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The legend of Zelda : Adventure in the Lake

Ecrit par Zelda en 2006
Chapitre 1 : Un rêve étrange
Chapitre 2 : Une rencontre spéciale
Chapitre 3 : Panique
Chapitre 4 : La trahison de Linka
Chapitre 5 : La lettre
Chapitre 6 : Le plan de Ganondorf
Chapitre 7 : La prison et le doute de Linka
Chapitre 8 : L'Ombre
Chapitre 9 : La libération de L'Ombre
Chapitre 10 : Le récit de L'Ombre
Chapitre 11 : Entretien avec Zeldias
Chapitre 12 : Le globe magique
Chapitre 13 : Un don très utile
Chapitre 14 : La Montagne des Merriens
Chapitre 15 : Le courage se montre plus d'une façon
Chapitre 16 : Les sentiments d'une princesse
Chapitre 17 : Entre la sagesse et l'amour
Chapitre 18 : Anai
Chapitre 19 : Justonius
Chapitre 20 : La fin d'une histoire et le commencement d'une autre
Chapitre 1 : Un rêve étrange

Link se sentait bizarre... mais où il était ? Il bougea un peu. Ses mouvements étaient un peu plus lents. Il se rendit compte qu'il était sous l'eau ! Mais, comment faisait-il pour respirer ? Il vit une silhouette arriver au moment où il se réveilla. Depuis déjà une semaine qu'il faisait le même rêve. Link regarda par sa fenêtre. Il y avait déjà un an qu'il avait vaincu le seigneur du malin et c'était une journée parfaite pour aller s'entraîner au Lac Hylia. Tous les jours, Link allait s'entraîner au lac. Link vivait dans la forêt Kokiri. Il avait cru en être un vrai jusqu'au jour où on lui apprit qu'il était un Hylien. Sa mère avait été gravement blessée et avait demandé aux Kokiris de l'élever comme l'un des leurs. Link soupira et sortit en trombe dehors. La forêt était paisible, comme d'habitude. Il traversa le pont aux trois quarts quand il entendit quelqu'un lui dire :
- Tu t'en vas encore ?
Link se retourna. C'était Saria. Saria était sa meilleure amie. Avant qu'il ne parte de la forêt Kokiri, certains Kokiris riaient de lui parce qu'il n'avait pas de fée. Mido l'appelait sans cesse "Monsieur sans fée'' quand Saria n'était pas dans le coin. Saria, elle, n'avait jamais ri de lui. Elle faisait comme s'il en avait une. Elle l'avait encouragé en lui disant qu'un jour, une fée viendrait à lui. Maintenant, il avait Navi.
- Oui.
- Tu t'en vas très souvent t'entraîner ces temps-ci. Tu reviens toujours épuisé, incapable de nous parler pendant deux heures. Tu en fais beaucoup trop. Calme-toi. Il n'apparaîtra pas dans deux minutes, lui dit calmement Saria. Link lui sourit. Il était touché que Saria s'inquiète à son sujet. Mais Link ne partait pas seulement pour s'entraîner cette fois.
- C'est très gentil de ta part de t'inquiéter pour moi, mais je ne m'en vais pas seulement pour m'entraîner cette fois. Je vais remettre un livre que j'ai emprunté à Zelda.
- Ah ! D'accord... Link. Cependant, promets-moi que demain, tu te reposeras.
- Tu as ma promesse. Bye Saria !
- A plus tard ! Oh ! Link ! Pourrais-tu dire à Zelda que je viendrai au cours de l'après-midi ?
- Je lui dirai !
Il se retourna et sortit de la forêt. Il appela Epona et partit au galop. Il se rendit au château. Link était persuadé que Zelda savait la signification de son rêve. Arrivé au village, il descendit d'Epona et continua à pied, Epona le suivait. A peine avait-il fait trois pas, que deux gardes l'arrêtèrent. Ils lui expliquèrent que les chevaux étaient désormais interdits dans le village et il fallait les mettre dans une écurie fabriquée exprès pour ça. Les deux gardes lui dirent où se trouvait l'écurie et Link se dirigea à l'endroit déterminé. Le personnel de l'écurie l'avertit que c'était dix rubis l'heure. Il laissa sa jument là et continua sa route à pied. Arrivé au château, il parla de son rêve à Zelda.
- Hum... Bizarre... depuis quand fais-tu ce rêve ? dit Zelda.
- Depuis au moins une semaine, dit Link.
- Je sais quelle sorte de rêve c'est. Il est prémonitoire, dit Zelda.
- Quoi ? ! dit Link.
- Prémonitoire. Ça veut dire que ton rêve va se passer dans le futur. C'est très important de savoir ça, dit Zelda.
- Attends un peu ! Ce n'est pourtant pas toi qui peut lire le futur.
- ... Oui... je ne sais pas pourquoi tu peux toi aussi le lire... dit Zelda un peu rouge tout à coup.
- Zelda... sais-tu quelque chose à ce sujet ? dit Link qui était sûr de la réponse.
- Non... (Zelda devenait de plus en plus mal à l'aise et était devenue aussi rouge qu'une tomate).
Link doutait fort que Zelda y était pour quelque chose. De toute façon, Zelda n'avait jamais été une grande menteuse. Mais s'il restait trop sur le sujet, si elle y était pour rien, elle l'accuserait de ne pas lui faire confiance et le mettrait à la porte. Mais si elle y était pour quelque chose, elle s'avouerait vaincue. Même si les signes n'étaient pas trompeurs, il préférait pas trop parler.
- En tout cas, ce qui m'inquiète le plus, c'est cette silhouette noire... dit Link pour changer de sujet.
- C'est vrai que c'est à donner la chair de poule.
- Oui... J'espère que cette partie n'existera jamais.
- Pourquoi ?
- J'aimerais ne pas toujours me battre.
- Je te comprends...
- En plus, comment pouvais-je respirer sous l'eau dans mon rêve ?
- Je n'en sais rien.
- Ah ! Au fait, Saria m'a dit qu'elle viendrait dans l'après-midi.
- OK... Je vais l'attendre.
- Bye ! Zelda.
- Au revoir Link.
Link alla chercher Epona et partit pour le Lac Hylia. Arrivé là-bas, il commença à s'entraîner quand tout à coup, il trébucha sur une roche et tomba dans l'eau.

Chapitre 2 : Une rencontre spéciale   up

LinkaLink manquait déjà d'air et s'évanouit. Quand il se réveilla, il voyait embrouillé. Il était dans une petite maison étendu sur un lit très confortable. Il bougea un peu. Il était un peu plus lent. Attendez un peu... c'est comme dans son rêve. Il est donc sous l'eau ! Link avait un bandage tout le long de son bras. Son épée et son bouclier étaient bien rangés sur une table de chevet à l'autre bout de la pièce.
- Enfin ! Tu es réveillé ! Ça fait deux jours que tu dors.
- Qui êtes-vous ? Et où suis-je ? dit Link.
- Je suis Linka et tu es dans ma maison qui est sous le lac, dit Linka.
- Quoi ?! Mais... mais comment fais-je pour respirer ?
- Je t'ai donné une potion dès que je t'ai vu. Maintenant tu peux respirer sous l'eau. Sauf que quand tu vas remonter à la surface, la potion n'aura plus d'effet. Compris ?
- OK.
Link commençait à voir mieux et il put voir à quoi elle ressemblait. Linka avait les cheveux blonds et les yeux bleus. Elle était aussi grande que lui et elle avait une robe à manches courtes bleu électrique qui lui arrivait aux genoux. Link trouvait qu'elle lui ressemblait. Elle était très gentille et souriante. On aurait dit une Hylienne.
- Au fait, c'est quoi ton p'tit nom ? dit Linka
- Link. Etes-vous hylienne ?
- Non. Je suis un être des eaux. Nous ne nous montrons pas aux Hyliens et aux autres peuples. Nous avons peur qu'ils nous fassent du mal. Cependant, une personne de l'extérieur est venue nous hanter. Il a kidnappé Zeldias (se prononce Zel-di-as) et maintenant on n'est ses esclaves.
- Qui est Zeldias ?
- Zeldias est la soeur de Zelda et c'est notre déesse, notre protectrice.
- Je ne savais pas que Zelda avait une soeur, dit Link
- Oui, elle en a une. Sauf que Zeldias a demandé à Zelda, sa grande soeur, de faire croire à tout le monde qu'elle est enfant unique. Sinon, des gens voudraient la rencontrer et tout le monde saurait qu'on existe. C'est pour ça qu'elle veut rester incognito.
- D'accord. Mais qui est-ce celui qui vous hante ?
- On n'en sait rien. Il veut toujours qu'on l'appelle ''maître''. Ça devient très énervant.
Link se demandait qui les tenait prisonnier de leur propre monde. Link croisa du regard son bras bandé. Il commençait à se demander pourquoi il était bandé. Il ne se souvenait pas s'être blessé. Linka semblait avoir lu dans ses pensées.
- Je t'ai mis un bandage parce qu'en t'enfonçant dans l'eau, ton épée a frôlé ton bras et celui-ci pouvait s'infecter. C'est pour ça que je t'ai mis un bandage, dit Linka
Link fit un hochement de tête. Quelques jours plus tard, grâce aux bons soins de Linka, Link était de retour sur pied. Comme il était curieux de savoir ce qu'il y avait dehors, lui et Linka décidèrent d'aller faire une petite promenade au parc. Link emmena son épée et son bouclier au cas où...

Chapitre 3 : Panique   up

Link était fasciné par les splendeurs sous-marines. Linka lui expliqua tout. Ils allèrent se balancer, glisser et allèrent voir tous les endroits du petit village où habitait son amie. Ce village s'appelait Seacité. C'était un village très important pour tous les êtres des eaux d'après ce que Linka lui avait dit. Il y avait des marchands ambulants un peu partout, un salon de thé du nom de Coffeesea (pour ceux qui ont de la peine à lire le nom, c'est Coffee sea, si on le sépare), des enfants qui se promenaient, des maisons très belles, bref, tout ce qu'il y avait dans une petite ville normale. Link trouvait beaucoup de ressemblance entre le monde sous-marin et le monde terrien d'Hyrule. Il s'aperçut qu'on fabriquait un château près du parc.
- Pour qui faites-vous ce château ? demanda Link.
- Pour notre maître. Si nous ne lui construisons pas, il va nous tuer. Il est mieux que tu ne le connaisses pas durant ton séjour. Même jamais.
Tout à coup, des squelettes apparurent dans tous les sens essayant d'éliminer tous les gens sur leur passage. Ils avaient les yeux rouges flamboyants et leur masse était très grosse avec des pics au bout. On aurait dit que les os avaient jauni et ils traînaient à cause du poids de la masse. Ils mesuraient tous au moins deux mètres de haut. Une réelle panique se déclencha dans le village.
- Qu'est-ce que...
Linka n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'un squelette la frappa avec sa masse. Il la ramassa et partit vers le château. Link bondit dessus et lui donna des centaines de coups d'épée. Link reçut quelques coups de masse, mais il continua. Finalement, il en vint à bout et il attrapa Linka avant qu'elle ne tombe par terre. Les autres squelettes disparurent et les gens sortirent peu à peu de leur cachette. Link resta auprès de Linka, évanouie. Les gens, dont les curieux, s'approchèrent. Un homme lui proposa de l'emmener à sa clinique médicale pour une vérification. Link accepta. Il suivit l'homme qui l'emmena à une grande maison où il était écrit en gros : CLINIQUE MEDICALE DE SEACITE ET DU LAC HYLIA (CMSLH).
L'homme le laissa entrer et l'emmena à son bureau. Link déposa son amie sur la table médicale et le médecin lui demanda d'attendre dans la salle d'attente. Après près d'une heure, le médecin lui dit qu'il pouvait entrer.
- Elle a été assez blessée. Une coupure à la tête dont une épine de métal à l'intérieur à cause de cette masse. Elle pourra venir enlever ses points de suture dans cinq mois. Et ne vous étonnez pas qu'elle ait mal à tête souvent et quand elle va se relever.
- D'accord... Savez-vous quelque chose à propos de ces monstres ?
- Bien sûr. Tout le monde dans le village en sait quelque chose. Ces monstres envahissent le village depuis que Zeldias fut kidnappée. Ils s'appellent les Squeldoss. A chaque fois ils cherchent quelqu'un. D'après ce que j'ai vu, c'est Linka qu'ils cherchaient. Merci de l'avoir sauvée et d'avoir vaincu leur chef. En vainquant leur chef, vous les avez tous fait disparaître.
- Vous la connaissez ?
- Bien sûr ! Tout le monde dans le village la connaît.
Linka commença à ouvrir les yeux. Elle essaya de se relever mais elle retomba sur la table médicale avec la main sur le front et elle avait les yeux pleins d'eau. Le médecin s'empressa de lui donner des soins. Deux heures plus tard, ils purent enfin sortir de la clinique. Pour remercier le docteur, Link lui donna cinquante rubis, même si c'était gratuit pour lui à cause de ce malheureux incident. Il retourna chez Linka et grâce aux recommandations du médecin, Linka fut de nouveau remise sur pied. Cela faisait déjà deux semaines que Link était sous le lac Hylia. Il aimait vraiment cet endroit. Mais comme il avait passé quatorze jours, il devait respecter leurs règles et leurs coutumes. Il aimait leurs coutumes qui étaient pratiquement pareilles à celles des Hyliens, sauf qu'il devait appeler ''maître'' celui qui les tenait en esclavage et il détestait cela. Cependant, il restait toujours curieux de savoir qui était leur fameux maître. Il décida de chasser cette pensée de son esprit et sortit sur la terrasse de sa chambre. Tout était magnifique. Il n'aurait jamais pensé qu'un monde merveilleux se cachait dans les profondeurs du Lac Hylia. Il n'avait aussi jamais pensé qu'il y avait une autre forme de vie sous l'eau. Link se dépêcha de descendre les marches pour aller prendre son petit déjeuner, quand il entendit une voix qui parlait à Linka. Une voix qui lui était familière, mais qu'il n'arrivait pas à reconnaître.
- Linka, je vous fais confiance. Je veux que vous avertissiez tous les soldats du village que le code KZ est en route. Je peux vous confier cette mission ?
- Bien sûr maître. Vous pouvez compter sur moi.
- Je l'espère bien. Bon, au revoir.
- Au revoir maître.
Il y eut un claquement de porte et le silence. Link décida alors d'entrer. Linka était à table. comme si rien de cela ne s'était passé. Link la rejoignit. Tout était silencieux quand il se décida à parler.
- Il est venu te voir ? lui demanda Link.
- Hum hum...
- (Soupir) Notre maître est venu te voir ?
- Tu... tu... tu étais là !
- Oui, j'ai attendu un petit peu de votre conversation. J'espère que ça ne te dérange pas.
- C'est que... c'est que... il ne faudrait pas que notre maître sache que tu habites ici. Je n'ai pas le droit. Il faudrait que j'aie 19 ans, tandis que je n'ai que 12 ans. Tu comprends ? Il me tuerait s'il savait que tu demeures ici. Je te remercie de ne pas avoir fait irruption dans la pièce.
- D'accord. Je comprends.
- Bon ! C'est réglé. Allez, viens déjeuner. Ça va refroidir.
Il déjeunèrent en silence et sortirent dehors. Ils allèrent au parc. Link remarqua que le château qu'il avait vu, il y a plusieurs jours de cela, était devenu gigantesque ! Il était aussi grand que celui de Zelda ! Cependant, il était beaucoup plus sombre et noire que celui de Zelda. Il donnait la chair de poule. Link se demandait qui avait envie de faire un château pareil. Il pensa à Ganondorf. Mais Ganondorf savait-il qu'il existait un monde comme ça ? En tout cas, il espérait que ça ne serait pas lui ! Linka avait maintenant averti tous les gardes du village. Link en était heureux. Elle n'avait pas arrêté de courir tout au long de la journée. Vers 21:00, ils décidèrent de rentrer, car on ne voyait presque rien.

Chapitre 4 : La trahison de Linka   up

Cette nuit-là, Link fit un rêve qu'il n'espérait pas prémonitoire. Une plate-forme où la Triforce était gravé était placée dans une salle de trône. Zelda et une fille aux cheveux bruns, sûrement Zeldias qui ressemblait ENORMEMENT à Zelda, étaient attachées. Cette fille avait une robe du même genre que celle de Zelda mais mauve pâle. Les gardes placèrent Zelda sur l'endroit où devrait être la Triforce de la sagesse et l'autre fille au milieu de la Triforce. Ensuite, un garde alla placer une autre fille aux cheveux blonds, qui ressemblait étrangement à Linka, à côté de celle que Link présumait être Zeldias. Link ne put bien la voir. Tout ce qu'il pouvait décrire d'elle, c'était qu'elle avait une robe bleu électrique qui lui arrivait aux chevilles. Ganondorf s'approcha et cria quelque chose aux gardes. Link fut lui aussi emmené, cette fois-ci, sur l'endroit où devait se trouver la Triforce du courage. Ganondorf alla se placer sur l'endroit où devait se trouver la Triforce de la force et un garde actionna la machine. Il y eut une lumière aveuglante et Ganondorf fut plein de puissance et de force tandis que lui et les filles étaient épuisés, comme si on l'avait, et les filles aussi, vidé de force. Il eut un rire à faire froid dans le dos et Link se réveilla en sursaut. C'était le rêve le plus épouvantable que Link avait fait de toute sa vie. Il n'espérait pas le refaire. Il alla sur la terrasse comme chaque matin. Il vit des soldats apporter quelqu'un. Link se cacha et regarda la scène. Une fille se faisait emmener par au moins une dizaine de gardes. Et Link la reconnut. C'était Zelda. Link eut envie d'aller à son secours, mais il se retint. Il ne fallait pas qu'il se fasse repérer maintenant. C'était inutile. Il décida de descendre pour dire à Linka qu'il allait regarder ce qui se passait dans le château, quand il entendit la même voix qu'hier qui parlait encore à Linka.
- Merci Linka. Tu nous as été d'un grand service. Maintenant, j'ai réussi à kidnapper Zelda. Avec les deux soeurs, je pourrai devenir l'être le plus puissant d'Hyrule ! Il me manque quelqu'un mais je la trouverai. J'en ai déjà l'idée. Ensuite, il y a le gamin. Je pense savoir où il se trouve. Je vous dis encore merci, Linka.
- Je ne fais qu'écouter vos ordres, maître.
- Au revoir Linka.
- Au revoir maître. Si... si vous avez besoin de moi, dites-le-moi.
- Je ne l'oublierai pas.
Link entendit un claquement de porte. Il n'en revenait pas ! Linka, si gentille et si souriante, complice avec le soi-disant "maître''. Il n'avait aucun espoir qu'elle soit dans leur camp. Il se décida à entrer dans la pièce. Linka était à table, pensive. Quand elle le vit entrer, elle était blanche comme un drap.
- Tu... tu étais là hein !? Je ne voulais pas...
- Arrête de mentir ! Je le sais. Dire que je t'ai fait confiance !
- Link ! Je te le jure. Je ne voulais pas, c'est lui qui...
- Pas de bla-bla ! Désolé, mais je dois aller au château savoir qui est ce fameux ''maître'' et délivrer les prisonniers. Y compris Zelda ! Et ce n'est pas toi qui vas m'en empêcher !
- Non Link ! N'y va pas, c'est trop dangereux ! Et si on te repérait ? Je t'en prie ! N'y va pas !
- J'ai dit que tu me n'en empêcheras pas !
- Ça c'est ce que tu crois !
- Qu'est-ce que tu crois ?
Linka resta muette. Elle pensait. Link profita de cet instant pour se précipiter vers la porte. A peine avait-il touché la poignée qu'il reçut un coup sur la tête qui lui fit voir des étoiles. Il se retourna et vit Linka avec une grande casserole dans les mains, avant de tomber, assommé.

