concombres !"...
- Ouais... Bon, bizarrement, elle a quand même réussi à m'y faire croire, à son alibi !
Alors qu'elle ouvrit la porte, un homme tout de vert vêtu en profita d'entrer. La demoiselle lui donna une claque sur le postérieur, lui sourit bêtement, puis elle sortit. Le garçon, qui était en fait le célèbre aventurier, Link, s'assit sur une chaise placée face au bureau et regarda fixement le duo. Puis rien ; l'absence total de son. Le jeune homme baissa la tête et rougit.
- Vous n'osez pas parler ? demanda l'inspecteur.
Le héros haussa les épaules.
- Ah, je sais : vous ne savez pas parler ?
Il hésita, croisa les jambes, fit la moue puis hocha la tête.
- Ce n'est pas de sa faute, expliqua Talson, vous savez... Dans son métier, ce sont surtout les muscles qu'on utilise... Ce qui fait qu'il est carrément débile, et ne sait pas, par exemple, parler...
Ingock constata de haut en bas son idiot d'interlocuteur.
- Je vois... Du coup, ça m'étonnerait qu'un tel abruti ait pu commettre un tel vol ! Très bien, vous pouvez disposer, mon cher ami.
Link fit encore un sourire d'imbécile heureux, et alors qu'il s'apprêtait à partir, ce qu'il aperçut par la fenêtre le fit bondir. Il s'écria :
- Ah !
Sur ces belles paroles, il se jeta dans un carton à proximité et le referma pour se cacher.
- Qu'est-ce qu'il lui prend ?... s'inquiéta Talson.
Il eut bientôt la réponse : entra alors dans la salle, avec trois mètres et sa petite tonne, ce qui l'obligeait à se baisser, ayant fait quelques centaines de morts, le colossal, le féroce, le terrifiant... Mandraaag Ganooooon !
- Ganon !
Oui, voilà, c'est ça, Ganon. Il fixa les détectives, puis se tourna vers Talson et rit :
- Alors, quoi d'neuf, docteur ?
Surpris, Holmes interrogea son adjoint :
- Tu as déjà rencontré ce vil individu ?!
Ce dernier baissa les yeux et avoua :
- C'était lors d'un buffet, il y a longtemps... Lui était transformé en individu au physique fort agréable... Après avoir mangé trois coques au vin à la suite, j'étais comme qui dirait bourré... Après cela, il abusa de moi...
Première révélation.
- Quoi ?! s'étonna Ingock.
- Après, je ne sais par quel tour de magie, j'ai réussi à sortir de son château...
- Mais, euh... Pourquoi toi ?... Je veux dire... Tu n'es pas vraiment un canon de beauté... Tu es quand même assez...
Il contempla son partenaire puis se risqua :
- ... Gros ?...
Talson releva les yeux, puis dans un élan de courage, se révéla encore :
- Ce n'est pas pour rien... Ingock... Je suis enceint.
Seconde révélation. Profondément bouleversé, Ingock en tomba dans les pommes. Ganon prit la main droite du docteur et lui dit d'une voix douce :
- John... Je ne suis pour rien dans cette histoire de vol, je t'assure...
- Mandrag... Tu ne m'avais pas laissé indemne après cette douce nuit à tes côtés... Je crois bien que... que je... Je t'aime, Mandrag... Et mon amour m'empêche de te croire coupable...
- John...
- Mandrag...
À ce moment, ils s'embrassèrent fougueusement ; et longtemps. Très longtemps. Assez longtemps pour que l'on écourte un peu cette scène.

