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Dernière Nouvelle

Ecrit par Thewerewolf en 2015
Mutoh ou Les charpentiers en folie

Note : Attention, ce chapitre prend place dans l'univers d'Ocarina Of Time. Il peut constituer un dévoilement de l'intrigue du jeu (spoil). Ainsi, il est recommandé de ne pas lire ce chapitre si vous n'avez pas joué au jeu. Par souci de réalisme, les distances ont été allongées et l'espace autour d'Hyrule ajouté par rapport au jeu original. Mais les personnages restent les mêmes.

Mutoh et ses hommes attendaient tranquillement un nouveau contrat dans leur atelier dans le village de Cocorico. Cela faisait déjà quatre mois qu'ils avaient fini leurs travaux dans cette même ville et qu'ils n'avaient pas eu d'autre demande. Les temps étaient durs sous Ganondorf et les gens manquaient d'argent. Mutoh savait éperdument qu'il mettrait longtemps avant de trouver un chantier. Mais il devait pourtant trouver des fonds pour le salaire de ses ouvriers. Auparavant, dans une telle situation, il serait allé frapper à la porte du palais, mais là... Il avait alors déjà pensé à arrêter son activité. Cependant, il ne savait faire que cela et il en était de même pour ses employés ! Il se leva de sa chaise.
- Je sors, dit-il d'un air dégagé mais avec une voix forte pour que tout le monde l'entende.
- D'accord patron, répondirent-ils tous ensemble comme s'ils en avaient l'habitude. On vous prévient s'il y a du nouveau.
Oui, Mutoh sortait plusieurs fois par jour. Il espérait entendre une information sur un possible travail. Toutefois, pour le moment, il devait passer au stand de tir à l'arc et dans la plupart des magasins du village pour faire des petits boulots par-ci, par-là et avoir un peu d'argent pour lui et ses hommes. De temps en temps, il demandait à ses ouvriers de faire des travaux de réparations dans les bâtiments et ils ne posaient pas de questions. Mutoh entra donc dans le stand où se trouvait le gérant, seul. C'était toujours la même chose : le système de maintien des cibles qui tombait en panne à cause d'une cassure du bois. A croire qu'il était cassé volontairement...
- C'est encore défaillant ? demanda Mutoh.
- Et oui. Je m'en sers très souvent, tu sais. Les gens ont besoin de s'entraîner. Ils pensent que ça va les aider à vaincre tous les monstres qui peuplent Hyrule. Mais moi je ne dis rien, du moment que ça me rapporte de quoi vivre.
- Très bien, je m'en occupe rapidement.
Et le charpentier fit ce qu'il dit. Une fois le travail terminé, il continua son tour des commerces. A chaque fois il eut des réparations à faire et à chaque fois, il se demandait si tout n'était pas endommagé volontairement. A la fin de la journée, de l'argent en poche, il décida d'enquêter afin de confirmer ses soupçons. Pour cela, il devait se déguiser. Il était conscient que ses hommes ne pourraient jamais tenir un tel rôle. Il savait aussi que son honneur en prendrait un coup. Pourtant il devait savoir, car il supportait encore moins que les gens aient pitié de lui. Il alla donc fouiller dans son armoire, prit des tenues excentriques qu'il ne mettrait pas en temps normal et attendit le soir. Il prit l'apparence d'un vieil homme. Il prit pour cela un bâton de bois pour faire une canne et d'autres accessoires pour compléter son personnage. Il sortit du village dans ses habits de charpentier, faisant très attention à ce que personne ne le voie. Une fois à l'extérieur il se changea à l'abri de tous regards avant de retourner dans Cocorico. Il toqua à une porte, celle d'Anju. Il savait qu'elle ne laisserait pas un vieil homme dehors, ni aucune autre personne d'ailleurs.
- Bonjour charmante dame, dit-il quand elle eut ouvert la porte. Je suis de passage dans votre ville.
Puis-je rester chez vous pour la nuit ?
- Mais bien sûr monsieur, répondit-elle. Vous prendrez mon lit, je dormirai sur le divan. Vous avez faim, nous dînons en ce moment.
- Merci bien. Je suis affamé.
- D'où venez-vous ? demanda la jeune fille, une fois assise à table.
- D'un village très éloigné d'ici, derrière la forêt. Je me rends au bourg d'Hyrule. C'est loin de votre village ?
- Une journée de marche, répondit Anju.
- Je vous déconseille de vous y rendre, lança un homme, à la table. Ganondorf l'a rendu inhabitable. Maintenant, si vous voulez vous battre contre lui, c'est une autre histoire.
- Grog ! s'énerva-t-elle. Imagine qu'il t'ait entendu !
- Il ne s'intéresse pas à nous, nous ne sommes pas une menace, se défendit Grog. Il en veut à un dénommé Link, selon Sheik. (Il se tourna vers Mutoh.) Vous ne sauriez pas qui il est, par hasard ?
