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The Legend of Ganondorf 4 : Rien ne va plus

Ecrit par Adrien en 2016
Prologue

"Et nunc reges, intelligite... erudimini, qui judicatis terram..."

"Et maintenant, vous les grands de ce monde, instruisez-vous, vous qui décidez du sort du monde !" dans la langue qui est la nôtre.

Cette devise, elle figurait désormais dans le cahier des charges du grand Ganondorf, l'homme qui avait retourné sa veste et sauvé Hyrule d'un Link qui semblait avoir une dent contre le système. Toute cette inversion de personnalité avait été quelque peu confuse, mais les habitants du royaume avaient fini par comprendre vers qui ils devaient se tourner maintenant.
Peu après la tentative de coup d'état de l'Ordre, déjouée magistralement par une bande à Ganon qui semblait comprendre ses nouvelles valeurs, tout avait changé : c'était désormais au château que vivait ce petit groupe, bien éloigné des réalités de méchants de jeux vidéo. Le fameux groupuscule d'individus rebelles qu'était l'Ordre avait dû battre en retraite, non sans perdre quelques membres ; ainsi, Tingle avait fini emprisonné dans une des cellules du cachot d'Hyrule, celle-là même qui avait accueilli un certain narrateur quelque temps auparavant. Tout cela étant un détail passé sous silence précédemment. Médolie, Navi et Darunia s'étaient évaporés dans la nature, honteux de leur défaite. Link, quant à lui, avait littéralement disparu de la réalité pour le meilleur et pour le pire...

Mais tout n'était pas si pessimiste, tout allait pour le mieux pour la petite bande à Ganon. Elle coulait à présent des jours paisibles dans le château d'Hyrule, au plus près de la princesse afin de la protéger contre n'importe quelle menace. Et afin de célébrer leur nouvelle vie, un grand événement était en préparation.

Majora : Ce n'est quand même pas très pro.
Adrien : Que fais-tu chez moi toi ?
Onox : Nan parce que oublier un détail, ce n'est vraiment pas sérieux.
Adrien : Barrez-vous.
Agahnim : Tu aurais besoin d'un assistant pour t'aider dans tes rédactions.
Adrien : Tout le monde dégage, mais surtout toi.
Ganon : J'ai fait des croissants !
Veran : Je crois que tu déranges, ils sont au milieu de quelque chose.
Adrien : Des croissants faits maison ?
Veran : ...
Ganon : Je suis plein de ressources.
Adrien : Laisse-moi te faire un bisou.
Ganon : Sans façon, narrateur qui manque cruellement de sérieux.
Adrien : Je ne vous ai pas demandé de déguerpir d'ailleurs ?
Majora : Mais tu veux qu'on aille où ?
Adrien : Au château que diable !
Veran : On ne doit pas rentrer pendant les préparatifs. Alors on s'est dit : "Tiens, si on allait rendre visite à notre narrateur préféré ?". Tu devrais être heureux de nous voir.
Adrien : Il doit me rester des petits chapeaux festifs dans ma poubelle si tu veux.
Agahnim : Tu es vachement aigri ces derniers temps.
Adrien : De quoi je me mêle ?
Ganon : Je suis sûr que c'est un besoin de reconnaissance inassouvi.
Adrien : Quoi ? Mais pas du tout.
Onox : Attends, pourquoi tu te mettrais dans tes propres histoires si ce n'était pas pour être le héros ?
Adrien : Vous ne voulez vraiment pas partir ?
Ganon : En fait, on a aussi une autre raison de notre venue.
Adrien : La curiosité m'assaille.
Veran : On t'apporte ton invitation pour ce soir. Avoue que tu es ravi.
Adrien : Je vais vraiment ressortir mes chapeaux moi.
Veran : Et on partira avec toi.
Adrien : Mais pourquoi ?
Veran : Parce que pour l'heure, le château est fermé d'accès. Tout cela afin de préserver la surprise pour LE MARIAGE.
Adrien : C'est tellement dramatique la manière dont tu le dis.
Majora : Bon, nous devons partir maintenant pour être à l'heure. Tu viens ?
Adrien : Partez devant, je finis mon prologue.
Agahnim : D'accord. Narrateur raté.
Adrien : Tu as dit quelque chose ?
Agahnim : Narrateur raté.
Adrien : ... Barre-toi avant que je t'éclate la tête. S'il te plaît.

Cette histoire sera peut-être la première qui se passe sans accroc. Ce serait cool n'empêche. Mais vous savez tout comme moi qu'aucune tranquillité n'est faite pour durer...

Chapitre 1 : Ni but ni sottise   up

Vaati : Je suis stressé.
Gantarro : Je comprends mais pense à tout ce qui t'attend après tout ça.
Vaati : Tu as raison. Après tout, c'est le plus beau jour de ma vie.
Gantarro : Tu es obligé de le répéter toutes les dix minutes ? On l'a compris la première fois tu sais...
Vaati : En fait c'est de l'auto-persuasion.
Gantarro : ... Je vois...

Bien des choses s'étaient déroulées en quelques temps, et les changements étaient perfectibles : le Vaati déprimé que nous avions connu n'était plus qu'un lointain souvenir. C'était désormais un être heureux de vivre qui l'avait remplacé.

Gantarro : Tu vois encore ton psy par ailleurs ?
Vaati : Mmm ? Non, les proches sont de biens meilleurs psy que n'importe quel diplômé.
Gantarro : Touché.
Tengaro : (Rentrant dans la pièce) Messire Vaati est-il bientôt prêt ? Les festivités ne vont pas tarder à commencer.
Gantarro : Il me semble que tout est bon mon cher.
Vaati : Ah mon cher Tengaro ! Viens donc me faire un câlin !
Tengaro : Ce n'est pas parce que la princesse a un sévère syndrome de Stockholm qu'il en va de même avec moi, bourreau.
Vaati : Oh. Toujours sur notre léger différent passé ?
Tengaro : J'aurai votre peau.
Gantarro : Puis-je avoir un résumé ?
Vaati : Lorsque je n'étais qu'un sorcier avide de sang et sans cervelle, il a pu m'arriver d'attaquer le château en pétrifiant gardes, serveurs et peut-être premier ministre...
Tengaro : Votre vision des choses rend ce fait passé très futile.
Vaati : Mais parce qu'il l'est mon cher Tengaro. Ne restons pas bloqué sur le passé indéfiniment. Le présent est tourné vers demain quoiqu'on en pense.
Gantarro : Tu n'as pas toujours tenu ce discours, tu en es conscient ?
Vaati : Chuuuuuuuuuuuuuuuut...
Tengaro : Mais l'avenir est un long passé.
Vaati : Cette phrase, certes jolie de prime abord n'a aucun sens.
Tengaro : Mouais...

Délaissant les deux garçons, le premier ministre se dirigea vers la porte, au bout du couloir.

Tengaro : (Frappant) Je peux entrer ?
Anju : Bien sûr.
Tengaro : Je vois que madame s'est bien occupée de Mademoiselle Anju.
Zelda : Moi madame ? Tu m'as bien regardée ?
Anju : (Tournant sur elle-même) Elle est belle ma robe hein ?
Zelda : On peut me dire pourquoi je m'occupe d'habiller cette éleveuse de poule ? Je suis princesse, je ne suis pas censée redescendre l'échelle sociale.
Anju : Oh allez ! On est potes maintenant !
Zelda : Mouais. Je ne vois pas pourquoi je serai amie avec une greluche qui passe son temps à détourner Link de sa quête originelle pour un stupide flacon.
Anju : Oh allez, c'est le passé. Maintenant Link n'est plus le héros.
Zelda : Et tu vas épouser un de mes nouveaux protecteurs. Franchement tu le cherches...
Anju : Tourne-toi donc vers l'avenir Dada. Je peux t'appeler Dada ?
Zelda : Même pas en rêve.
Anju : Ok Dada, faisons comme ça.
Tengaro : ... J'étais juste venu vous dire que les invités commencent à arriver Dad... Princesse.
Zelda : Merci Tengaro, nous avions terminé. Je vais aller les accueillir comme il se doit.
Anju : À tout à l'heure Dada.
Zelda : PRINCESSE ! Tu aimerais que je t'appelle An-An ?
Anju : Plutôt Juju pour moi.
Zelda : ... J'en ai marre...

Quant à nous, et bien on est devant le château, le voyage s'étant déroulé sans encombre. Et les voyages en ellipse, c'est vachement pratique.

Ganon : (Regardant les murs) Ils réparent plus vite que les ouvriers pour ma tour.
Veran : D'un côté, les tiens doivent être au bord du suicide à la reconstruire tout le temps.
Adrien : Pourquoi on est venus à pied alors que j'ai un dragon ?
Majora : On ne tient pas tous dessus. (Chuchotant) Puis on a un gros en armure avec nous.
Onox : Le saviez-vous, tomber amoureux rend plus intelligent.
Adrien : ... Va te coucher s'il te plaît...
Onox : Tu rigoles, il va y avoir un buffet de dingue.
Agahnim : Tu ne m'étonnes même plus.
Adrien : UN GRAND BUFFET !
Agahnim : Toi non plus.
Tengaro : (Arrivant) Vous voilà enfin. On vous attendait.
Majora : Adrien a voulu s'arrêter au kebab dans le sixième arrondissement.
Adrien : Il est vachement bon.
Onox : Avez-vous remarqué qu'on parle toujours du sixième arrondissement mais jamais des autres ?
Tengaro : Veuillez me suivre, je vous amène à la salle de réception.
Adrien : Une telle salle existe ?
Tengaro : Elle n'a juste jamais servi.
Adrien : Je vois.

Nous avons alors suivi le ministre, en train de nous conduire vers la fameuse pièce, composée de tout le gratin d'Hyrule. Et par gratin je ne parle pas du plat, mais bel et bien des personnes présentes, et on me dit dans l'oreillette que tout le monde avait compris.

Ganon : Je... ne suis pas sûr que c'était une bonne idée de laisser Zelda gérer les invitations.
Adrien : Bah pourquoi tu dis ça ?
Rauru : C'est bien vrai ça.
Saria : Un problème, héros bohème ?
Ruto : Garglagleaglaglou ?
Impa : Vous croyez qu'on a tous une dent contre vous ? C'est juste la jeunesse d'aujourd'hui qui est perdue...
Nabooru : Salut Ganon !
Ganon : Enfin un visage amical.
Nabooru : On parle de ton peuple que tu as délaissé ? Tout cela parce qu'on est des femmes ?
Ganon : Je n'ai rien dit...
Zelda : Salut vous autres. Seul Darunia n'a pas répondu à mon invitation.
Agahnim : D'un côté il fait un peu partie de l'Ordre.
Majora : Et on a plus de nouvelles d'eux depuis la dernière fois.
Veran : Est-ce que c'est vraiment dommage ?
Majora : J'avoue, non. On fait la fête ?
Ganon : On ne l'a pas fait depuis des lustres !
Agahnim : Je me rappelle de la dernière fois !
Adrien : Celle qui a fini par des larmes et du sang ?
Agahnim : Ouais celle-là ! C'était énorme !
Adrien : ... Laisse-moi te juger par ce petit silence, certes bref, mais tellement pesant.
Agahnim : ...
Adrien : ...
Agahnim : Oh allez, on est potes maintenant, non ?
Adrien : Non. Dix mille fois non. Et me sort pas le truc du "ouais mais c'est le passé". Maintenant vous me savez rancunier.
Ganon : On peut essayer de s'amuser ? Après tout, nous ne sommes plus ceux que nous étions avant.
Rauru : C'est vous qui le dites. Mais vous avez déjà changé d'avis. Vous pourriez recommencer.
Saria : Vous semblez très influençable, et je ne parle pas de votre air coupable.
Ganon : C'est mal barré cette affaire...
Zelda : Les gens, on peut passer une bonne soirée en oubliant les déboires passés oui ou zut ?
Rauru : Zut.
Zelda : Sérieusement quoi...
Gantarro : Bien le bonjour !
Rauru : Tiens, voilà Monsieur Inutile.
Gantarro : Excusez-moi ?
Veran : Voilà Vaati !

L'entrée de Vaati avait pour but de calmer le jeu.

Vaati : Et oui ! Voilà moi.
Onox : T'as changé mec. T'as changé.
Rauru : Parfaitement, un mec qui se proclame "nouveau héros" mais qui est incapable de faire quoi que ce soit.
Gantarro : Je me suis quand même occupé de Link.
Rauru : Mais quel exploit !
Gantarro : C'est du sarcasme ?
Adrien : Tu en as fait quoi d'ailleurs ?
Gantarro : Heu... Justement à ce propos... Il fallait que je m'entretienne avec toi.
Adrien : Je ne le sens pas... Mais d'accord, je t'écoute.
Gantarro : Si je te dis que j'ai utilisé contre Link un artefact à toi.
Adrien : Je te répondrai que je n'ai aucune idée de quoi tu parles.
Gantarro : Un certain médaillon.
Adrien : ... BONNE MÈRE !
Ganon : Ah ne sois pas vulgaire !
Adrien : Oui pardon. Gantarro, avec moi. Faut qu'on parle.
Gantarro : D'accord.
Rauru : Ouais fuis tant que tu le peux.
Vaati : Mais mon mariage...
Adrien : Ne t'en fais pas, on en a pour quelques minutes...