Chapitre 5 : La lettre   up

Quand il se réveilla, il était étendu dans sa chambre. Les fenêtres étaient fermées. Il n'arrivait pas à le croire ! Si elle l'avait assommé, elle était vraiment dans l'autre camp. Tout à coup, il vit un mot sur sa table de chevet. Il était écrit :
Link,
J'ai décidé de me dénoncer à notre maître. Si je le fais, c'est pour toi. Je n'ai jamais été à son service et je veux que tu le saches. J'espère que tu ne m'en voudras pas de l'avoir écouté. Si je l'ai fait, c'était que j'avais peur de lui, si grand, si puissant. Je le fais par amitié. Je vais m'arranger pour qu'il ne fouille pas la maison. Je ne veux pas que tu sois mêlé à ça. Ne viens surtout pas me sauver ! Comme je l'ai écrit, JE NE VEUX PAS QUE TU SOIS MELE A ÇA ! Si tu penses que je te mens, c'est complètement faux. Je ne t'ai jamais menti et tu dois me croire. Comme la règle le dit, une fois que je le dirai, je serai mise en prison pour la vie. Pourtant, j'ai l'impression qu'il va se passer des choses épouvantables qui vont changer le reste de ma vie. Tu resteras dans cette maison jusqu'à ce que quelqu'un vienne ici et te fasse sortir. Fais tout ça pour moi Link, je t'en prie. Ne m'en veux pas Link. Si tu essayes de venir me sauver, ne perds pas ton temps. Je me suis arrangée.
Link se demanda pourquoi elle avait écrit ' Si tu essayes de venir me sauver, ne perds pas ton temps. Je me suis arrangée.'' Il décida de poursuivre la lettre.
Tu as été le meilleur ami que je n'ai jamais eu Link. Je te dis au revoir. Peut-être même adieu.
Linka
P.S. Link, j'avoue que je t'ai menti une fois. J'espère que tu ne m'en voudras pas.
Link se demandait laquelle des phrases qu'elle lui avait dites était un mensonge. Cette lettre l'avait fait réfléchir. Linka ne pouvait être dans le camp ennemi. Elle avait eu peur et elle avait fait selon les règles. (Les "nouvelles" règles). Il lut le reste de la lettre. Il resta paralysé de peur et d'horreur. Il n'en revenait pas !
Je sais le nom de notre maître. Si je ne te l'ai pas dit, c'est pour ne pas que tu paniques à l'idée que ce soit lui (si tu le connais bien sûr !). Et si quelqu'un avait écouté ? Il m'aurait peut-être dénoncée. Ne m'en veux pas Link. Bon ! Le nom de notre maître c'est... Ganondorf.
Link laissa échapper la lettre. Que devait-il faire ? Il n'en savait rien. Quelques larmes apparurent. Elle l'avait sauvé, il devait la sauver peu importe le danger. Link prit son épée et son bouclier, quelques fruits sur sa table de chevet au cas où il en aurait besoin et se dirigea vers la porte. Elle était verrouillée. Il se dirigea vers la fenêtre, bloquée. Link comprit pourquoi elle lui avait écrit qu'elle s'était arrangée pour qu'il ne vienne pas la secourir. Link fut tellement peiné pour Linka et fâché contre Ganondorf qu'il cassa la fenêtre. C'était de sa faute si tout ça était arrivé. Il allait perdre une bonne amie. Il se rendit compte que la fenêtre était cassée. Il se glissa par la fenêtre et avant de s'en aller au château, il prit des cailloux. Encore quelque chose qui pourrait être utile. (Si vous trouvez cela bizarre, vous comprendrez plus tard.). Il partit en direction du château. Ganondorf allait y goûter.

Chapitre 6 : Le plan de Ganondorf   up

ZeldiasPendant ce temps, au château, Linka se dénonçait.
- Maître, j'ai gardé un blessé chez moi...
- Linka, je suis heureux de vous l'entendre dire.
- Qu... quoi !?
- Oui... je n'ai pas besoin de vous enlever. A la place, vous avez senti le besoin de venir ici et de vous faire mettre en prison.
- De quoi parlez-vous ?
- Vous allez le savoir bientôt...
- Mais...
- Pas de mais ! Gardes ! Emmenez-la au donjon. Dans la cellule de ceux dont j'ai besoin...
- Pourquoi avez-vous besoin de moi ?
Le seigneur du malin afficha un sourire narquois et Linka fut emmenée en prison. Pendant ce temps, Link était à deux rues du château quand il arrêta de courir et se reposa. Il était épuisé. Il se reposa deux minutes et allait repartir quand il vit la même silhouette noire que dans son rêve. Il prit son épée et regarda la silhouette. Il cilla et elle disparut. Link continua d'être sur ses gardes. Il se sentit tout d'un coup aspiré entre deux maisons. Cette silhouette était encore là et Link essaya de lui donner des coups d'épée. Mais celle-ci l'évita et enleva son capuchon. C'était Ruto ! Ruto était la princesse des Zoras. Comme tous les Zoras, elle vivait dans l'eau.
- Bonjour Link ! Je dois te dire que tu m'as accueillie avec chaleur ! dit-elle sur un ton de reproche.
- Désolé ! Si tu te déguisais d'une autre façon, je ne t'aurais pas attaquée, dit Link sèchement.
- Bonjour à toi Ruto ! Ça va bien ? dit Ruto impatiemment.
- Bonjour ! Bon, que fais-tu ici ?
- Te dire quelque chose. Comme tu dois le savoir, Zelda et Zeldias ont été enlevées. Ganondorf a toutes les personnes qu'il lui faut sauf une : toi. S'il réussit à t'avoir, il fera actionner sa machine qui a la forme de la Triforce pour pouvoir régner sur Hyrule ! Cependant, il devra trouver le temple des voeux. Ce temple peut accorder un voeu à la personne qui se rend au bout. Car il doit surmonter des épreuves avant. Sauf que la personne qui veille sur le temple a disparu ! Donc, si tu y vas, tu surmontes de dures épreuves mais tu ne peux pas faire de voeu ! Alors, Ganondorf a cherché cette personne et l'a malheureusement trouvée. Il faut que tu l'empêches d'aller à ce temple. Compris ?
- Ton "quelque chose'' était plutôt long. Oui j'ai compris, rajouta Link quand Ruto lui lança un regard noir.
- Donne-moi deux des roches que tu as. Les plus grosses, ordonna Ruto.
- Comment tu sais que...
- Aucune importance, le coupa Ruto.
Link lui donna deux énormes cailloux et ils s'approchèrent du château. La princesse des Zoras lui chuchota son plan. Link se précipita vers le château en se cachant derrière les arbres. Le dernier arbre était à vingt mètres du nouveau domaine de Ganon. Il courut et se colla au mur. Ruto lança les deux énormes cailloux sur la tête des deux gardes. Les gardes, un peu assommés, regardèrent un peu partout. L'un d'eux dit :
- D'où ça vient ça ? dit-il en ramassant l'un des cailloux.
- Aucune idée. Ces cailloux sont peut-être tombés du ciel, dit l'autre.
- Espèce d'idiot ! Les cailloux, ça tombe pas du ciel !
- Ah ouais ? Je n'en savais rien. Je deviens de plus en plus intelligent ! Bientôt, je deviendrai scientifique tellement je le suis !
- T'as du chemin à faire mon gars ! Bon, allons là-bas. D'après moi, ils venaient de là.
Les gardes se dirigèrent où Ruto se cachait. Link espéra qu'ils ne la trouveraient pas et entra à l'intérieur. Il traversa un petit couloir, poussa doucement la porte et vit un autre garde qui surveillait le hall. Link prit un petit caillou dans sa poche et regarda le hall de plus près. Au milieu de la pièce, il y avait un tapis noir. Des marches en marbre menaient si haut que Link ne sut ce qu'il y avait au bout. A droite, il y avait une porte noir jais où une cellule y était gravée. Link était persuadé que les donjons étaient derrière cette porte. Dans les quatre coins du hall, il y avait une armure qui ressemblait étrangement à Ganondorf. Il lança son caillou sur une armure à gauche. Comme prévu, le garde courut vers la statue, Link entra dans le hall et se précipita vers la porte. Malheureusement, le garde s'en aperçu et celui-ci essaya de l'attraper. Link prit son épée Biggoron et avec le dessus de la lame, frappa le garde qui tomba à terre et tomba évanoui sur le sol de marbre. Link rangea son épée et prit son autre épée, Excalibur. Il poussa la lourde porte et descendit. Link eut l'impression d'avoir descendu ces marches pendant une heure, quand il vit une autre porte. Celle-là était si lourde, qu'il dut utiliser ses gants de force pour l'ouvrir. Link eut l'impression de se trouver dans un tombeau. Les murs étaient (encore) en marbre. Pour seule source de lumière, il y avait de simples torches séparées entre elles de dix mètres. Des milliers de cellules s'étendaient dans toute l'immense pièce. Les allées ne faisaient pas plus d'un mètre. Il repéra vite Linka, absorbée dans ses pensées.
- Link ! s'exclama-t-elle.
Zelda et une autre fille, Link était prêt à parier que c'était Zeldias, le regardèrent.
- C'est toi Link ? Zelda m'a beaucoup parlé de toi. Je suis Zeldias, la petite soeur de Zelda, dit la dénommée Zeldias
Zeldias avait les cheveux et les yeux bruns. Elle était un peu plus petite que Zelda et avait l'air très gentille.
- Oui c'est moi.
- Qu'est-ce que tu fiches ici ? Je t'avais pourtant dit de rester chez moi ! murmura Linka.
- Vous sauver. Croyais-tu vraiment que j'allais rester tranquillement chez toi, vous laissant en danger ?
Linka eut un faible sourire et les filles eurent ensuite une expression de peur. Link se sentit soulevé par une épaule dans les airs.
- Tiens, tiens... le héros est venu. J'en étais sûr.
Link jeta un coup d'oeil pour savoir qui le soulevait et comme il le redoutait, Ganondorf était là. Il déverrouilla la porte de la cellule et lança Link à l'intérieur. Il était dans de sales draps...

Chapitre 7 : La prison et le doute de Linka   up

LumieraLinka observait Link. Elle aurait peut-être dû lui dire le nom du maître bien avant. En tout cas, elle avait une réponse à ses milliers de questions : Link connaissait bien Ganondorf. Ils étaient des ennemis, ça se voyait dans la façon dont ils se regardaient. Ganondorf lançait des regards supérieurs à Link et celui-ci lui lançait des regards noirs.
- Ce n'est pas comme ça que tu vas t'en tirer Ganondorf ! siffla Link entre ses dents.
Ganondorf allait leur lancer une boule d'énergie pour les affaiblir, pour être sûr qu'ils ne s'enfuiraient pas, quand tout à coup, une lumière envahit la cellule et fit reculer Ganondorf. Une expression de peur s'afficha sur son visage. On vit une personne s'approcher de l'endroit d'où venait la lumière. Tout le monde se cacha les yeux avec ses bras sauf Zeldias, qui paraissait habitué à cette lumière aveuglante. Les trois autres purent enfin voir la personne qui venait. On aurait dit une déesse. De longs cheveux blonds ondulés lui arrivaient au milieu du dos. Un regard d'ange les salua. Sa très longue robe blanche brillait de mille feux et des souliers en verre dépassaient très légèrement de sa robe.
- Tu sais bien que jamais tu ne pourras toucher à un cheveu de Zeldias, dit-elle à Ganondorf.
Sa voix était angélique. Link aurait pu l'entendre tout le reste de sa vie. Ganondorf, trop aveuglé par cette lumière, partit en courant. La lumière cessa et la cellule redevint aussi sombre qu'elle était avant l'arrivée de la jeune femme. Celle-ci resta là et les regarda un à un.
- Qui êtes-vous ? dit poliment Link.
- Je me nomme Lumièra. Je suis en quelque sorte, l'ange gardien de Zeldias, dit la nommée Lumièra.
Zelda murmura son nom et ses yeux devinrent aussi ronds que des billes. Elle savait qui c'était et elle n'en revenait tout simplement pas !
- Etes-vous... la vrai de vrai Lumièra ou avez-vous le même prénom qu'elle ? dit Zelda.
- Je suis la vrai de vrai Lumièra, lui répondit Lumièra.
Zelda se tut et regarda l'étrange femme comme si elle n'avait jamais vu de personne de toute sa vie.
- Pourquoi es-tu muette tout d'un coup Zelda ? lui dit Link.
Zelda lui dit tout en le regardant comme s'il était devenu fou :
- Link ! Lumièra est la mère des trois déesses ! Jamais on ne verra jamais de déesse plus puissante !
Tout le monde était ébahi devant la déesse sauf Zeldias qui devait être habitué à la voir. Une seule personne n'avait pas parlé et c'était Linka. Elle était seule dans son coin à regarder la déesse et elle n'avait rien dit. Elle était tout simplement tourmentée. Après que la mère des trois déesses ait parlé à Zeldias, Link et Zelda, elle se tourna vers Linka et s'en approcha. Zeldias savait que Linka voulait parler seule avec la déesse alors, elle entraîna Link et Zelda un peu plus loin.
- Qu'y a-t-il Linka ? Tu peux te confier à moi, lui dit Lumièra.
- Il y a une chose qui me tracasse depuis un moment... quand je me suis dénoncée, Ganondorf m'a dit : "Je n'ai pas eu besoin de vous enlever." Mais pourquoi a-t-il besoin de moi ? Je ne suis qu'une personne ordinaire, lui répondit Linka.
- Tu n'as rien d'ordinaire Linka. Sinon, tu n'aurais pas sauvé Link. Et il y a autre chose que je ne peux te dire pour le moment.
- Mais qu'est-ce que c'est ?
- Tu le sauras par toi-même, quand le moment sera venu.
- Et aussi, pourquoi Ganondorf a eu si peur de vous, à part le fait que vous soyez la déesse la plus puissante ?
- Moi, je dégage une forte intensité de lumière, c'est-à-dire, du bien. Ganondorf s'affaiblissait à cause qu'il tire sa magie des ténèbres, le mal.
Linka fit un hochement de tête pour dire qu'elle avait bien compris et ensuite la déesse dit tout haut qu'elle les protégerait et elle disparut. Les jours suivants en prison furent pitoyables. Comme nourriture, ils avaient une soupe aux algues froide ! Linka et Zeldias dirent à Link et Zelda que ce plat n'existait même pas dans le monde sous-marin et que la soupe qui lui ressemblait le plus, était une soupe aux fruits de mer. Une chance que Link avait de bons fruits sur lui car ils seraient tous morts de faim. Les gardes les surveillaient à distance et depuis l'arrivée de Lumièra, ils ne virent jamais Ganondorf dans les parages. Il devait avoir peur que la mère des déesses refasse son apparition. Le soir du troisième jour en prison, Link réfléchissait à un moyen de s'évader de la prison quand il entendit Ganondorf parler à son conseiller.
- Dans cinq jours, je veux que la machine soit prête, dit Ganondorf.
- Maître... je dois vous informer que... que la machine a un... comment dire ? un défaut..., dit le conseiller.
Il était petit et trapu. Il ne lui restait que quelques cheveux gris sur sa tête lisse et luisante. Ces yeux verts ressortis lui donnaient un drôle d'air. Il n'arrêtait pas de trembler comme une feuille et paraissait terrifié à l'idée de parler à Ganondorf.
- Comment ça un défaut ? Explique-moi un peu plus, dit Ganondorf sur un ton menaçant.
- Elle... elle ne veut plus fonctionner ! On... on a tout essayer !
- QUOI !? ELLE NE FONCTIONNE PLUS ? REPAREZ-LA D'ICI CINQ JOURS SINON VOUS AUREZ AFFAIRE A MOI !
Link sursauta en entendant Ganondorf hurler et les filles s'étaient réveillées en sursaut. Linka sortit de son lit et se mit en position de combat, Zeldias fit un saut d'au moins dix centimètres du sol et chercha d'où venait le bruit et Zelda se cacha sous la seule mince couverture de son lit. Le conseiller se recroquevilla de peur jusqu'à ce que Ganondorf sorte avec une rage qui pourrait se transformer en terrible tempête.
- Mais qu'est-ce qui s'est passé ? dit Linka en laissant tomber sa position.
- On aurait dit une tornade ! s'écria Zeldias.
- Non ! Un ouragan ! dit Zelda en sortant de sous la couverture.
Ils rirent de bon coeur avant de retourner se coucher. Link continua de chercher une idée pour s'évader avant cinq jours. Link se concentra tellement qu'à minuit, il n'était pas encore endormi.
- Couche-toi Link, il n'y aura pas une pluie de cailloux demain, dit Zelda d'une voix ensommeillée.
Tout d'un coup, Link eut un éclair de génie.
- Mais oui, c'est ça ! Des cailloux ! Merci Zelda !