- Tout le village sait qui est Link sauf toi, corrigea-t-elle. Cela fait bientôt sept ans que nous ne l'avons pas vu. Je me demande pourquoi le Seigneur Ganondorf lui en veut.
- Il paraîtrait qu'il à aidé les Gorons. Et selon Impa, c'est un grand guerrier. Sans doute le seul capable de mettre une fin à son règne. Il faut aussi dire qu'avec cette terrible crise, les gens manquent de courage. Vous n'êtes pas au courant de ça dans votre village de derrière la forêt ?
- Vous savez, nous n'appartenons pas vraiment à Hyrule, avoua le faux vieil homme.
- Moi, en tout cas, je n'étais pas au courant qu'il y avait un village derrière la forêt, sauf le village des Kokiri mais je ne pense pas que vous venez de là.
Grog s'était redressé. Il regardait Mutoh d'un air menaçant et suspicieux depuis le début du repas mais cette fois-ci, il le lui montra. Le charpentier était pris de court. Il avait déjà inventé le village de toutes pièces. Et là, il ne savait pas quoi faire. Allait-il devoir se révéler ? S'il faisait ça, il serait obligé de quitter la ville tant il aurait honte. Il espérait alors qu'il y aurait bel et bien un village derrière la forêt pour l'accueillir. Il commençait déjà à imaginer les réactions de son entourage. "Regardez-le, il a si peu d'argent qu'il doit se déguiser pour aller manger chez les autres. Quel pitoyable charpentier." Et dire que tout ça était dû à l'incompétence de ses hommes, comme il le pensait toujours.
- Vous ne connaissez pas toute la géographie Hyrulienne, mon ami, risqua Mutoh.
- Je ne suis pas votre ami ! s'enflamma l'autre homme. Je suis sûr que vous êtes un homme de Ganondorf ! Allez-vous-en !
- Grog, calme-toi ! gronda Anju. Ne faites pas attention à mon frère, dit-elle à son invité avec douceur. Il est un peu tendu. C'est difficile avec cette crise. Et puis, il y a cet homme que nous nous sentons obligés d'aider... C'est encore plus difficile.
- Aider un homme ? interrogea le chef charpentier.
- Oui, tout le village se sacrifie pour notre charpentier. Nous n'avons pas pu finir de payer les travaux qu'il a faits dans le village à cause de la crise, alors il est normal de le payer. Mais nous savons très bien que son honneur en prendrait un coup. Alors on le fait travailler. Enfin voilà, c'est difficile depuis sept ans et c'est de pire en pire.
Mutoh était consterné. Il avait totalement oublié qu'il n'avait jamais été complètement payé. Heureusement que les villageois le payaient de cette manière, sinon il aurait hurlé.
- D'accord, très bien, dit-il. Je crois que je vais vous laisser. Je ne veux pas créer de tension entre vous et votre frère puisqu'il a l'air de ne plus vouloir de moi.
Anju eut à peine le temps de dire "attendez", qu'il avait déjà filé.
- Il est bizarre ce type, dit le frère.
- Ne me dis pas que tu n'as pas reconnu Mutoh.
Le charpentier venait de filer dans l'atelier. Il se changea à la vitesse de l'éclair et alla se coucher. Le lendemain matin, il fit le tour de tous les bâtiments pour demander 10 rubis au propriétaire. Il prétexta un soudain besoin de partir, qu'il avait toujours su qu'il lui manquait de l'argent mais qu'il faisait comme s'il avait oublié pour être gentil et solidaire dans ce "gros problème d'argent qui touche le pays" selon ses mots exacts. Puis, estimant qu'il avait assez d'argent, il décida d'arrêter de travailler. Il partit ensuite avec ses cinq ouvriers. Il devait suivre ces dires d'envie de départ. Il ne savait pas où il allait mais il se dirigea vers le désert Gerudo. En chemin, il leur expliqua l'histoire sans trop s'attarder sur son déguisement.
- Alors vous avez fait tout ça pour nous, patron ? demanda l'un de ses hommes.
- Eh oui. Vous êtes de bons gars parfois, répondit Mutoh.
- Et où on va ? ajouta un autre.
- Je ne sais pas. Je me suis dit que les Gerudo auraient besoin de nous.
- Les Gerudo ? Vous êtes fou !
- Je ne dis pas que nous irons les voir mais, au moins, nous nous installerons là-bas. J'ai laissé un mot dans l'atelier pour dire que nous serions près du désert.
- Je ne comprends toujours pas pourquoi aller là-bas.
- Je ne sais pas, j'ai toujours voulu y aller. Je sens que nous y serons utiles. Et puis, c'est Sheik qui me l'a demandé, un jour.
Quelques jours plus tard, ils arrivèrent près de l'unique pont qui menait au désert, et le traversèrent. Ils montèrent leur tente à quelques pas de là. Un jour, les ouvriers, attirés par ces belles femmes, s'approchèrent du camp des Gerudos. Ils ne revinrent pas et, un matin, le pont fut détruit. Mutoh était coincé, seul. Quelques semaines plus tard, il fut surpris par un jeune homme qui traversa la rivière, sur son cheval, d'un saut majestueux.


