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Test de "The Legend of Zelda : The Wind Waker"

Ecrit par Maël le 24.03.2012

Introduction

The Wind WakerI) The Wind Waker est le jeu qui aura divisé le plus les fans avant même sa sortie. Après une vidéo-test (qui avait pour but de montrer toutes les capacités de la future console GameCube) représentant un combat épique entre Link et Ganondorf dans un univers ultra-réaliste et fin, tout le monde s'attendait à retrouver ce style-là dans le prochain Zelda. Quelle ne fut pas la déception en voyant les premières images issues du jeu : un style cell-shading proche d'un univers cartoon et, il faut le dire, à l'apparence bien plus enfantine. Les fans sont déçus, et n'attendent plus rien du jeu qui semble déjà être irrécupérable. Pourtant, Nintendo s'entête et affirme que ce jeu ne décevra pas et que ce graphisme est le seul qui vaille pour ce jeu. Le scepticisme du public est de mise, même si certains préfèrent attendre la sortie du jeu pour juger. Et à la sortie du jeu (le 13 décembre 2002 au japon, au printemps 2003 en Europe et Amérique), c'est une immense claque qui attend les personnes les plus réfractaires, et les avis vont souvent changer du tout au tout. Alors ? Presque dix ans après la sortie du jeu, que peut-on dire de ce The Legend of Zelda : The Wind Waker ?

Synopsis/Scénario

The Wind WakerDans The Wind Waker, Link est un jeune garçon qui vit paisiblement sur l'Île de l'Aurore. Et justement, il fête aujourd'hui ses douze ans et pour suivre la tradition, il doit porter la tenue traditionnelle de l'ancien héros qui sauva un royaume aujourd'hui disparu. Le monde aujourd'hui est paisible, calme et serein. Dispersé dans de nombreuses îles, il n'y a plus de conflits. Seulement, quelque chose vient troubler cette idylle : un sombre personnage à la tête d'une immense armée de monstres kidnappe toutes les jeunes filles aux oreilles pointues à l'aide d'un immense oiseau. Et parmi ces jeunes filles, il y a votre jeune soeur, Arielle, que l'oiseau a confondu avec Tetra la cheftaine pirate qui a atterri sur votre île. Votre but ? Sauver votre soeur. Mais vous vous ferez battre à plate couture et serez jeté à la mer. C'est un bateau parlant qui vous sauve, le Lion Rouge. Il vous apprend le nom de votre ennemi : Ganondorf. Et votre aventure ne fait que commencer. Le scénario est dense et très prenant, même s'il reste tout à fait classique. Il y a des surprises, des révélations, mais elles ne sont pas forcément imprévisibles. Toutefois on est emporté par le scénario, ainsi que les personnages. Link, bien qu'il ne parle pas, est très expressif, Tetra est très attachante, Ganondorf est, à mon avis, pas un simple méchant qui veut conquérir le monde. Je trouve qu'il prend plus d'ampleur et de "classe" dans cet épisode ; et le Lion Rouge... non, pas de spoil. Petit bémol peut-être : les personnages secondaires bien qu'extrêmement sympathiques et attachants, ne sont pas extrêmement construits et sans réelle histoire, sans compter leur nombre relativement limité. Là, je suis obligé de comparer à "Majora's Mask" et sa profondeur au niveau des personnages même ceux qui sont extrêmement secondaires. Mais il ne faut pas exagérer, il est très loin de la "blague" "Twilight Princess" et sa cité d'Hyrule (j'aime bien ce jeu mais tout de même, il ne faut pas pousser mémé dans les orties).