Chapitre 8 : L'Ombre   up

Pendant la nuit, juste avant de s'endormir, Link crut voir une ombre bouger sur le sol. Il se dit que c'était sûrement la fatigue qui l'emportait et s'endormit en repensant à son plan. Le lendemain, il expliqua son plan aux filles. Son plan consistait à lancer un caillou sur la clé qui se trouvait assez près de la cellule. La clé rebondirait sur le sol tout près de la cellule et il la prendrait et s'enfuirait sans faire de bruit. Les filles trouvèrent le plan génial. Ils furent tous d'accord quand Zelda proposa qu'ils mettent le plan en marche pendant la nuit. Tout à coup, les yeux de Linka devinrent ronds et elle leur dit de se taire.
- Qu'y a-t-il Linka ? lui demanda Zeldias.
- Je sens quelque chose de mauvais. Jamais je n'ai eu ce genre de pressentiment avant, répondit Linka.
- Moi aussi pendant que tu y es, dit Zelda.
Link revit l'ombre sur le sol. Elle se dirigeait vers lui. Il l'esquiva mais celle-ci fonça sur Zeldias. Elle toucha la semelle de ses pieds et disparut. Zeldias tomba sur le sol avec la respiration difficile. Sa soeur se précipita sur elle en lui répétant mille fois si ça allait bien.
- Calme-toi Zeldias. Inspire et expire calmement, lui dit tranquillement Linka.
Zeldias commença à mieux respirer et se leva tranquillement.
- Linka, voudrais-tu t'occuper de Zeldias ? Je ne connais rien à la médecine et en plus je dois aider Link pour le plan d'évasion, dit Zelda.
- Bien sûr ! répondit joyeusement Linka, heureuse de se sentir utile.
Pendant que Link et Zelda préparaient le plan, Linka s'occupait de Zeldias qui était encore sous le choc. Linka était curieuse de savoir pourquoi Zeldias s'était mis à respirer difficilement au contact de l'ombre. C'était totalement étrange tout comme le fait qu'elle ait senti cette aura maléfique. Mais qu'est-ce qui se passait ici ? Linka résuma dans sa tête tout ce qui se passait depuis le début : En premier, l'arrivée de Ganondorf menaçant la population de l'écouter, Link évanoui coulant dans l'eau, Ganondorf la menaçant de l'aider, le seigneur du malin lui disant qu'il avait besoin d'elle, la peur de Ganondorf auprès de Lumièra, Lumièra et maintenant cette ombre. Une autre question venait de se résoudre dans sa tête : tout ça était la faute de Ganondorf. Sans Ganondorf, rien de tout cela ne serait arrivé. Mais cependant, elle n'aurait pas rencontré Link ni Zelda et elle aurait encore aussi peur des êtres de l'extérieur ou êtres de la terre. Zeldias se redressa vivement et regarda Linka avec un sourire mauvais. Une lueur rouge brillait dans ses yeux. Cette lueur disparut et Zelda vit Zeldias assise sur le lit de Linka.
- Zeldias ! Tu vas bien ? dit Zelda en se précipitant sur sa soeur.
- Oui ! Grâce aux bons soins de Linka, dit tout naturellement Zeldias.
- Linka, pourquoi es-tu si confuse ? lui demanda Link.
- C'est qu'il... qu'il y avait une lueur rouge dans les yeux de Zeldias, lui répondit Linka en tremblant comme une feuille.
- Tu dois être fatiguée Linka. Je te propose de dormir, dit Zelda.
Linka alla se coucher en se disant que Zelda avait sûrement raison. Pendant la nuit, à minuit pile, Linka vit des yeux rouges la regardant au-dessus de son lit. C'était Zeldias qui affichait un sourire mauvais. Linka se tassa de justesse car Zeldias venait de lancer une attaque de magie. Zeldias tenta une nouvelle fois de toucher Linka mais sans succès. Cette attaque passa proche de toucher Link qui dormait sur une oreille. Celui-ci se réveilla et vit Zeldias attaquer Linka. C'était donc vrai... Linka n'était pas du tout fatiguée tout à l'heure. Il allait prendre son épée mais celle-ci passa entre ses doigts et se logea dans les mains de Zeldias. Celle-ci le regarda d'un regard mauvais et l'attaqua avec sa propre épée. Zelda se réveilla en sursaut parce que Zeldias avait fracassé très fort les barreaux de la prison et les avait même légèrement tordus. Link avait eu chaud. Zelda était sûre de savoir quelle solution prendre pour raisonner Zeldias mais il fallait être prudent parce qu'elle n'était pas sûre que cela allait marcher.
- Essaie donc de me toucher avec ta petite magie ! dit Zelda à l'adresse de Zeldias.
Zeldias, fâchée, tenta de l'attaquer avec sa magie mais Zelda utilisa l'amour de Nayru pour se protéger. Zelda fit signe aux deux autres de faire pareil. Ils continuèrent tous comme ça et finalement, Zeldias tomba évanouie. C'est à ce moment que l'ombre de tout à l'heure sortit de son corps. Elle tenta de prendre possession d'un autre corps mais sans succès. L'ombre reprit le corps de Zeldias même si celle-ci était évanouie. Zeldias se leva mais elle ne pouvait plus bouger maintenant et elle dit :
- Que me voulez-vous, simples Hyliens ? dit l'ombre à travers le corps pétrifié de Zeldias.
- Il y a un être des eaux à travers les Hyliens ! Vous n'avez pas remarqué ? dit Linka.
- Peu importe, que me voulez-vous ?
- C'est plutôt à vous de nous le dire, dit Link sur un ton défi.
- Mon maître m'a envoyé pour vous affaiblir. Je n'ai qu'un maître et il le restera toujours, soupira l'ombre.
- Jamais vous ne serez libéré ? demanda Zelda.
- Non, la seule façon de me libérer serait que le maître prononce ma libération et là, je serais transformé en statue de pierre.
- On aimerait bien vous aider, dit Linka.
- Il y aurait bien une façon sans me transformer en pierre mais ce serait trop compliqué. Il suffirait que le maître dise qu'il me libère pendant que je suis dans le corps d'un autre, que je m'enlève de son corps rapidement et que cette personne dise qu'elle veut m'avoir comme esclave, expliqua l'ombre.
- Juste par curiosité, quel est votre nom ? dit Link.
- Je me nomme L'Ombre. Je peux prendre la forme de n'importe qui, prendre possession d'un corps et contrôler une personne à distance. Aussi, je prends la forme de l'ombre de mon maître.
- On va vous aider ! Vous aurez un autre maître qui sera plus gentil avec vous !
- Non, merci. Même si je suis le dernier de la ligné des ombres, je ne veux plus servir les gens. Je veux être libre et servir plusieurs personnes au lieu d'une, dit L'Ombre au bord des larmes.
- J'ai une idée..., dit Linka.
Tout le monde lui lança un regard interrogatif. Linka avait pensé à une chose que les autres n'avaient pas pensé et son plan était tout simple. Il suffisait d'y penser.
- Voici mon plan...

Chapitre 9 : La libération de L'Ombre   up

- Mais oui ! Il suffisait d'y penser ! s'écria Link.
Le plan de Linka était tout simple. Il suffisait de faire ce que L'Ombre avait dit de faire mais au lieu de dire qu'on le voulait comme esclave, il suffisait de dire qu'il est libre de servir tout le monde. Cependant, il avait une complication... qui était le maître de L'Ombre ? Il avait tenté de leur dire mais un sort l'en n'empêchait.
- C'est Ganondorf, n'est-ce pas ? risqua Zelda.
L'Ombre fit un signe de tête pour affirmer la réponse.
- Donc, on a qu'à sortir de cette prison et se faire passer pour de simple gens venant lui donner un cadeau et on lui fait cracher le morceau, expliqua Zelda.
- Je ne suis pas sûr que cela sera aussi simple que vous le croyez, les filles. Ganondorf ne dira jamais qu'il libère son plus grand serviteur, douta Link.
- Tu as raison... en plus, on ne peut pas compter sur Zeldias pour libérer L'Ombre, dit Zelda.
- Pourquoi ? demanda Linka.
- C'est une longue histoire mais je vous la conterai plus tard. Les gardes, vite !
Ils firent semblant d'être affaiblis et fatigués. L'Ombre quitta vite le corps de Zeldias qui tomba à terre puisque qu'elle était évanouie. Les gardes parurent satisfaits de les voir pratiquement mourants et leur dirent même :
- Votre petite déesse n'est plus là pour vous protéger ? Elle vous a abandonné pour nous rejoindre car elle savait qu'elle ne ferait pas le poids contre nous ! Ce n'est qu'une minable petite...
Sans que personne ne sache d'où cela venait, une petite détonation résonna dans toute la salle qui venait de derrière les gardes qui partirent en courant. Zeldias était debout la main tendue devant elle.
- N'insultez pas Lumièra car vous aurez affaire à moi, dit Zeldias dans un murmure.
Zelda poussa sa soeur et celle-ci retomba sur le lit de prison. Elle la regarda et préparait une boule d'énergie mais Zelda lança un sort plus rapidement qu'elle et Zeldias tomba sur le sol, inconsciente.
- Mais qu'est-ce que t'as fait ? lui demanda Link.
- Il fallait que je le fasse. A moins que vous voudriez que la cellule se change en fournaise, que Zeldias lance des boules d'énergie partout et que ce château explose et devienne une ruine, dit Zelda sérieusement.
Il voulut lui demander pourquoi elle disait tout cela mais L'Ombre arriva et ils changèrent tout à fait de sujet. Ils préparèrent un plan : Linka allait faire dire les mots magiques à Ganondorf, Link allait donner le faux présent et Zelda dirait les mots qui délivreraient leur ami. Le plan parfait ! Mais avant, ils devaient sortir de cette cellule sans se faire remarquer. Ils vérifièrent s'il n'y avait personne et Link lança un caillou sur la clé qui se trouvait sur un crochet à côté d'eux. La clé tomba sur le sol avec un bruit infernal mais un garde éternua bruyamment à l'autre bout de la salle au même moment. Link tenta de prendre la clé mais celle-ci était trop loin. Tout à coup, la clé vint toute seule dans les mains de Zeldias. L'Ombre avait changé de corps et maintenant, c'était Linka qui était possédée.
- Qu'est-ce qui se passe ? Et pourquoi tu as changé de corps, L'Ombre ? demanda Link.
Les deux soeurs pouffèrent de rire et expliquèrent à Link que Zeldias avait le pouvoir d'attirer les objets vers elle. L'Ombre quant à lui, dit à Link qu'il voulait changer de corps puisqu'il était tanné de prendre possession d'un corps toujours évanoui et que comme ça, il ne pouvait pas bouger. Zelda fit apparaître des capes et Zeldias remoula les visages des trois autres pour que Ganondorf ne sache pas qui ils étaient. Comme ça, Link ressemblait à un jeune érudit, Linka à une fille bizarroïde et Zelda avait l'air d'une mère de famille étrange. Zeldias moula ensuite son visage et celle-ci ressemblait à une ado rebelle. Ganondorf ne saurait jamais que ces drôles de gens étaient en fait ses prisonniers. Ils enfilèrent leur cape et Zeldias déverrouilla la cellule. L'Ombre sortit du corps de Linka et il les suivit en cachette. Après quelques secondes de marche, un garde cria :
- Et vous là ! Que faites-vous !
- Nous cherchons la salle de trône. Car nous voulons donner un cadeau au maître, dit Zelda.
- Vous n'êtes pas dans la bonne voie. Montez au hall et prenez les grandes marches. Tout en haut, vous verrez une grande porte rouge. C'est là et partez d'ici.
Les quatre amis s'exécutèrent immédiatement. La porte d'entrée de la prison fut si lourde qu'ils durent s'y mettre à quatre pour réussir à la pousser juste assez pour qu'ils puissent passer de justesse. Ils montèrent les interminables marches et arrivèrent au hall. Après avoir longuement dit au garde du hall qu'ils étaient là pour offrir un présent au maître et non pour mettre sa vie en péril, ils montèrent les marches du hall. Arrivé en haut, à bout de souffle, Zeldias fit apparaître un coffre en bois fermé à clé et le donna à Link. Elle demanda ensuite à Linka comment elle allait faire dire à Ganondorf qu'il libère leur ami, mais celle-ci déclara que c'était une surprise. Dans cet étage, il n'y avait qu'une porte rouge avec le visage de Ganondorf portant une couronne. Au moins vingt fois plus grosse qu'une porte normale, elle était entourée de deux statues en couleur représentant Ganondorf. Les quatre amis avaient l'impression que ces statues les regardaient mais c'était sûrement leur imagination qui leur jouaient des tours. Confiants, ils entrèrent et L'Ombre prit possession du corps de Zelda. La salle du trône était immense ! Tout le village aurait pu s'y loger sans difficulté. Des colonnes en or furent la première chose que Zeldias remarqua. Cette salle était peinte en rouge et or et un tapis rouge commençait du début de la salle jusqu'au trône. Le trône, encore rouge, avait un coussin noir et en haut de celui-ci, le visage de Ganondorf était gravé dans le mur. Ganondorf y était assis et les regardait d'un regard menaçant. Etant donné que Linka savait ce qu'on devait faire quand on voit le seigneur du malin, ils suivirent chacun de ses mouvements. Arrivée devant le trône, Linka se prosterna et les autres en firent autant.
- Qu'est-ce que vous êtes venus faire ici, êtres de pacotilles ? demanda sèchement Ganondorf.
Link eut une envie soudaine de sauter sur Ganondorf mais il sentit une main se refermer sur sa main. Il regarda qui le retenait et vit Zeldias qui le suppliait du regard de jouer le jeu.
- Nous sommes venus vous offrir un présent, dit Linka.
Link alla déposer le coffre devant Ganondorf et fit une courte révérence. Ganondorf prit immédiatement le coffre et tenta de l'ouvrir mais sans succès.
- Donnez-moi la clé, vauriens ! dit Ganondorf sur le bord de la rage.
- Il n'y a pas de clé, dit Linka, il suffit de dire haut et fort : "Je libère L'Ombre !" pour que le coffre s'ouvre !
- Pourquoi faut-il dire cela ? répondit le seigneur du malin méfiant.
Linka semblait s'attendre à cette question et dit :
- C'est une longue histoire. Notre arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père avait fabriqué ce coffre. Etant sorcier, il décida qu'il faudrait dire une phrase qui déclencherait le verrou. Il choisit la phrase : "Je libère L'Ombre !" C'est une phrase que personne ne penserait à dire ! Ce trésor contenant toute sa fortune a passé de génération en génération dans notre famille et maintenant nous vous l'offrons en signe de gratitude.
Ganondorf ayant perdu sa méfiance, dit la phrase fétiche. A l'intérieur de ce coffre il y avait beaucoup d'or... beaucoup d'or. L'Ombre sortit du corps de Zelda et celle-ci dit tout fort :
- Je veux que L'Ombre soit libre !
On sentit tout à coup la terre trembler. Ganondorf, furieux de se faire prendre de la sorte, disparut en emportant le coffre pour sortir de là le plus vite possible. Nos quatre héros étaient dans une position délicate. Ils ne pouvaient pas sortir de là à temps et s'ils restaient, le château allait les emporter.
- Les amis, vous m'avez délivré. Pour vous remercier, je vais vous sortir de ce pétrin, dit un jeune homme.
Il avait les cheveux noirs qui lui retombaient sur le visage et ceux-ci lui cachaient un oeil. L'oeil qu'on pouvait voir était bleu pâle et ses oreilles étaient moins pointues que celle des Hyliens. Sa voix était mystérieuse et profonde et ses vêtement étaient déchirés. Il leva les bras et une lumière noire envahit la pièce. Ils purent voir de l'extérieur le château tomber en morceaux.

Chapitre 10 : Le récit de L'Ombre   up

Des cris de joie s'élevèrent du village de Seacity. Ils étaient libres ! Pendant que les villageois criaient victoire, nos quatre amis regardaient l'étrange jeune homme qui se tenait devant eux. Il leur dit, souriant :
- Merci les amis. Sans vous, je serais toujours prisonnier de Ganondorf.
- Tu... tu es L'Ombre ! s'exclama Linka.
Celui-ci hocha la tête en signe d'approbation.
- Oui, mais appelez-moi par mon vrai nom : Sheik.
Link tourna instinctivement la tête vers Zelda. Elle s'était déjà fait passer pour un certain Sheik, mais son personnage avait les yeux rouges et les cheveux blonds. Zelda le regardait d'un regard interrogateur.
- Si vous êtes vraiment Sheik, pourquoi avez-vous les yeux bleus et les cheveux noirs ? Dans les livres anciens, vous avez les yeux rouges comme le feu et le cheveu blond, dit Zeldias à la place de sa soeur.
- Je vois que vous me regardez comme si je venais d'une autre planète ! (rires) Je vais vous raconter mon histoire, vous comprendrez. Quand j'étais encore qu'un simple gamin, il y a deux mille (2000) ans, j'avais la même apparence que maintenant. Par une nuit de pleine lune, je fus attiré par une étrange couleur. Etant aventureux et ne connaissant pas la peur, je m'approchai de cette lumière étrange, mélangée de blanc, de rouge, de bleu et de vert. A l'instant où je la touchai, je fus transporté dans un autre univers. Tout était beau et merveilleux, n'importe qui aurait envie d'y rester pour l'éternité. Le sol était fait en nuage. Je ne m'aperçus pas avant ce moment que les trois déesses se tenaient devant moi. Elles me déclarèrent messager des déesses. Elles changèrent mon apparence, avec mon accord. Chaque déesse me donna quelque chose de nouveau. Din me donna des yeux rouges, Farore me tint les cheveux en blond et Nayru m'offrit le don de la magie. Et puis Lumièra m'offrit l'armure que je porte toujours. Mon rôle était de faire un rapport sur le monde Hyrule et le rendre aux déesses. Malheureusement, Ganondorf parvint à me transformer en une créature que peu de gens connaissent : le peuple des Ombres. Et puis, vous êtes arrivés dans ma vie. Maintenant que vous m'avez délivré, je peux reprendre mon rôle de messager. Merci les amis. Je vais toujours vous être reconnaissant.
Sheik reprit sa "véritable" apparence et un halo de lumière l'entoura avant qu'il disparaisse. Link, Zeldias, Linka et Zelda entendirent cette voix dans leur tête : "Seule les sirènes vous permettront de détruire Ganondorf une fois pour toutes."