Merci à FlambyMaster pour l'orthographe et quelques petites modifications.


Sheik ou Un entraînement digne d'un héros   up

Note : Attention, ce chapitre prend place dans l'univers d'Ocarina Of Time. Il peut constituer un dévoilement de l'intrigue du jeu (spoil). Ainsi, il est recommandé de ne pas lire ce chapitre si vous n'avez pas joué au jeu. Par souci de réalisme, les distances ont été allongées et l'espace autour d'Hyrule ajouté par rapport au jeu original. Mais les personnages restent les mêmes.

Cela ne faisait que deux semaines que Sheik était dans le village Cocorico. En temps normal, les habitants du village essayaient d'obtenir beaucoup d'informations sur les nouveaux venus. Mais cette fois-ci, c'était différent. Il avait suffi qu'Impa dise que c'était son neveu pour que personne ne cherche à en savoir davantage. C'était d'ailleurs pour cela que les gens agissaient avec lui comme si cela faisait des années qu'il habitait avec eux.
- Bonjour Sheik, dit Anju quand il passa près de son poulailler. Tu reviens encore du cimetière ?
- Bonjour Anju, répondit-il. J'aime bien cet endroit. C'est calme et on peut facilement y réfléchir.
- Tu es un garçon intelligent, ajouta la jeune fille en souriant. Rappelle-moi ton âge s'il te plaît.
- Onze ans. Bon, c'est toujours un plaisir de discuter avec vous, mais Impa m'attend.
- D'accord. Je te ne retiens pas. À la prochaine.
Les habitants n'avaient beau rien demander à son propos, cela ne voulait pas dire qu'ils ne se posaient aucune question. Qui pouvait-il être ? Que faisait-il ici ? Pourquoi Impa le protégeait tant ? Pourquoi passer autant de temps dans le cimetière ? Bref, ce jeune homme récemment installé chez la plus proche amie de la famille royale était dans toutes les têtes et au coeur de toutes les discussions.
Cependant, au cours des semaines suivantes, on ne pensa plus aussi intensément à lui. C'était le Bourg d'Hyrule qui devenait le centre d'attention et plus précisément le palais du roi. De plus en plus d'habitants du Bourg arrivaient dans le petit village, affolés d'avoir appris la mort du roi et la disparition de la princesse. Le plus dur fut d'apprendre que cela faisait déjà quelques semaines qu'elle avait disparu.
- Ça y est, dit Impa à Sheik chez elle, à l'abri des regards indiscrets. Tout le monde sait qu'un certain Ganondorf a pris le contrôle du pays. Déjà deux mois que tu es là, il va donc falloir commencer ton entraînement.
- Êtes-vous sûre que Link va revenir ? demanda Sheik.
- Je le pense. En tout cas, il faut nous y préparer. Il aura besoin de nous.
- Très bien. Je suis prête. Enfin, je veux dire... prêt.
- Fais attention à ce que tu dis ! Ta survie en dépend. Je sais que ça a été difficile pour toi de tout lâcher comme ça, mais c'est...
- "Nécessaire pour le royaume" cita Sheik. Oui je sais. Mais je suis vraiment attristé par la mort de mon père !
- C'est dur pour tout le monde, tu sais. Bon... on peut commencer l'entraînement demain si tu veux. Va faire ton tour habituel du cimetière et balade toi dans le village. Demain va être une longue journée.
- Très bien.
Sheik se leva, sortit et se dirigea vers le cimetière. Il ne croisa personne sur sa route et pénétra dans le repère des morts. Il savait où il allait, au niveau de la tombe de la famille royale, enfin, de ce qu'il en restait. Impa lui avait dit que depuis que Link était passé par le village, la stèle avait mystérieusement disparu. Mais ce n'était pas grave pour lui. Il y avait toujours le symbole de la famille royale au sol et cela était suffisant pour une méditation. Le jeune garçon qui se promenait dans le cimetière avec un masque d'Effroi sur la tête méditait parfois avec lui, pour le plaisir. Cela permettait à Sheik de prier des heures durant. Il pensait à sa famille, aux déesses, aux habitants du pays, aux gens qui souffraient de l'oppression de Ganondorf et puis, à Link. Il finissait, en général, par penser au futur. Il priait pour que tout se passe bien, pour que le monde soit en paix. Bref, il pensait à toute sa vie. Selon Impa, c'était un moment important pour se retrouver avec les déesses. C'était le point de départ de l'entraînement. Un entraînement par lequel tout bon sage devait passer. Au bout de deux heures, Sheik rentra. Il mangea l'un des bons repas que préparait Impa, discuta de son expérience dans le cimentière et d'autres choses et alla tranquillement se coucher.