Chapitre 2 : A posteriori   up

J'emmenais Gantarro dans une petite pièce à part du château, histoire d'être sûr de ne pas être suivi ni entendu.

Adrien : Ici on sera tranquille.
Gantarro : J'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ?
Adrien : Explique-moi tout en détail.
Gantarro : Et bien, tu te souviens lorsque Link a été vaincu face à Ganon ?
Adrien : Il faut dire que cela arrive assez peu ici donc oui.
Gantarro : Et bien, on m'avait demandé de le mettre au cachot...
Adrien : Oui et ?
Gantarro : Tu sais aussi bien que moi qu'une prison, on s'en évade ?
Adrien : Mouais, je vois de quoi tu parles, ouais.
Gantarro : Lorsque tu combattais l'Ordre, ce médaillon est tombé de ta poche...
Adrien : Oui, c'est fort possible. Je ne me rappelle plus vraiment.
Gantarro : Je te le dis. Alors j'ai voulu l'utiliser contre Link. Je savais par besoin scénaristique que...
Adrien : Encore ces besoins scénaristiques ?
Gantarro : On comble les trous du scénario comme on peut.
Adrien : C'est légitime.
Gantarro : Alors... j'ai sans doute envoyé Link dans une autre dimension...
Adrien : ...
Gantarro : ... Tu n'es pas énervé ?
Adrien : TU AS FAIT QUOI ?!
Gantarro : Je...
Adrien : Mais c'est une catastrophe ! On court droit à notre perte là...
Gantarro : À ce point ?
Adrien : Aucune certitude pour l'instant. Mais je dois m'assurer de quelque chose. Rends-moi le médaillon.

Gantarro me le tendit assez rapidement. Pour le décrire assez futilement parce qu'on a pas le temps, c'était un simple rubis de cinq centimètres de diamètre incrusté dans un cercle en or.

Gantarro : Sans indiscrétion, tu vas faire quoi ?
Adrien : Vérifier un truc à la villa. Et au plus vite.
Gantarro : Mais tu vas rater le mariage.
Adrien : Ayons deux minutes le sens des priorités, veux-tu ?
Gantarro : ... Ouais OK. Tu veux que je t'accompagne ?
Adrien : Nan, je veux que tu restes à la cérémonie.
Gantarro : Mais pourquoi ?
Adrien : Ce mariage a un fond bien plus sombre. Regarde bien les invités. Il y a les sept sages... Six pardon... Et la bande à Ganon... Tu percutes ?
Gantarro : Tu veux parler de la tension aussi omniprésente qu'un narrateur ?
Adrien : Exactement. Et quelque chose me dit que ça va partir en cacahuètes d'ici peu de temps. On aura bien besoin de quelqu'un de neutre. Je te le demande comme une faveur.
Gantarro : Bon d'accord, je peux bien t'accorder cela. Surtout si j'ai fait une boulette à côté.
Adrien : Si j'ai raison, tu en as fait une sacrée belle.

Délaissant le protecteur, je pris la route vers ma villa au lac Hylia pendant que lui, rejoignait les convives dans la grande salle.

Onox : Ah ! Te revoilà !
Gantarro : Excusez-moi, je n'ai rien raté ?
Veran : Anju ne va pas tarder. Où est Adrien ?
Gantarro : Il... il... il.
Ganon : Il est à ce point irrespectueux ?
Gantarro : Il demande que vous l'excusiez pour cela... Il a une urgence.
Majora : Il n'a vraiment pas le sens des priorités...
Gantarro : Et bien d'après lui, c'est plutôt l'inverse.
Majora : ...sétiroirp sed snes el sap tnemiarv a'n lI
Gantarro : ...
Majora : Désolé, trop tentant.
Gantarro : Toujours est-il qu'il espère juste régler ça au plus vite.
Veran : Voilà Anju !

En effet, cette dernière finit par rentrer dans la pièce, vêtue de sa magnifique robe de princesse...

Zelda : Littéralement car c'est une des miennes.
Rauru : Ah ? Vous faites la même taille ?
Zelda : On en apprend des choses hein ? Je l'ignorais moi-même.

S'approchant de Vaati, notre éleveuse préférée manqua de trébucher sur une marche (pour sa défense, on ne la voit quasiment pas aussi).

Vaati : Tout va bien ?
Anju : Ne t'inquiète pas mon amour, je n'ai rien.
Vaati : Tu me rassures.
Rauru : BON ! On m'a chargé de la cérémonie, parce qu'à ce qu'il paraît j'ai une tronche de prêtre.
Vaati : Il faut dire que... Rauru : Un seul commentaire de ta part et je t'emmènerai au ciel, mais pas par la voie la plus agréable.
Vaati : ... OK.
Rauru : Nous sommes réunis en ce jour pour célébrer l'union de deux êtres, que tout oppose, complètement, indubitablement... Mais qui malgré tout, ont décidé de tenter l'expérience, quitte à se séparer d'ici peu. Du moins on l'espère ici.
Vaati : Je...
Anju : J'ignorais qu'un mariage se déroulait ainsi...
Zelda : ...
Gantarro : (Marmonnant) Adrien avait raison...
Rauru : Bon, on va abréger cette parodie d'union sacrée... Anju... Vous n'avez pas de nom de famille ?
Anju : Il semblerait bien que non.
Rauru : Voulez-vous épouser cette vermine pour le meilleur et surtout le pire ?
Vaati : Eh !
Anju : Je le veux.
Rauru : Tant pis pour vous. Et vous Voyou.
Vaati : Mon nom est Vaati.
Rauru : Voyou. Voulez-vous prendre pour légitime épouse celle qui pourra vous donner des papiers en règle pour circuler en Hyrule ?
Vaati : Je le... Mais je n'ai pas besoin de cela !
Rauru : Ah oui, c'est vrai... Puisque la princesse vous a déjà tous amnistiés...
Ganon : Il commence à me les briser lui.
Onox : M'en parle pas.
Rauru : Donc, voulez-vous l'épouser pour l'allégement fiscal ?
Vaati : (Soupirant) Pour l'amour que je lui porte, je le veux.
Rauru : Paroles et encore des paroles que tu sèmes au vent...
Vaati : Avoue juste que ça te ferait mal d'avouer qu'on s'aime.
Rauru : Si des personnes, autres que les sages présents ce soir, ont quelque chose contre ce mariage, qu'ils le disent ou bien se taisent à jamais.
Onox : Mais moi je ne veux pas me taire à jamais. J'adore parler.
Agahnim : C'est une image.
Onox : Oh.
Zelda : C'est moi qui ai interdit aux sages d'être contre ce mariage. Parce que bizarrement ils sont tous contre.
Gantarro : C'est de l'autoritarisme princesse.
Zelda : Je suis princesse.
Rauru : BIEN ! Le silence et l'oppression du pouvoir ayant parlé... Je n'ai d'autre choix que de vous déclarer mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée, Voyou.
Vaati : Vaati.
Rauru : Qu'importe.

Le couple s'embrassa sous le tonnerre d'applaudissements de la bande à Ganon, de Gantarro et de Zelda.

Veran : Et bien... bravo mon pote !
Vaati : Merci.
Onox : Tu nous as dégoté une charmante compagne.
Vaati : Je sais, je sais...
Ganon : Donc tu raccroches définitivement ta capuche de sorcier ?
Vaati : Oui. J'ai passé l'âge de me battre. Je veux désormais vivre sereinement avec elle.
Anju : Ce serait génial mais tu n'as peur de t'ennuyer ?
Vaati : Je suis issue d'un peuple adorant la flore. Et tout comme eux j'ai une adoration pour les plantes. Je te propose qu'on retourne à ta ferme. Tu y élèveras tes poules, je m'occuperai d'un potager et d'un jardin.
Anju : Ce serait merveilleux mon amour !
Vaati : Mais juste avant cela, je t'ai réservé cette petite surprise.
Anju : Ah ?
Vaati : Je nous ai réservé un séjour sur une île paradisiaque.
Anju : L'île Delfino ? Là où j'ai toujours rêvé d'aller ?
Vaati : Parfaitement.
Anju : Je t'aime tellement !!!
Veran : L'amour, c'est quand même beau.
Onox : Tu ne vas pas me faire croire que toi, tu l'envies ?
Veran : Et pourquoi pas hein ? Peut-être que j'ai toujours rêvé qu'une de mes connaissances se déclare à moi un jour.
Onox : Vu ton comportement, c'est pas gagné pour qu'on t'apprécie.
Veran : Je ne désespère pas un jour de lui faire comprendre de qui je parle...

Vaati et Anju montèrent dans un carrosse prévu à cet effet...

Zelda : MON carrosse.
Gantarro : Vous êtes bien gentille de le leur prêter.
Zelda : Épargne-moi tes traits d'esprits.

Et ils partirent vers d'autres horizons...

Ganon : C'est quand même beau de voir notre équipe évoluer à ce point.
Rauru : Et pas normal.
Ganon : Pardon ?
Rauru : Nan rien. Bon, moi je me tire avant de m'énerver. Adieu princesse.
Zelda : On se reverra plus ?
Rauru : Je pense que la prochaine fois qu'on se verra, ce sera pour votre enterrement. Mais vous avez raison, faites-leur confiance !
Zelda : ... Casse-toi, tu me gonfles.
Ruto : Garglagleaglaglou ?
Zelda : PERSONNE NE COMPREND CE QUE TU DIS MEUF ! PERSONNE !
Saria : Si c'est comme cela que tu nous traites, c'est ici que nos relations s'arrêtent.
Zelda : Toi je te trouve trop présente pour une enfant de la forêt. Tu veux pas retourner aller tailler des buissons ?
Saria : Ton amertume te consume. Petit à petit elle te détruit. Cette brume s'amplifie et dès aujourd'hui, ta gloire est posthume.
Zelda : Arrête avec tes rimes et barre-toi. Et emmène l'autre truite aussi !
Nabooru : Je vais rentrer aussi. Je ne me sens pas du tout à ma place...
Impa : Princesse.
Zelda : Non Impa ! J'ai passé l'âge de me faire sermonner par toi. Retourne dans ta maison de retraite.
Impa : Je m'attriste de vous voir ainsi...

Les cinq sages partirent, assez fiers d'avoir ruiné à leur manière ce mariage, bien qu'il semblerait que ça n'ait pas gêné notre couple de mariés.

Zelda : AH ! Enfin tranquille.
Ganon : Vous êtes sûre que ça va aller, princesse ?
Zelda : Pourquoi ça n'irait pas ? Parce que les deux plus grandes instances d'Hyrule sont en conflit ? N'importe quoi. Tout va bien, parfaitement bien et je ne veux plus entendre parler de cette histoire. (S'en va.)
Gantarro : J'aurai dû intervenir pour gérer cette tension.
Veran : Ne le prends pas pour toi. On est mal vus et c'est tout à fait normal.
Majora : C'est à nous de leur montrer qu'on a changé. Les sages ne sont pas comme les habitants. Moins influençables, ils se méfient assez justement de ce que nous sommes, ou du moins de ce que nous fûmes.
Onox : Ah non ! Moi j'ai arrêté ça.
Majora : ... Tes remarques ne me manquaient pas, tu sais ?
Ganon : Profitons d'avoir la princesse comme protectrice, et aussi d'être protecteurs de la princesse, pour couler des jours heureux ici.
Agahnim : Surtout que pour l'heure, aucune menace ne semble planer à l'horizon !
Gantarro : Ouais... Aucune menace...

Pour ma part, ma rentrée à la villa fut quelque peu bousculée par la vision apocalyptique de Draganon, agonisant dans son enclos...

Chapitre 3 : A posteriori   up

Réceptionniste : Bonjour et bienvenue à l'hôtel Iris. Chambres garanties sans charbon !
Adrien : Je... Bien... D'accord.
Réceptionniste : Que puis-je faire pour vous ?

Après avoir découvert le corps de Draganon mourant, j'avais redoublé d'inquiétude. Quelque chose était en train de se passer, quelque chose que je ne contrôlais pas et dont, aussi étonnant que cela puisse paraître, mon omniscience n'avait pas conscience.

Réceptionniste : Cela ne me dit toujours pas ce que vous faites là.
Adrien : Bah deux secondes, j'y viens.

Si je m'étais rendu à l'hôtel Iris du village Cocorico, c'est que j'avais, bien entendu, une bonne raison. Mais plutôt que de me laisser aller à une narration superflue autant qu'abjecte (qu'est-ce que je parle bien moi), je vous fais profiter d'un dialogue :

Adrien : Je recherche un certain Rauru parmi vos clients. Vous en avez un ?
Réceptionniste : Non... aucun Rauru sur la liste, vous ne voulez pas un Guru-Guru plutôt ?
Adrien : Je ne veux pas de Guru-Guru, je veux un Rauru.
Réceptionniste : Flambant neuf ?
Adrien : Plutôt d'occasion si vous avez.
Réceptionniste : Je vais consulter les archives, veuillez patienter.
Adrien : Bien.