*****

- Vous vous expliquerez auprès de mon père pour ça ! s'énerva Zelda.
- Wesh, vas-y, madame... tenta de se défendre Rauru. Croyez bien que je suis profondément gêné de cette situation...
- Taratata, comme disait le philosophe Jean-Jacques Nagui ! On vous tranchera la gorge, un point c'est tout ! Ne faites pas d'enfantillages juste pour ça !
Venant directement du château, ils étaient arrivés devant la porte du 221B Lon Lon Street.
- Bon, rentrons ! suggéra la princesse.
Ils poussèrent la porte de l'appartement. Une fois à l'intérieur, la jeune femme fit signe au sage d'aller voir seul les habitants de cet endroit pour tout leur exposer. Celui-ci déglutit, puis avança.
Cela lui parut bizarre dès ses premiers pas. Il regarda bien tout autour de lui. Il fut surpris de ne voir personne. Il pensa que s'ils n'étaient pas dans la salle à manger, qui servait aussi de hall, ils devaient être dans une autre pièce. Il entra dans une salle au hasard, puis la referma, choqué. Il venait de pénétrer dans une chambre à coucher et d'avoir une étrange vision : un gigantesque porc bleu se trouvant dans le même lit qu'un homme assez corpulent. Il avait l'impression qu'il s'agissait de Ganon et Talson, mais il devait sûrement se tromper.
- Qui... Qui est-ce ?...
Cette question avait été posée par Ingock, se levant de derrière son bureau, ayant apparemment mal dormi. Un autre individu, tout de vert vêtu, s'extirpa d'une boîte de carton. Zelda lui fit un clin d'oeil et il rougit.
- Monsieur Holmes... commença Rauru. Nous avons retrouvé la Triforce...
Ingock semblait ne pas comprendre, vu la mine dépassée par les évènements qu'il affichait.
- Vous allez trouver ça idiot, continua le sage en se frottant la tête, mais j'avais oublié que je l'avais rangée dans le tiroir de ma commode juste avant de sortir me promener !...
Encore une fois, l'inspecteur s'évanouit. La princesse soupira :
- Pauvre homme... Laissons-le se reposer, il n'a pas l'air bien. Il a certainement dû se donner beaucoup de mal pour tirer les vers du nez des suspects, pour finalement rien. C'est d'ailleurs ce que nous écrirons comme titre de l'article dans notre journal de propagande qui vous humiliera et le sacrera : "Un brave détective fait tout son possible pour finalement rien". Bon, vous désirez peut-être boire quelque chose, Rauru, avant d'avoir la gorge tranchée ?


Le crime de ces gens qui s'pressent

"Truelle mortelle" sont des mots qui n'vont pas bien ensemble...

Dans une ruelle sombre de la Citadelle d'Hyrule, un terrible complot se préparait. Une ravissante jeune femme, la trentaine, semblait faire un étrange marché avec un homme costumé, trop bien peigné pour ne pas être louche et extrêmement parfumé. La dame murmura :
- Tu as l'arme ? Le déguisement ?
- Eh bien, répondit son interlocuteur, je n'ai pas trouvé de couteau, alors j'ai pris une truelle...
- Une... truelle ?... Tu es sûr que ce sera efficace ?...
- Nous verrons bien... Quant au déguisement, c'est bon.
Elle posa délicatement ses mains sur le torse du garçon. Elle baissa la tête et avoua :
- J'ai peur... Tu es sûr que tout ira bien ?...
Il lui fit relever son visage en posant sa main sur sa joue.
- Ma douce Nétoyebbalayéhastikée, mon amour... Nous y arriverons, et après ça, tu pourras enfin être ma femme et mon esclave...
- Machomiso...
- Nétoyebbalayéhastikée...
C'est alors que les dix coups de dix heures sonnèrent depuis le Temple du Temps.
- C'est le moment ! annonça Machomiso. J'y vais, ma belle !
Le gentleman comploteur se mit alors à courir. Au bout de quelques secondes, il se dirigea dans un cul-de-sac, où il se déshabilla pour ensuite enfiler une cagoule, des lunettes, un foulard, un pull, des gants, un pantalon et des bottes noirs. Il reprit ensuite sa course effrénée, jusqu'à bifurquer au bout d'un certain temps pour sauter à travers la fenêtre d'une maison, la brisant. Il arriva ainsi couché dans le salon de la demeure. Un homme, assis sur un fauteuil, près d'une cheminée, se leva, terrifié, et, sans voix, bégaya :
- Q... q... qui ê... ê... êtes-v.... v... vous ?...
L'intrus bondit sur le pauvre homme et lui planta sa truelle dans le ventre. Il pesta ensuite :
- Adieu, Neulalespatombé !
Il voulut enfoncer plus la truelle, mais il entendit un passant s'écrier :
- Ah ! Au secours, venez vite !
Alerté, Machomiso sauta encore par la fenêtre et se précipita le plus vite qu'il put.

