Hero of Light, il y a déjà un topic qui parle de littérature (en page 3 de cette même section)

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Débattre autour de la littérature ici est risqué dans le sens où j'ai déjà un site sur lequel je fais de longues analyses d'oeuvres. Mais ici, je vais tenter de faire court et rigoureux.
Tout d'abord,
Frankenstein.
Je l'ai lu il y a longtemps, mais j'ai commandé le livre afin de le relire et de faire une analyse analytique de la créature, qui n'a pas de nom.
Attention ! Le fait que cette créature n'a pas de nom est déjà très important pour l'aspect psychanalytique du personnage ! Je dirais même que cela éclaire tout le sens de l'oeuvre et de la relation que cette créature entretient avec le monde !
Il est donc plus que jamais important de ne plus confondre Victor Frankenstein, le vil créateur, de l'amorale créature, qui ne cherche qu'à se faire une place dans le monde...
Mon site étant en chantier en ce moment, j'en donnerai l'adresse plus tard, et surtout lorsque j'aurais chroniqué
Frankenstein.
Mon dernier livre ?
Une horreur.
Les aventures d'Arthur Gordon Pym de Nantucket, de E. A. Poe.
Le seul roman de l'auteur américain, l'un des précurseurs du fantastique.
On a d'ailleurs connu Poe plus inspiré !
Ce roman a quelques incohérences dans l'intrigue, mais cela n'a aucune incidence sur la lecture. On ne se focalise pas dessus.
C'est un récit affreux.
Je vous copie la critique que j'en avais faite sur un autre site (critique à développer, bien sûr !) :
"Avec ce brave Arthur, je m'attendais à "vrai" un roman d'aventure, même si je n'ignorais pas que le côté fantastique et sombre de Poe transparaîtrait. Or, je suis tombée sur un bouquin au style moyen je trouve, mais les incohérences ne me gênent pas (au contraire, ça donne du charme au récit, cela lui laisse une aura de mystère...). Cependant,
Arthur Gordon Pym n'est pas, je pense, un roman d'aventure à proprement parler, dans la mesure où il n'y a aucune exaltation de la rêverie et de la liberté maritime (comme elle peut être dans
L'Île au trésor), qui surpassent la possibilité de la mort et donc d'un certain tragique malsain. Avec ce Gordon Pym, la mer n'est pas la liberté, le voyage non plus. Arthur s'attend au début à, justement, une rêverie maritime romantique (tout comme Jim Hawkins, héros de
L'Île..., qui aura cependant la chance de la vivre réellement), il ne sera confronté qu'au cauchemar. "L'enterrement" du gamin dans la calle, sa remontée sur le pont où, au lieu de respirer enfin l'air pur, il respire celui devenu putride par les crânes des hommes fendus à la hache..., bref, ce roman nous enferme, il n'y a aucune transcendance, l'horreur y est l'Horreur et les mises en abyme dans cette atmosphère sont omniprésentes. Ce livre n'est en aucun cas un roman maritime de la liberté, de la transcendance, c'est celui de l'immanence, du fantasme du retour à la Mère (mer) Archaïque - figure symbolique de la mort dans ce qu'elle a de plus terrifiant -, par la calle, l'enterrement vivant sous l'île, l'eau qui engloutit tout, les requins dévorateurs ; enfin par le Ciel, puis le système solaire, puis la galaxie, puis enfin l'Univers entier - plus tard symbolisé par la silhouette voilée, qui semble détenir toute la clé de l'aventure... C'est un livre qui nous confronte à nous intimement, à notre intérieur, à notre inconscient avec ses pulsions de mort, et pas à notre inconscient avec ce qu'il a de "pulsions de vie" j'ai envie de dire, avec ce qu'il a de rêverie "lumineuse". Ce bouquin fout vraiment mal à l'aise, il me donne la gerbe, c'est l'écriture parfaite d'un cauchemar. De plus, j'ai un peu de mal avec le style. Et tout ça concorde à faire que je n'aime pas ce livre (si, un peu quand même). Et puis, globalement, il est vrai, je ne le trouve pas très inspiré."