Plusieurs heures s'étaient déroulées depuis le mariage, et je savais que les sages feraient étape ici sur le chemin du retour. Je le savais parce que... Parce que... vous savez... narrateur... omniscient... Et puis, je vous en pose des questions ?

Réceptionniste : (Sortant la tête des archives) Vous n'êtes pas un peu schizophrène, vous ?
Adrien : Non, je suis normaux.
Réceptionniste : Parfait alors. Deux minutes s'il vous plaît.

C'était drôle de retourner dans ce lieu si singulier, après tant d'aventures. Tout cet hôtel symbolisait à lui seul la condition de nos compagnons. Un bâtiment aussi vieux que les légendes, qui avait brûlé pour finalement renaître de ses cendres. Un véritable phénix... Comme Ganon et les autres en fait. C'est drôle les coïncidences quand même.
Le hall était étrangement similaire à celui que nous avions vu lors de notre dernière visite. La reconstruction après l'incendie avait conservé les plans initiaux. Au moins comme cela, on s'y perd moins.

Réceptionniste : (Revenant) Je suis désolée, mais nous n'avons plus aucun Rauru en stock.
Adrien : Arf... pas bien grave, je pensais juste que...
Rauru : Évidemment que tu ne trouveras personne à ce nom-là.
Réceptionniste : Ah ! Pourquoi vous surgissez de mon tiroir comme ça vous ?!
Adrien : Je savais que tu étais là. Enfin je ne parle pas du tiroir bien sûr.
Rauru : Je vous entends parler de moi comme si j'étais un produit depuis tout à l'heure.
Adrien : D'un point de vue strictement capitaliste, nous sommes tous des produits.
Rauru : Tu fais l'apologie du capitalisme, toi maintenant ?
Adrien : Je suis quelqu'un de relativement ouvert. Comment se fait-il que tu ne sois pas sur le registre ?
Rauru : Je n'allais pas utiliser mon vrai nom qui représente un nom de sage. Un peu d'anonymat ne fait pas de mal. Non, j'y suis sous le sobriquet alambiqué de Rurau.
Adrien : C'est drôle parce que ça fait...
Rauru : Oui, on sait ! Pour faire plus jeune, j'ai utilisé le verlan.
Adrien : Tu es à ce point complexé par ton âge ?
Rauru : Ta remarque comme quoi j'étais d'occasion m'a beaucoup vexé.
Adrien : Oh... Je vois...
Rauru: Que veux-tu sinon ?
Adrien : J'ai besoin de toi, et ce pour plusieurs choses.
Rauru : Tu m'intrigues, je t'écoute. Laisse-moi juste sortir de ce tiroir.
Adrien : ... Oui, bien sûr.

Parler d'une nouvelle menace à un sage était une bonne opportunité d'assurer ses arrières. Si cette menace s'avérait aussi sérieuse que je le pensais, alors ce qui arrivait à Draganon n'était que le début. En plus d'être un des sept sages, Rauru était aussi un fin connaisseur des animaux, il s'occuperait sans doute de ma bestiole.

Adrien : Mon dragon domestique est mourant.
Rauru : Sérieux ? Juste pour ça ?
Adrien : Eh ! J'y tiens. C'est ma première création et il date de TLOG 1.
Rauru : Il est malade ?
Adrien : Non, grièvement blessé.
Rauru : Qui a pu faire ça ?
Adrien : C'est là le gros problème... Une menace plane sur nous, et pas le genre à enlever la princesse... Un mal qui nous en veut personnellement. Ou du moins qui m'en veut personnellement.
Rauru : Ça doit être Ganondorf.

Parfois, pour faire entendre raison à quelqu'un qui a bien évidement tort, il faut trafiquer un peu la réalité.

Adrien : Ils étaient tous au mariage et tu le sais autant que moi. Et la blessure date de ce moment précis.
Rauru : Comment tu sais ça ?
Adrien : Tu n'as pas cette impression de chercher la petite bête au lieu de soigner la mienne ?
Rauru : Bon, bon, peut-être que je m'acharne un peu sur eux.
Adrien : Un peu ? T'es sérieux Didier ?
Rauru : Moi c'est Rauru.
Adrien : C'était une remarque sarcastique pour signaler ton...
Rauru : Cela n'enlève rien au fait que je m'appelle Rauru. À la limite, j'accepte Rurau.
Adrien : Oui oui... Enfin Rurau c'est un peu...
Rauru : Ça te plairait si je t'appelais autrement jusqu'à la fin de l'histoire ?
Adrien : Bien sûr que non.
Rauru : Comme tu veux Mutoh.
Adrien : Mutoh ?
Rauru : Je suis sûr qu'il serait bien meilleur narrateur que toi.
Adrien : Vexant.

Bon, comme je sens qu'on est parti pour se disputer, et que ça peut être long, je propose une transition "vie de château" (nom non définitif), afin de voir comment Ganon et les autres vivent leur nouvelle vie.

Ganon : Quand il appelle "Ganon et les autres", il sous-entend que je suis le personnage principal, non ?

... Et on va appeler ça : La vie de palace de la bande à Ganon. Ouais, je suis original.

Veran : Ça fait bizarre de se retrouver à cinq... Je veux dire depuis tout ce temps où on était six.
Onox : Moi ça me soulage. J'avais besoin de mes deux mains pour nous compter avant.
Veran : C'est quand même très inquiétant.
Agahnim : Eh les gens...

Rires préenregistrés.

Agahnim : C'est quoi ça ?!
Ganon : Ça rappelle un peu les émissions de télé. Si vous voyez ce que je veux dire.
Majora : Plus jamais on fera de la télé. C'est complètement idiot de croire que cela apporte une pseudo-notoriété et une meilleure réputation. Veran : Ouais, on a eu de la chance que la diffusion soit annulée.
Agahnim : Vous avez remarqué le nombre de pièces dans ce château ? J'ai l'impression de tout le temps en découvrir.

Rires préenregistrés.

Agahnim : ...
Onox : C'est clair que ce château est gigantesque. Mais je me demande s'il n'y a pas quelque chose d'un peu mystique dedans aussi. Hier encore, je passe une porte, je la repasse, j'étais complètement ailleurs.
Veran : Tu avais bu ?
Onox : Je te jure que non.
Agahnim : Il doit y avoir de la magie noire derrière ça.

Rires préenregistrés.

Agahnim : Cette blague est ultra lourde.
Gantarro : (Entrant) Surtout que c'est seulement quand tu parles.
Zelda : (Le suivant) Il faut juste comprendre qu'Adrien continue sa rancune contre toi.
Ganon : Il fait surtout n'importe quoi avec sa narration.
Majora : Ça va lui porter préjudice.
Agahnim : C'est clair.

Rires préenregistrés.

Agahnim : On va faire un truc, à partir de maintenant, je vais arrêter de parler.

Les discussions avec Rauru avançaient enfin de leur côté.

Rauru : Bien sûr que c'est le loup.
Adrien : Beh non c'est le grizzly.

... Et à propos du sujet initial ?

Rauru : Si je comprends bien, ton dragon est mal en point. Et tu y tiens ?
Adrien : Comme à la prunelle de mes yeux.
Rauru : Allons le voir, je peux sans doute faire quelque chose.
Adrien : Yay.
Rauru : Plus fort.
Adrien : Yay !
Rauru : Plus fort !
Adrien : YAY !
Rauru : C'est mieux.
Réceptionniste : Donc vous êtes finalement tombés d'accord ?
Rauru : On n'est pas tombés, mais on a accordé nos violons.
Adrien : Mais je n'ai pas de violon.
Rauru : C'était une image Linebeck.
Adrien : Oh arrête, tout à l'heure c'était juste l'impulsion de mon phrasé qui m'a fait te donner un autre nom.
Rauru : Mais sinon, oui, on est d'accord.
Réceptionniste : Parfait, maintenant barrez-vous !
Adrien : La politesse, ce n'est pas ça qui vous manque à vous, hein ?
Réceptionniste : Ça va me saouler, je ne suis pas payé pour m'occuper de tel cas...
Rauru : Vous allez me rembourser la chambre que je ne vais pas utiliser, bien sûr ?
Réceptionniste : Et pour le tiroir que vous avez squatté ?
Rauru : Finalement, oubliez ça...
Réceptionniste : Parfait.
Rauru : Mais... en tant que sage, je n'ai pas le droit à une petite ristourne ?
Réceptionniste : Ça y est, ça me saoule. Cassez-vous ! Maintenant !
Rauru : Nan mais on est encore chez nous non ?!
Adrien : Vous vous roulez une pelle maintenant ou c'est pour la scène d'après ?
Rauru : ... C'est bon, c'est bon. On y va alors.

Au moment de partir, je me fis bousculer dans le couloir de l'hôtel.

Adrien : Dites surtout pas pardon !
? : Pas pardon.
Adrien : Ah mais fais de l'esprit en plus !
? : Que veux-tu, je me mets à ton niveau. Allez, à plus tard.
Adrien : Il se met à mon niveau ? Et "à plus tard" ?
Rauru : Ne parle jamais aux inconnus. Surtout quand ils ont une capuche qui cache leur visage.
Adrien : Tu n'es pas un peu raciste, toi non ?
Rauru : Réaliste.
Adrien : Mais m'énerver contre lui m'a fait du bien. Je me sens vraiment plus léger.
Rauru : Il t'en faut peu.
Adrien : Oh ça va...

Suite à ce petit incident inutile, nous pouvions revenir au lac Hylia, afin d'éclaircir cette affaire.

Chapitre 4 : Revenants revenus   up

Nous allons, dans ce chapitre, nous intéresser à d'autres personnages, un peu oubliés depuis le début de cette histoire, mais qui pourtant, ont une certaine importance depuis le tout début. C'est donc dans un lieu totalement inconnu (qui se trouve être une étrange cave sous la plaine d'Hyrule) que nous nous apprêtons à avoir des nouvelles d'eux.

Navi : Cette cave est morbide !
Darunia : Bah excuse-moi de ne pas avoir trouvé mieux.
Médolie : Il paraît que cette cave est un ancien ossuaire Sheikah où furent enterrés les enfants d'un orphelinat qui a brûlé lors de la grande guerre contre les Hyliens.
Navi : ... Médolie : Et la nuit, il paraît qu'on peut entendre des pleurs, des rires et parfois des "lalala"...
Darunia : Tu deviens vraiment flippante toi.
Médolie : C'est parce que je n'en peux plus d'être planquée. Je ne suis pas née pour être une rebelle moi. Je veux de l'air libre, je veux retourner sur mon île vivre avec mon peuple. J'en ai marre d'être chassée par les gardes.
Navi : C'est justement à cause de ce système qu'on est recherchés, Médolie. Médolie : Oh mais tais-toi, tu sais très bien que c'est de notre faute aussi. Si tu avais su contrôler Link, si tu n'avais pas pactisé avec Tingle, si on ne s'était pas séparés de Gantarro et si surtout on n'avait pas engagé ce narrateur dans la production de l'émission... On n'en serait pas là.
Darunia : C'est clair que sur ce point-là, on enchaîne mauvaise décision sur mauvaise décision.
Navi : Je vous ai connus plus positifs.
Darunia : Nan mais elle a raison Navi, ce qu'on fait ne fait que nous rabaisser. Je suis un sage normalement. Qu'est-ce que je fais avec vous ?
Navi : Tu avais une dette envers certains Gorons et donc tu avais besoin d'argent.
Darunia : Et pourquoi j'avais cette dette à la base ?
Navi : Tu me devais de l'argent, alors tu leur as emprunté en sachant très bien que tu ne pourrais pas leur rendre.
Darunia : Et pourquoi je continue de vous suivre ?
Navi : Tu n'as toujours pas remboursé ton peuple, alors ils t'ont un peu rejeté.
Darunia : Et c'était une raison pour m'empêcher d'aller à ce mariage ? C'était un grand événement quand même.
Navi : Mais tu n'as pas compris que c'était un piège pour t'arrêter. Jamais Vaati ne se mariera. Jamais ce dépressif ne touchera au bonheur, et je sais de quoi je parle, faites-moi confiance.
Médolie : Jusque-là ça nous a pas vraiment porté chance...
Navi : Casse-toi si t'es pas contente.
Médolie : Si on n'avait pas toutes les autorités du royaume sur le dos, c'est ce que je ferai !
Darunia : La même chose.
Médolie : Et je suis sûre que l'arbre Mojo bougerait aussi.
Navi : ...
Darunia : ...
Médolie : C'était une façon de parler vous m'avez très bien compris.
Navi : C'est toujours UN PLAISIR d'être coincée avec vous.
Médolie : Et moi ?
Navi : Quoi toi ?
Médolie : Pourquoi je suis là avec vous ?
Navi : Je...
Darunia : Tu ne lui avais pas promis une vie de bohème ?
Navi : Bah elle est servie, non ?
Médolie : Je pensais à une vie d'artiste, faite de musique et de poésie.
Navi : Tu me l'as assez répété ça... Je peux dire que je connais la chanson.
Darunia : Et pourquoi tu es resté ?
Médolie : Je ne sais pas vraiment en fait...
Darunia : Tu n'es pas juste un peu idiote ?
Médolie : Idiote toi-même, sage endetté.
Darunia : Fille entêtée.
Médolie : Oh !
Darunia : Tout ça pour suivre une fée que Link a rejetée parce qu'elle le manipulait sans servir réellement à quelque chose.
Médolie : Ouais... ça aurait dû nous mettre la puce à l'oreille.
Navi : Assez !
Darunia : Mais... on n'a pas fini.
Navi : Assis !
Médolie : Mais... on est déjà assis.
Navi : Assaut !
Darunia : Mais... ça n'a pas de sens.
Navi : Ah ça...