Le lendemain, l'entraînement commença. C'était une suite de simples combats sans armes. Mais au fil des mois, l'entraînement devint un exercice de tir à l'arc et de lyre. Pour le tir à l'arc, Sheik avait compris, mais pour la lyre... À quoi un instrument de musique pourrait lui servir ? Mais plus le garçon grandissait, plus les exercices lui semblaient utiles. Il passait désormais autant de temps dans le champ de tir à l'arc récemment installé que dans le cimetière à jouer de la lyre en guise de prière. Cela faisait bientôt deux ans que l'entraînement avait commencé quand Impa et lui décidèrent de voyager hors de Cocorico. Leur route commença par la forêt. Ils devaient aller dans les bois perdus pour y trouver un "temple ancien" selon les dire d'Impa. La route jusque chez les Kokiri fut simple. Une fois là-bas, ils apprirent que l'arbre Mojo était mort il y avait déjà deux ans, tué par Link.
- Je suis sûr que Link doit avoir une explication, il n'a pas pu faire une chose pareille ! démenti Sheik. Il ne l'aurait jamais tué.
- Alors, comment expliquez-vous que le dernier à lui avoir parlé c'est lui et qu'on ne l'ait plus jamais revu ensuite ? protesta Mido, un Kokiri.
- Il était très occupé à sauver Hyrule.
- Dans ce cas, qu'a-t-il fait pour nous pendant deux ans ? Nous sommes sans défense sans l'arbre Mojo. Il y a des monstres dans les bois perdus ! Partez d'ici, ce sera mieux pour tout le monde.
- Je suis du même avis que vous sur Link, dit une voix derrière eux.
Sheik et Impa se retournèrent. Ils virent une petite fille aux cheveux verts avec une fée. C'était sans nul doute un Kokiri.
- Je suis Saria, dit la jeune fille. La meilleure amie de Link. Si vous voulez que je vous conduise au temple de la forêt, je le ferais.
- Nous en serions ravis, répondit Impa.
- Alors, allons-y avant que Mido ne vous morde.
Mido tira la langue à Saria et alla bouder. Elle partit donc avec Sheik et Impa pour les bois perdus.
Elle savait exactement où aller. Cette forêt était très grande et terriblement sombre. On avait toujours l'impression d'être dans un endroit différent, mais de ne pas savoir où on était pour autant. Il y avait de drôles de créatures, mais qui n'avaient pas l'air de s'intéresser à eux, sûrement grâce à leur guide. La route ne fut pas vraiment longue. Ils arrivèrent dans un endroit un peu plus dégagé de la forêt.
- Le temple est derrière ces très hauts buissons, dit Saria. Il y a des monstres qui en bloquent l'accès. Vous aurez du mal à les franchir. Toutefois, je vous conseille de passer par-dessus, c'est là que vous aurez le moins d'ennui.
Saria les quitta. Ils avancèrent un peu.
- Ceci est l'une de tes épreuves, dit Impa. Je veux que tu te débrouilles pour faire un saut très haut et ainsi arriver derrière ces buissons. Tu pourras aussi passer par-dessus certains monstres avec cette technique. Vas-y.
- Alors, c'est maintenant que je vais mettre en oeuvre nos entraînements ? demanda Sheik.
- Oh, ceci n'est qu'une évaluation. C'est tout ce que tu feras après que tu mettras en pratique.
- Très bien.
Sheik prit alors de l'élan. Il se mit à courir en direction des buissons et sauta en arrière. Il arriva derrière. Impa sourit et fit de même. Ils se rendirent donc au temple en évitant les horribles monstres. Une fois devant le temple, Sheik eut envie d'aller à l'intérieur.
- Je te déconseille vivement d'y entrer, lança Impa. Il y a d'horribles choses à l'intérieur. En revanche, je vais te demander quelles sont tes impressions en regardant ce bâtiment. Mets-toi à méditer et prend ta lyre pour cela.