Chapitre 11 : Entretien avec Zeldias   up

Après avoir participé à la fête que les villageois avaient organisé en l'honneur de leur liberté, Link, Zeldias, Zelda et Linka retournèrent à la petite demeure de cette dernière. On aurait parié qu'un ouragan avait passé par-là. La poussière commençait à s'étendre un peu partout et la maison était en désordre total. Avant de quitter sa maison, Linka avait été d'une déprime totale et d'une fureur noire d'avoir assommé Link, et avait renversé et lancé tout ce qu'elle avait trouvé sur son passage. Vu l'état déplorable de la maison habituellement si propre, ils se mirent tous d'accord pour faire un peu de ménage. Link et Zeldias s'occupèrent de l'étage du bas et Linka et Zelda de celui du haut. Pendant qu'elles faisaient le ménage, Zelda raconta le lourd passé de Zeldias à Linka. Zeldias, comme sa soeur, avait une fée protectrice. Ces êtres assurent la protection de leur protégé comme la prunelle de leurs yeux. Ressemblant aux fées des contes pour enfants, elles sont toutes uniques et différentes. Malheureusement, la fée de Zeldias avait été victime d'un sort très puissant lancé par un très grand mage noir. Habituellement, les fées protectrices sont très résistantes et résistent aux charmes, mais il existe certains sortilèges de haut niveau pouvant les contrôler. La fée de Zeldias avait donc lancé une sorte de malédiction sur Zeldias : elle ne pourrait jamais utiliser ses pouvoirs comme elle le voudrait et ses émotions prendraient toujours le dessus sur ses pouvoirs. Seule la disparition du mage qui avait ensorcelé la fée pouvait la délivrer de ce mauvais sort. On fouilla Hyrule mais on ne trouva jamais le mage qui avait voulu cette malédiction sur Zeldias. Il était encore vivant puisque Zeldias n'était pas délivrée de cet enchantement. Linka fut désolé pour eux et elles passèrent vite à un autre sujet. Zeldias conta aussi son histoire à Link.
- Mais pourquoi t'a-t-on lancé une malédiction ? demanda Link tout en lavant une fenêtre.
- On n'en sait rien. D'après mon père, ce mage voulait simplement se divertir, lui répondit Zeldias.
Ils continuèrent de travailler en silence. C'est Zeldias qui rompit le silence en lui demandant :
- J'ai entendu parler de toi. Ta réputation de héros se propage même sous le Lac Hylia. Mais je ne te connaissais que par ta réputation. Pourrais-tu me parler de tes exploits ?
- Ben... exploit n'est pas vraiment le mot... dit Link, gêné.
Zeldias rit et Link commença à lui parler de ses aventures. Zeldias buvait ses paroles. Après avoir fini de laver toutes les fenêtres de l'étage du bas et de lui conter ses mille et un périls, nos deux amis entendirent Zelda et Linka qui descendaient. Zeldias lui murmura au passage :
- Rendez-vous cette nuit, sur la terrasse.
L'après-midi se déroula sans encombre. Link attendait impatiemment la nuit pour parler avec Zeldias. Il aimait tant lui parler... La nuit tombée, Link vérifia que tout le monde, sauf Zeldias, dormait et la rejoignit sur la terrasse. Elle contemplait les étoiles d'un air émerveillé. Link la rejoignit. Après quelques minutes de silence, Zeldias lui montra une constellation en forme de triangle :
- Link, tu vois ces étoiles ? C'est la constellation de la Triforce. Quatre étoiles la forment : une bleue pour Nayru, une verte pour Farore, une rouge pour Din et une blanche pour Lumièra. Cette constellation, dit-on, peut réaliser le souhait le plus ardent d'une personne ayant le signe de la Triforce sur elle.
- Comment fait-on ? lui demanda Link.
- Il suffit de regarder l'étoile de la bonne couleur. Pour toi Link, ce serait la verte. Pour moi, la blanche.
Link n'avait jamais remarqué que Zeldias avait le signe de la Triforce sur sa main. La partie du milieu brillait.
- Ta Triforce signifie quoi Zeldias ?
- La mienne signifie... le Bonheur. J'ai un immense bonheur à te parler Link.
Elle l'embrassa sur la joue et retourna se coucher. Link n'avait pas bougé. Son coeur battait à tout rompre. Il avait découvert un sentiment profond envers Zeldias : l'Amour.

Chapitre 12 : Le globe magique   up

Le lendemain, Link fut réveillé par une voix. Elle lui disait de se rendre au domaine des sirènes le plus vite possible et de parler à leur reine du "Temple des Voeux". Lorsqu'elle disparut, Link se prépara immédiatement et alla réveiller Zelda et Linka. Il ne fut pas obligé de réveiller Zeldias puisqu'elle était déjà debout. Une fois qu'elles furent toutes préparées, ils se mirent en route. Ils marchèrent toute la matinée, guidés par Linka qui connaissait le Lac Hylia comme sa poche. Celle-ci expliqua aussi à Link que la petite taille du lac était en fait une illusion : le lac mesurait sûrement le double d'Hyrule. Celui-ci passait sous Hydraul et quelques-uns de ses mondes parallèles avant d'aller se jeter dans un immense océan appelé Asmène, en l'honneur de la reine des sirènes, séparant Hyrule des autres royaumes. C'était là qu'ils se rendaient. Ils marchèrent pendant un mois entier sous l'immense lac, s'arrêtant seulement pour manger et dormir. A la fin du trente-deuxième jour, ils arrivèrent devant une grotte couverte de coraux et de coquillages. L'intérieur était encore plus beau. Le sol était couvert de petits cailloux de toutes les couleurs imaginables. Des poissons de toutes les formes et de toutes les tailles se promenaient ici et là. Les maisons faites de morceaux de navires échoués étaient décorées de coquillages et de plantes aquatiques. D'où il était, Link pouvait voir un énorme bateau de croisière blanc : c'était le château. Ils arrivèrent devant une auberge et Link, Zeldias, Zelda et Linka décidèrent d'y passer la nuit. Avant d'aller dormir, Zeldias et Zelda avaient longuement discuté à voix basse. Linka s'était jointe à la conversation pendant quelques minutes avant d'aller rejoindre Link et lui parler. Ils décidèrent rapidement d'aller dormir pour être en forme demain. Deux heures plus tard, Link ne dormait pas. Sans prévenir, Zeldias lui demanda :
- Link ? Est-ce que tu dors ?
- Viens me rejoindre dehors, lui répondit Link.
Il sortit et quelques secondes plus tard, Zeldias arriva.
- Tu voulais me parler ? dit Link.
- Oui. Tu sais... je voulais te le dire parce que ça me gênait de t'avoir menti... à moitié plutôt. Ma Triforce ne veut pas dire le bonheur mais les sentiments. Chaque fois que j'ai un sentiment, bonheur, peur, tristesse, joie etc., elle brille, mais seulement lorsque que je ressens au moins deux émotions à la fois comme lorsque nous avons parlé seuls chez Linka...
Zeldias s'arrêta. Elle en avait trop dit !
- Qu'est-ce que c'était ? demanda Link.
- ... Le bonheur et... l'Amour...
- C'était la même chose pour moi.
Link prit sa main dans la sienne et regarda sa bien-aimée. Ils se regardèrent longtemps avant que plusieurs poissons passent entre eux. C'est seulement à ce moment qu'ils se rappelèrent que l'auberge fermait dans deux minutes et ils y retournèrent.
- Où étiez-vous passés ? demanda en choeur Zelda et Linka lorsqu'ils arrivèrent devant leur chambre.
- On était partis se promener, leur répondit Zeldias.
- Je ne suis pas sûre que c'est la vérité, lui répondit sa soeur.
Les tourtereaux se lâchèrent la main en rougissant sur les éclats de rire de Linka et Zelda. Après quelques minutes de bavardage, ils retournèrent se coucher. Le lendemain, ils allèrent immédiatement au château sans prendre la peine de déjeuner. La reine Asmène les reçut avec un large sourire. Elle avait de très longs cheveux de la couleur du soleil levant et des yeux de la même couleur. Sa queue de poisson était gracieuse et délicate. Elle portait une couronne en or et un trident dans sa main droite. Elle leur fit apparaître des sièges avec son trident et leur souhaita la bienvenue dans son château. Lorsqu'ils lui parlèrent du Temple des Voeux, elle prit un air grave avant de leur dire de la suivre. Ils empruntèrent une petite porte derrière le trône et quelques corridors interminables avant d'arriver dans une immense pièce circulaire. Au milieu de cette pièce se trouvait un petit globe de cristal. Il était la seule chose qu'il y avait dans cette pièce, à part son socle d'or. Il avait quelque chose de fascinant et de mystérieux. Il y avait une grande concentration de magie blanche. Asmène fit signe à Zeldias et Linka de s'approcher du globe chacune leur tour. Zeldias s'approcha prudemment et toucha la surface chaude de l'étrange sphère. Une lumière éblouissante envahit la pièce. Cette lumière disparut aussi vite qu'elle était apparue.
- La malédiction est levée pour deux jours seulement. Pour battre Ganondorf, tu dois avoir tous tes pouvoirs. C'est ta seule et unique chance, lui dit Asmème.
La personne qui lui avait lancé cette malédiction était Ganondorf ! Le maître des ténèbres avait tout à blâmer... Linka s'approcha ensuite du globe magique. La lumière refit son apparition plus longtemps que Zeldias. Une fois qu'elle eut disparu, Linka avait changé.

Chapitre 13 : Un don très utile   up

Linka avait maintenant les cheveux lui arrivant jusqu'au bas du dos. Sa robe habituellement courte était maintenant très longue tout comme ses manches. Sur son épaule droite, le signe de la Triforce y avait été cousu avec soin. Elle se tourna lentement vers Asmène et sursauta. Elle vit son reflet dans le miroir que lui tendait la reine des sirènes. Elle se regardait et dit toutes sortes de mots incompréhensibles.
- Ce... ce... n'est... pas... p... possible, bafouilla-t-elle.
- Oui c'est réel, protectrice du temple, lui répondit la reine.
- De quel temple parlez-vous ? lui répondit le jeune être des eaux.
- Du Temple des Voeux.
Linka ne répondit pas. Elle n'en revenait simplement pas ! Il y avait une erreur ! Elle était une jeune fille ordinaire, pas la protectrice d'un temple !
- C'est faux Linka, tu es bien la protectrice du temple, lui dit Zeldias.
Zelda regarda sa soeur bouche bée. Elle-même était incapable de voir ce genre de choses et en plus de lire dans les pensées ! Zeldias serait entrée dans le coma habituellement ! Au contraire, elle n'avait pas la moindre faiblesse et une sagesse toute nouvelle se lisait dans ses yeux. Zelda se souvint : ce n'était plus la même Zeldias. C'était ce qu'elle aurait dû être sans la malédiction, une puissante magicienne.
- Les amis, commença Asmène, vous devez vaincre Ganondorf avant deux jours. Pour cela, vous devez l'attirer au Temple des Voeux.
- Mais où est le temple ? demanda Link.
- Il est sous ma maison, dit Linka.
Seules Zeldias et Asmène ne semblèrent pas surprises.
- Je le sais... parce que quelque chose me pousse à y aller.
- C'est tout à fait normal parce que tu dois y aller. Pendant que les autres attireront Ganondorf au temple, tu apprendras à manier tes pouvoirs. Ne t'inquiète pas, lorsqu'ils arriveront au temple, tu y seras déjà, lui dit Asmène.
- On a tous les renseignements sauf un : où est Ganondorf ? Il pourrait être dans l'océan ou dans le lac et le trouver en moins de deux jours serait un vrai miracle, pensa Link tout haut.
- Il se trouve dans la Montagne des Merriens. Vous y partirez dans deux heures grâce à ma magie. Profitez-en pour vous reposer, leur dit la reine des sirènes avant de s'éclipser.
Ils ne se le firent pas dire deux fois. Pendant que Linka allait se remettre de ses émotions, Zelda décida de visiter la ville. Elles s'acheta quelques souvenirs dont des bijoux fabriqués avec des coquillages et une statue de la reine. Link et Zeldias décidèrent plutôt d'aller faire une promenade loin de la ville. Ils marchèrent main dans la main pendant de longues minutes quand ils virent une petite grotte. Ils s'en approchèrent et jetèrent un regard prudent à l'intérieur. Ils y entrèrent et suivirent d'étranges marches qui montaient vers la surface. Après d'interminables minutes, Link sentit ses cheveux et ses vêtements lui coller la peau. Il regarda sa compagne qui semblait incommodée par sa longue robe mouillée. Une chance, l'escalier s'arrêtait sur un petit îlot et ils virent le soleil qui brillait fort dans le ciel. Il sentit le vent, et non les courants marins, lui caresser le visage. Il sut qu'il était de retour à la surface. Comment pourrait-il sauver le lac Hylia s'il ne pouvait plus aller dans l'eau ? Linka l'avait pourtant bien averti que s'il sortait de l'eau, les effets de la potion disparaîtraient. Zeldias avait l'air de comprendre la situation. Elle prit le pendentif de la Triforce autour de son cou et murmura quelques paroles incompréhensibles. Une lumière éblouissante apparut, signe de l'arrivée de Lumièra.
- Bonjour mes amis, quel est le problème qui vous préoccupe ? leur demanda la déesse.
- Bonjour Lumièra. En fait, on a un gros problème. Sans le vouloir, on est retournés à la surface et Link ne pourra plus retourner dans l'eau. Je n'ai malheureusement pas de potion prévue à cet effet sur moi. Pourriez-vous nous aider ? demanda Zeldias.
- Oui je peux l'aider. Link, tu vas devenir un Ealien. Ça veut dire que tu pourras vivre dans l'eau comme sur la surface, tout comme Zeldias.
Lumièra leva les mains vers le jeune héros et un rayon de lumière le traversa. Puis la déesse disparut. Le premier geste de Link fut de regarder Zeldias d'un regard interrogateur. Elle rit et dit qu'il n'avait pas changé. Ils retournèrent dans les profondeurs de l'océan par l'escalier. Il allait sortir de la grotte quand Link se sentit étourdi. Il fut terrassé par une violente force lui traversant le corps. Il tomba à genou sur le sol de pierre en criant de douleur. Zeldias tenta de voir son mal mais ne sentit rien. Elle ne put que le soulager avec ses pouvoirs à plusieurs reprises. Après d'insupportables minutes, Link se sentit mieux. Zeldias l'aida à se relever avec inquiétude. Après avoir rassuré Zeldias qu'il allait bien, il sortit avec elle de la grotte tout en se demandant quel mal l'avait tant rongé. Ils arrivèrent juste à temps au château pour partir. Linka leur dit au revoir les larmes aux yeux et Asmène pointa son trident sur eux après les avoir mis en garde contre les créatures maléfiques qui gardaient la montagne. Ils disparurent dans un tourbillon doré avant de réapparaître au pied d'un volcan sous-marin. Ils entrèrent par une porte cachée derrière des algues marines en restant prudents. Ce qu'ils ne savaient pas, c'est qu'ils étaient observés...

Chapitre 14 : La Montagne des Merriens   up

Tout en avançant prudemment, Link et les princesses d'Hyrule sentirent une curieuse énergie, comme s'ils étaient suivis. Il n'y avait pourtant rien. En tournant le coin d'un sombre couloir, ils tombèrent face à face avec un Merrien. Cette créature était d'une laideur incroyable et portait un chapeau à plume rouge. Elle fonça sur eux et attaqua avec un étrange trident tordu. Link para ses attaques et riposta avec un bon coup d'épée qui fit lâcher l'arme de son ennemi. Link l'acheva puis ils continuèrent dans le sombre couloir. Après quelques attaques avec d'autres Merriens, ils arrivèrent dans une impasse. L'étrange énergie se fit sentir de plus en plus forte jusqu'à ce que Zeldias commence à mener un étrange combat contre elle-même. Puis, elle eut l'air de gagner finalement et leur dit :
- Le peuple des Ombres... ils nous poursuivent !
A ce moment précis, des ombres commencèrent à apparaître de partout. Link tenta de les vaincre avec son épée mais ne fit que faire un bruit infernal sur le sol qui risquait d'alerter toute la montagne. Ils reculèrent de frayeur, tout en se souvenant des pouvoirs de L'Ombre. Quelle autre surprise leur réservait ce peuple étrange ? Au moment où tout semblait perdu, la voix de Sheik résonna dans l'esprit de Zelda :
- Qu'est-ce qui combat les ténèbres ?
- La lumière ! répondit Zelda pour elle-même.
Zelda lança un puissant rayon de lumière sur une ombre qui s'approchait dangereusement de Link et celle-ci disparut, remplacée par un homme qui semblait se souvenir de rien. Zeldias lança aussi des rayons de lumière sur les ombres. Bientôt, les deux soeurs n'arrêtèrent plus d'utiliser leur magie. Elle commencèrent à s'épuiser au bout d'un certain moment et les ombres venaient de partout. Il y en avait sûrement des milliers. L'air commençait également à manquer puisque à chaque fois qu'elles détruisaient une ombre, elle était remplacée par un homme ou une femme. Elles tombèrent finalement d'épuisement. Les ombres se rapprochèrent de plus en plus. Une lumière des quatre couleurs des déesses apparut, suivie de Sheik. Il lança un énorme rayon de lumière qui pulvérisa en même temps toutes les ombres restantes. Les anciennes ombres disparurent et Sheik se tourna vers eux en souriant.
- Vous n'aurez plus de problème avec le peuple des Ombres. Vous l'avez détruit et ces pauvres gens prisonniers de Ganondorf pourront vivre leurs vie. Elles n'auront aucun souvenir de ce qui s'est passé.
- Mais pourquoi Ganondorf veut-il détruire Hyrule ? lui demanda Zelda.
Sheik se mordit la lèvre en réfléchissant. Il soupira puis leur dit :
- Il a des comptes à rendre avec une personne de son peuple.
Il tourna les yeux vers Link qui sentit quelque chose se cacher en lui. C'était une sensation étrange et désagréable.
- Vous pouvez vous reposer un moment, je veille sur vous, continua le messager en voyant les mines affaiblies de Zeldias et Zelda.
Zelda lui fit un sourire reconnaissant. Sheik détourna son regard d'elle et disparut prestement dans de petites étincelles rouges. Pendant que les filles se reposaient, Link regarda l'impasse de plus près. Il s'agissait du seul chemin possible et pourquoi des Merriens gardaient-ils cet endroit ? Il toucha la pierre de l'impasse et contrairement à ce qu'il pensait, la pierre était chaude et non froide. Il y avait un passage derrière. En appuyant sur une pierre, Link libéra le passage. Un pont suspendu traversait la pièce et à une dizaine de mètres plus bas, de la lave s'échauffait bruyamment. Ils traversèrent le pont de bois prudemment et ouvrirent, avec un certain empressement, la porte qu'il y avait au bout. Une vingtaine de Merriens armés jusqu'aux dents se trouvaient derrière celle-ci. Pendant que Zelda et Zeldias lançaient des boules d'énergie, Link en combattait à l'épée. Seules, ces créatures étaient plutôt faciles à vaincre tandis qu'en groupe, elles se battaient avec plus d'acharnement que jamais. Après plusieurs minutes de combat, ils purent finalement passer à la pièce suivante. Une grille les empêcha de retourner à la pièce précédente et une autre les empêchait de continuer à la pièce suivante. Ce qu'ils allaient affronter surpassait la folie. Quatre Hache-Viande se tenaient au milieu de la pièce. Il y avait aussi deux Darknuts et une foule de Chuchus. Les Chuchus sont très faciles à vaincre mais ils le gêneraient lorsqu'il s'attaquera aux Darknuts et surtout aux Hache-Viande. Les boules d'énergie de Zelda et Zeldias ne faisaient que ralentir ces ennemis mais détruisaient un bon nombre de Chuchus à la fois. Link décida de foncer. Tout en évitant les coups des Hache-Viande, il combattait les deux Darknuts pendant que Zelda et Zeldias éliminaient les Chuchus qui risquaient de le déranger. Il donna le coup fatal à un Darknut et s'attaqua aux Hache-Viande qui risquaient de le tuer dans peu temps. Lorsque les princesses en finirent avec les Chuchus, elles matérialisèrent deux épées et prêtèrent main-forte à Link. Après plusieurs minutes de combat acharné, le dernier Hache-Viande rendit l'âme, tout comme le dernier Darknut. Link, qui était sérieusement blessé, se laissa soigner par Zeldias. Ils se reposèrent puis passèrent à la pièce suivante, tout en se demandant qu'elle serait la prochaine épreuve. La pièce n'avait rien d'effrayant. Elle était vide et trois chemins se présentaient à eux. Ils partaient tous dans une direction différente. Les trois compagnons se dirigèrent prudemment vers le chemin du milieu et étrangement, Link et Zelda furent frappés par une force invisible et ils durent reculer.
- Comment as-tu fait pour passer ? s'écria Zelda.
- Aucune idée ! J'ai avancé tout à fait normalement ! lui répondit sa soeur.
C'est alors que Link remarqua le collier en forme de Triforce au cou de cette dernière. Un éclair de génie le frappa.
- J'ai compris ! Si Zeldias a pu passer, c'est grâce à la position de sa Triforce ! Ça veut dire que Zelda devra prendre le passage de gauche et moi je devrai prendre celui de droite ! s'écria Link.
Link avança dans le chemin de droite... et y passa sans difficulté. Zelda fit de même et après s'être dit au revoir, ils s'avancèrent dans le passage.
- Si on est obligés de passer dans des chemins différents, on doit sûrement se retrouver un jour, pensèrent les trois amis.