Le silence qui suivit, bien que non désiré à la base, allait pourtant souligner d'autant plus ce qui allait suivre...

? : On est seuls maintenant.
Darunia : Plaît-il ?
? : Ça brûle !
Navi : C'est quoi ce cirque ?
? : Pourquoi vous nous avez abandonnés ?
Médolie : LES FANTÔMES !!!
Darunia : Le cachot d'Hyrule, ce n'est pas si mal finalement non ?

Ne vous déplaise, je passe les cris qui raisonnèrent dans les minutes qui suivirent afin de préserver vos oreilles chastes... Enfin vos yeux... Afin de ne pas finir sourd... Ou aveugle, faites un effort.

Navi : (Profitant d'une accalmie) Bon... j'ai l'impression que c'est en train de se calmer.
Médolie : J'ai eu la trouille de ma vie !
Darunia : Même se faire attaquer par la bande à Ganon est moins flippant.
Navi : Mais calmez-vous. Ce n'est quand même pas quelques spectres qui auront raison de notre organisation. Il nous faut un plan pour revenir sur le devant de la scène.
Darunia : Parce que tu tiens encore à ça ?
Navi : Il est hors de question que je me laisse moisir ici. Alors on reviendra coûte que coûte et on redeviendra des gens respectables... ou du moins respectés.
Médolie : Avec Link, on avait au moins un guerrier avec nous. Mais maintenant c'est mort...
Darunia : J'ai mes muscles.
Navi : On est perdus.
Darunia : Eh !
Navi : On a vraiment plus aucune idée en stock ?
Darunia : ... Médolie : ...
Navi : Chaud.

...

Navi : L'Ordre n'aura jamais vraiment vécu en fait.
Darunia : Tu voulais en faire quoi de ta corporation aussi ?
Navi : Je voulais faire une communauté qui renverserait le pouvoir et prendrait le contrôle du royaume. Mais pour cela, il aurait juste fallu être plus nombreux.
Médolie : Et un guerrier n'aurait pas été de trop.
Navi : D'après toi, pourquoi je voulais Gantarro ? Et pourquoi je me suis rabattu sur Link ?
Darunia : Et on a perdus les deux. Joli.
Navi : Gantarro a prit la place de Link. Et Link... il est devenu quoi par ailleurs ?
Médolie : Je sais pas. On n'a plus de nouvelles.
Darunia : En tant que sage, j'entendais les déesses en parler dans la dernière réunion annuelle... Navi : Parce que tu y as été alors que je te l'avais FORTEMENT déconseillé ?
Darunia : Oui et alors ? Je fais encore ce que je veux, non ?
Médolie : Et elles disaient quoi ?
Darunia : Elles s'inquiétaient de la disparition de l'aura même de Link dans notre monde. Elles garantissent qu'il n'est pas mort. Mais il n'est plus du tout présent physiquement.
Navi : C'est vachement étrange ça quand même...
Darunia : À qui le dis-tu, elles affirment que sans Link, si Ganondorf voulait prendre le monde et la Triforce, il y arriverait.
Navi : En parlant de Triforce, cela veut dire que le Courage n'est plus là ?
Darunia : D'après elles, la Triforce est fortement endommagée. Notre monde pourrait basculer dans l'hécatombe en quelques minutes.
Navi : C'est une blague, c'est ça ?
Darunia : C'est vrai que c'est une histoire comique.
Navi : Oh ça va...

...

Navi : Dites...

...

Navi : Vous ne trouvez pas qu'il y a quelque chose de bizarre dans l'air ?
Darunia : Maintenant que tu le dis...
Médolie : C... c'est... c'est quoi ça ?!

Devant elle, une étrange faille venait d'apparaître. Elle ressemblait visuellement à une fissure dans l'air, laissant entrevoir un vide intersidéral derrière.

Navi : Qu'est-ce qu'il se passe ici ?
Darunia : Il y en a d'autres par-là !
Médolie : Que faisons-nous ?! Ça m'aspire !
Darunia : (L'attrapant) Je te tiens ! C'est bon. Navi avec moi.
Navi : (S'agrippant à son tour) Nous devons partir !
Darunia : Je connais un endroit où nous serons bien accueillis.
Navi : Et tu l'as pas dit avant ?
Darunia : C'est un terrain neutre en cas de fin du monde. Donc, au vu des événements c'est tranquille pour nous désormais.
Navi : Bon, d'accord... Je te fais confiance pour cette fois.
Médolie : C'est débile comme principe.
Darunia : Je... oui. Vrai. Mais sérieusement, c'est follement pratique dans notre cas.
Médolie : Je te l'accorde.
Navi : On ne va pas tergiverser plus longtemps. Où se trouve cet endroit, Darunia ?
Darunia : Un certain bar dans le sixième arrondissement d'Hyrule...
Navi : Ivrogne.
Darunia : Je te jure que c'est sécurisé pour nous et que cela n'a rien à voir avec mon amour pour la boisson.
Médolie : Mais faut traverser toute la ville avant, on est d'accord ?
Darunia : Bah ouais pourquoi ?
Médolie : On est déjà morts...
Navi : Le problème, c'est que nous n'avons pas trop le choix. Et avec un peu de chance, ces failles ne sont pas seulement ici. Toute la garnison sera sans doute occupée et c'est un énorme avantage.
Médolie : C'est vrai que si les déesses pouvaient être avec nous pour une fois... ça nous changerait.
Darunia : Bon, suivez-moi, le temps presse.

Chapitre 5 : Apocalypse   up

Rauru : Bon, j'ai fait ce que j'ai pu pour Draganon. Ce n'est qu'une vilaine grippe de la patte droite en partant de la fin. Il a dû attraper ça quand il a été blessé.
Adrien : De quoi ?
Rauru : En gros, il va mieux.
Adrien : Certes, mais aux dernières nouvelles, il était blessé, pas malade.
Rauru : Sa maladie est liée à sa blessure.
Adrien : Tout ceci n'a absolument aucun sens !
Rauru : ...
Adrien : ... Oui, comme tout le reste, merci de me le faire remarquer.
Rauru : Au plaisir.
Adrien : Quoiqu'il en soit, je t'en remercie infiniment.
Rauru : C'est normal. Je ferai tout mon possible pour les animaux.
Adrien : Et pas pour les Hommes ?
Rauru : Non.
Adrien : Pourtant nous sommes des animaux génétiquement parlant.
Rauru : Mais tu trouves que les Hommes méritent de la considération, toi ?
Adrien : Touché.

Après être sorti de l'hôtel Iris, nous nous étions précipités vers ma villa au lac Hylia, dans le but de s'occuper de mon dragon.

Rauru : C'est Ganon.

Et bien entendu, Rauru était persuadé d'avoir trouvé le coupable... C'est agaçant les gens obstinés.

Adrien : Ganon ne ferait jamais ça.
Rauru : Et pourquoi donc ? Après tout, tu l'as ridiculisé en nommant ce dragon en hommage à lui. Et c'est pas forcément un compliment.
Adrien : Enfin, j'espère qu'il ne reste pas bloqué sur ces vieilles histoires.

Ganon : (Du château) Sois maudit narrateur pourri !

Adrien : Tu vois, tout va bien. Nickel. Il a tout oublié, LUI.
Rauru : Ah ! Voilà les reproches !
Adrien : Je n'épargne personne.
Rauru : ... Je me demande de quel côté tu es.
Adrien : Comment ça ?
Rauru : Ne crois pas que tu vas réussir à changer le cours des choses. Nous, les sages, cela fait maintenant quelque temps que nous ne croyons plus en la princesse d'Hyrule. Elle nous a trahis après tout.
Adrien : D'un côté, vu les cas que vous vous trimballez... Rauru : Je te l'accorde... Entre un poisson incapable de parler, une vieille réac, une enfant de la forêt cupide et poétesse, et une féministe un brin extrémiste... Heureusement que je suis là.
Adrien : Et un vieux qui n'assume pas son âge.
Rauru : Eh ! La vieillesse c'est dans la tête, tu sais. Et puis ma crème anti-rides est stupéfiante, donc bon ! Hein ? Bon ! Voilà !

Pendant ce temps au château, les choses sont tout autres. En effet, personne n'est au courant de rien. Une sorte de monde parallèle où tout le monde nage dans un bonheur illusoire... Qu'est-ce que je parle bien moi en ce moment... Vous ne trouvez pas ? Nan ? Sérieux vous pourriez être un peu réactif lorsque je tente d'être interactif. Nan mais sans rire.

Oui ! Je vais vous montrer ce qu'il se passe au château, deux secondes, jeunes impatients. Je ne suis pas votre chienne non plus. Mais ces jeunes de nos jours, aucune éducation je vous jure...

Zelda : Bon, les gars...
Veran : Sans oublier les femmes !
Zelda : Oui... Sans oublier les femmes... Gantarro est parti régler quelque chose à la plaine. Il m'a demandé de rester avec vous ici.
Ganon : Que se passe-t-il ?
Zelda : Je sais pas, il paraît qu'il y a de l'agitation là-bas. Mais rien d'assez grave pour tous vous envoyer sur place.
Onox : Dommage, j'aime la violence.
Veran : C'est normal quand on voit ta morphologie.
Onox : Ma quoi ?
Veran : Ah ! C'est de ma faute, j'ai utilisé un mot de 4 syllabes. Ton corps je disais.
Onox : Ah... ouais, je vois.
Veran : Et ?
Onox : Et c'est hyper méchant ce que tu viens de dire !
Majora : Ça y est ! C'est monté au cerveau.
Ganon : Ouah... paye ton décalage horaire.
Zelda : Vous allez vraiment vous balancer des trucs comme ça tout le temps ?
Majora : C'est un peu notre marque de fabrique.
Zelda : Et vous restez potes malgré tout ?
Ganon : Bah la véritable amitié, c'est quand on passe à autre chose et qu'on ne prend pas trop au sérieux les blagues.
Veran : De plus, la première forme d'humour est l'autodérision.
Majora : On ne devrait pas avoir le droit aux autres sans celle-là d'ailleurs.
Zelda : Ouah, c'est vachement profond ce que vous dites.

DING DONG

Zelda : Ah ! ça doit être les visites de réclamations.
Ganon : Vous faites ça ?
Zelda : Il faut savoir rester proche de son peuple.
Veran : Parce que vous les écoutez vraiment ?
Zelda : Tu rigoles ? Déjà que je leur laisse la parole, je ne vais pas en plus les écouter.
Majora : La logique !
Zelda : Bien évidemment.

Rauru : ADRIEN !
Adrien : Quoi ? J'étais occupé là.
Rauru : Tu as reçu une lettre.
Adrien : Ouverte ?
Rauru : Quoi ? Ah ça... Comme tu ne répondais pas, je me suis permis de l'ouvrir. C'était juste pour voir que tu n'étais pas mauvais...
Adrien : ...
Rauru : Promis, je ne l'ai pas lue.
Adrien : Tiens, c'est une lettre de...
Rauru : Gantarro.
Adrien : ... Oui.
Rauru : Il te demande de le rejoindre à... Heu... Il veut quoi du coup ?
Adrien : Il me demande de le rejoindre d'urgence à la plaine d'Hyrule. Troublant.
Rauru : Tu peux y aller, je surveille ton dragon si son état empire.
Adrien : Ou si son état monarchie.
Rauru : ... Ton public, c'est des 8-10 ans ?
Adrien : C'est hyper vexant... Je me casse.
Rauru : Ouais, merci.
Adrien : D'ailleurs... Tu m'as appelé par mon prénom, là ?
Rauru : Disons que j'ai accepté tes excuses.
Adrien : Dis surtout que tu as oublié.
Rauru : J'avoue.

Bon, je vais d'abord finir de raconter ce qu'il se passe au château :

Zelda : Vous avez besoin de quoi ?
Talon : De main d'oeuvre. Vous voyez, moi j'ai une ferme.
Zelda : Ouais, je vois.
Talon : Et autant avant j'avais une fille, mais maintenant que je l'ai envoyée en famille d'accueil...
Zelda : Pourquoi vous avez fait ça ?
Talon : J'avais besoin d'argent pour boire.
Zelda : ... Mais donc vous n'avez pas d'argent pour rémunérer les éventuels ouvriers ?
Talon : Bah non, bien sûr. Ils seront bénévoles et s'ils me coûtent trop cher, je les envoie en pension. C'est normal, non ?
Zelda : Surtout que le fait de mettre les enfants en pension est illégal dans le royaume depuis la révolution Sheikah. Donc...
Talon : Donc ?
Zelda : Onox, veux-tu avoir la gentillesse de lui montrer la direction du cachot ?
Talon : Allez-y, moi je l'écrase votre petit soldat.
Onox : (Arrivant devant lui avec sa grosse armure) Ah bon ?
Talon : ... Finalement le cachot, ça a l'air cool. C'est par où ?
Ganon : Et c'est toujours comme ça ?
Zelda : Malheureusement oui, le plus souvent, il n'y a que des boulets et des profiteurs. Rares sont les demandes sérieuses et concrètes.
Ganon : Triste. Hein Agahnim ?
Agahnim : ... Ganon : Ah, c'est vrai que tu ne veux plus parler... Désolé.