Sheik s'assit alors par terre, il sortit sa lyre et se mit à prier. Il sentit que l'énergie du temple lui donnait un plus fort lien avec les déesses. Il se passa plusieurs heures qui ne furent que des minutes pour lui tellement il était en harmonie. Après cette méditation, il lui vint en tête une musique. Il savait par la prière que cette musique servir pour revenir dans ce temple. C'est alors que, en un éclair, la fameuse nuit où il était arrivé à Cocorico lui revint en mémoire. C'est à Link que cette musique était destinée. Il venait de voir dans sa tête un ocarina qui lui était familier. Sheik ouvrit les yeux. Il était resté ainsi à méditer dans le silence pendant deux heures.
- Tout va bien ? s'inquiéta Impa.
- Nous devons rapidement nous rendre dans les autres temples, lança Sheik d'un ton ferme.
- Je suis heureuse que tu sois aussi enthousiaste. Mais nous avons encore cinq ans devant nous.
- Nous n'avons pas le temps. Je sais que Link va revenir... Comment sais-tu que nous avons cinq ans avant son retour ? s'étonna Sheik.
- Selon une vieille légende, le héros réapparaîtra sept ans plus tard, afin de sauver son monde d'un terrible sort. (Impa s'assit aux côtés de Sheik.) Tu sais, durant toutes ces années, nous avons préparé ces journées où tu devras aider le héros. Je t'ai raconté tant de choses au sujet du royaume, des déesses et des sept sages, des sept temples. Tu m'as écouté sans trop poser de questions. Mais je ne t'ai rien révélé de précis. Eh bien, c'est aujourd'hui que commence ton voyage vers les réponses à toutes tes questions. Des réponses que même moi je ne connais sans doute pas. Tout ce que tu apprendras ici devra rester en toi. Tu sauras quoi faire par la prière. Les déesses t'ont guidé, te guident, et te guideront jusqu'au bout, comme elles le font avec moi. Sois courageux, c'est là que tout commence et nous ne savons malheureusement pas ni quand ni comment cela va se terminer.
- Je te remercie Impa. Toutes mes craintes sont en train de disparaître. Je sens que les déesses sont avec moi plus que jamais elles ne l'ont été. Tu sais tant de choses... et l'idée que je découvrirai d'autres choses encore me semble de plus en plus facile à accepter. Allons au temple du feu maintenant.
Sheik et Impa firent donc la ronde des sanctuaires, "le grand pèlerinage vers la victoire" comme ils le disaient. Nos deux amis commencèrent donc par le temple du feu, tout en haut du mont du Péril, au creux du cratère. Là, le jeune homme mit en oeuvre ses leçons d'escalade et en appris plus sur le futur d'Hyrule. Ils firent ensuite route vers le temple de l'eau, au plus profond du lac Hylia, qui était en train de se geler, et ajouta la natation et l'apnée à ces nombreux talents tout en continuant les prières. Ils en firent de même pour le temple de l'esprit, loin derrière le désert hanté. Ils eurent du mal à passer les Gerudos, mais cela eut comme effet de compléter sa formation en discrétion et en orientation. Il ne restait plus que les temples de l'ombre et de la lumière. Ils firent un rapide crochet vers Cocorico, histoire de passer au temple de l'ombre, mais les nombreuses prières qu'il avait déjà faites au cimetière avaient depuis longtemps contribué à sa formation. Il avait appris le courage, la foi en la vie, la foi en lui-même, en les autres, et à ne plus craindre la mort. Ils ne restèrent pas longtemps à Cocorico et partirent vite vers le Bourg d'Hyrule. C'est là que tout allait se jouer. Le garçon utilisa toutes ces compétences pour passer les effrois et atteindre le temple. La porte du fond était scellée comme elle l'avait toujours été selon ses plus anciens souvenirs. La seule différence notable était la présence des trois pierres que Link avait été cherchées. Il allait ici recevoir les toutes dernières informations Après la méditation, il était différent. Il avait gagné en confiance en lui et savait tout. Il savait où était Link, ce qu'il avait fait et devait faire, ce que, lui, Sheik, allait devoir accomplir. Il ne lui restait plus qu'une seule chose à faire : attendre qu'on ait besoin de lui.