Chapitre 15 : Le courage se montre plus d'une façon   up

Jusqu'à maintenant, le tunnel qu'avait emprunté Link était sombre et on n'y voyait presque rien. De plus, il était vide et silencieux... un peu trop même. Après ses nombreuses aventures, il avait appris qu'il fallait se montrer vigilant quand le silence était trop pesant. Un cri qui lui fit glacer le sang se fit entendre. Il courut le plus vite possible pour savoir ce qui se passait plus loin. Une momie se trouvait dans son passage. Ses yeux rouges brillaient comme des phares, laissant une lumière rouge sur le sol. Quelque chose lui dit qu'il était mieux d'éviter la lumière des yeux de la momie. Le problème, c'est qu'il ne pouvait l'approcher. Il avait beau essayer de l'attaquer par derrière elle ne cessait de le suivre du regard. Link décida de reculer puis lui envoya une flèche. Celle-ci rebondit sur la créature comme si c'était du métal. Link remarqua que la créature ne fermait jamais les yeux et décida d'essayer le tout pour le tout. Il banda son arc en vitesse et envoya une flèche en plein dans l'oeil droit de la créature. Celle-ci hurla de douleur et tenta de le toucher avec son "phare" restant. Link lui envoya une deuxième flèche dans l'oeil gauche. Elle cria sa souffrance en tentant de l'attraper. Malheureusement pour elle, Link était plus rapide et la décapita avec son épée. Il continua d'avancer, de plus en plus vigilant. Il vit de la lumière un peu plus loin. Le tunnel était déjà terminé ? Un seul ennemi à battre ? Non, c'était trop facile. Il y avait quelque chose qui clochait, Link le sentait. Il avança prudemment, épée à la main, vers la lumière. Zeldias était assise sur une chaise. En l'entendant s'approcher, elle regarda dans sa direction et en poussant un cri joie, elle sauta dans ses bras.
- Zeldias, que fais-tu ici ? Je ne vois pas la sortie de ton tunnel, lui demanda Link.
- Peu importe, enfin tu es là ! Je me faisais une peur bleue pour toi ! lui répondit Zeldias.
- Tu n'as pas répondu à ma question, où est la sortie de ton tunnel ? lui redemanda Link en la repoussant.
Le sourire de Zeldias s'effaça. Elle le regarda avec mépris et le gifla de toutes ses forces.
- COMMENT OSES-TU NE PAS ME FAIRE CONFIANCE ! AU LIEU DE TE REJOUIR DE ME REVOIR, TU ME REGARDES AVEC MEFIANCE ! JE TE DETESTE ! JE NE COMPRENDS PAS POURQUOI JE T'AI DEJA AIME AU MOINS UNE SECONDE ! lui cria Zeldias.
Link n'en revenait pas. Il avait le coeur en pièces. La seule personne qu'il avait aimée venait de lui dire qu'elle le détestait. De plus, elle l'avait giflé. Il eut envie de pleurer, mais il ne le laissa pas paraître. Des voix retentirent dans sa tête. Elles lui disaient :
- A quoi sert-il de lutter ? Laisse-toi emporter, la mort est une délivrance. Il ne sert à rien de garder courage...
- Je ne me laisserai pas faire, leur répondit Link.
A ce moment précis, Zeldias tenta de lui lancer une boule d'énergie... noire. Ce n'était pas Zeldias. Zeldias lui aurait lancé une boule d'énergie blanche et de plus, jamais elle ne l'aurait giflé. Elle était la protégée de Lumièra elle-même, jamais elle ne serait du côté des ténèbres, jamais ! Il dégaina son épée et commença à lui renvoyer ses boules d'énergie. Il rata l'une d'elle et tomba sur le sol sur le cou. La fausse Zeldias lui répéta les mêmes paroles que les voix qu'il avait entendues.
- Il ne sert à rien de lutter Link. Abandonne, il ne sert à rien de garder le courage en toi. Il ne sert à rien de lutter...
- Non ! Je ne me laisserai pas emporter... murmura le héros.
Les voix se firent entendre de plus en plus fortement. Zeldias s'approchait de plus en plus près de lui et parlait plus fort. Le seul moyen de vaincre était de tuer Zeldias, mais était-il capable de tuer l'être qu'il aimait le plus au monde ? "Ce n'est pas réellement Zeldias ! Ce n'est qu'une illusion !" ne cessait de se répéter Link. Il serra le manche de son épée, puis transperça le corps de Zeldias. Tout revint sombre. Il était encore dans le tunnel. C'était bien une illusion, au grand soulagement du héros du temps. Un homme étrange se tenait maintenant devant lui. Il ne voyait que sa silhouette, caché dans les ténèbres. D'une voix forte il dit :
- Je suis le courage ! Tu as su montrer ton courage devant les deux épreuves qui ont suivi. Sauras-tu en faire autant avec la troisième ? C'est ce que nous verrons ! Si tu ne réussis pas, tu mourras mais si tu réussis, tu pourras continuer ta quête ! Tu peux abandonner maintenant si tu veux, et tu retourneras paisiblement continuer ta vie ! Choisis !
- Quelle est cette troisième épreuve ? lui demanda Link.
- Tu devras faire un choix, c'est tout ce que je peux te dire, lui répondit le courage.
Après une courte réflexion, Link accepta. Il gardait son épée hors de son fourreau, près à se battre contre une armée de Hache-Viande. La silhouette disparut, remplacée par un somptueux château. Sur ses gardes, il avança prudemment lorsqu'il entendit un cri de frayeur venant d'une pièce. La porte était verrouillée mais une bombe fit l'affaire pour la faire exploser. Derrière, Link vit une énorme créature. Haute d'au moins deux mètres, sa peau rouge pendait à certains endroits. Il tenait un sabre sous la gorge de Zeldias.
- Lâchez-la ! cria Link.
- Il me faut une âme... et ce sera elle ! lui répondit la créature.
- Prenez la mienne, mais laissez-la en paix.
La créature le regarda, comme s'il examinait un objet d'art. Après une courte réflexion, il lâcha Zeldias qui suppliait Link de ne pas faire une telle folie. Zeldias tenta de s'approcher de Link, mais une barrière invisible l'en empêchait.
- Cette âme sera la mienne. Moi, Aworlis, dévoreur et attrapeur d'âme, jure qu'elle souffrira pour l'éternité et me servira de nourriture pour les mille ans à venir ! cria le démon.
Des gouttes de sueur perlèrent le front de Link. Il souffrirait pour l'éternité, pour la simple joie de ce démon. Tout de même, il préférait que ce soit lui, au lieu de Zeldias. Il regarda son amoureuse une dernière fois. Il lui sourit. Sachant que ce serait la dernière fois qu'elle le verrait, elle sourit, sans pouvoir arrêter ses larmes. Le démon planta ensuite son sabre dans le coeur de Link, puis ce fut le noir. Il leva la tête, et la même silhouette se trouvait devant lui.
- Tu as su montrer ton courage devant la troisième et dernière épreuve. Tu as eu le courage de te sacrifier ainsi. Mais ne t'inquiète pas, ce n'était qu'une illusion. Tu mérites bien la Triforce du Courage ! Continue ta quête héros ! Reçois ma bénédiction et celle de Farore !
Une lumière verte apparut et un chevalier en armure vert émeraude apparut. Il leva son épée vers le ciel et Link apparut dans une salle, en même temps que Zeldias. Zelda arriva quelques secondes plus tard.

Chapitre 16 : Les sentiments d'une princesse   up

Zeldias détestait toute cette pénombre qui la mettait mal à l'aise. Tout en pensant à une pièce éclairée par un bon feu, elle continua d'avancer jusqu'à ce que le sombre couloir s'illumine soudain. Elle était maintenant dans une petite maison en bois rond dont le sol était recouvert par une peau d'ours rongée de tous les côtés. A son plus grand bonheur, un feu ronflait dans la cheminée de briques tout en produisant une douce chaleur. Elle s'approcha de la source de la chaleur et s'assit confortablement sur le tapis pour se réchauffer. Elle resta sans bouger pendant quelques minutes tout en savourant chaque seconde passée devant ce merveilleux enchantement. Peut-être que ce tunnel répondait à chaque souhait demandé ? Venant de Ganondorf, c'était peu probable... Elle remarqua des inscriptions sur la cheminée. Elle se leva pour mieux les lire. Décidément, c'était de l'ancien hylien. Elle se concentra pour déchiffrer chacun des mots.

Par la peur du perdras, par la connaissance du gagneras.

Mais qu'est-ce que cela voulait dire ? La seule chose dont elle fut certaine, c'est qu'elle devrait affronter quelque chose d'effrayant. Juste à y penser, elle eut un frisson.
- Bonjour...
Elle se retourna. Elle qui s'attendait à voir un horrible monstre fut étonnée de se voir face à face avec une femme. Elle portait une tunique rouge sang, qui ressemblait davantage à un maillot de bain, et une cape noire. Elle avait deux sabres dont les pointes étaient courbées et ses cheveux d'un blond presque blanc, qui s'harmonisait avec son teint d'une pâleur extraordinaire, encadraient des yeux d'un gris-lune frappant.
- Qui êtes-vous ?
- Peu importe. Tu dois répondre aux questions que je te pose. Si tu les réussis toutes, tu continueras ton chemin mais si tu as au moins une mauvaise réponse...
Elle mit ses sabres dos à dos, donnant l'impression qu'elle ne tenait qu'un sabre et les pointes recourbées de ceux-ci donnaient la forme de deux croissants de lune mis à dos.
- Commençons ! Tout d'abord, dis-moi ce qui est à la fois fort et faible ?
- Les émotions. Par exemple on peut ressentir une vive colère ou une faible tristesse, répondit la princesse d'une voix tremblante.
- Qu'est-ce qui ne contient rien ?
Zeldias avait de plus en plus de mal à réfléchir. La peur la retenait prisonnière. Elle réussit cependant à trouver la réponse.
- Le néant.
- Bien ! Maintenant pourrais-tu arrêter de trembler comme une feuille ? ... Aurais-tu peur de moi par hasard ?
- Je n'ai pas peur de vous ! répondit-elle sèchement.
- Je n'en suis pas si sûre, répondit sa déplaisante compagne.
- Et vous vous sentez plus forte avec vos armes. Ça ne vous dérange pas de se servir ainsi la mort ?
La femme semblait sur le point de lui répondre une cinglante réplique lorsqu'elle sembla recevoir un message qu'elle seule pouvait entendre. Elle fit la moue et lui répondit en souriant.
- Nous ne sommes pas ici pour se chamailler alors... Quel est le nom de la première femme née sur Hyrule ?
Zeldias n'avait aucune idée de la réponse et la peur la dévorait. Elle avait beau réfléchir, elle ne pouvait se concentrer. Il y eut un long silence que seul le ronflement du feu venait percer.
- Sache que la mort n'est que, d'une certaine façon, une nouvelle vie bien meilleure que la première.
- Vous ne pouvez savoir, vous n'êtes pas morte, lui répondit Zeldias, qui commençait à ressentir une profonde antipathie pour cette étrangère.
La jeune femme se renfrogna mais n'émit aucun commentaire, permettant à la princesse de se concentrer. Elle ferma les yeux et oublia tout autour d'elle et même la présence déplaisante de la guerrière. Peu à peu, la peur la quitta. Elle fouilla son esprit pour trouver la réponse et elle se rappela soudain d'avoir lu un livre traitant sur l'histoire d'Hyrule dans la bibliothèque royale.
- Kouthja ? répondit-elle, hésitante
- Et bien bravo. Il est temps de se quitter. Nous nous reverrons.
Puis elle disparut, tout comme le décor, laissant la princesse perplexe. C'est avec un soupir de désespoir qu'elle continua sa route dans les ténèbres. Un autre décor apparut soudainement, la prenant par surprise. Elle était devant un immense château de pierre, en plein milieu d'un champ de bataille. Pourtant, personne ne semblait l'avoir remarquée. Elle avança vers la demeure et remarqua que le soleil avait une teinte grisâtre et que le soleil était noir. Tout semblait terne. Elle avança plus rapidement pour ne pas supporter davantage cette horrible vision. Elle entra et monta le somptueux escalier pendant ce qui lui sembla des heures. Lorsqu'elle en atteignit la fin, une autre bataille s'y déroulait. Une femme, une Gerudo pour être plus précise, portant la tunique royale de son peuple en noir, flottait dans les airs. Ses yeux à la pupille verticale, exactement comme les chats, fixaient avec haine deux jeunes gens. L'une de ces personnes était une femme. Elle portait une jupe par-dessus son pantalon et un chandail qui s'harmonisait avec. Ses longs cheveux blonds descendaient dans son dos en de légères boucles. L'autre était un homme, portant les mêmes vêtements que Link, mais noirs. Un bonnet de la même couleur cachait pratiquement ses cheveux blonds. Chacun d'eux tenait une épée que Zeldias reconnut comme l'épée de légende dans la main de l'homme. Ils renvoyaient sauvagement les sphères d'énergie noires qu'envoyait la Gerudo. Après un certain temps, la jeune femme fut touchée. Son compagnon se précipita vers elle.
- Comme c'est touchant ! Dommage que tout doit se terminer ainsi. Ténèbra a gagné, Lumièra a perdu, c'était inévitable, déclara le Gerudo.
En entendant ces mots, Zeldias eut un frisson d'horreur. Ça ne pouvait finir ainsi. Elle leva ses bras au-dessus de sa tête et lança une sphère d'énergie sur l'un des murs. Celle-ci explosa et fit trembler les fondations. La Gerudo tourna la tête vers l'endroit où l'explosion avait éclaté. Ce moment d'inattention coûta cher à la Gerudo. Le jeune homme fonça sur elle et l'entailla à la cuisse. Elle poussa un cri de douleur et elle tomba au sol. Un trou béant apparut au milieu de nulle part et la Gerudo y fut aspirée, après avoir longtemps résisté. Le portail se referma sur deux portes en or recouvert d'inscriptions puis disparut. Zeldias se précipita vers la jeune femme et passa sa main au-dessus de son corps et poussa un soupir de soulagement en voyant qu'elle allait bien.
- Qui êtes-vous ? demanda une voix masculine.
Zeldias sursauta et leva les yeux. Elle fut surprise de constater que l'homme en noir qu'elle avait vu ressemblait énormément à Link. Seuls ses yeux étaient différents. Ils étaient bleu clair et son regard était froid.
- Comment pouvez-vous me voir ?
- Je n'en sais rien. Je vois des choses que d'autres sont incapables de voir. Qui êtes-vous ? répéta-t-il.
- Je suis Zeldias.
Il écouta discrètement sa réponse et se pencha vers sa compagne. Etrangement, cette femme ressemblait à quelqu'un mais elle se souvenait plus de qui.
- Ne vous inquiétez pas, elle va bien. Du repos devrait suffire, lui dit-elle en souriant.
Puis tout s'effaça, comme la dernière fois. Zeldias vit deux silhouettes devant elle. Deux voix s'élevèrent à l'unisson :
- La volonté est la clef.
Tout semblait tourner autour d'elle. Elle dut fermer les yeux pour diminuer ses haut-le-coeur. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle était dans le brouillard, sur un sol bleu.
- Sap ebmot en, sap ebmot en ! chantèrent des voix dans sa tête.
"Ne tombe pas" en ancien hylien. Le sol commença à bouger sous ses pieds. Doucement au début, puis de plus en plus violemment. Elle tentait désespérément de rester droite et de chercher un endroit où se tenir. Elle vit ses amis apparaître un à un, puis tomber en traversant le sol. Elle était découragée, en plus d'être agacée par ces voix qui ne cessaient de répéter leur refrain. Prise par une inspiration subite, elle colla ses jambes et ses bras le long du corps. Après un certain temps où elle resta ainsi immobile, le sol arrêta d'onduler et redevint paisible. Une femme aux cheveux noirs et, étrangement, aux yeux blancs, et un homme aux cheveux blancs et aux yeux noirs apparurent devant elle. Tous les deux avaient une robe de mage grise.
- Tu as réussi ! Tu es digne de la lumière de Lumièra ! dirent-ils en même temps.
- M... merci... v... voudriez-vous... me r... reconduire..., bredouilla Zeldias, encore sous le choc.
- Tout d'abord, nous avons un message de la part de la déesse. Parle de Ténèbra à Link.
Avant qu'elle ne put demander des explications, elle tomba brusquement sur le sol, en même temps que son amoureux. Sa soeur apparut de nulle part et tomba également sur le sol peu de temps après.