Ceci étant fait, on retourne s'occuper de ma personne, qui arrive par ailleurs sur la plaine d'Hyrule, là où Gantarro m'a donné rendez-vous.

Gantarro : C'est catastrophique.
Adrien : (Arrivant) Oh ça va, ma blague sur la monarchie n'était pas si moisie que ça quand même.
Gantarro : Je ne parlais pas de ça. Regarde.

La vision était en effet catastrophique, des centaines de failles, des sortes de fissures inter-dimensionnelles, remplissaient le côté vide de cette plaine. Si c'était plaisant de voir des choses meubler cet endroit (c'est tellement vide comme lieu... Non sans rire... On s'y ennuie), c'est inquiétant de ne pas comprendre ce qu'il se passe.

Adrien : Mon Miyamoto...
Gantarro : Tu sais ce que c'est ?
Adrien : J'en ai bien peur...
Gantarro : Et ?
Adrien : On aura besoin des autres... Faut aller les chercher. D'urgence.
Gantarro : Tu ne veux pas me dire d'abord ce que c'est ?
Adrien : Tu le sauras bien assez tôt... Tu viens ? Il ne faut pas rester dans le coin.
Gantarro : Bah, il ne faut rien combattre ?
Adrien : Pas ici en tout cas. Ces failles vont juste nous aspirer dans une autre dimension.
Gantarro : Tu veux dire que Link est dedans ? Tu veux dire que je l'ai envoyé là dedans ?
Adrien : Oui.
Gantarro : Misère...
Adrien : Tu viens ?
Gantarro : J'arrive. D'ailleurs ta blague sur la monarchie était vraiment nulle.

En laissant Rauru au lac Hylia, je lui avais donné entièrement ma confiance. Peut-être n'aurais-je pas dû.

Rauru : (Fouillant dans mes affaires) Je ne trouve rien qui pourrait l'inculper... Pourtant j'étais certain que j'en découvrirais plus sur lui. On ignore tellement tout de lui. Il y a juste ça que j'ai trouvé... Ce n'est pas ce que je cherchais mais ça pourrait me servir à l'avenir. Je vais le prendre, tiens. Bon, et sinon le dragon fait une rechute... Bon, bah tant pis... Je ne suis pas vétérinaire non plus. Je me casse... Je ne vois même pas pourquoi j'ai accepté de rester... Je ne sais même pas pourquoi je parle tout seul. Incompréhensible. Enfin bref.

Ignorant tout cela (j'ai l'Alzheimer de l'omniscience d'après mon médecin... C'est pas beau à voir), j'arrivais au château avec mon charmant compagnon, quoiqu'un peu snob.

Adrien : Bien le bonjour !
Majora : Alors on rate le mariage de Vaati ?
Adrien : Oh ça va... Et puis, vu ce qui se passe en ce moment, j'ai bien fait de m'en occuper un peu... Même si j'ai peur de m'y prendre trop tard.
Agahnim : Toi... Si je pouvais je te tuerais.
Adrien : Mais pourquoi ?
Agahnim : Pour les rires que tu balances dès que je parle.
Adrien : Mais de quels rires tu parles ? Tu en entends là ?
Agahnim : Tu m'énerves...
Adrien : Je ne suis pas venu pour une visite de courtoisie.
Majora : Même pas pour t'excuser ?
Adrien : Je me suis suffisamment excusé pour aujourd'hui, je trouve.
Majora : Chacun sa vision des choses, mon cher.
Adrien : Mais on doit s'entretenir avec la princesse. On a des choses à lui dire.
Ganon : Ouais, tu nous ignores encore, quoi... Tu n'es même plus original.
Adrien : Mais lâchez-moi la grappe. Vous venez aussi par ailleurs, cela vous concerne indirectement.
Veran : On a fait une bêtise ?
Gantarro : Non, c'est moi.
Onox : Ah ! Pour une fois, ce n'est pas moi !
Adrien : Bon, on n'a pas le temps, où est la princesse ?
Majora : Elle se trouve dans la salle du trône, il y a un étrange type avec une capuche qui a voulu s'entretenir avec elle.
Adrien : Un mec en capuche, tu dis ?
Gantarro : Vous vous connaissez ?
Adrien : Il y a beaucoup de mecs en capuche, j'en ai juste croisé un étrange un peu plus tôt... Majora !
Majora : Oui ?
Adrien : Tu m'amènes à lui ?
Majora : Je ne suis pas ta bonniche.
Adrien : Merci, on y va ?
Majora : Tu m'écoutes quand je parle ?

Et finalement à la salle du trône :

Adrien : J'avais raison, tu es bien celui qui m'a bousculé à l'hôtel Iris.
? : (Se retournant) Te voilà enfin... Adrien.
Adrien : On se connaît ?
? : Bien entendu... Après tout, je suis toi.

Chapitre 6 : Toute la vérité   up

Ganon : Tu nous présentes ?
Adrien : Qui quoi dont où comment ?
Majora : Vous vous connaissez alors ?
Onox : Mais tu es jambon ou quoi ?
Majora : Non, je suis un masque.
Onox : Et moi j'étais sarcastique.
Majora : Je le savais, mais je ne suis pas un jambon.
Veran : Ah ne fais pas ta tête de cochon.
Majora : Mais non, c'est toi la truffe.
Veran : Eh ! on n'a pas gardé les cochons ensemble.
Ganon : Parfois je vous déteste tellement.
Adrien : Vous êtes usants en effet.
Gantarro : Vous m'éreintez le système nerveux.
Zelda : Ça m'escagasse le neurone à folklore.
? : Est-ce qu'on peut se recentrer sur le sujet ?
Adrien : Je sais pas... Quelqu'un ?
Ganon : Ça m'exaspère ?
Agahnim : Pied de porc.
Adrien : Je vais réactiver les rires préenregistrés. Tu vas comprendre ce que c'est de ne pas être pris au sérieux.
Agahnim : Vu ta tronche, ça ne m'étonne qu'à moitié.
? : On peut reparler de nous ?
Adrien : On en était à où ?
? : Après tout, je suis toi.

Chapitre 6 : Toute la vérité

Adrien : Comment ça tu es moi ?
? : Bah, je suis toi, qu'est-ce qu'il te faut de plus ?
Adrien : Des explications.
Zelda : Des détails.
Gantarro : Une rétrospective.
Ganon : Thèse, antithèse, synthèse.
Agahnim : Tanne, en titane, sainte-Anne ?

Rires préenregistrés.

Adrien : Tu l'as cherchée, celle-là.
? : On m'appelle Nitro...
Onox : Ah ! ça fait tellement TLOG 1... On dirait le pseudo d'Adrien.
Adrien : Je...
Nitro : Je vous l'ai dit, nous sommes la même personne.
Zelda : Je sens que ça va encore compliquer le scénario, déjà bancal, de cette histoire.

Pendant ce temps (afin de garder un semblant de rythme et de suspense), à la plaine d'Hyrule :

Ruto : Garglaglouglou.

Je la refais, pendant ce temps...

Saria : Que vaut ce tohu-bohu, qui sévit à tous les coins de rue ?
Impa : La jeunesse décadente.
Saria : J'ai ouï dire paraît-il, que l'apocalypse n'est pas si futile.
Rauru : BON ! Les déesses ont activé le code A.P.O.C.A.L.I.P.S.E.
Nabooru : Le code A.P.O.C.A.L.I.P.S.E. ?
Rauru : Tout à fait, le code "A Priori On Croit Au Litige Inutile Pour Saccager Efficacement".
Saria : En tant que femme de lettres, du moins peut-être, il me semble opportun d'affirmer que c'est certain, et même s'il faut faire avec, "Apocalypse" prend un "y".
Rauru : Elles n'ont pas toutes fait des études là-haut... Elles ont un peu le niveau de vendeuses de beignets... Mais il ne faut pas le dire...
Nabooru : Alors que faisons-nous, oh grand chef patriarcal ?
Rauru : Pardon ?
Nabooru : Nan mais c'est vrai, pourquoi tu diriges des femmes ? C'est impoli.
Rauru : Mais je...
Impa : Jeunesse décadente. Il existe une zone sûre dans le 6ème arrondissement.
Rauru : Ah oui ! La fameuse zone de sécurité ! Bon, et bien... allons-y !
Nabooru : Avec plaisir. Macho.
Rauru : Ruto, tu viens ?
Ruto : Garglaglouglou.
Rauru : OK.

Maintenant que cela est dit, on peut retourner s'occuper de l'action principale qui se déroule donc au château.

Nitro : Alors ? Pour une fois tu restes sans voix ? Toi ?
Adrien : ...
Majora : Alors moi je n'ai pas bien compris.
Gantarro : Moi non plus.
Nitro : Je vais refaire les présentations, pour que cela soit bien clair. On me surnomme Nitro et malgré la similitude physique que j'ai avec Adrien, nous avons une grande différence. Je ne suis pas réel.
Veran : Gné ?
Onox : Adrien, ton avis sur la question ?
Adrien : ...
Onox : ... C'est toujours bien d'avoir un avis éclairé... Merci.
Nitro : Je ne demande aucun avis, juste une considération.
Adrien : Qu'est-ce que tu veux ?
Nitro : La véritable question est plutôt : Qu'est-ce que tu veux ? Tu sembles avoir élu domicile dans ce monde fictif.
Ganon : Eh oh ! Fictif toi-même d'abord.
Adrien : Là d'où je viens, vous êtes les personnages d'une oeuvre populaire.
Ganon : Je ne comprends pas ce que tu veux dire. Mais en même temps je ne t'ai jamais compris donc je vais trouver ça normal.
Nitro : En vivant ici, de un tu me rends obsolète, et de deux, tu crées une immense faille dimensionnelle dangereuse.
Adrien : Le monde est en danger ?
Nitro : Non, nous.
Adrien : ...
Nitro : Tu vas être amené à disparaître si tu continues de renier ton monde d'origine.
Zelda : Cela fait bien longtemps qu'Adrien vit parmi nous. Pourquoi intervenir seulement maintenant ?
Nitro : Tout est légèrement devenu plus instable depuis qu'un certain Link s'est retrouvé dans notre monde.
Zelda : UN CERTAIN LINK ?
Gantarro : Bon ça j'avoue, c'est un peu de ma faute...
Zelda : Donc en fait, pour une fois que tu as un rôle important, tu nous conduis à notre perte.
Gantarro : ... Désolé.
Onox : Faut avouer que sauver le monde ou le détruire, dans les deux cas, c'est très classe.
Adrien : Et comment expliques-tu les failles sur la plaine ?
Nitro : Ça par contre, je l'avoue c'est moi.
Zelda : Cela ne se fait pas.
Adrien : Et la maladie qui ravage Draganon ?
Ganon : Encore ce dragon ?
Zelda : Il va mal ?
Gantarro : C'est qui ?
Nitro : C'est moi aussi. On ne peut juste pas laisser quelque chose issu de ton imagination perdurer ici.
Adrien : Tu es juste sans coeur.
Zelda : Vous devez être une bien triste personne dans d'autres circonstances.
Nitro : Je suis né de l'imagination d'Adrien. Je représente tout ce qu'il a voulu être. Une sorte de doppelgänger avec un sévère syndrome du super-héros. Alors je ne suis que le reflet de sa personnalité, mais en mieux. Il est hors de question qu'Adrien m'oublie et il est encore plus hors de question qu'il disparaisse. Et si détruire ce monde est le seul moyen de le récupérer, je n'hésiterai pas.
Adrien : En fait tu es un dangereux malade.
Nitro : Avant d'être issu de ton imagination, je suis surtout à ton image.
Adrien : Et qu'est-ce que tu fais ici alors ? Toi qui veux juste détruire ce monde, que fais-tu à faire connaissance avec lui ?
Nitro : Je venais te voir en fait, et te laisser une dernière chance d'épargner ces gens.
Adrien : Hors de question.
Ganon : Si je puis me permettre, perso j'aime bien l'idée de vivre.
Majora : C'est vrai que c'est agréable. Bien plus que d'être mort.
Nitro: Je te donne jusqu'à ce soir. Passé ce délai, si tu ne t'es pas résigné, ce monde ne sera plus.

N'y tenant plus, Gantarro sortit rapidement son épée et transperça de part en part la menace.