Tingle ou La famille passe avant tout   up

Attention, ce chapitre prend place dans l'univers de The Wind Waker. Il peut constituer un dévoilement de l'intrigue du jeu (spoil). Ainsi, il est recommandé de ne pas lire ce chapitre si vous n'avez pas joué au jeu. Par souci de réalisme, les distances ont été allongées et l'espace autour d'Hyrule ajouté par rapport au jeu original. Mais les personnages restent les mêmes.

Du haut de sa tour, posée sur son île personnelle, Tingle observait les vagues de l'océan. Il attendait la venue de quelqu'un, mais personne en particulier. Soudain, le sommet de sa tour s'arrêta de tourner. Il se retourna et cria :
- Eh Klingle et Dingle ! À quoi vous jouez ? Je ne vous paie pas pour profiter de l'air frais !
- Tu ne nous paies pas du tout ! lui hurla Klingle. Dès que j'en ai l'occasion, je me casse d'ici, reprit-il tout bas à son frère tout en recommençant à pousser la barre qui actionnait la tour.
Mais Dingle était parti. Il s'approcha de la mer et en extirpa un homme. Il lui fit alors un massage cardiaque et du bouche-à-bouche. L'homme toussa et cracha de l'eau.
- Où suis-je ? s'étonna-t-il.
- Sur l'île de Tingle. Que vous est-il arrivé ?
- Je ne sais pas trop, la dernière chose dont je me souviens, c'est que j'essayais de monter à bord du bateau fantôme. (L'homme s'assit.) J'ai dû le traverser et dériver jusqu'ici. Aidez-moi à me relever.
Dingle lui tendit la main lorsque Tingle arriva, en colère.
- Pourquoi n'es-tu pas à ton poste ? Qui est ce type ? Un cousin ? Il te ressemble énormément. Il peut rester, mais il va devoir travailler. Estimez-vous heureux, vous allez pouvoir vous reposer un peu, les gars. Je suis presque sûr que le vieux costume de Dingle lui va à ravir. C'est une super chose. Je suis en joie ! Tingle ! Tingle ! Kooloo-limpah !
Et il remonta observer la mer. Klingle rejoignit Dingle et l'homme. Il tenait une tunique blanche.
- Je m'appelle David Jr, lança le naufragé en enfilant la tenue. Je suis né sur une île assez loin d'ici. Mon père était un explorateur. Il a passé sa vie à chercher le bateau fantôme sans jamais y arriver. Alors, quand il est mort, j'ai repris sa suite. Comme je l'ai déjà dit, j'ai dû traverser le bateau fantôme. J'imagine que ma barque devrait finir par dériver jusqu'ici, bientôt, espéra-t-il. Et vous ?
- Je suis Dingle et là, c'est mon frère jumeau, Klingle. Là-haut, en vert, c'est notre grand frère, Tingle. Il dit que si on fait tourner la tour, nous finirons par devenir de vrais lutins et que quelqu'un va arriver. Je lui fais entièrement confiance.
- Eh, en bas ! hurla Tingle. Moins de blabla, plus de tours. Le nouveau frère remplace Klingle. Partage des tâches.
- Je m'appelle David Jr !
- Tu es déjà un frère pour moi. Si tu suis mes directives, tu pourras rester avec nous autant que tu veux.
Dingle et David Jr remontèrent et se remirent au travail. Le naufragé ne savait pas trop quoi faire. Sans son bateau, il ne pouvait pas partir. Et s'il commençait à se plaindre, il finirait sûrement noyé par le frère en vert. Il ne lui restait qu'une chose à faire, attendre en travaillant. Au moins, il était toujours en vie.

