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par Metalink » 14 juil. 2011 0:47
Je me devais d'upper ce topic. Voici ma critique de HP7 : Les Reliques de la Mort Partie 2 (copier/coller hein ^^) :
10 ans... C'était il y a 10 ans déjà. Un jeune petit binoclard tout innocent découvrait le monde merveilleux et sombre des sorciers, et cette école qui restera emblématique. Aujourd'hui, l'affaire a changé, et notre sorcier aux lunettes rondes a bien grandi et évolué. Et la saga s'est doté une teinte qui allait de plus en plus vers le sombre depuis l'épisode-pivot que fut "La Coupe de Feu".
Désormais, c'est dans le sang et la magie noire que se règlent les différends entre sorciers. "Harry Potter : Les Reliques de la Mort Partie 2" clôt cette saga avec un entrain certain, assez jouissif, mais laissant montrer un peu de précipitation dans l'épreuve. Peut-être le réalisateur voulait-il en finir une bonne fois pour toutes...? C'est en effet assez dommage de la part de celui qui nous avait pondu l'excellente première partie, lui qui étudiait presque chaque plan, chaque cadrage.
Si on doit voir ce film, c'est seulement et uniquement dans la continuité de cette fameuse première partie, car là où la première partie brille par les scènes magnifiquement jouées, l'atmosphère dégagée, et les sentiments, cette partie brille, certes moins fort, par son récit mené plus rondement, son action plus hollywoodienne (en contraste direct d'ailleurs) et son suspense. Et aussi par la toute fin, dont la première partie, grâce à son écorchement volontaire et presque total vis-à-vis du livre, arrive à tirer son épingle du jeu, et dont la deuxième, qui, s'étant avérée très clichée dans le livre (j'ai moi-même redouté le moment où on y arriverait...), a été mué d'un tour de force en une scène très... nostalgique...
Une question s'impose : David Yates aurait-il vendu, à l'instar de Voldemort, une partie de son âme lors du tournage, lui que je tiens pour sauveur de la saga depuis le 6 (si l'on excepte le 5 qui a été l'un des pires), ou se serait-il aventuré dans les recoins cinématographiques qui ne lui correspondent pas ? Car si sa caméra reste très fiable dans les scènes tranquilles, les scènes d'action s'avèrent lui échapper quelque peu... M'enfin, n'est pas Peter Jackson qui le souhaite.
L'autre reproche que je pourrais faire en continu, c'est le manque d'envergure d'Harry Potter et d'un certain nombre de personnages secondaires... C'est drôle, mais le livre m'avait semblé plus acéré niveau émotions. Je comprends qu'il a fallu trier les scènes sur le volet au moment du making et qu'il a fallu contourner certaines difficultés de scénario, mais cela n'excuse pas de n'avoir donné qu'une pâle copie du livre dans ce film, là où la première partie transcendait littéralement le support papier et lui donnait une approche bien plus confortable et originale. Et on regrettera aussi qu'Harry Potter ne se soit pas amélioré en grandissant... En avait-il marre lui aussi ? Le petit sorcier innocent et l'ado peu sûr de lui, mais consistant, me plaisaient plus...
En revanche tout cela est très mineur. Car, comme je l'ai évoqué précédemment, le film est soigné, accrocheur, très peu décousu, bénéficiant d'une production vraiment au top. Le récit est très bien mené, ne s'écarte que très peu du livre (sauf à certains moments où il a fallu faire des choix, qui ont empêché l'alourdissement du scénario avec trop de données qui auraient submergé le spectateur). Quant aux effets spéciaux, ils sont plus réalistes que jamais, l'un des moments où le réel et le merveilleux se mêlent pour de bon...
Car n'est-ce pas cela Harry Potter que le mélange de ces deux genres qui sont ainsi inextricablement liés l'un à l'autre pour ne faire qu'un, la relation amoureuse entre ce qui dépasse l'entendement et le quotidien banal humain ? En ce sens, la dernière scène est tellement révélatrice.
"L'Homme n'est qu'une boite à musique.
Nous sommes remontés à la naissance,
Nous vivons des mélodies que nous émettons tous.
Et la musique finit toujours par s'arrêter."