Nitro : (Une lame dans le ventre) Tu crois faire quoi là ?
Majora : Mon dieu, il est insensible... ou translucide... Mon coeur balance entre les deux.
Onox : A proprement parler, c'est une menace fantôme.
Nitro : Je vous l'ai dit, je n'existe pas. Je suis issu de l'imagination d'Adrien. Je ne suis pas mortel, donc immortel. C'est logique.
Ganon : Alors comment tu expliques le fait que l'on puisse te voir ?
Nitro : La vie n'est qu'une fiction mon cher.
Ganon : Appelle-moi encore une fois "mon cher" et tu passeras un sale quart d'heure.
Nitro : Etant immortel, ça s'annonce difficile. Et sans ce médaillon que je détiens...
Adrien : Que tu m'as dérobé à l'hôtel.
Nitro : Que j'ai récupéré, nuance. Et sans ce médaillon que je détiens, tu es vraiment minable... Et en train de mourir. Donc je te conseille de choisir vite. Allez, à ce soir...

Il disparut à son tour, emporté par un nuage bercé par la fougue de sa vengeance.

Zelda : Il semblerait qu'après avoir eu une menace globalement inoffensive, on soit face à quelque chose de légèrement plus dangereux.
Adrien : ...
Ganon : Bon ! Quel est le plan pour contrer Captain Modestie ?
Veran : C'est son surnom officiel ?
Ganon : Tu l'as entendu déblatérer ces bêtises ? Comment veux-tu qu'il soit normal et parfaitement sain d'esprit ?
Majora : Sans oublier qu'il vient d'Adrien.
Adrien : ...
Majora : ... Tiens ? Je n'ai pas le droit à une "punchline" dont tu as le secret ?
Adrien : ... Je rentre à la villa.
Ganon : Attends ! Tu comptes faire quoi ?
Adrien : Je verrai.

M'en allant, je laissais nos héros seuls dans l'incompréhension de la situation.

Zelda : Si j'ai bien compris, notre futur dépend d'un homme qui n'est pas d'ici et qui par conséquent n'en a rien à faire ?
Ganon : J'en ai bien peur, princesse... J'en ai bien peur...

Chapitre 7 : En attendant Zelda   up

Zelda : Coiffure, fait, bijoux, fait, maquillage légèrement abusé, fait, vêtement de cérémonie très moches même s'ils font ressortir un peu mes formes et que cela ne me déplaît guère, fait. NON Gantarro ! Tu ne viens pas avec moi !
Gantarro : Mais princesse...
Zelda : C'est à moi d'aller voir les trois déesses, et crois-moi, ça ne va pas être de la tarte.

La rencontre avec l'individu Nitro avait fait prendre une décision à la princesse. Coûte que coûte elle devait en parler lors d'une réunion divine avant d'agir. Elle ne pouvait rester sans rien faire alors que son monde s'apprêtait à disparaître.

Zelda : Ça ne va vraiment pas être coton.
Gantarro : À vous entendre, on dirait que les déesses sont vraiment insupportables.
Zelda : Ce n'est pas ça... Mais on s'en approche.
Gantarro : Et on s'étonne que le monde va mal.
Zelda : (Après un soupir) Ça ne va pas être du gâteau...
Gantarro : Vous me donnez faim.

À l'autre bout du château, la petite bande se réveillant à son tour dans la tour prêtée au détour du retour des vautours qui tournaient lors du tournoi quitte à avoir le tournis incontournable de leur aller-retour... Quel était le début de ma phrase en fait ?

Majora : Bien dormi ?
Ganon : Non.
Majora : Charmant.
Ganon : Je pensais à hier.
Veran : Tiens ? Toi aussi ?
Majora : Ah Veran ! Bien dormi ?
Veran : Non.
Majora : Décidément.
Veran : J'ai rêvé de mon pays natal, donc forcément c'est le coup de blues.
Ganon : Tu regrettes vraiment cette époque ?
Veran : Tu permets ? Je lol.
Agahnim : Le langage des jeunes n'est vraiment plus ce qu'il était.
Majora : Et toi ? Bien dormi ?
Agahnim : Oui ?
Majora : Bien dormi ?
Agahnim : Non.
Majora : Saperlotte.
Agahnim : J'ai entendu des rires préenregistrés toute la nuit.
Onox : Ça doit être horrible.
Majora : Ah Onox... Tu tombes bien !
Onox : Je ne suis pas tombé.
Majora : ... Je suppose que tu as mal dormi ?
Onox : Et bien en fait non, ça va plutôt.
Majora : Oh...
Onox : Juste un rêve étrange où je me faisais poursuivre afin de me faire tuer.
Majora : Ah !
Onox : Je te remercie de prononcer autant de joie à l'annonce de la tentative de meurtre perpétrée sur ma personne.
Majora : Mais tout cela était dans un monde onirique... Ça cache juste un mal bien plus profond.
Qui te poursuivait ?
Onox : (Se tourne vers Veran) Et bien...
Veran : Quoi ? Tu veux ma photo ?
Ganon : ... Sinon... Vous en pensez quoi de toute cette histoire ?
Majora : Qu'elle est aberrante. Veran ne tuera jamais personne.
Ganon : Je parle de Nitro.
Majora : Oh...
Veran : C'est vrai que tout cela nous dépasse un peu.
Majora : De ce que j'ai compris, Nitro va détruire notre monde si Adrien refuse de retourner dans le sien.
Ganon : Rien à craindre, Adrien est un héros.
Onox : Adrien ? Héros ?
Veran : Lol ?
Ganon : ... On va tous crever !

Pendant que la petite bande se rendait compte de qui j'étais réellement (autant vous dire que j'ai tellement les oreilles qui sifflent qu'on dirait un train), la princesse arrivait à la porte des cieux (ce qui est bien son nom officiel pour ceux qui se demandent).

Messagerie : Service des cieux bonjour ! Que puis-je faire pour vous ?
Zelda : Bonjour bonjour ! Je voudrais m'entretenir avec les trois déesses.
Messagerie : Bien sûr, vous avez rendez-vous ?
Zelda : Oui, sous le nom Zelda. Z-E-L-D-A.
Messagerie : Vous êtes sur la liste. Parfait.
Zelda : Merci, ce sera tout.
Messagerie : Vous voulez une petite ou une grande frite pour aller avec ?
Zelda : Grande, merci.
Messagerie : Ce sera tout ?
Zelda : Oui merci.
Messagerie : Sur place ou à emporter ?
Zelda : Sur place.
Messagerie : Entrez donc, elles vont vous recevoir. Et ça fera 16 rubis.
Zelda : Mettez l'addition sur l'ardoise de la famille royale, vous serez gentille.
Messagerie : Ce n'est pas comme si elle n'avait jamais payé son ardoise...
Zelda : Vous dites ?
Messagerie : Je vous souhaitais juste une bonne journée.
Zelda : Je préfère ça.
Messagerie : Et n'oubliez pas votre grande frite !

Le 6ème arrondissement d'Hyrule avait la réputation d'être le plus petit de la grande cité. Mais ne vous y trompez pas, c'est là-bas que se trouve la frénésie mordante qui assaille les citoyens en début de soirée habituellement. Je précise habituellement parce qu'en ce moment, c'est plus la peur qui les assaille.
Le bar "L'épée divine" avait été nommé, selon Triforce Magazine, "meilleur tripot au monde... jusqu'à ce qu'on trouve mieux". À cela, il faut comprendre que le torchon qui avait écrit ça était tenu par des aigris... Comme moi, oui, c'est bien, vous suivez...
C'est en lisant ce truc un beau jour, que les déesses décidèrent d'en faire une zone de sécurité, où tout le monde devrait mettre sa rancoeur de côté en cas de problème... Pourtant ce bar n'a vraiment rien d'exceptionnel... Enfin rien qui mérite vraiment qu'on s'y attarde.
Et si on s'y attardait justement ?

Rauru : (Rentrant) Bonjour, c'est ici la zone sûre en cas d'apocalypse ?
Barman : ...
Rauru : Oui ?
Barman : ...
Rauru : Ah oui, c'est vrai...

Il est à noter que ce bar avait donc la particularité d'avoir un barman muet... Ce qui déjà ne donne généralement pas une très bonne ambiance si les consommateurs n'ont pas de sens de l'humour. Ce qui fort heureusement n'est pas le cas ici. Non ?

Saria : C'est donc ici que nous serons en sûreté. Qui aurait prédit que ce serait dans ce taudis ? Au-delà d'une telle mocheté, il n'y a que des habitants alcoolisés... J'aurais préféré qu'on fasse ce que j'avais dit.
Rauru : Pour la dernière fois, se mettre en boule dans un coin n'est PAS une solution.
Saria : Tu n'es qu'un rabat-joie, et tu le resteras.
Impa : Eh les jeunes ! Vous avez fini de vous chamailler ?
Rauru : Je propose qu'on se pose à une table au fond, et qu'on y reste en attendant la fin.
Nabooru : Pourquoi tu décides à notre place ?
Rauru : Quoi ? Mais je...
Nabooru : Sale masculiniste pourri !
Rauru : Mais rien à voir ! C'est juste que...
Nabooru : Tu penses que les femmes sont incapables de prendre des décisions ? Hein ?
Rauru : Ouh la... Tu fais un amalgame ma chère...
Nabooru : Et en plus tu insinues que nous sommes stupides ?
Rauru : ... Consternant...

Plus haut dans les cieux, au même moment :

Nayru : Je t'assure, goutte-les, c'est Din qui les a faits ! C'est une véritable tuerie.
Farore : Bon, bon, mais c'est bien parce que tu insistes...
Nayru : Alors ? Alors ?
Farore : Mais tu as raison ! C'est délicieux !
Nayru : Ce n'est pas les meilleurs beignets de l'univers ?
Farore : C'est carrément les meilleurs beignets de l'univers !
Zelda : (Toussant) Hum hum.
Nayru : Franchement, je la jalouse. Tout ce qu'elle arrive à faire est génial.
Farore : J'avoue.
Din : (Arrivant) Oh... les filles vous me gêner...
Nayru : Si, je t'assure !
Farore : J'avoue.
Zelda (Toussant de nouveau) HUM HUM !
Din : (Vers Zelda) Tiens, voilà des comprimés contre la toux.
Zelda : ...
Nayru : Elle est même à l'écoute des besoins des gens... C'est merveilleux...
Zelda : J'ai rendez-vous avec vous les filles.
Farore : Ah oui, c'est vrai... L'apocalypse... Bon, les filles, la pause est remise à plus tard... Il faut qu'on rentre dans nos rôles de déesses.
Nayru : Vous ne sentez pas comme une odeur de frite ?
Zelda : (Cachant son paquet) N... Noooon...
Din : On va être franches, est-ce que tu as la moindre idée d'où vient la menace ? Nous là, personnellement, on sèche.
Zelda : Et bien plutôt oui... Laissez-moi vous expliquer...

Retour au bar, mais pour y retrouver d'autres personnes attablées à une table (des fois je devré prandre dès coure 2 France).

Médolie : C'est vrai qu'ici on est en sécurité ?
Darunia : Les déesses ont toujours dit qu'en cas de fin du monde imminente, cet endroit serait le dernier détruit, laissant le temps au héros de régler le problème.
Navi : Sauf que le héros, il est un peu introuvable...
Darunia : Je te sens à cran, j'ai raison ?
Navi : Même si ici, en théorie, tout le monde laisse ses différents de côté, le regard pesant des soldats sur nous me fait dire qu'il pourrait y avoir des exceptions aujourd'hui, ainsi que deux idiotes et un idiot au cachot avant la fin de la journée, si tu vois ce que je veux dire.
Médolie : Il faut toujours que tu exagères...
Darunia : Eh ! Les soldats ! Vous nous haïssez ?
Soldats : (En coeur) OUI ! Dès qu'on peut, on vous coffre !
Darunia : ... Bien... d'accord...
Navi : Tu vois ?
Darunia : Il faut qu'on fasse quelque chose... Parce qu'à ce rythme-là, tu as raison, on va finir en prison, si ce n'est pire...
Médolie : Il y a encore la peine de mort ici ?
Navi : Depuis peu, ils l'ont remise... Depuis que le cachot d'Hyrule est devenu une véritable passoire.
Darunia : Tu veux faire quoi concrètement maintenant ?
Navi : Je ne sais pas... À trois, on ne peut rien faire...
Médolie : Ce n'est pas les sages qui viennent d'entrer ?
Darunia : Où ça ?
Médolie : Ceux qui vont vers le fond.
Darunia : Ah oui tiens. Marrant. Comme quoi le hasard parfois...
Navi : ...
Darunia : Ah quoi tu penses Navi ?
Nayru : Tout ce que vous nous avez raconté semble désigner qu'un seul coupable.
Farore : Vous.
Zelda : De une, depuis quand vous me vouvoyez ? De deux, pardon ?
Nayru : Il n'est pas difficile de remarquer que c'est ton petit protégé Adrien qui est la cause de ce bazar... Donc indirectement... Toi. Dada.
Zelda : Zelda.
Nayru : Dada c'est quand même beaucoup plus sympa.
Zelda : Adrien n'est pas mon protégé.
Farore : Tu l'as défendu plus d'une fois.
Zelda : Oui et ?
Din : Et bien ça suffit pour en faire à nos yeux ton protégé.
Zelda : ... Mais en suivant cette logique, vous êtes aussi coupable.
Din : Pardon ?
Zelda : Vous nous avez créés. Si vous ne l'aviez pas fait, pas de problème.
Nayru : Je...
Din : Elle nous a bien eues, la petite...
Farore : Bon... Je suppose que tu es venue nous demander quoi faire ?
Zelda : Il est vrai que je manque d'idées pour le coup.
Nayru : ... Si Adrien accepte de partir, tout est réglé ?
Zelda : C'est cela.
Din : Tu n'as plus qu'à le convaincre de partir. C'est tout.
Zelda : C'est extrêmement simple dit comme ça.
Nayru : Parfois, les choses les plus simples sont les meilleures... Cette réunion est terminée, maintenant laisse-nous.
Zelda : Merci quand même (S'en va).
Nayru : ...
Din : ...
Farore : ...
Nayru : N'empêche que tes beignets...
Farore : J'allais le dire !
Din : Oh arrêtez, vous me faites rougir.