Les jours passèrent et rien ne changea pour David Jr. Pas l'ombre d'un radeau en vue. Pourtant, un matin, Klingle avait disparu. Sur ordre de Tingle, David Jr fouilla toute l'île pour retrouver un élément qui permettrait d'en apprendre plus sur l'absence du frère en bleu ciel. Il tomba sur un papier, calé par un rocher. "Je suis tombé sur ta barque dans la nuit. J'ai décidé de partir avec. Merci à toi, David Jr et, désolé. Klingle." David Jr roula le papier en boule et le jeta dans l'eau. "Je n'ai rien trouvé" cria-t-il, avant de remonter.
- C'était quoi ce papier ? chuchota Dingle.
- Ton frère a pris mon radeau et s'est barré. Je suis condamné à rester ici, maintenant.
Après un temps, Tingle lança :
- À la différence de votre frère, je prends soin de ma famille. Je m'en vais le chercher. J'ai besoin de vacances moi aussi.
Il descendit, ouvrit une porte secrète située au pied de la tour et en sortit des ballons qu'il gonfla puis s'envola grâce à eux. Quand Tingle ne fut plus en vue des deux frères travailleurs, ils sautèrent de joie.
- Il va me manquer, dit Dingle. On va pouvoir moins faire tourner la tour !
- Moins la faire tourner ? Non, on va se prendre des vacances bien méritées ! Surtout pour toi, je ne sais même pas depuis combien de temps tu fais tourner cette satanée tour. Cette porte secrète contient beaucoup de choses ?
Il descendit et ouvrit à son tour la trappe.
- Non, on n'a pas le droit de faire ça, c'est réservé à Tingle ! s'agita Dingle.
Il le rejoignit à toute vitesse, ferma la porte devant le nez de son frère et le regarda méchamment. Jr enleva doucement la main de l'autre en lui disant "Ne t'inquiète pas, il n'en saura rien" à plusieurs reprises afin de pouvoir ouvrir la porte. Il fouilla, mais ne trouva rien de spécial pour se construire un radeau. Il n'y avait même pas de ballon. Il soupira.
Après plusieurs semaines sans nouvelles ni de Klingle ni de Tingle, David Jr aperçut son frère en vert au loin. Il prévint Dingle qui fila reprendre son boulot de tourneur avant que Jr ne fasse de même. Tingle se posa, retira tout son attirail, monta à l'échelle et se plaignit.
- Après avoir fait le tour de toutes les îles du secteur, laisser mes figurines dans cinq énormes grottes, j'ai même perdu des pages de mon journal au passage, je me retrouve en prison parce qu'on me prend pour un fou ?! J'ai une tête de fou ? Heureusement, j'ai été libéré par un vrai lutin. C'était le plus beau jour de ma vie ! J'ai enfin trouvé une raison de vivre. Je sais qu'il finira par m'appeler et par venir ici. Un explorateur comme lui aura forcément besoin d'un héros comme moi et sûrement aussi d'un cartographe aussi doué que moi.
Tingle remonta et reprit ses habitudes comme si de rien était. David Jr demanda alors à Dingle :
- C'est vraiment un bon cartographe ou c'est encore une de ces vantardises habituelles ?
- C'est le meilleur de la zone, répondit fièrement Dingle. Il peut décrypter tout type de carte. Le truc, c'est que personne n'en a jamais eu besoin.
- Comment en est-il arrivé à savoir ça ?
- Je ne sais pas trop. Tingle est très secret à propos de ça. Il a écrit son histoire dans son journal, mais je ne l'ai jamais lu. Cela dit, je sais qu'il a toujours aimé les cartes et que, s'il utilise un ballon, c'est parce qu'il faut prendre de la hauteur pour dessiner de belles cartes.
- En quoi ça aide au décryptage ?
- Il utilise sa phrase magique pour cela.
- Tingle, Tingle Ko...
- Non, ne la dis pas ! s'énerva Dingle. Seul Tingle a le droit de la dire. Lui seul peut maîtriser ces incroyables pouvoirs.
David Jr sourit. Tingle était un garçon très mystérieux et sûrement plus doué qu'il en avait l'air. Il ne doutait même pas de ses talents de cartographe. Dingle était naïf et adulait son grand frère mais il n'était en aucun cas un menteur.