*****

Une heure plus tard, le plus célèbre détective de tout Hyrule, Ingock Holmes, et son compagnon, le docteur Talson, étaient sur les lieux du crime.
- Je crois que je vais aller vomir... s'écoeura Talson.
John se précipita alors vers les toilettes pour évacuer la goulasch du midi. Son dégoût avait été causé par le fait que Neulalespatombé Columbel, malheureuse victime bien vivante, arborait sur son ventre une fente, laissant entrevoir ses organes. À côté, sa femme, Nétoyebbalayéhastikée Columbel, encore toute bouleversée, tentait de répondre aux questions de l'inspecteur.
- Excusez l'attitude de mon collègue, Madame Columbel... Mais bon, avouez que la situation est quelque peu... déroutante... Hum, bon. Où étiez-vous au moment des faits ?
- Eh bien, j'étais partie faire une ballade nocturne, sous la toile constellée de lumières... La lune semblait me dire de sa voix rassurante "Viens avec nous, mon enfant"... L'obscurité me berçait, m'entraînant dans une valse incessante... Le...
- Madame, la coupa Holmes, j'aime beaucoup vos métaphores, mais pourriez-vous, comment dirais-je... abréger ?!
- Attendez au moins la fin ! Ainsi entraînée, le temps semblait passer plus vite qu'une étoile filante... Ce bal dura le temps d'une heure, pourtant pareille alors à la seconde... Et lorsque je revins sous ce toit qui m'est plus cher que n'importe quel astre, je trouvai mon mari comme vous le voyez désormais...
- Et vous, reprit Ingock, Monsieur... hum !... excusez-moi, Monsieur Columbel, vous n'avez absolument pas vu le visage de votre agresseur ?
- Mais non, je vous dis que tout son corps était camouflé...
- Hm... Déjà, à la vue de l'empreinte, je dirais que l'arme du crime était une truelle...
Talson, revenant des toilettes, s'arrêta soudainement et regarda attentivement Madame Columbel. Il dit :
- C'est étrange, vous me rappelez quelqu'un... Une actrice, peut-être...
- Si je vous dis "Que signifie ce fenouil ?", commença la dame, cela vous rappelle-t-il encore quelque chose ?
Le détective écarquilla les yeux, se tapa le front avec sa main et s'écria :
- Comment n'y ai-je pas pensé plus tôt, moi qui fais les meilleures déductions de tout le royaume ! Si Nétoyebbalayéhastikée Columbel est votre nom, vous êtes surtout connue sous le pseudonyme de Pietra Falk ! C'est vous qui jouez Mrs Apple dans la célèbre série policière éponyme !
La faussement nommée Pietra lui fit un clin d'oeil.
- Eh oui, c'est bien moi.
- Quand vous allez dire ça à votre femme... chuchota Talson à son chef.
- Elle va être époustouflée ! continua-t-il.
- Dites, les interpella Neulalespatombé, je vous dérange pas, au moins ?
Ingock et son acolyte se concentrèrent de nouveau. Le patron de ce duo s'éclaircit la gorge.
- Hum, cette affaire s'annonce assez compliquée. En attendant, tout cela me donne soif. Vous n'auriez pas quelque chose à boire, Madame Columbel ?
- Du Cocorico, ça vous va ?
- Ah, très bon vin rouge ! C'est d'accord !
Nétoyebbalayéhastikée alla donc chercher une bouteille et des verres et servit ses hôtes ainsi que son mari. Après avoir trinqué, chacun se mit à boire et à parler de choses diverses et variées.
- Roh, mon chéri, tu pourrais faire attention ! Tu en as renversé sur le tapis !
- C'est pas ma faute, ça coule par mon ventre...
Alors que les discussions allaient bon train, un homme costumé, peigné et parfumé (ça ne vous rappelle rien, hm ?), brandissant une truelle, entra dans la pièce en ouvrant la porte violemment et en s'écriant :
- Ma chérie, maintenant que cet abruti est mort, nous allons pouvoir... !
Il s'arrêta brusquement de parler en s'apercevant qu'il n'y avait pas qu'une seule personne dans la pièce, mais quatre. Neulalespatombé jeta un regard de haine et de profonde déception à sa femme ; Talson donna deux paires de menottes à Ingock, qui se dirigea vers le nouvel arrivant ; Nétoyebbalayéhastiké, quant à elle, se mit à pleurer et se jeta dans les bras de celui qui, comme vous l'avez deviné, se nommait...
- Machomiso... sanglota la femme.
Ingock sourit fièrement et dit :
- Talson, veux-tu bien vérifier que Monsieur Columbel garde son calme malgré le choc. Madame, monsieur, je vous arrête pour tentative de meurtre. Et la prochaine fois, je vous en prie, respectez la vue de ceux qui enquêtent et achevez votre tâche !

FIN

Ce texte a été proposé au "Palais de Zelda" par son auteur, "Ganondwarf". Les droits d'auteur (copyright) lui appartiennent.

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Mis à jour le 01.05.24