On retourne du côté du bar pour voir s'il se passe quelque chose d'intéressant (bon, forcément si je m'y attarde, c'est pour une bonne raison).

Rauru : (S'installant à une table) Ici on sera bien.
Impa : Si tu le dis.
Nabooru : Ces hommes...
Saria : C'est sympa pour un trou à rat.
Ruto : Garglaglouglou.
Saria : J'allais le dire, merci de prévenir.
Navi : Bien le bonjour, mes chers sages...
Rauru : Navi, Navi, toujours un plaisir de te revoir... Alors, comment se porte ton existence sans Link ?
Navi : Ma foi, on s'y fait. C'est même devenu bien plus appréciable que de travailler avec un mec qui fait n'importe quoi en permanence.
Rauru : Un petit peu de nostalgie en toi ?
Navi : Oh pas le moindre, j'ai les mêmes maintenant...
Médolie : Tu crois qu'un éléphant peut prendre la défense d'un autre sans que ça soit du vol ?
Darunia : Non, tu te trompes.
Rauru : ... Ouais, je vois ce que tu veux dire.
Navi : Et oui. La "rançon de la gloire" comme on dit.
Darunia : Un plaisir de vous revoir.
Rauru : Et bien écoute, le plaisir est partagé. Je te préfère à la princesse.
Navi : Vous avez du mal avec elle ?
Rauru : Ce n'est pas elle... C'est ce qu'elle est devenue. Prendre pour garde du corps un parfait inconnu et pactiser avec les pires êtres vivants dans cet univers... Je me demande ce qu'elle a en tête.
Navi : Et bien, j'aurais peut-être une réponse à votre question.
Rauru : Navi, si tu sais quoi que soit, tu te dois de nous le dire. L'avenir du monde est peut-être en danger à cause d'elle et dans ce cas, nous nous devons d'intervenir.
Navi : Parfait, je vais vous dire tout ce que je sais... Écoutez-moi attentivement...

Chapitre 8 : Un phare dans la nuit   up

Ganon : Dépêche-toi Agahnim !
Agahnim : Oh bah ça va ! Il n'y a pas le feu non plus.
Onox : Écoute, la dernière fois qu'on pensait ça, un hôtel a brûlé.
Agahnim : Oui, d'accord, mais c'est juste une expression.
Onox : Oh.
Ganon : Vous avez fini vous deux ?
Veran : On peut me rappeler ce qu'on fait ? Je n'ai pas bien compris.
Ganon : Et bien... La princesse nous a fait...
Veran : On peut avoir un flashback ?
Majora : Oh oui ! Un flashback s'il te plaît !
Ganon : (Soupirant) Bon, on y va... va... va...

[Quelque temps auparavant, la princesse Zelda était rentrée de sa réunion avec les trois déesses.]

Ganon : Alors, ça s'est passé comment avec les trois déesses ?
Zelda : J'ai besoin qu'on me console un peu là.

[Il faut dire que cette discussion ne l'avait pas plus avancée...]

Onox : Alors vous comptez faire quoi ?
Zelda : Il faut agir, et vite.
Majora : Mais comment ?
Zelda : Nous devons parler avec Adrien... Je ne vois que ça.
Ganon : Et comment comptez-vous vous y prendre ?
Zelda : Ah pardon ! J'ai dit "nous" ? Je voulais dire "vous".
Ganon : Hein ?
Majora : Pardon ?
Veran : Plaît-il ?
Onox : Wesh ?
Agahnim : ... Je ne trouve rien à dire.

[Et voilà !]

Ganon : ...
Veran : Donc, si je résume bien, je n'ai pas compris pourquoi on est là, mais je ne suis pas la seule ?
Ganon : Exactement.
Veran : Et bien ça promet.

Pendant que nos héros, si vraiment on peut les considérer comme tels, parce qu'à titre purement et simplement indicatif, je les appellerai plutôt les "insignifiants" mais bon, ça n'engage que moi et par ailleurs... Oh... je divague... vague. Je suis un être hilarant. Où en étais-je ? Ah oui.
Pendant que nos héros poursuivaient leur marche, ils purent admirer l'effet qu'avait eu Nitro sur leur territoire. Hyrule ne ressemblait plus au havre de paix qu'ils avaient construit... Ce coin de paradis où les plus grands ennemis du royaume avaient fini par rejoindre le bon côté. Qu'est-ce que c'est fleur bleue cette histoire.

Du haut de la falaise, Nitro savourait sa victoire.

Nitro : Oui... Enfin je ne sais pas si c'est vraiment une victoire... Je veux dire, détruire un univers juste pour récupérer Adrien... C'est quand même inutilement violent.

Attends, tu peux m'entendre ?

Nitro : Mec, je suis toi.

Ah bah oui, c'est vrai... Tu ne saurais pas, par hasard, où est passé le sucre ?

Nitro : Deuxième tiroir de la cuisine, armoire de droite en entrant.

Merci bien.

Nitro : Je te prie.

Maintenant que j'ai mon sucre, l'histoire peut reprendre.

Ganon : Bon, on arrive devant la villa d'Adrien.
Majora : Et on lui dira quoi ? Agahnim : Je propose que je ne dise rien. Sinon je vais encore me faire traîner dans la boue.
Majora : Oh arrête, tu adores ça.
Agahnim : Mais !
Onox : Tu sers vraiment à rien, mec.
Veran : Le tout, c'est de le raisonner... Et l'état d'Hyrule devrait aider.
Ganon : Tu dois avoir raison. Bon, on y va.

Ils entrèrent dans la demeure d'Adrien, qui se trouve être le narrateur, donc moi... C'est compliqué.

Ganon : Adrien ?
Adrien : (En une voix lointaine) Deux secondes, j'arrive !
Veran : Il a l'air d'aller bien.
Adrien : (Arrivant) Me voilà... Je vous offre un café ? Je viens de retrouver le sucre.
Ganon : Ah !
Onox : Oh !
Agahnim : Eh !
Veran : Uh !
Majora : Ih !
Adrien : Yh ! Pourquoi vous criez tous ?
Ganon : Mec ! Tu saignes des yeux !
Adrien : Ah tu as remarqué ? C'est tout nouveau et ça me donne un style.
Majora : Tu n'as plus de nez.
Adrien : D'un côté, je n'ai jamais pu vous sentir.
Veran : Et il te manque une jambe !
Adrien : Pas bien grave, il me reste l'autre.
Ganon : Est-ce que tu te rends compte de ce que tu es en train de faire ?
Adrien : Mourir, pourquoi ?
Onox : Pourquoi fais-tu cela ? Pourquoi n'acceptes-tu pas tout simplement de rentrer chez toi ?
Adrien : Tu ne te rends pas compte ! Mon monde est des plus ennuyeux ! Je n'ai pas ma place là-bas.
Ganon : Des plus ennuyeux ?
Adrien : Des plus ennuyeux.
Ganon : Maintenant que tu le répètes, je comprends mieux.
Adrien : Ici au moins, je m'amuse, et je rends service à mon monde en envoyant le récit de vos aventures.
Majora : Et pourquoi tu participes si tu es déjà narrateur ?
Adrien : Pourquoi pas ? Quand je suis arrivé ici, je me suis joint à une petite équipe de production qui cherchait quelqu'un comme moi pour une émission. L'émission ne s'est pas faite, mais m'a permis de me rendre compte de la beauté de votre monde, par rapport au mien.
Ganon : Si tu ne veux pas partir, fais-le pour nous.
Adrien : Quand bien même je vous apprécie, je n'ai aucune envie de faire ça. Même pour vous.
Onox : Alors, écoute-moi bien, reviens sur ce qui t'a mené ici, réfléchis attentivement à ce que tu as perdu et surtout à ce que ce monde t'a apporté. Vois si aucune, je dis bien aucune, nostalgie ne t'étreint à ces pensées.
Adrien : ...
Ganon : C'est vachement cool ce que tu viens de dire !
Majora : C'est tellement "vachement cool" que ça m'émeut. C'est dire.
Ganon : Toi par contre...
Zelda : Si je les ai envoyés, c'est bien parce qu'ils n'avaient pas fait grand-chose ces derniers temps... Et puis, j'ai confiance en eux... Allez, crois en eux Zelda... Crois en eux...
Navi : Bonjour princesse.
Zelda : Ah ! Comment êtes-vous rentrés ?
Navi : C'était ouvert.
Zelda : Ouvert ?
Darunia : Ouvert.
Médolie : Grand ouvert.
Zelda : Où est Gantarro ?
Saria : Il a été gracieusement "remercié".
Nabooru : Selon les mots de Navi.
Zelda : Mais... les sages... Que faites-vous là ?
Impa : On évacue la jeunesse.
Zelda : Impa ! Pas toi !
Ruto : Garglaglouglou.
Zelda : ... Et Ruto... Où est Rauru ?
Navi : Il n'a pas jugé nécessaire de venir vous voir. Après que je l'ai persuadé que tu préparais un mauvais coup contre les déesses directement... Zelda : Je n'ai jamais prévu cela !
Navi : Mais il est facile de faire manger n'importe quoi à quelqu'un qui ne vous aime pas.
Zelda : C'est vrai que c'est facile.
Navi : Tu vois.
Zelda : Que fait-il ? Navi : Il règle les dernières formalités pour le couronnement.
Zelda : Le couronnement ?
Médolie : Vous êtes aussi "remerciée", "princesse".
Zelda : En pleine apocalypse ?
Navi : Apocalypse ou pas, c'est notre grand moment, le moment où l'Ordre prend le contrôle du royaume. Notre règne commence maintenant !

Chapitre 9 : Rancunes profondes   up

Je me souviens comme si c'était hier...

[J'avais emprunté ce portail dès que j'avais compris de quoi il retournait : l'univers de Zelda. Le vrai. Celui qui avait égayé mes sombres soirées d'enfant différent. Il se trouvait juste devant moi, par une magie qui m'effrayait d'abord, avant de m'intriguer. Je ne la comprenais pas, mais je l'appréhendais.
J'étais seul à ce moment-là ; livré à moi-même dans un monde faisant appel au communautarisme. Les autres me rejetaient, me trouvant trop "bizarre". Alors j'avais fini par les croire. Sur internet, je m'étais alors créé une double identité : Nitro. Sous ce pseudonyme, j'étais quelqu'un d'autre, quelqu'un de bien mieux. La totalité de mes défauts disparaissaient et laissaient place à une personnalité bien différente de celle que j'étais réellement. Si cela me satisfaisait un temps, de me faire passer pour ce que je n'étais pas, un profond manque me hantait. Je n'étais pas moi-même même dans ce monde et Nitro n'allait plus me suffire. Il fallait que je trouve un moyen d'être moi dans un monde virtuel. Alors ce portail tombait bien au milieu de ma vie morne, penchant entre réalité rejetée et virtuel fantasmé.
De l'autre côté du miroir, je découvrais ce monde qu'il me semblait pourtant connaître ; mais j'en appris beaucoup plus encore. Mon arrivée se fit, de manière presque logique, dans la cabane de Link, celle-là même qui se trouvait dans le village Kokiri qui l'avait élevé. Cette cabane, d'abord vide de prime abord, eut le droit à quelques visiteurs incongrus, attirés par le bruit que j'avais causé en arrivant.]