Les journées passèrent et leur petite vie tranquille se vit perturbée par le fameux lutin qu'avait rencontré Tingle. Désormais, Dingle et son frère avaient plus de temps libre, car leur grand frère partait effectivement retrouver son nouvel ami. Ils ne savaient pas ce qu'il y faisait, mais revenait les bras pleins de rubis et sans toutes les babioles qu'il emportait à chaque fois. À plusieurs moments, ils eurent même la chance de rencontrer ce gentil enfant, de lui dire tout le bien qu'ils pensaient de lui et d'encenser Tingle. Le lutin avait même fini par retrouver Klingle et les statuettes que leur grand frère avait cachées. Mais, un jour, après être venu faire décrypter quelques cartes, leur ami ne donna plus signe de vie. En haut de sa tour, Tingle n'était dès lors plus aussi heureux et enthousiaste qu'avant. Il avait compris qu'il ne le reverrait jamais et, par conséquent, ne deviendrait jamais un lutin comme il en avait toujours rêvé.

La tour ne tournait plus. Tingle n'était plus que l'ombre de lui-même. Au début, David Jr s'en fichait, c'était l'occasion de se reposer encore un peu et même de tenter d'apprendre à voler avec les ballons rouges afin de rentrer chez lui. Rapidement, le faux frère put partir en ballon. Pendant son vol, il se souvint de ces adieux.
- Alors, ça y est, tu nous abandonnes ? pleura Dingle. Avec Tingle qui n'est plus que l'ombre de lui-même, je ne sais pas ce que je vais devenir, moi. Klingle ne me parle plus. Je n'ai plus que toi comme frère.
- Je suis désolé Dingle. Je n'ai pas ma place ici. J'ai encore beaucoup de choses à accomplir dans ma vie et si je reste ici, je vais finir par devenir fou.
- C'est faux, tu es à ta place ici, comme chacun de nous. Tu es un frère. Au fond de toi, tu sais que ça ne pouvait pas en être autrement, que tu es dans ta vraie famille.
- Je suis vraiment désolé Dingle. Je reviendrai peut-être un jour.
La foudre le sortit violemment de ces pensées. Il pleuvait à verse et il dévia de sa trajectoire initiale. Le tonnerre frappait tout autour de lui. C'était l'apocalypse. Il évita un éclair de justesse, mais était désormais trop proche du niveau de la mer pour continuer son voyage dans de bonnes conditions et, comme si tout espoir était vain, il se prit une énorme déferlante qui le fit tomber à l'eau. Les vagues ne cessèrent pas et il but la tasse au moins trois fois avant de lentement s'évanouir. Il ouvrit les yeux dans une grande plaine. Tingle, Dingle et Klingle se trouvaient avec lui, mais aucun des trois ne voulait de lui. Il les suivait comme un fan et s'était habillé comme eux. Il se souvint avoir parlé à un garçon habillé en vert, d'avoir fait des assemblages de fragment avec lui. Alors qu'il criait partout que c'était le frère adoptif des trois autres, ces derniers l'accusaient d'usurpateur. Sa vue se brouilla, il se vit en train de pousser une énorme tour volante dans une immense prairie et voler des gemmes au même garçon en vert. Il se sentait content d'être en vie même en devant travailler dur. Sa vue se brouilla de nouveau et, cette fois, il était sur une plage, échoué. Après avoir repris ces esprits, il regonfla un ballon et retourna sur l'île de Tingle. La tour tournait de nouveau. Il se posa et alla voir ces trois frères.
- David Jr ! s'exclama Dingle. Je suis heureux de te revoir.
- J'ai compris une chose pendant mon voyage, tu avais raison. Ma place est avec vous, qu'importe le moment, qu'importe le lieu, qu'importe le monde. Je suis lié à vous, je l'ai toujours été et je le serai toujours. Ensemble, nous pourrions partir d'ici, à la conquête du monde, pour retrouver le lutin de Tingle. Aujourd'hui, je ne veux qu'une seule chose, vivre entouré de ma famille. Tingle, tu en penses quoi ?
- Je pense que nous avons beaucoup de travail, répondit-il en souriant. Dans tous les univers, à travers le temps et l'espace, je serai là pour Link, les rubis et les cartes. Je le suivrai jusque la nuit des temps s'il le faut !
Avec tous les objets de la tour, Tingle et ces frères purent amasser de l'argent partout sur les mers. Ils ne retrouvèrent jamais Link de toute leur vie et de tout cet univers, mais Tingle était en famille et c'était tout ce qui comptait.
 

Ce texte a été proposé au "Palais de Zelda" par son auteur, "Thewerewolf". Les droits d'auteur (copyright) lui appartiennent.

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Mis à jour le 20.04.24