Maniabilité/Gameplay

test de The Wind WakerLe jeu se déroule donc sur la mer, et le gameplay en est totalement modifié. Exit, les grandes escapades sur Epona et les plaines parfois, il faut l'avouer, un peu vides. Bonjour l'immense map couverte d'îles et les longues traversées en bateaux toujours différentes. Ce qui m'a particulièrement marqué quand j'ai joué à "Ocarina of Time" et "Majora's Mask" (j'y ai joué pour la première fois que très récemment), c'est cette plaine centrale à la fois très belle et intéressante, mais aussi désespérément vide et longuette au bout d'une dizaine de voyages (surtout dans OoT). Avec "The Wind Waker", la Mer qui s'apparente à ces plaines, est démesurément plus grande, mais paradoxalement beaucoup plus vivante et amusante. Entre les monstres marins (Gyorg, Octorock et même Kalamar), les guets, radeaux et sous-marins aux mains des moblins, les trésors qui reposent au fond de l'eau, les rubis flottants (un bon moyen de remplir sa bourse d'ailleurs), l'équipage du Nautilus, les îles à explorer, ou juste le ciel qui change et la mer qui passe d'un calme plat aux tempêtes, les voyages sont toujours différents. Le contrôle du Lion Rouge est très simple, très rapide à maîtriser et amusant. Le fait même de devoir changer la direction du vent dans la direction que l'on souhaite, prendre n'importe quel chemin (même des détours immenses juste pour visiter une grotte secrète), ne pas être cantonné à prendre un chemin pour rejoindre une forêt, un désert, une ville ou autre, cette liberté est vraiment exquise... mais aussi un peu lassante au fur et à mesure du jeu. Une des critiques les plus portées sur le jeu, c'est justement la longueur des voyages maritimes. Et c'est vrai qu'au bout de quelques heures de jeu, les voyages paraissent plus longs. Mais je trouve cette critique légèrement exagérée car le Requiem de la Tornade (qui vous fait traverser la moitié de l'océan en quelques secondes grâce à une tornade) permet de raccourcir ce temps de voyage à deux cases maximum.

Mais le jeu ne s'arrête pas aux voyages en mer (et heureusement d'ailleurs). "The Wind Waker" reste un Zelda comme un autre avec ses phases d'exploration d'îles et de donjons. Et bien sûr les éternels objets. On retrouve notamment le boomerang (c'est d'ailleurs la première fois où l'on peut cibler avec cette arme), le grappin ou encore l'arc au fonctionnement tout à fait classique (hormis peut-être la possibilité d'obtenir des flèches de feu et de glace). Mais il y a quelques objets tout à fait nouveaux. L'objet qui est certainement le plus utile, c'est la Feuille Mojo. En soi, c'est une feuille classique, mais elle vous permet, en vous en servant comme parachute et en la conjuguant avec la force du vent, de planer jusqu'à ce que sa barre de magie soit vide. Elle permet aussi de souffler de grandes rafales de vent pour actionner certains mécanismes. Il y a également un grappin-griffe, qui permet de se balancer sur une corde et de jouer à Tarzan avec plus ou moins de succès, et un masse, qui bien que dévastatrice ne m'a pas été d'une utilité incroyable. Il y a également quelques autres petits objets, à obtenir après des quêtes annexes, qui sont relativement utiles mais pas indispensables. Pas d'énorme nouveauté, mais malgré tout quelques petites choses qui font plaisir et qui donnent de nouvelles approches face aux ennemis. Par exemple, le grappin-griffe permet aussi de voler des objets aux ennemis, stockés dans votre sac à butin que vous pouvez vendre à bon prix, mais aussi des coeurs ou des rubis ! La maniabilité de ces objets est tout à fait exemplaire, et il m'est arrivé que très rarement de critiquer l'utilisation des objets. C'est très dynamique, pratique et rapide à prendre en main. De ce point là, Nintendo a fait un travail de grande qualité.

Difficulté

test de The Wind WakerPar contre, il y a quelque chose à dire tout de suite, certainement le point le plus négatif du jeu : sa difficulté. Car ce jeu est facile ! Parfois trop. Bien sûr, on ne demande pas à un Zelda d'être extrêmement dur ou impossible à finir. Mais un peu de challenge n'est pas à exclure. On est presque obligé de le comparer à "Ocarina of Time" (ou même "Majora's Mask"). Dans ces jeux, plus on avance, et plus on sent qu'on s'attaque à un niveau supérieur. Dans "Ocarina of Time", le symbole de cela, c'est le Temple de l'eau. Il est extrêmement difficile, mais a le mérite de nous faire chercher, de nous faire travailler les méninges et en vouloir en finir au plus vite. Le problème de "The Wind Waker", c'est que les donjons s'enchaînent sans que la difficulté ne soit réellement augmentée. Enfin, si, elle augmente, de façon assez minime. Les monstres deviennent plus coriaces, mais c'est presque tout malheureusement. Les boss sont impressionnants, et absolument terrifiants... mais ridiculement faciles. Jay Harla en premier lieu. C'est le cinquième boss, et pourtant, ce combat est vite fini. Et là où le jeu nous déçoit, c'est lorsque l'on attaque la troisième forme d'Alter Ganon et le combat final. La difficulté est redevenue tout à fait normale, et on est surpris que ces boss soient si difficiles. Et on est déçu en se demandant pourquoi les développeurs n'ont pas donné un tel niveau de difficulté plus tôt dans le jeu. Ils en ont les capacités, ils l'ont prouvé avec ces boss, alors pourquoi ? On n'en aura jamais la réponse.