Mido : Ah Ah ! Jeune étranger, reste où tu es !
Adrien : Gné quoi ?
Mido : Saria ! On tient un voleur par ici !
Saria : (Au loin) J'arrive !
Adrien : C'est un simple malentendu, un peu cliché certes, mais un malentendu.
Mido : Pas de ça avec moi l'ami.
Adrien : On n'est pas amis.
Mido : Je te demande pardon ?
Adrien : Tu me dis "l'ami", mais on ne se connaît pas. Enfin, si je te connais mais c'est une toute autre histoire. Puis je n'ai accepté aucune demande d'ami de ta part.
Mido : ...
Adrien : Mido comprendre quelque chose ?
Mido : Il dit qu'il ne comprend rien.
Adrien : Le second degré, ce n'est pas votre truc à vous.
Mido : Tais-toi voleur ! Tu me perturbes avec ton charabia. Et comment tu connais mon nom ?
Saria : Que se passe-t-il Mido ?
Mido : C'est ce truand-là...
Adrien : Je m'appelle Tony.
Saria : On s'en fiche.
Adrien : Tonitruant.
Saria : ...
Mido : ...
Adrien : Elle est pas mal non ? Il faut que je la note.
Mido : Tu vois Saria ? Avec lui je me sens bizarre.
Saria : Qu'importe ses fourbes coups, il reste un voleur malgré tout. Qui plus est dans la cabane du héros, voilà quelque chose de bien nouveau.
Adrien : Joli !
Mido : Ouais et...
Adrien : Et tout cela en rime.
Mido : De quoi ?
Saria : Il me saoule l'autre maboule.
Mido : On fait quoi ? On l'amène à l'Arbre Mojo ?
Saria : Cela vaux mieux, avant que je craque sérieux. Je me sens bizarre rien qu'à le voir.
Adrien : L'Arbre Mojo, il tremble comme une feuille ?
Saria : ...
Mido : Ou alors il est juste stupide.
Adrien : Et Kokiri, poule ravit !
Mido : Ouais, ça doit être ça.

[Je fus donc amené de gré comme de force (ce qui veut dire qu'à la fois je n'avais pas le choix et en même temps j'étais ravi) devant l'imposant quoiqu'un peu immobile Arbre Mojo. Une partie de moi se trouvait alors extatique. Je rencontrais des personnages que j'avais toujours côtoyés. Que pouvait espérer de mieux mon âme d'enfant ?]

Adrien : Voilà donc l'Arbre Mojo, le plus célèbre des arbres en bois.
Mido: Silence ! Impudent ! Tu crois que... Arbre en bois ?
Adrien : Quoi ? Il y a un problème ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? Qu'est-ce qui te fait rire ? "Arbre en bois" ? Tu aurais préféré que je dise quoi ? "Arbre en pierre" ?
Mido : ... Tu me consternes.
Arbre Mojo : SILENCE !
Adrien : Que d'autorité dans ce regard, je suis admiratif.
Arbre Mojo : Saria m'a tout raconté.
Saria : Ouais, j'ai tout raconté, de ce qu'il s'est passé.
Arbre Mojo : Surveillez votre langage, sage.
Saria : Désolé, Arbre vénéré.
Mido : Donc ?
Arbre Mojo : Il me plaît à penser qu'il nous a été envoyé par les déesses.
Mido : Pardon ?
Arbre Mojo : Un inconnu qui apparaît dans la cabane qui a élevé le héros de la légende, cela ne peut être du hasard. Je pense qu'une menace plus forte nous attend et il se peut que cet individu soit le nouvel élu.
Mido : Élu ? Lui ?
Adrien : Je vous touche pour me porter chance, Arbre.
Arbre Mojo : Déjà qu'avec Link, on était gâté... Mais alors là...
Navi : (Arrivant en panique) Arbre Mojo ! Arbre Mojo !
Arbre Mojo : Que se passe-t-il Navi ?
Navi : C'est Link.
Arbre Mojo : Quoi Link ? Il est mort ? Crevé ? Grillé ? Terminé ? C'est plié ? RIP ?
Mido : Vous perdez en prestance au fil de vos mots.
Navi : Il m'a renvoyée !
Arbre Mojo : Ah... ce n'est que ça... Attends, comment ça "renvoyée" ?
Navi : "Remerciée" d'après ses mots.
Arbre Mojo : ... Mais c'est une catastrophe ! Le héros ne peut être le héros seul, les déesses me l'avaient dit !
Mido : Vénérable Arbre Mojo, que faisons-nous ?
Arbre Mojo : Cela doit être un signe divin.
Navi : Excusez-moi ?
Arbre Mojo : Navi doit sans doute aider notre nouvel héros... Monsieur ?
Mido : Tony.
Adrien : Non, ça c'était une blague.
Mido : Une quoi ?
Arbre Mojo : Ça va être long, mais long...
Navi : Il faut donc que je l'accompagne ? Lui ?
Adrien : Salut.
Navi : ... Pitié Arbre Mojo, non. Tout mais pas ça.
Arbre Mojo : Si je puis me permettre, fée-le.
Mido : ...
Saria : ...
Adrien : ...
Navi : ...
Arbre Mojo : Oh non ! Vous m'avez contaminé...

[Partant avec Navi, je ne manquais pas l'occasion de lui rappeler que je n'étais pas un héros de la légende... Je n'étais après tout qu'un étranger et malgré le sévère syndrome du super-héros que j'avais contracté avec ma double identité, l'envie de jouer les élus n'était pas trop présente. Il faut dire que j'étais Adrien, pas Nitro.]

Navi : Donc, pour résumer... Tu n'es pas un héros ? Alors tu viens d'où ?
Adrien : Je suis autant héros que toi sage.
Navi : ... Donc tu sers à quoi ?
Adrien : Je sais improviser et commenter en direct.
Navi : Ça ne va pas servir à grand-chose.
Adrien : Que tu penses ! Mais si jamais l'envie de faire une émission te prend, tu sais qui appeler.
Navi : ... Mouais ça ne va pas servir à grand-chose, c'est bien ce que je disais.
Adrien : Alors on fait quoi du coup ?
Navi : Je ne sais pas. On n'a qu'à se promener... Et on verra bien où tout cela nous mènera.
Adrien : Tu ne comptes pas te venger de Link ?
Navi : Comment ça ?
Adrien : Moi je serais toi, je ne chercherais que la vengeance.
Navi : Mais Link est gentil et il...
Adrien : En te virant, il t'a roulée dans la boue et t'a fait perdre tout honneur.
Navi : Tu crois ?
Adrien : J'en suis sûr.
Navi : Alors oui ! Je vais trouver un moyen de lui rendre la monnaie de sa pièce ! Tu veux m'aider dans cette tâche ?
Adrien : Et comment ! Ça peut être terriblement drôle.
Navi : Tu as une idée en tête ?
Adrien : Il faudrait utiliser nos talents particuliers contre lui... Quel est le tien ?
Navi : Je... j'écris... des scenarii.
Adrien : Je suis sûr qu'on pourrait faire un truc...
Navi : Ça ne me dit pas d'où tu viens ?
Adrien : L'important, c'est que je n'y retourne jamais. Non... Jamais...

[Cette promesse avait été faite sous le coup de la haine que je portais pour mon monde... Je voulais tout effacer. Tout ce que j'avais vécu ne valait pas la peine de s'en souvenir. Je haïssais mon monde. Une haine bien futile avec les événements actuels...]

Voilà toute mon histoire...

Nitro : Tu as fini ?
Adrien : Qu'est-ce que tu fais ici toi ?
Nitro : On est le soir. As-tu pris une décision ?
Adrien : ...
Nitro : Tu vas vraiment finir par mourir... Et ce monde avec.
Adrien : Je ne comprends pas ton but. Tu es prêt à me tuer pour ne pas que je reste ici ? Mais si je meurs, tu ne m'auras pas récupéré non plus.
Nitro : Tu m'as créé pour être ta personnalité dans les mondes virtuels, toi en mieux. Si tu commences à assumer ta personnalité propre ici, je ne sers plus à rien et suis donc amené à disparaître.
Adrien : Mais tu n'existes pas vraiment, non ?
Nitro : Tout comme ce monde.
Adrien : Ce monde existe puisque je suis ici.
Nitro : Il s'agit d'une autre réalité, Adrien. Et l'espace temps considère qu'il n'y a pas de place pour toi dans cette réalité.
Adrien : Je dois donc tout abandonner pour rentrer chez moi, ou mourir ici ?
Nitro : Exactement. Et si tu acceptes de rentrer, tu pourras de nouveau jouer à des jeux, tout en prenant mon nom.
Adrien : Mais je ne veux plus affronter les gens de mon monde...
Nitro : Rien ne t'y oblige, tu as disparu depuis tellement d'années...
Adrien : C'est bon, tu as gagné. Je viens. Mais avant tout, retire toute trace de ta venue ici !
Nitro : Comment ça ?
Adrien : Failles, monstres, maladies, peur... Tout. Je ne veux pas qu'il souffre davantage de mon égoïsme.
Nitro : (Claquant des doigts) Soit. Mais tout ce que tu as créé va aussi disparaître. C'est-à-dire... un dragon bizarre.
Adrien : Bien soit, si ce n'est que ça.
Nitro : Voilà.
Adrien : Merci bien. Pour eux...
Nitro : Tu as pris la bonne décision.
Adrien : Sûrement.
Nitro : (Faisant apparaître un portail) Prends ma main, on rentre.
Adrien : Oui...

Chapitre 10 : ...   up

Ganon : STOP !
Veran : Quoi quoi ?
Onox : Pourquoi on s'arrête ? C'est l'heure de manger ?
Majora : Un paysage à admirer ?
Agahnim : Plus si affinité ?
Ganon : Mais vous êtes idiots ? Pas du tout.
Onox : Dommage, j'ai faim.
Majora : J'aime les paysages.
Agahnim : J'aime... Je ne sais pas.
Veran : Bon, que se passe-t-il ?
Ganon : J'ai une vision. Une sorte de sixième sens.
Agahnim : Le sens des affaires ?
Onox : Le sens de l'humour ?
Veran : L'intuition féminine ?
Ganon : Ne dites pas n'importe quoi non plus.
Majora : Moi je n'arrive même pas à en avoir cinq. Alors un sixième...
Ganon : Nous devons retourner à la villa.
Veran : Mais pourquoi ? On n'en est sortis il n'y a même pas vingt minutes.
Onox : On va manger ?
Ganon : Tu me saoules Onox. TU. ME. SAOULES.
Majora : Tu sens qu'il s'y passe quelque chose ?
Ganon : Je ne pourrais pas expliquer... Quelque chose oui... Et quelque chose de plutôt grave.
Veran : Bon, bon... Ce n'est pas comme si la princesse courait un véritable danger cette fois, donc je suppose que nous pouvons faire demi-tour.
Onox : Puis on est à quelques minutes, ça va encore.

...

Ganon : Je vous remercie de faire confiance à cette intuition.
Onox : D'un côté, nous n'avons pas vraiment le choix. C'est un peu toi le héros.
Ganon : Quoi ? Depuis quand tu sais ça ?
Onox : De quoi ?
Ganon : Bah ce que tu viens de dire !
Onox : Qu'est-ce que j'ai dit ?
Veran : Mais tu es stupide !
Majora : Le mec ! Il nous sort une réplique super épique, c'est genre son grand moment de gloire, et après il fait une remarque intéressante, et il oublie...
Onox : Bah excusez-moi...
Agahnim : Trop la honte !
Ganon : Tu peux parler toi ?
Agahnim : Bah oui pourquoi ?
Majora : Tes rires ont disparu !
Agahnim : Ah tiens ! Oui ! Enfin débarrassé.
Majora : Ça doit te soulager.
Agahnim : Et comment.
Veran : Pourtant ça ne ressemble pas à Adrien de te laisser tranquille.
Ganon : J'ai un mauvais pressentiment... Pressons le pas.

...

Majora : Où est Adrien ?
Ganon : Fouillons la villa.
Veran : Bien.

...

Ganon : Toute la maison est vide.
Veran : Et les failles ont disparu. La paix revient en Hyrule.
Ganon : Ça veut dire qu'il est parti.
Majora : ...
Agahnim : ...
Veran : ...
Onox : ...
Ganon : C'est bête à dire mais il va me manquer...
Majora : Il me manque déjà.
Agahnim : On va devoir reprendre le cours de nos vies... Comme avant...
Veran : Mais en profitant de tout ce qu'Adrien a pu nous apporter.
Ganon : La reconnaissance.
Majora : Un but noble.
Onox : De l'honneur.
Veran : Des émotions.
Agahnim : Et une évolution, ce qui nous manquait terriblement.
Ganon : Oui.
Onox : En fait Ganon.
Ganon : Oui ?
Onox : C'est Adrien qui m'avait dit que tu étais le héros.
Ganon : Oh... il était sympa n'empêche. Plein de défauts mais sympa quand même.
Majora : Il a même accepté de tout abandonner ici pour nous.
Onox : Un geste noble venant de sa part.
Ganon : Son coeur était sans doute beaucoup plus pur qu'il le laissait penser.

...

Majora : Oh regarde là-bas !
Ganon : Il y a un corps inanimé !
Onox : Je crois que...
Veran : C'EST LINK !
Ganon : On nous l'a rendu !
Veran : Ils auraient pu le garder.
Majora : C'est ainsi que ça devait se terminer, tout rentre dans l'ordre et chacun retourne à sa place.
Ganon : À la différence qu'on est des héros maintenant.
Veran : Ce qui est fort appréciable n'empêche.
Majora : Et la princesse sera sans doute heureuse de savoir qu'on a réussi à, non seulement sauver le monde en raisonnant Adrien, mais qu'on a aussi ramené Link.
Majora : C'est bien vrai.
Agahnim : Retournons au château, on aura sans doute un comité digne des plus grands monarques à notre arrivée.
Ganon : Il me tarde d'y être.

FIN

Ce texte a été proposé au "Palais de Zelda" par son auteur, "Adrien". Les droits d'auteur (copyright) lui appartiennent.

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Mis à jour le 20.04.24