• Legend of Zelda
  • Adventure of Link
  • A Link to the Past
  • Link's Awakening
  • Ocarina of Time
  • Majora's Mask
  • Oracle of Seasons
  • Oracle of Ages
  • The Wind Waker
  • The Minish Cap
  • Four Swords Adventures
  • Twilight Princess
  • Phantom Hourglass
  • Spirit Tracks
  • Skyward Sword
  • A Link Between Worlds
  • Tri Force Heroes
  • Breath of the Wild
  • Tears of the Kingdom
  • jeux The Legend of Zelda

Danse divine

Ecrit par Princess-Midna en octobre 2013

Musique accompagnant cette histoire

La main gantée de cuir du héros glissait avec dextérité et agilité sur une lyre dorée. Il était entouré d'un cercle de lumière bleue, qui allait et venait vers lui, tels le flux et le reflux des vagues. A côté de lui, une étrange femme à la peau bleutée dansait, telle une ballerine, au rythme de la mélodie qui rappelait la terre, le désert et le feu, réveillant une Déesse endormie. Il pouvait la voir se lever, ses bracelets d'or tintant à chaque mouvement, mélodie éternelle qui accompagnait la divine danseuse. Elle était vêtue d'un haut de soie rouge, qui dévoilait son ventre plat et sa peau veloutée et mâte, ainsi qu'un sarouel. Elle ne portait pas de chaussures, ayant pour tout ornement des bijoux en or qui entouraient ses fines chevilles. Elle entama un pas, puis un autre, au rythme de la musique ancestrale, accompagnant la danseuse à la peau bleue dans cette chorégraphie qui était un hommage à la terre, un hommage à la vie.

Ses cheveux d'un roux flamboyant, retenus par un anneau d'or, bougeaient au rythme de sa danse. Ses bras se mouvaient avec une grâce inhumaine, la grâce que seules les déesses peuvent atteindre. Tout en elle respirait la sauvagerie, la férocité et la sensualité. Elle était un brasier, elle était le pouvoir personnifié, séducteur et pourtant dangereux. Tout le contraire de sa compagne qui se contentait de suivre son rythme, nullement victime des charmes de la femme du désert, en douce envoyée de la charmante déesse Hylia. Tout le contraire de ce musicien dont la tunique verte serait une part de son identité, dont les aventures noirciraient les pages des livres d'Histoire, et empliraient les bouches des mères au coin du feu. Cet homme dont l'âme ne trouverait jamais le repos éternel, et dont les sons de la lyre se perdaient dans les anciennes terres d'Hyrule, pour venir mourir dans les coeurs de ceux qui savaient écouter.

Et elle écoutait. Depuis combien de temps n'avait-elle pas dansé au rythme de cette musique qui la caractérisait ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus. Le temps n'était pour elle qu'une notion humaine, qui ne s'appliquait pas au divin. Le spectacle qu'elle offrait n'était pas fait pour les yeux des profanes, alors gare à celui qui oserait épier cette incarnation du désir et de la féminité. Ce corps était un appel aux plaisirs de la chair, et pourtant si inaccessible. Elle souriait de ses lèvres rouges et pulpeuses, et dans ses yeux d'agate brillaient des flammes brûlantes, comme le désir inassouvi, mais paradoxalement chaleureuses. Les paradoxes propres aux dieux, qui pouvaient seuls être une chose et son contraire.

Elle levait les bras au-dessus de la tête, les mouvait tels des serpents, pendant que ses pieds effectuaient des arabesques, tapant parfois le sol, avec une telle force, une telle intensité, qu'on s'attendait à voir la terre trembler. Mais elle ne détruirait pas si facilement son ouvrage... Elle se contentait de ne plus faire qu'un avec lui dans sa danse endiablée, dans cet hymne à la force et au plaisir amoureux, mêlés dans un subtil mélange qui attirait autant qu'il repoussait. Le musicien continuait à jouer de ses doigts, les yeux fermés, un sourire aux lèvres, seul témoin du magnifique spectacle qui se déroulait devant lui, spectacle dont il était l'unique instigateur, lui, l'Hylien, lui, l'homme désigné par une Déesse pour accomplir ses desseins.

L'unique invocateur d'une divinité, qui avait répondu à l'irrésistible appel du virtuose. Qui avait contribué à tisser un lien unique entre les hommes et les dieux. Les dernières notes retentirent, les deux danseuses s'arrêtèrent, nullement épuisées. Un symbole rouge sang s'illumina, ouvrant un passage vers un monde étrange, un monde où seule une âme vaillante, ou divine, une âme élue, pouvait pénétrer. La déesse eut un imperceptible sourire, et se délecta d'avance du spectacle que lui offrirait son cher musicien. Au fond de son coeur, la créatrice voulait encore se trémousser au rythme de cette lyre divine, de la lyre d'Hylia...
Din, déesse du Pouvoir, qui de ses bras enflammés, créa la terre d'Hyrule, se retira, attendant l'heure bénie où la musique tentatrice l'appellerait de nouveau.

FIN

Ce texte a été proposé au "Palais de Zelda" par son auteur, "Princess-Midna". Les droits d'auteur (copyright) lui appartiennent.

Le Palais de Zelda :: Webmaster: Ariane
Design créé par Sylvain
www.palaiszelda.com :: Copyright © 1999-2024
Note légale : Ce site est protégé par les lois internationales sur le droit d'auteur et la protection de la propriété intellectuelle. Il est strictement interdit de le reproduire, dans sa forme ou son contenu, sans un accord écrit préalable du "Palais de Zelda".
retour au haut de la page
Mis à jour le 11.05.24