Durée de Vie

Autre critique formulée, c'est la durée de la quête principale qui est quand même relativement courte : environ sept donjons, huit boss (dix si on sépare les trois formes d'Alter Ganon). C'est peu face aux neuf donjons d'Ocarina. Mais pour moi, ça n'a pas de réelle importance, car la quête principale n'est absolument pas représentative de la durée de vie du jeu. En ajoutant les quêtes annexes à la quête principale, le jeu devient vraiment long, et le temps passé devant l'écran double voir triple. C'est la marque de fabrique des Zelda d'avoir un nombre incroyable de quêtes annexes, de mini-jeux... Mais je trouve que dans "The Wind Waker", en plus d'être nombreuses, elles sont amusantes. Contrairement à "Twilight Princess" et surtout la quête des âmes (qui m'a passablement ennuyé), les recherches sont toujours loufoques, stupides mêmes, mais l'esprit du jeu est conservé dans une bonne humeur. Je le compare un peu à "Majora's Mask" dans un tout autre registre bien entendu. Dans "Majora's Mask" il y a quatre véritables donjons et cinq boss. C'est absolument ridicule. Mais les quêtes annexes sont d'un nombre vertigineux ! Et là où celles de "Wind Waker" sont puériles et drôles, celles de "Majora's Mask" sont sombres et torturées (sans toutefois enlever une touche d'humour comme la main des toilettes). On se rappelle toujours de la romance impossible entre Anju et Kaffei, une invasion d'extraterrestres au ranch Romani, l'esprit d'un danseur... Voilà ce qui fait la force de la durée de vie de "The Wind Waker" : une quête principale très bonne mais de durée moyenne associée à de très nombreuses quêtes annexes tout à fait intégrées dans l'univers du jeu : mini-jeux de Salvador, faire le paparazzi dans Mercantîle, jouer à cache-cache ou encore sauver les fruits de l'arbre Mojo.

Graphisme

test de The Wind WakerAprès la longue polémique sur ce cell-shading, il faut avouer qu'il détonne quand on le compare aux anciens Zelda, et même à la plupart des jeux de l'époque. Les développeurs ont toujours voulu aller plus profondément dans le réalisme (parfois à outrance), et dans ce contexte, TWW fait figure d'OVNI graphique. Les graphismes sont cartoon et les couleurs sont extrêmement vives et lumineuses. On est plongé dans un véritable dessin-animé et cela dès le début du jeu avec l'île de l'Aurore. Pourtant, ce style est extrêmement bien maîtrisé par Nintendo, et le rendu est époustouflant. L'atmosphère qui s'en dégage est très fraîche et vivifiante, une vrai bouffée d'oxygène. Les expressions faciales des personnages sont très bien rendues, les regards de Link en particulier. L'animation en générale est fluide et sans tache, rapide sans pour autant laisser le joueur sur la touche. Les décors sont aussi très bien fait, et il y a de nombreux détails à découvrir par exemple dans les donjons. Il y a bien parfois quelques petites choses pas très bien réussies (comme les aplats trop répétitifs sur certaines falaises) mais cela est vraiment très minime et ne choque pas vraiment. De plus, il est étonnant de voir à quel point le jeu a bien vieilli. Il n'est pas rare de voir des jeux de 2002/2003 qui paraissent totalement dépassés stylistiquement. "The Wind Waker" reste une beauté encore maintenant, en 2012. Enfin, ce style graphisme s'accorde parfaitement à l'univers du jeu.