Chapitre 17 : Entre la sagesse et l'amour   up

Zelda avançait très lentement dans ce couloir sombre, où l'on pouvait trébucher n'importe quand. Bien vite, elle s'aperçut qu'elle marchait dans le vide, comme si ce couloir était une partie du néant. Elle commença alors à marcher de plus en plus vite jusqu'à courir. Puis elle tomba, épuisée, après plusieurs minutes.
- Jamais je ne sortirai de ce couloir, pensa-t-elle avant qu'elle ne pleure doucement.
Puis, elle sentit une présence. En levant les yeux, elle vit un homme, enveloppé de lumière blanche, lui tendre la main. Sans hésiter, elle la lui prit et il l'aida à se relever. Il y avait quelque chose de différent chez lui, il se mouvait avec grâce et quand il la regardait, son regard bleu océan plein de sagesse semblait lire ce qu'il y avait au plus profond de son âme. Ses vêtements, une robe blanche brodée de fins fils d'argent étaient tissés si finement que les plus beaux habits d'Hyrule semblaient bien ordinaires.
- Qui êtes-vous ?
- Je suis Erandas, fils de Namarè, ancien roi des contrées elfiques.
L'un des rois de cette civilisation désormais perdue était devant elle. Elle aurait dû y penser plus tôt. La grâce, la magnificence et la sagesse de ce peuple étaient légendaires. De plus, on voyait ses oreilles, plus pointues et plus courtes que celles des Hyliens, sortir discrètement au travers de ses cheveux couleur de blé.
- Je ne puis rester très longtemps ici, je vais donc en venir au fait, enchaîna le roi. Je suis venu pour vous donner quelque chose, Zelda, fille du grand roi d'Hyrule.
Il tendit sa main, dans laquelle il y avait un petit flacon de cristal. Un liquide bleu pâle y avait été déversé. Il attacha la cordelette d'argent, qui était attachée au flacon, autour du cou de la princesse. Ainsi, il avait plutôt l'air d'un pendentif.
- Ce flacon, comme vous l'appelez, contient du lisila. Il s'illuminera quand un ennemi approchera, de sorte que vous puissiez le renvoyer dans les ténèbres, grâce à sa lumière. Puisse ce cadeau de mon peuple vous guider lorsque seules les ténèbres semblent régner.
Elle n'eut pas le temps de le remercier, car il disparut avec le néant qu'était l'endroit où elle se trouvait. Maintenant, elle se trouvait à l'orée d'une forêt de pins.
Elle n'eut guère le temps de l'observer davantage car elle entendit un bruit de pas très léger derrière elle. En se retournant, elle vit un autre elfe, une petite fille pour être exact. Celle-ci regarda le pendentif qu'elle avait au cou puis demanda quelque chose dans une langue complètement inconnue de Zelda, avant de rajouter ceci :
- Oh, excusez-moi. Vous pas être elfe. Moi avoir un peu de mal avec langue vôtre, moi être jeune.
- Ce n'est pas grave. Mais que m'as-tu demandé ?
- Etre seulement une surprise. Vous pouvez me donner lisila vôtre ? Père à moi mourant. Lui être de votre race et moi, pas beaucoup connaître lui. Peut-être lisila guérir lui.
Zelda ne savait pas si elle devait le donner à la petite demi-elfe. Ce précieux cadeau ne lui avait pas été donné pour l'offrir à cette petite elfe, elle en était certaine.
Elle lui demanda l'âge de son père et la petite eut beaucoup de difficulté à lui dire qu'il approchait des cent ans. C'est avec beaucoup de regret que Zelda lui expliqua que pour sa race, c'était beaucoup. Des larmes se formèrent dans les yeux de la petite fille en entendant cela.
- Vous devoir avoir raison.
- Est-ce vrai que le lisila peut guérir ?
- Moi, pas savoir. Drôle de monsieur, me dire cela. Moi, sentir méchanceté mais moi vouloir sauver mon père et croire cela.
- Il ne faut pas toujours croire les choses qu'on ne peut pas vérifier. Tu as dit avoir ressenti de la méchanceté de sa part, alors il ne faut pas le croire. Il faut se méfier des inconnus, car même ceux qui paraissent bons peuvent avoir des mauvaises intentions. Dans ces situations-là, il faut écouter notre coeur, il ne se trompe que très rarement.
- Vous parlez avec sagesse, comme mère ma. Moi allez voir père et apprendre à connaître lui avant qu'il parte.
C'est ainsi qu'elles se séparèrent, la petite en courant vers la forêt et Zelda en disparaissant de ce paysage enchanteur. Puis elle continua dans le noir éternel. Aucune trace de Erandas. Soudain, elle apparut dans une bibliothèque, devant une table. Un livre en cuivre y était déposé. Zelda fut très tentée de lire. Ses mains semblaient attirées vers le livre, mais elle sentait un piège. Pendant un bon moment, elle se combattit mentalement, avant qu'elle n'aperçoive une image sur la couverture du livre. Sur le moment, elle avait cru le livre noir, mais en fait, c'était la tête et le cou d'un dragon de cette couleur, les yeux rouge sang, gueule ouverte, prêt à cracher des flammes. L'aura de malveillance et l'agressivité qui se lisaient dans ses yeux lui firent si peur qu'elle recula, tout en le reconnaissant. En fait, elle ne l'avait jamais vu, elle en avait seulement entendu parler. C'était le dragon noir d'Herendul, le dragon servant de la déesse des ténèbres. Elle entendit alors des pas. Elle se cacha entre un mur et une étagère, mais ils étaient si rapprochés, qu'elle en avait du mal à respirer. Les pas se rapprochaient de plus en plus de sa cachette. Comme elle aurait aimé se retrouver dans l'espèce de couloir ! A cette pensée, elle put respirer normalement. Elle était revenue à son point de départ. Tout en continuant de marcher, elle se demandait quel pouvoir était dans ces lieux pour créer ces épreuves. Aucune trace de magie noire dans l'air, donc Ganondorf n'y était pour rien. Tout cela l'impressionnait mais la terrifiait également. Une voix lui parvint :
- Ton destin se tient entre les mains des énigmes.
Puis un décor apparut. Elle était dans la forêt et elle entendait une rivière tout près. Devant elle se tenait un Kokiri, tout étonné de l'avoir vue apparaître. Après les présentations, il lui dit :
- Je suis calme mais également turbulente selon le décor, qui suis-je ?
- ... La rivière ?
- Je suis noir à l'intérieur et parfois blanc de l'extérieur, qui suis-je ?
- Mm... Un tunnel ?
- Douce est ma voix, le nuage est là, qui suis-je ?
- Heu... la pluie ?
Le Kokiri ouvrit de nouveau la bouche. Zelda espérait qu'il allait dire autre chose qu'une de ses énigmes compliquées et qu'elle n'était même pas sûre d'avoir réussi.
- Bravo, tu as réussi mes énigmes maintenant au revoir.
Puis, la forêt s'effaça pour faire place au couloir noir. Mais cette fois-ci, il y avait une jeune femme vêtu d'une somptueuse robe de soie bleue.
- Je vous félicite, Princesse de la Destinée. Vous avez réussi ces épreuves. Vous pouvez continuer votre chemin, mais avant cela, quelqu'un veut vous parler. Restez digne de la sagesse de Nayru.
Puis la dame disparut. A sa place se tenait Sheik. Il avait décidé de prendre sa forme originale au lieu de sa forme divine.
- Je ne veux pas vous importuner bien longtemps ma chère Zelda. Je n'ai qu'une chose à vous dire : méfiez-vous de Link.
- Pourquoi devrais-je me méfier de lui ?
- Je ne peux vous en dire davantage, hélas ! Vous verrez que votre lisila s'illuminera en sa présence, ce qui est un désavantage dans un endroit grouillant d'ennemis. Soyez prudente, je ne veux surtout pas qu'il vous arrive quelque chose, lui dit Sheik en lui prenant les mains.
N'y pouvant plus, Zelda le serra dans ses bras. Elle aurait voulu que le temps s'arrête, mais c'est impossible. Elle lui murmura un au revoir en baissant la tête. Doucement, il lui releva la tête et l'embrassa. Puis il disparut comme il était venu et Zelda tomba sur le sol, pendant que sa soeur et Link se relevaient péniblement.

Chapitre 18 : Anai   up

Les trois héros étaient soulagés de se retrouver et après un repos bien mérité, ils continuèrent leur route dans le dédale de la montagne. Durant tout le trajet, Zelda n'avait pas cessé de penser à l'avertissement de Sheik : se méfier de Link. Elle avait remarqué que le lisila s'illuminait sans cesse, plus encore si elle s'approchait du héros du temps. Celui-ci semblait pourtant parfaitement normal, mais elle avait décidé de prendre au sérieux l'avertissement de Sheik. Elle avait remarqué que le regard de Link changeait parfois, mais était-ce une simple hallucination ou une réalité ? Elle l'ignorait mais elle avait l'intuition que tout allait s'éclaircir bientôt. Durant le trajet, ils n'eurent pas beaucoup de problème avec les habitants de la montagne. Les merriens semblaient les craindre plus qu'ils détestaient les intrus et c'était une situation qui ne déplaisait aucunement aux trois amis. Après ce qui sembla des heures, ils arrivèrent devant une grande porte en bois sombre, sans ornement particulier. Link la poussa sans effort et ils entrèrent dans la salle, où se tenait Ganondorf, dos à eux. Celui-ci se retourna puis regarda Link fixement pendant un moment puis dit :
- Je t'attendais.
- Prépare-toi à payer pour tes crimes ! lui répondit Link.
- C'est pas à toi que je parle, moucheron. Maintenant, sors de là et tiens-toi devant moi si tu l'oses.
Zelda remarqua que le regard de Link changea, tout comme son ton de voix, lorsqu'il répondit à Ganondorf.
- Je fais ce que je veux. Ce n'est pas toi qui décideras de ce que je fais, compris ? Et d'ailleurs... ce garçon a beaucoup de pouvoir...
- Serais-tu devenue peureuse, Anai ?
Le regard de Link s'emplit de haine et de colère. Une aura noire l'envahit puis une sorte de fumée de la même couleur sembla sortir du jeune homme qui lui, tomba à genoux. Cette fumée forma d'abord la silhouette d'une femme puis ensuite celle-ci apparut clairement devant eux. C'était à l'évidence une Gerudo. Celle-ci portait les vêtements royaux, mais d'une couleur très sombre. Elle avait un tatouage sur le bras droit, représentant un dragon noir debout sur ses pattes arrières. Mais ce qui frappa le plus les deux princesses, ce fut ses yeux. Elle avait les yeux verts avec une pupille verticale, comme ceux des chats.
- Je n'ai jamais eu et n'aurais jamais peur de toi, Ganondorf ! Je n'ai peur de personne ni de quoi ce soit ! siffla-t-elle.
Puis elle envoya une boule d'énergie noire sur Ganondorf qui frappa le mur avec une violence incroyable. Puis avec rapidité, elle le rejoignit et le força à la regarder dans les yeux.
- Tu crois que tu peux de donner le titre de prince des ténèbres ? Pathétique ! Tu n'es rien face à moi et tu le sais. Tu as servi les ténèbres que pour toi et non pour elle. Alors meurs en pensant à toute la douleur que tu ressentiras en Herendul !
- Avant, tu devras me battre !
Anai se retourna pour voir Link qui se tenait derrière elle, prêt au combat.
- Tu te crois capable de me battre ? Je dépasse tout ce que tu peux imaginer en pouvoir. Le porteur du courage ne peut la porteuse des ténèbres !
Elle fit un petit geste de la main, comme si elle chassait une mouche, puis Link connut le même sort que Ganondorf, mais le choc fut moins grand. Zeldias se précipita aux côtés de Link. Elle le guérit avec ses pouvoirs puis se tourna vers la Gerudo.
- Le porteur du courage ne peut peut-être pas, mais celle de la lumière oui ! lui dit-elle avec une pointe de colère.
Link tenta faiblement de l'en empêcher, mais elle était déjà hors d'atteinte. Anai et elle s'élevèrent à quelques mètres du sol puis elles attaquèrent en même temps. Un énorme rayon d'énergie blanc sortit des mains de Zeldias et un identique de couleur noire sortit de celles d'Anai. Ils se frappèrent avec force. Ils semblaient presque ne pas bouger puis celui de Zeldias empiéta sur celui de son ennemie. Puis les rôles s'inversèrent. Ce jeu allait certainement continuer pendant un bon moment, toutes les deux semblaient de force égale. Puis soudainement, Sheik apparut dans une lumière noire. Il leva une main puis les deux rayons d'énergie s'évaporèrent. Elles se tournèrent vers lui et Anai semblait en colère qu'on interrompait le combat et c'était le contraire chez Zeldias. Aucune des deux ne disait le moindre mot, attendant une parole de la part du messager.
- Un combat entre vous ne doit pas avoir lieu, déclara-t-il finalement.
- Quoi ?! Et pourquoi ça, messager ? s'exclama Anai en contenant sa colère.
- Vous êtes de force égale et ce combat se terminera que lorsque vous tomberez d'épuisement. C'est le message du dieu de la neutralité.
- Je m'en moque ! Je...
- Il a dit que le combat ne se déroulerait pas, alors il ne se déroulera pas, déclara une voix.
L'air s'alourdit et il fit encore plus sombre qu'une nuit sans lune. Et de ces ténèbres sortit une femme habillée de multiples voiles noirs. Son teint était cadavérique et ses yeux rouges brillaient d'une lueur mauvaise. Elle était débout sur un nuage pourpre qui avançait telle une araignée. Elle était terrifiante et lorsqu'elle parlait, ses lèvres ne remuaient pas, mais on entendait parfaitement sa voix froide dans l'air. Anai alla s'agenouiller devant elle.
- Votre Majesté...
- J'ai dit que tu ne te battrais pas contre elle, mais je ne t'ai jamais dit que tu ne te battrais pas contre les autres, spécifia la déesse avec un sourire mauvais.
- Alors il devra avoir lieu dans un lieu neutre, dit Sheik.
- Quel est le plus proche ? demanda Anai.
- Le Temple des Voeux.
- Alors soit, ce sera là-bas, déclara la déesse, Quel sera ton adversaire ?
Link se présenta immédiatement contre elle. Puis Sheik les transporta avec l'aide de sa magie vers le lieu désigné.