Bande son

test de The Wind WakerIl ne reste plus qu'un point à traiter, et pas des moindre : toute l'audio du jeu. Et il y en a des choses à dire ! Les bruitages sont vraiment sympathiques, et rendent assez bien. Les pas étouffés de Link dans l'herbe, les plouf et même le bruit du vent, toute l'ambiance du jeu est très bien faite. Mais comment parler de l'audio sans parler de l'OST ? Et c'est une véritable merveille. Les pistes sont nombreuses et toutes sont très bonnes. Parmi les thèmes incontournables, le thème de la mer qui vous accompagne à chaque voyage est une vraie ode à l'eau et au voyage, un thème qui vous rentre en tête très vite, mais qui n'en est pas lassant pour autant. Une autre musique très appréciée (pour preuve sa place dans le concert du 25ème anniversaire de Zelda) : le thème de l'île du Dragon (Dragon Roost Island), une musique très amérindienne à la flûte de pan qui enchante et fait voyager rien qu'à son écoute. Mais la musique sait aussi se faire émouvante : "Farewell Hyrule King". C'est le thème du château d'Hyrule d'"A Link to the Past", mais entièrement au piano (même s'il y a quelques cordes) et qui est extrêmement émouvante (la cinématique qui y est associée joue aussi énormément, je ne dis rien pour ne pas spoiler, même si le titre en dit déjà beaucoup trop...). Quelques autres titres qui m'ont marqué : Thème de Gayla (qui a été aussi joué au concert symphonique), l'île de l'Aurore, le Temple du Vent et celui de la Terre, thème d'Arielle, musique de la bataille finale, la musique de l'épilogue, le thème de Mémé (aussi joué au concert).... Sans oublier que la musique fait partie intégrante du gameplay et de l'histoire. Après avoir joué de l'ocarina, vous êtes maintenant chef d'orchestre grâce à la baguette du vent qui vous permet de jouer des mélodies aux effets divers et variés.

Conclusion

test de The Wind WakerOn dit souvent que le premier jeu Zelda auquel on joue nous marque, cela pour toujours, et qu'il garde toujours une place prioritaire dans son coeur. "The Wind Waker" est le premier Zelda auquel j'ai joué, le premier que j'ai fini, et surtout celui qui m'a donné envie de suivre la série. Ainsi, je pense que je ne suis absolument pas critique en parlant de ce jeu. Et même si j'essaye, je trouve que ce jeu est un vrai bijou. Des graphismes certes étonnants, mais tellement beaux et réussis, une histoire classique mais extrêmement bien menée, des quêtes annexes nombreuses, variés et prenantes, un gameplay qui se prend en main très vite et qui est très dynamique. Je ne peux quand même pas renier la difficulté relativement basse (bien que "Twilight Princess" soit autant voire plus décevant) du jeu et une quête principale courte et pourtant longuette avec la recherche des fragments de la Force du Courage. Mais, même dix ans après sa sortie, il reste très beau et toujours aussi poétique et évocateur, profond et réfléchi. Une chose avant de terminer ? (Re)jouez à ce jeu !

Notes

Scénario : 8.5/10 : Un scénario, bien que simple et classique, reste efficace et tient ses promesses : de l'action, de l'émotion même, des rebondissements et des personnages principaux très bien construits. On peut toutefois regretter des personnages secondaires moins fouillés, bien qu'extrêmement attachants.

Maniabilité : 9.5/10 : C'est une merveille ! Le jeu se prend en main très rapidement et il est rare de critiquer l'utilisation de la manette ou des objets. Des objets d'ailleurs utiles, pas extraordinaires mais sympathiques. L'innovation majeure des voyages en mer est réussie. Et même si on peut critiquer la longueur de ces voyages, je trouve cela un peu exagéré dans la bouche de certains.

Durée de Vie : 9.5/10 : Bien que la quête principale soit de durée très moyenne (voir courte), la durée du jeu est immense quand on ajoute tous les plus, toutes les quêtes annexes qu'on ne fait pas toutes, mais qu'on effleure forcément à un moment donné du jeu.

Graphismes : 9/10 : C'est une véritable réussite ! Très bons graphismes, très enchanteurs et qui ne font pas datés malgré les dix ans de vieillesse. Des couleurs vives et des environnements merveilleux. Très peu de choses à critiquer si ce n'est d'infimes détails.

Bande son : 9.5/10 : Une bande son de grande qualité, des réorchestrations souvent magistrales et des thèmes originaux qui sont très enchanteurs et qui sont dans l'ensemble très bien réalisés et composés.

Moyenne de ces 5 notes : 9.5/10 !

Note Globale : 9.75/10 ! (pas basée sur les caractéristiques précédentes, mais indique surtout le plaisir du jeu)

Je ne peux absolument pas mettre 10, car aucun jeu n'est parfait, mais pour moi, c'est le meilleur jeu Zelda auquel j'ai joué. Mais je ne suis décemment pas objectif, et cela ne concerne que moi, mais ce jeu mérite vraiment d'être joué, un véritable diamant !


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Mis à jour le 20.04.24