Chapitre 19 : Justonius   up

Link se trouvait maintenant dans un grand hall aux murs blancs. D'une certaine manière, il ressemblait au Temple du Temps. A l'autre bout de la salle se trouvait un grand autel où étaient gravées des inscriptions en ancien Hylien. C'est alors qu'il sentit la pièce s'assombrir et il sut alors que la Déesse du Mal était là. Il entendit Sheik parler avec elle et celle-ci ne semblait pas de bonne humeur. En effet le messager demandait poliment à Ténébra de s'en aller, disant qu'elle n'avait pas le droit d'être sur les lieux lors du duel entre Link et sa protégée, mais elle ne voulait rien entendre car elle voulait voir la défaite du Héros du Temps. Sheik commençait à se mettre en colère.
- S'il vient à être vaincu, je ne vous laisserai pas emmener son âme en Herendul ! Partez ! Vous n'êtes pas autorisé à intervenir dans ce combat, Ténèbra !
- Comment osez-vous me parler sur ce ton ? Si vous élevez encore la voix sur moi, je vous laisserai au soin de mon dragon !
- Vous ne le pouvez et vous le savez bien ! Les règles de votre frère ne peuvent être violées !
L'air sembla alors s'électriser tellement la colère de la déesse était palpable. Ses yeux rouges lançaient des éclairs et son pâle et cruel visage était déformé par la fureur. Un grand vent se leva dans la pièce, projetant tout le monde à terre. La déesse écarta les bras et ses voiles noirs fouettèrent furieusement l'air. Tout sembla devenir plus sombre encore et mais la robe de la déesse était encore toujours plus sombre que tout. Sheik fut projeté contre le mur avec une telle force que le plus résistant des mortels en aurait péri. La pression que le vent avait sur lui le faisait grimacer. Puis un puissant rayon de lumière toucha la déesse qui poussa un cri de douleur alors que Sheik glissait sur le sol avec un certain soulagement. C'était au tour de Zelda de se mettre en colère.
- Déesse ou pas, vous ne le toucherez point !
- Comment oses-tu, mortelle ?
- Zelda, non ! Ne quitte pas la voie de la sagesse ! cria Sheik au-dessus du bruit infernal.
- Silence ! lança la sombre voix de Ténèbra au messager avant de se tourner vers la princesse d'Hyrule. Maintenant regrette tes actes et tes paroles !
Zelda eut juste le temps de se protéger en utilisant l'Amour de Nayru. La puissance de la déesse était malheureusement bien au-dessus d'elle mais étrangement, elle fut protégée de sa fureur. Le vent cessa de souffler et trois femmes apparurent. L'une était rousse et avait des yeux sombres où dansait un feu ardent. Elle avait la démarche aussi souple qu'une Gerudo. La deuxième ressemblait à une enfant et ses cheveux étaient verts tout comme ses yeux qui devaient être jovials habituellement, mais ils étaient graves en ce moment. La troisième était une femme aux yeux et aux cheveux aussi bleus que la mer, mince et d'une grande beauté. Une lumière bleutée illumina alors chaque personne présente dans la pièce sauf Anai et les déesses. Link et les princesses surent alors qu'ils étaient entourés du Grand Amour de Nayru. Aucune blessure, peut importe la puissance de leur adversaire, ne pourrait leur être donnée. Zelda se précipita aux côtés de Sheik et grâce à sa magie, elle fit disparaître sa douleur. Celui-ci aurait pu s'en charger lui-même mais l'aide de la jeune fille était fortement appréciée. Il lui sourit en guise de remerciement, sourire qu'elle lui retourna. C'est alors que Nayru parla, car bien entendu c'était les trois Déesses Créatrices d'Hyrule qui étaient apparues.
- Calme ta colère, Kezekam. Tu pourrais détruire notre messager et toute vie sur cette terre mais cela te serait inutile.
- Les règles de Justonius, Père des dieux, ne peuvent être enfreintes, continua Din.
- Tu dois t'y plier, que tu le veuilles ou non, termina Farore.
- Vous n'avez aucun pouvoir sur moi, pauvres sottes !
- Peut-être, mais on peut te montrer de quel bois on se chauffe lorsqu'on nous provoque ! répliqua Din d'un ton sec.
- Din ! Elle est déjà assez en colère alors ne l'énerve pas davantage, rajouta Nayru à l'oreille de sa soeur.
- Ecouteras-tu aveuglément les sages conseils de ta chère soeur et ainsi te laisser dominer ?
- Suffit ! Vos paroles ne sont que du venin ! lança Farore.
La discussion s'envenimait de minute et minute et le caractère enflammé de la Déesse du Feu se dévoilait. Celle du Courage tenait sa soeur par le poignet, de peur qu'elle ne décide d'attaquer à mains nues la Déesse du Mal. Puis soudainement, la noirceur dans laquelle ils étaient tous diminua. Une belle femme, que Link avait déjà rencontrée, tout comme ses deux amies. Lumièra s'en mêlait désormais. Kezekam se fâcha encore plus à sa vue et sa voix se fit plus terrifiante encore. Elle lui demanda pourquoi elle était là et Lumièra lui répondit tout simplement et avec un calme impénétrable qu'elle devait se calmer et se plier aux règles sans délai, sinon Justonius viendrait lui rendre visite. Kezekam ne crut pas un mot à son avertissement et il était devenu clair qu'elle ne voulait qu'une chose : l'âme de Link. Alors que la colère de la sombre déesse faisait trembler la terre et l'océan, un homme d'un âge avancé et à l'air fatigué arriva tranquillement dans la salle par la grande porte blanche décorée d'argent. Il alla s'asseoir sur une chaise et déposa le livre qu'il tenait sous son bras sur une table sans décoration particulière, objet apparu d'on ne sait où. Mais peut-être que Link ne les avait tout simplement pas remarqués ? Car ils semblaient avoir toujours été là et ils s'harmonisaient avec l'endroit. L'homme avait des cheveux grisonnants et ses yeux clairs étaient vifs, bien qu'il ressemble à toute personne qui passait ses journées penchée sur un livre. Il ouvrit son grimoire, trempa une plume en or au bout d'argent dans un encrier et commença à écrire. Maintenant, seul le grattement de la plume sur le parchemin se faisait entendre dans le pesant silence qui s'était installé. Car celui qui venait d'entrer inspirait le respect malgré ses airs de bibliothécaire.
- Puis-je connaître les raisons qui vous poussent à désobéir aux Lois de Justonius, Kezekam ? demanda le nouveau venu sans lever les yeux de son livre.
- Justonius... cela faisait longtemps que nous t'avions vu. Pourquoi quittes-tu ta bibliothèque céleste ? siffla la voix de la déesse dans l'air.
- Parce qu'une petite déesse capricieuse ne veut pas obéir à mes lois, ni écouter les sages avis de sa soeur et ses nièces, lui répondit-il.
Alors que son interlocutrice fronçait les sourcils et lui lançait un regard à la fois courroucé et haineux, il replongea sa plume dans l'encrier et ils entendirent un bruit de verre qu'on aurait doucement frappé. Justonius grogna de mécontentement avant de murmurer pour lui-même :
- C'est ça le problème sur Hyrule. Les plumes se cassent, l'eau détrempe le papier - bien que je n'aie pas de problème avec cela pour le moment, heureusement car je devrais tout recommencer - et les encriers finissent toujours par se vider. Sheik ? Pouvez-vous le remplir, je vous prie ?
- Bien sûr, Seigneur Justonius.
Il prit le flacon vide que lui tendait le dieu et passa une main au-dessus avant de le redonner à son propriétaire, qui le remercia avant de replonger dans l'écriture de son livre.
- Et maintenant j'aimerais que ce désagrément se règle. Obéissez ou vous savez ce qui vous attend, dit Justonius en plongeant son regard dans celui de Kezekam.
- D'accord ! siffla la voix de la déesse après un moment.
Puis elle disparut en une fumée noire de frustration.
- Merci d'avoir essayer Lyneliel. Vous pouvez retourner... là où étiez où que vous voulez dans le fond.
Elle hocha la tête avec un petit sourire et elle disparut à son tour dans une vive lumière.
- Vous trois aussi, je vous remercie. Désormais, je vais m'arranger pour que Kezekam et Lyneliel n'aient plus affaire dans votre monde. C'est vous qui l'avez créé et il vous appartient. Et avec Kezekam, on ne sait jamais ce qui va arriver et si je dois lui interdire quelque chose, il doit aller de même avec Lyneliel. Donc tout titre, objet qui les représente ou quoi que ce soit de votre mère et de sa soeur ne seront plus que des souvenirs. Vous pouvez disposer.
Les déesses hochèrent la tête et se tournèrent vers Link et Zelda. Elles se contentèrent de les regarder en souriant avant de disparaître dans une lumière dont la couleur leur correspondait : c'est à dire rouge pour Din, verte pour Farore et bleue pour Nayru. Puis soudainement une sphère d'énergie noire fut envoyée en direction de Link. Il l'évita de justesse et il vit que c'était Anai qui la lui avait lancée. Ses yeux lançaient des éclairs et toute la colère qu'elle avait contre Justonius, elle la dirigeait vers Link. Celui-ci ne pouvait la blâmer d'être en colère puisqu'elle venait de perdre la protection et de la puissance de Ténèbra, ou Kezekam puisque cela semblait être le véritable nom de la sombre déesse. Link dégaina l'épée de légende et décida d'employer la même tactique qu'il avait utilisée contre Ganondorf mais lorsqu'elle reçut la sphère d'énergie, elle sembla au contraire devenir plus forte. Elle éclata de rire et puis l'attaqua de nouveau. Link sut que la seule façon de la vaincre serait de réussir à la toucher avec son épée. Le problème c'est qu'elle se tenait dans les airs et qu'elle s'y mouvait avec habilité, sans compter qu'elle le bombardait d'attaque magique. Le combat fut long avant qu'il parvienne à la toucher à la jambe. Elle cria de douleur et s'éleva davantage dans les airs.
- Cette fois-ci, tu ne pourras pas me toucher !
Link eut alors l'idée d'utiliser le Feu de Din sur elle. Heureusement, cela fut concluant et il appela le Vent de Farore pour l'envoyer à terre. Elle se releva péniblement et le regarda de ses étranges yeux félins. Le tatouage en forme de dragon qu'elle avait sur l'épaule sembla alors plus sombre que jamais et elle commença à incanter :
- Que la puissance du Dragon Noir d'Herendul soit avec moi ! Qu'il vienne se battre au nom de sa maîtresse, Kezekam !
C'est alors que la terre trembla. Le sol du Temple des Voeux se brisa et une énorme patte aux doigts griffus en sortit. Le silence était complet dans la salle. Link se sentit pris d'une peur sans nom. Même Justonius cessa d'écrire et fronça les sourcils. Sheik parvint tout juste à dire :
- Il... il ne doit pas intervenir...
Puis des yeux rouges et ardents, d'aspect cruel sortirent et se tournèrent vers Link. S'il avait pu prendre les jambes à son cou en ce moment il l'aurait fait mais son courage prit le dessus. Le dragon sortit alors complètement de l'antre fumante dans laquelle il était. A ce moment, Zelda se serra instinctivement contre Sheik et celui-ci l'entoura de ses bras d'un geste protecteur, sans quitter le dragon des yeux. Zeldias, elle, était si terrifiée qu'elle ne bougeait pas et c'était à peine si elle respirait. Link tenait son épée si fortement que ses jointures en étaient blanches. Comment pouvait-il vaincre un tel monstre ? Celui-ci regarda sa nouvelle proie et arqua le cou comme un serpent et fonça sur le Héros du Temps. Link eut juste le temps de sauter de côté pour éviter de terminer dans l'estomac du dragon. Le choc du coup que le dragon avait porté sur le sol le déséquilibra et le héros s'étala de tout son long. Il roula pour éviter une autre attaque et rapidement, il donna un bon coup d'épée. D'apparence, la blessure paraissait être aussi importante qu'une coupure mais le dragon hurla de douleur, sûrement à cause du pouvoir de l'épée de légende. La bête se vengea en crachant le feu sur Link, qui n'eut que le temps de se protéger grâce à son bouclier. Autour de lui, tout n'était que des flammes et il entendit le cri de Zeldias et de sa soeur. Les flammes léchèrent sa tunique mais heureusement, elle ne prit pas feu. Lorsqu'elles cessèrent, il vit sur le sol blanc des marques de brûlures récentes, noircissant sa pureté. Le soulagement remplaça l'horreur sur les visages des princesses et de Sheik alors qu'Anai perdait le sourire victorieux qu'elle avait affiché quelques secondes auparavant. La seule personne restant impassible était le dieu Justonius. Le dragon, furieux, ouvrit la gueule une seconde fois, mais cette fois-ci c'est de l'acide qui en sortit. Le bouclier de Link fondit comme de la neige au soleil. Il jeta la poignée qui ne lui servait plus à rien alors que le dragon leva une patte et écrasa Link au sol. Sa tête se trouvait entre deux des griffes acérées du monstre et la tête lui tournait, sans compter qu'il étouffait. Le dragon noir ouvrit de nouveau la gueule, laissant apparaître ses crocs pointus, et alla lui porter le coup de grâce alors que le dieu se leva et lui dit d'une voix forte et autoritaire :
- Dragon Noir d'Herendul ! Cesse ce combat !
L'interpellé tourna la tête dans sa direction en grognant.
- Je sais que tu ne sers que ta Maîtresse mais je suis Celui-qui-voit-tout ! Et que tu le veuilles ou non, tu dois m'obéir !
Le dragon grogna encore plus fort.
- Dans un tel duel, ta présence est interdite ! Si tu ne lâches pas le Héros du Temps, tu sombreras dans le néant et ton nom sera oublié tout comme la terreur que tu imposes !
Le dragon lâcha Link, visiblement à contrecoeur, puis retourna lentement dans la brèche par laquelle il était entré. Celle-ci se referma dans un grand tremblement, pour le plus grand soulagement des gens présents. Link se releva péniblement, heureux de pouvoir respirer de nouveau. Anai, plus furieuse que jamais, lança toute son énergie contre Link. Cependant, ce ne fut pas lui qui reçut le coup. Ganondorf s'interposa et se protégea d'un bouclier magique de couleur pourpre qui se brisa sous la force de l'impact. Le roi des Gerudos se tourna vers Link et alla lui dire quelque chose lorsqu'une voix se fit entendre.
- Qui ose se battre dans le Temple des Voeux ?
Tous se tournèrent vers l'autel, d'où venait la voix. A côté de cet autel se trouvait le fantôme d'une jeune fille aux cheveux blonds, tout de bleu vêtu. Elle les regardait d'un air impassible. Link n'en crut pas ses yeux. Linka avait bien changé en quelques jours. Elle semblait beaucoup plus sérieuse qu'avant et une grande autorité émanait d'elle. Elle inspirait le respect, en digne gardienne du temple. Link espérait que cela n'était qu'une façade, car il aimait beaucoup son amie comme elle était avant d'être devenue une Gardienne mais quelque chose lui disait qu'elle avait vraiment changé pour de bon.
- Les Temples ne doivent pas être souillés par le combat. Un châtiment doit donc être imposé.
- Mais Linka ! C'est un duel sous la surveillance du messager des Déesses et du Dieu Justonius ! s'exclama Zelda.
- Alors, Justonius devrait savoir ce qu'il faisait car il a lui-même écrit cette règle, n'ai-je pas raison ?
- En effet, lui répondit le dieu qui avait recommencé à écrire. Cependant, lorsque ce duel a commencé, il n'était sous la surveillance d'aucun gardien.
- Vous avez raison, mais le combat continuait quand même lorsque je suis arrivé.
- Comment auraient-ils pu savoir ?
Linka se mordit la lèvre. Elle semblait réfléchir à toute vitesse à une solution à ce problème, problème qu'elle n'avait sûrement pas cru devoir régler dès son entrée dans le Temple des Voeux. Après quelques secondes, elle ouvrit de nouveau la bouche et dit d'une voix forte :
- Moi, Linka, Gardienne du Temple des Voeux, déclare que ces gens présents vieillissent de sept ans, tout en gardant le corps d'enfant qu'ils ont présentement. J'ai parlé.
Link sentit une sensation étrange parcourir son corps. Puis cela cessa brusquement. Il regarda ses amies, qui n'avaient changé et qui étaient aussi perdues que lui. Il n'avait pas changé physiquement : même grandeur, même longueur de cheveux. Cependant, sa façon de voir les choses et de penser étaient différentes. C'était vraiment étrange.
- Cependant, puisque le combat a eu lieu en ce temple avant mon arrivée, je vous accorde un souhait, continua Linka. Venez vers moi et parlez.
Linka regarda Link fixement. Se disant que c'était à lui de commencer, il s'avança vers son amie. Elle attendait qu'il se prononce.
- Je veux donner à Hyrule les années de paix qu'elle mérite.
- Alors soit.
Linka leva la main et ils entendirent le son d'une cloche qui sonna un coup. Puis Link retourna à l'endroit où il était et ce fut au tour de Zeldias de s'avancer. Elle dit son voeu à voix basse, de sorte que personne ne l'entende. Linka dit les deux même mots qu'elle avait prononcés suite au voeu de Link et leva la main de nouveau. La lointaine cloche sonna un coup de nouveau. Puis ce fut au tour de Zelda. Elle aussi murmura son voeu. Cette fois-ci, Linka parut surprise.
- Je devrais en parler avec elles avant... c'est plutôt inhabituel, lui répondit la Gardienne des Voeux.
La princesse de la destinée hocha la tête et retourna auprès de Sheik, qui la regardait d'un air interrogateur. Link se demanda s'il n'y avait pas quelque chose entre eux...
- Et toi, Anai ? Que désires-tu ?
Link arrêta de respirer. Elle allait vraiment permettre à cette Gerudo de souhaiter quelque chose ? C'était insensé bon sang ! Elle voulait le retour de sa déesse, c'était certain !
- Tu le sais parfaitement.
- Je ne peux pas, je ne suis pas la Triforce. Je ne peux pas exaucer tous les souhaits encore moins ceux qui violent les Lois de Justonius.
- Alors envoie-moi en Herendul, auprès d'elle.
Linka haussa les sourcils.
- Si c'est vraiment ce que tu souhaites, alors soit.
Linka leva la main mais avant que la cloche sonne encore une fois, Anai lança une sphère d'énergie sur le dieu de la neutralité. Il n'eut aucune réaction et il continua d'écrire jusqu'à ce que sa plume ait volé plus loin et que son livre s'envole pour aller s'écraser contre le mur. La bouteille d'encre se brisa, déversant son contenu dans l'océan. Le dieu resta un moment immobile, comme si cette puissance magique n'avait été qu'un courant d'air. Puis il leva la tête... et regarda Anai d'un air indigné. Puis la cloche sonna mais Anai eut le temps de lancer une attaque vers Link avant de disparaître en riant. Elle crut à la victoire, mais elle avait tort. Ganondorf était dans son champ de tir et c'était lui qu'elle avait touché. Celui-ci s'écroula contre le mur, une main sur la poitrine, là où il avait été touché. C'est à ce moment que Linka se tourna vers lui.
- Toi, Ganondorf, Roi des Gerudos, qui as tant cherché ce Temple, quel est ton voeu ?
Ganondorf ne dit rien.
- La recherche de ce temple t'a coûté beaucoup et tu renonces maintenant ?
Mais qu'est-ce qui lui prenait ? Elle encourageait Ganondorf à souhaiter la fin du monde ou quoi ? Et d'ailleurs, celui-ci était étrange depuis que cette Anai était apparue. Avant, il aurait été fou de joie de voir Link mourir mais tout à l'heure il l'avait protégé. Il était incompréhensible.
- J'aimerais... la revoir une dernière fois, murmura-t-il.
Les épaules de Linka s'affaissèrent et la barrière de glace qui l'entourait se dissipa. Ils avaient de nouveau la vrai Linka devant eux.
- Alors soit, murmura-t-elle doucement.
Elle leva de nouveau la main et la cloche sonna de nouveau. Un vent parcourut le Temple des Voeux puis ce vent tourna sur lui-même. Ils virent la silhouette d'une femme y apparaître puis elle se clarifia. Nabooru regarda autour d'elle, un peu perdue. Il y a une seconde à peine, elle se promenait devant la forteresse et maintenant elle se trouvait dans un temple blanc. Puis elle vit Ganondorf. Etant une guerrière, elle analysa rapidement la situation. Il semblait hors d'état de nuire alors peut-être était-elle là pour l'enfermer dans le sceau... mais les autres sages n'y étaient pas, sauf Zelda mais celle-ci était loin d'être préparée pour cela. Les gens présents la regardaient avec des yeux ronds comme des billes, avant de tourner leur regard vers Ganondorf, qui la regardait fixement, sans la moindre émotion. Il tendit une main vers elle. Elle le regarda d'un air soupçonneux et celui-ci lui envoya un sourire. Pas un de ces sourires cruels qu'il avait adoptés mais un sourire qu'elle n'avait pas vu voilà bien longtemps. Sa méfiance tomba d'un coup. Elle s'approcha de lui et posa un genou à terre, pour être à sa hauteur, en lui prenant la main.
- Est-ce mon vrai roi que je vois maintenant ? demanda-t-elle. Ou bien est-ce une ruse ?
- Devine.
Nabooru lui sourit. Elle sentit quelque chose glisser dans sa main. Elle regarda et resta surprise.
- Je l'ai toujours gardé.
Elle ne répondit pas. Cet anneau, voilà si longtemps qu'elle ne l'avait pas vu.
- Je vais la rejoindre maintenant. Espérons qu'elle m'a pardonné, lui dit-il avec un sourire sans joie.
- C'était une guerrière honorable. Son nom est resté gravé dans nos mémoires et le restera. Cependant... elle n'aurait pas voulu que tu réagisses ainsi.
Ganondorf fronça les sourcils.
- Comment aurais-tu voulu que je réagisse ? Jamais je ne pardonnerai à Anai de m'avoir fait cela ! Toute sa vie elle a trahi nos amitiés et elle nous a enlevé ceux qu'on aimait. Par ma colère et ma haine j'ai choisi le même chemin qu'elle et malgré moi je l'ai servie.
Il soupira. Une grande lassitude passa dans son regard.
- Pourquoi ne m'en suis-je pas rendu compte plus tôt ?
- Il ne sert à rien de te faire des reproches. Ce qui est fait est fait et d'ailleurs j'ai ma part de responsabilité là-dedans.
Ganondorf la regarda d'un air surpris.
- J'aurais dû te retenir. J'aurais dû te tourner vers un autre chemin et t'empêcher de commettre cette erreur. De te retourner vers ton peuple, même si tu croyais faire ce qu'il y avait de mieux. Mais... j'ai eu peur de ta colère, rajouta-t-elle dans un murmure.
Comprenant ce qui devait lui coûter d'avouer tout cela, il ne la contredit pas. Il reprit de nouveau sa main.
- Garde-le, dit-il en désignant l'anneau du regard. En souvenir de moi... avant que je devienne un déshonneur pour le peuple des Gerudos.
- Non. Tu fus, malgré le mal qui te rongeait, un grand guerrier et un grand roi. Mais je le garderai en souvenir de toi... mon Roi.
- Je t'attendrai, ma Reine.
Puis il ferma les yeux et sa main tomba. Ainsi mourut Ganondorf, Seigneur des Gerudos.

Chapitre 20 : La fin d'une histoire et le commencement d'une autre   up

Nabooru baissa humblement la tête et se releva. Elle utilisa son pouvoir pour retourner à la forteresse Gerudo avec le corps de son roi, sans accorder un regard à quiconque. Cela suivit un grand silence perplexe empli de chagrin. Ce fut Justonius qui brisa le silence en grognant et en marmonnant, cherchant sa plume, son livre sous le bras. Malgré la triste scène qui s'était produite précédemment, Link eut un sourire. Pour un dieu - et pour les Hyliens - Justonius était loin d'être normal. Link le trouvait plutôt bizarre.
- Je le savais ! Je le savais ! Je l'ai écrit voilà... je ne me rappelle plus combien d'années. Mais je l'avais écrit que je perdrais ma plume et que je ne la retrouverais pas ! Maintenant, je fais comment pour la retrouver ? Je l'appelle comme on appelle un chien ? Et avec toute cette eau elle pourrait être au plafond.
Tandis que le dieu regardait en l'air avec l'espérance d'y voir sa plume, Zeldias s'approcha de lui et lui tendit quelque chose d'un geste timide.
- Ma plume ! Merci... Zeldias c'est bien ça ? J'avais écrit ça aussi, ajouta-t-il en grognant.
- Je ne voudrais pas être indiscret, mais quel est votre rôle comme dieu ? demanda Link.
- Servir de juge pour les dieux - ou déesses car elles sont en majorité. Je me demande pourquoi c'est toujours le masculin qui l'emporte... peu importe ! Quand ils ou elles se chamaillent comme des gamins comme tout à l'heure, je représente la neutralité de toute chose et j'écris le futur. J'ai un horaire très chargé et je suis déjà en retard d'ailleurs.
- Vous écrivez le futur ? Donc, tout ce qui va se passer, c'est parce que vous en avez décidé ainsi ?
- Non ! Je sais ce qui va se produire et je l'écris. Seul le Destin peut faire ça et si vous avez des plaintes à lui faire, c'est à lui et pas à moi de les recevoir.
Link rougit sous le commentaire. En effet, il avait une ou deux petites choses dont il aurait voulu discuter au responsable du futur d'Hyrule.
- Je n'écris pas le présent car c'est trop épuisant. Vous me voyez en train d'écrire à toute vitesse parce qu'il y a une guerre par-ci, des naissances par-là et un complot contre le roi d'Hyrule par-dessus le marché ? En plus, c'est inutile. Qui voudrait savoir ce qui s'est déjà passé ? Enfin, chez les dieux parce que nous avons une meilleure mémoire que vous. En plus, s'ils veulent le savoir, libre à eux de consulter les anciens ouvrages que j'ai déjà écrits dans ma bibliothèque.
- Si je ne vous dérange pas trop, j'aimerais savoir pourquoi Lumièra et Ténèbra - enfin, Lyneliel et Kezekam - Heu... Pourquoi les nommez-vous différemment de nous ? demanda Zelda.
- C'est parce que les Hyliens ont un cruel manque d'imagination ! lui répondit le dieu avec un sérieux et une indignation déconcertants. Lumièra et Ténèbra, franchement ! Et moi, comment allez-vous me nommer ? Neutan ? Neutron ? Oh là là ! Il ne faut pas leur donner des idées !
- Heu... merci de votre sincérité.
- Pas de quoi et adieu !
Puis il passa par la porte pour s'en aller mais avant, il lança à Sheik :
- Il faudrait que vous me répariez mon encrier et que vous le remplissiez, c'était mon préféré. En attendant, je vais en utiliser un autre.
Puis il partit sur ces mots. Link remarqua que le bureau avait mystérieusement disparu, sans qu'il ne reste aucune trace de sa présence.
- Vous aussi, vous devez partir, leur lança Linka.
- On ne peut pas rester pour discuter ? demanda Zeldias, surprise.
- Non.
- Tu as beaucoup changé Linka, lui répondit la princesse, presque dans un murmure.
Le visage de Linka s'emplit de tristesse et elle détourna la tête. Puis elle redevint aussi impassible qu'un bloc de marbre.
- Peut-être, mais c'est ainsi que je dois être. Adieu.
Puis elle leur tourna le dos et fit quelques pas en direction de l'autel où elle disparut, comme dissipé par les courants marins. Lorsque Link franchit la porte, il crut entendre le bruit étouffé d'un sanglot. Celui d'une jeune fille qui avait grandi trop vite en trop peu de temps, perdant ainsi ses amis. Ses seuls amis.

***

Sheik les transporta dans l'ancienne maison de Linka, évitant ainsi les terribles épreuves entre le Temple et le reste du monde. Les algues recouvraient la majorité de la maison. Link se remémora le temps où elle était bien entretenue et belle, égayée par la présence de Linka... Le souvenir de son amie d'avant le remplit de tristesse. Comment était-ce possible qu'on change autant en si peu de temps ? Puis il se souvint des sirènes. C'était à cause d'elles que son amie avait tant changé et malgré le rude entraînement qu'elles avaient dû lui donner, Link était persuadé que ce n'était pas pour le meilleur. Son amie serait peut-être une Gardienne exemplaire mais elle vivrait malheureuse jusqu'à la fin de ses jours. Il chassa ces pensées de son esprit et suivit les autres à l'extérieur. Lorsqu'on s'aperçut de la présence de la reine des eaux et de sa compagnie, des éclats de joie éclatèrent. Les gens qui étaient confortablement installés à l'intérieur de leur maison, jetèrent des coups d'oeil curieux avant de sortir en coup de vent à l'extérieur en poussant des acclamations de joie en voyant ce qui se passait. Zeldias leva les mains et le silence se fit.
- Mes chers amis, j'ai une nouvelle importante à vous déclarer. Je ne serai plus votre reine.
Des murmures s'élevèrent et quelqu'un cria :
- Pourquoi nous abandonner, déesse ?
- Je ne suis pas une déesse. Je suis une Hylienne et vous le savez. Contrairement à ce que vous pensez, je ne vous abandonne pas. Je resterai toujours près de votre royaume. Votre peuple doit maintenant apprendre à vivre de lui-même, sans vivre dans la peur des gens de la surface. Il me faut pour cela quitter mon poste et ce sera un être des eaux qui commandera le lac, car il faut que le souverain comprenne les peurs, les joies et les peines de ses sujets. Qui de mieux que quelqu'un de la même race pour cela ? Je ne dis pas de rejeter toute poste important aux gens de la surface ; seulement que pour l'instant, la royauté devrait appartenir à vous, peuple des eaux, dans votre progression avec vos contacts envers le monde d'en haut.
Pendant quelques instants, personne ne parla. Puis des acclamations de joie et des applaudissements retentirent. Leur ancienne reine parlait comme il le devait et elle avait raison ! Dès lors, on organisa des élections pour élire un nouveau roi, qui prit place quelques jours plus tard. On organisa une grande fête pour ce grand événement et ils chantèrent et dansèrent toute la nuit. Puis Zelda et Link, accompagnés de Zeldias, remontèrent finalement à la surface, là d'où ils venaient. Voilà longtemps que Link n'avait pas respiré de l'air de la surface et il devait avouer que cela lui avait manqué. Zeldias, quant à elle, regardait tout avec une étrange expression sur le visage. La dernière fois qu'elle avait été à la surface, cela n'avait été qu'un rapide aller-retour. Ils se séchèrent au bord du lac en riant et en bavardant. Ils allaient partir en direction du Bourg d'Hyrule lorsqu'on les interpella.
- Eh ! ici !
Ils levèrent les yeux et quelle ne fut pas leur surprise de voir un petit garçon, perché dans un arbre, les regardant avec un grand sourire.
- Vous arrivez juste à temps pour la fête, on dirait !
- Quelle fête ? demanda Link.
- Mais celle de la fin de l'année, voyons ! Ils ne manquaient plus que vous ! J'aillais quitter ce perchoir à moineaux pour aller à la fête, que vous soyez arrivés ou non, même si on m'a demandé de guetter votre arrivée. Quel ennui ! Il ne se passe rien ici. Les adultes croient qu'ils sont les seuls qui peuvent s'amuser alors ils m'ont envoyé ici. Mais je crois qu'ils voulaient se débarrasser de moi aussi, rajouta-t-il avec un sourire énigmatique en descendant de l'arbre.
Il courut à toutes jambes en direction de la plaine d'Hyrule, les trois jeunes gens sur ses talons. Pour un gamin, il était plutôt rapide mais peut-être l'excitation d'une fête à venir lui donnaient des ailes. C'est à bout de souffle qu'ils arrivèrent à la plaine où plusieurs personnes dansaient et parlaient. Ils se joignirent à eux pendant un moment puis ils allèrent au château d'Hyrule où le roi les accueillit à bras ouverts, principalement sa dernière fille qu'il n'avait pas vue voilà longtemps. Ils lui racontèrent tout ce qui était arrivé et le roi se vit impressionné par tout ceci. Puisque Nabooru avait probablement déjà annoncé la nouvelle à son peuple, le roi décida de ne pas annoncer la nouvelle de la mort de Ganondorf aux Gerudos. Il les informa du bal qui aurait lieu au château célébrant la fête de fin d'année et en même temps de leur retour. Ils eurent donc juste le temps de se préparer pour le bal avant de descendre dans la salle de bal. Seule Zeldias manquait au rendez-vous. Cependant Link et Zelda rencontrèrent Sheik, surtout pour la plus grande joie de cette dernière. Ils discutèrent un peu puis Sheik demanda à Zelda ce qu'elle avait souhaité.
- Il est rare que le gardien du Temple de la Triforce ne puisse pas exaucer un voeu, à moins que cela ne déroge aux lois de Justonius.
- Le Temple de la Triforce ?
- On l'appelle aussi comme cela. Il avait été érigé à la gloire de la Triforce et des trois Déesses. Les gens étaient si croyants que les déesses offrirent le don de la Triforce au Temple. Le gardien aurait le pouvoir d'accorder un souhait à chaque personne qui pourrait triompher des épreuves qui entourent le temple. Il ne pourrait accorder n'importe quoi comme la Triforce mais il fut la source de beaucoup d'intentions malhonnêtes et pour punir ces gens corrompus, les déesses firent descendre des montagnes une eau pure qui engloutit tout l'endroit. Elles permirent à ceux qui les adoraient encore de vivre sous l'eau, et ainsi de pouvoir garder le Temple. C'est là l'origine des êtres des eaux. Mais le Temple fut englouti par une importante chute de terre suite à un tremblement de terre. Peu à peu, il devint une légende jusqu'à sombrer dans l'oubli.
- Et qu'elles sont ces fameuses lois de Justonius ?
- Ce sont les lois de l'univers.
Link allait ouvrir la bouche lorsque quelque chose attira son attention. Il en eut le souffle coupé. Des marches descendait Zeldias dans une robe blanche scintillante. Elle était sublime, et comme sa soeur, elle eut droit à plusieurs regards admirateurs et à la fierté de son père. Gêné, elle alla rejoindre ses amis.
- Tu es extraordinaire ! s'exclama sa soeur.
- Mais toi aussi ! Cette robe te va tellement bien ! On dirait une déesse !
- Je renvois le compliment, rajouta sa soeur avec un sourire moqueur.
Devant cette allusion quant à ce que les êtres des eaux pensaient d'elle, Zeldias rougit en baissant les yeux. Ils éclatèrent de rire puis Sheik demanda à la princesse d'Hyrule de danser, ce qu'elle accepta avec joie. Link et la princesse des eaux restèrent ensemble, silencieux et embarrassés.
- Heu... voudrais-tu danser ? demanda Link après un moment.
- Oui, avec plaisir.
Il l'emmena donc sur la piste de danse où ils dansèrent ensemble. Zeldias posa sa tête sur l'épaule de son cavalier qui eut un sourire de bien-être. Le roi regarda la scène, amusé. Sa fille venait juste de sortir de sous le lac et elle avait déjà trouvé un prétendant. Le bal se déroula tard dans la nuit et il se termina avec les feux d'artifices dans la plaine d'Hyrule. Link et Zeldias étaient assis ensemble, à l'écart des autres. Le héros se tourna vers sa belle en lui prenant les mains, la regardant droit dans les yeux.
- Zeldias... ce que j'ai à te dire... c'est compliqué mais... je comprendrais enfin si...
- Que veux-tu dire, Link ? demanda-t-elle, inquiète.
- ... voudrais-tu m'épouser ?
Elle resta interdite pendant un moment. Sa première pensée fut qu'elle était trop jeune pour se marier mais elle se remémora ce qui s'était passé au temple. Elle avait seize ans (à Hyrule, on pouvait se marier dès l'âge de seize ans) maintenant, même si elle semblait en avoir onze. Tout ça était vraiment compliqué.
- Link...
- Tu n'es pas obligée de répondre oui ! Je comprendrais si tu ne voudrais pas, on ne se connait pas depuis si longtemps et même si tu as seize ans, tu ne te sens peut-être pas prête au mariage ou bien tu te trouves tout de même trop jeune ou...
Elle l'embrassa. Il lui rendit son baiser en posant une main dans son dos.
- Je veux être ta femme, Link, lui répondit-elle dans un murmure.
- Tu fais de moi l'homme le plus heureux du monde. Je vais tout de même demander ta main à ton père, pour la forme et aussi que parce qu'on n'est pas de la même classe...
- C'est faux. J'ai renoncé à la noblesse, Link. C'était mon voeu. Je ne suis pas faite pour gouverner, je le sais.
- Pourtant, tu étais une reine formidable !
- Mais je n'ai jamais été à l'aise avec cela. Je veux vivre comme une femme ordinaire. Rien de plus.
- Link ! Zeldias !
Ils se retournèrent d'un bloc pour voir Zelda au bras de Sheik, tous les deux souriants. Ils furent heureux de la nouvelle du mariage de Zeldias et de Link et eux aussi avaient une nouvelle incroyable à leur faire part.
- Mon voeu est accepté, déclara Zelda. Je suis maintenant une messagère des dieux.
- Et nous aussi, nous allons nous marier, mais en haut, continua Sheik en pointant le ciel.
- Donc c'est toi qui prendras ma place, petite soeur.
Zeldias expliqua à Zelda que c'était impossible. Elles se regardèrent, se demandant qui hériterait du trône d'Hyrule. Mais avant qu'elles ne purent ouvrir la bouche, une grande lumière éclaira le ciel.
- C'est l'heure, Zelda, dit Sheik en regardant le ciel.
Elle hocha la tête puis reporta son attention sur sa soeur.
- Père saura sûrement quoi faire. Adieu Zeldias, rajouta-t-elle en serrant sa soeur dans ses bras.
Elle murmura quelque chose à l'oreille de Zeldias qui eut un petit rire. Puis Zelda se tourna vers Link.
- Adieu Link. Tu fus un grand ami et j'espère que tes efforts seront récompensés.
- Adieu à vous deux, à moins que l'on se revoie un jour, rajouta Sheik.
Puis il prit la main de Zeldias et une grande lumière les enveloppa et ils disparurent. Plus tard dans la soirée, les gens encore éveillés purent voir une pluie d'étoiles filantes éclairer le ciel, comme pour célébrer la nouvelle année ou un autre événement important. Après avoir annoncé à son père qu'elle ne pouvait être reine et que sa soeur était devenue une Messagère, Zeldias annonça à son père ses fiançailles avec Link. Il fut heureux pour sa fille mais surpris et déçu que sa lignée ne soit plus sur le trône d'Hyrule. Il déclara cependant qu'une famille parente pourrait prendre la place. Suite à cette nouvelle, on prépara le mariage de Zeldias et Link, qui eut lieu quelques semaines plus tard. Le couple s'installa dans une petite maison, construite par Link et quelques amis, près du lac Hylia, sous la demande de Zeldias qui y était beaucoup attachée. Puis ils apprirent la venue de la nouvelle famille royale, des gens fiers mais qui feraient de bons souverains. Pour les avoir vus, Link étaient du même avis, bien qu'il n'aimait pas leur attitude hautaine et distante. Il les chassa rapidement de son esprit pour se concentrer sur son bonheur avec Zeldias. Ils vécurent ensemble durant de très longues années et jamais leur amour ne se ternit. Même au-delà de la mort. Il y eut de nombreuses versions quant à cela, mais la véritable - bien que personne ne la connaisse - est celle-ci : Ils étaient sur la rive du lac, profitant de la belle journée, quand une étrange créature vint les troubler. Elle avait une couleur mauve et ressemblait à un énorme scorpion. Link tenta de sauver sa bien-aimée mais son bras était affaibli par les années. Elle les piqua tous les deux avant de s'en aller. Le couple sentait la mort approcher quant ils virent une femme aux yeux d'un gris intrigant, aux cheveux d'un blond presque blanc, portant une combinaison rouge moulante et une cape noire. "Au moins elle a une tenue un peu plus décente que celle qu'elle portait la première fois que je l'ai vue" pensa Zeldias, car en effet elle l'avait reconnue. C'était la femme qui lui avait posé des questions il y a maintes années. Maintenant, elle savait qui elle était. La femme dégaina ses deux étranges armes puis les colla dos à dos. Les pointes formaient deux croissants de lune dos à dos. Une lumière entoura les armes puis forma une réplique identique. Link crut que le choc serait dur, mais au contraire les pointes se posèrent presque délicatement à l'endroit où se trouvait son coeur. Puis la vie les quitta tous les deux à ce moment et la femme disparut. Cette scène, elle n'a été vue que par une Gerudo vêtue de noir, adossée contre un arbre dans l'ombre de celui-ci. A côté d'elle se trouvait une créature ressemblant à un scorpion, qui semblait manger quelque chose que la Gerudo lui avait donné. Celle-ci tourna le dos à cet endroit et suivie de la créature, elle disparut dans l'ombre, tandis que deux yeux rouges satisfaits s'attardèrent encore un moment. Toutes les deux avaient eu leur vengeance. Cependant elles leur avaient peut-être enlevé la vie, mais elles n'avaient pas terni leur image, leurs faits, ou quoi que ce soit d'autre à propos d'eux, mais c'était une maigre consolation que de les savoir morts. Elles avaient un peu tort, car lorsqu'on trouva leurs corps, on en raconta de grands faits, dont celui du grand amour, car on les retrouva main dans la main, un petit sourire sur les lèvres.

FIN

Ce texte a été proposé au "Palais de Zelda" par son auteur, "Zelda". Les droits d'auteur (copyright) lui appartiennent.

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Mis à jour le 20.04.24