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Never ever Dreaming

Light and shadow... two faces of a same coin...

Ecrit par SuperGohan

Note à lire avant lecture : Comme toujours, dans cette fic, vous trouverez des zentils dragons et tout mon tralala habituel ! Mais aussi des créatures de mon invention à moi, tels les Vadrouilleurs. Si j'en vois un plagier mon invention, soyez sûrs qu'il va gagner un prix extraordinaire : quelques années à l'hosto, en plus de manger son steak avec une paille et de ressembler à Superman !
Amicalement, SuperGohan

Chapitre 1 : Les héros secourent toujours les jeunes filles en détresse !

Dans un petit village dans une plaine enneigée, naquit une enfant, dont tous se méfièrent dès qu'elle eut dix ans, après un "accident" advenu lors d'une nuit sans lune.
Dès lors, tous se méfièrent de cette petite brunette aux grands yeux gris. On raconta qu'elle possédait des pouvoirs immenses et que si son aura et celle du grand héros se rencontraient par malheur un jour, il arriverait des dangers d'une difficulté inimaginable, Hyrule pourrait même être détruite à jamais suite à ces événements...

Six ans plus tard...

Rosie n'avait jamais eu aussi peur. Une frayeur telle que celle qu'on éprouve lorsqu'on regarde notre premier film d'horreur (NDA : moi c'était "Destination Ultime 3". Mais maintenant, il ne me semble plus aussi effrayant...), les sueurs froides, la peur qui déchire le creux du ventre...
Le moblin mit sa "main" valide sur son oeil meurtri et, de l'autre oeil, la regarda avec une insistance colérique.
- Merde... murmura-t-elle en le voyant approcher.
Pourquoi l'avait-elle donc frappé si fort ? La peur ? Une réaction insensée ? Quoi qu'il en fût, le résultat restait le même : le monstre avait l'oeil crevé, et un liquide verdâtre - peut-être du sang de moblin - s'écoulait de la plaie.
La bête grogna méchamment, puis avança lentement sa lance en marmottant :
- Tu defoir payer prix pour blecher moi !
Ah, pauvre moblin, jamais il n'avait été à l'école, Ganondorf lui avait simplement enseigné les rudiments de l'hylien, lui qui avait toujours voulu devenir un grand poète...
Bref, le monstre allait abattre son arme, quand une épée trancha sa tête et l'envoya à l'autre bout de la maisonnette.
Pauvre moblin, son rêve ne serait jamais réalité... quelle injustice...
- Vous allez bien ? demanda une voix de jeune homme.
Rosie leva lentement, très lentement les yeux. Un beau jeune garçon tout de vert vêtu se tenait devant elle. Il avait de magnifiques yeux bleu saphir, encore plus beaux que le ciel lui-même. Des cheveux blonds dorés sortaient de son chapeau vert. La vue de son sauveur alluma en elle une sensation subtile, tellement qu'elle l'oublia instantanément...
- Oui, répondit-elle, reconnaissante. Puis-je connaître le nom de mon sauveur ?
- Je m'appelle Link...
La brunette écarquilla les yeux.
- Le Héros du Temps ?
- C'est parfois ainsi qu'on m'appelle, dit le blond en souriant.
Ils parlèrent un peu, Link voulant s'assurer qu'elle n'était pas blessée et qu'elle pourrait continuer sa vie solitaire dans sa maison.
- Je ne crois pas, le moblin m'a entaillé un tibia, s'excusa-t-elle en montrant sa jambe ensanglantée, en relevant un peu sa robe.
Le Héros la prit donc dans ses bras fort. Elle s'accrocha au cou de l'Hylien et il la porta dehors. La jeune Hylienne rougit un peu, mais ne protesta pas (NDA : quelle fille l'aurait fait ?).
Link la hissa ensuite sur sa jument, Epona, un roncin à la robe rousse et à la crinière blanche.
- Le village est à dix-sept lieues (NDA : une lieue équivaut à quatre kilomètres, donc ça en fait soixante-huit) d'ici, marmotta Link en regarda sa carte.
Le héros monta sur sa jument et la lança au galop vers le village. Ils furent malheureusement bien vite rattrapés par des moblins montant d'énormes cochons.
- Merdouille, grinça Link en serrant les dents. Je savais qu'ils viendraient me créer des problèmes...
Le cavalier dégaina son épée en lâchant momentanément les rênes, sa jument ayant été entraînée pour baisser la tête dès qu'elle entendait un bruit de lame qui sortait de son fourreau, ce qu'elle fit en fonçant vers les monstres.
Ne voulant pas être un boulet pour son sauveur, elle demanda :
- Vous avez un arc ?
Link jeta un regard furtif derrière lui, mais il manqua de recevoir un coup de massue en pleine face, par devant, alors il se concentra sur les monstres et répondit à la jeune fille :
- Oui, vous devriez pouvoir le trouver derrière mon bouclier... - il évita un autre coup de masse - et le carquois est accroché à une sacoche de la selle, juste à votre gauche.
La brune s'empara de l'arc et le tint fermement en empoignant le carquois rempli de flèches, plus exactement une centaine.
Le cavalier s'éloigna et décrivit un large cercle autour des moblins et de leur monture pour laisser à sa passagère l'espace suffisant pour que les projectiles soient mortels.
Rosie prépara trois flèches en même temps, puis passa un doigt sur les morceaux de tissu enroulés près de la pointe des flèches. Ces derniers s'imbibèrent d'huile et s'enflammèrent. La corde tendue au maximum claqua et les cris de douleur et d'agonie des monstres retentirent.
Après trois volées de flèches, il ne restait que des sangliers morts en train de rôtir.
- Bravo ! s'exclama Link. Vous êtes douée !
- Merci...

Ils étaient presque arrivés au village. "Dommage !" pensa Rosie, à sa plus grande surprise. Le héros s'arrêta devant une auberge avec un grand panneau où on pouvait lire :

Auberge Dort-Dîne

Link entra et ressortit accompagné d'un homme à la peau basanée qu'elle reconnut aussitôt.
- Reynald ? C'est vous, mon oncle ?!

Chapitre 2 : On rigole de ce qu'on croit ressentir et les méchants se manifestent déjà !   up

- Rosie?! s'exclama le chaman, visiblement surpris.
Link était largué et regardait alternativement la jeune fille à la peau blanche et l'homme à la peau basanée. "Ils ne se ressemble pas du tout...", songea-t-il.
L'homme la fit entrer dans l'auberge et Link les suivit, intrigué par cette aventure de plus en plus bizarre. Dans la cuisine de l'établissement, ils prirent place à table, et mangèrent un peu, tout en écoutant Rosie parler. Elle raconta à son oncle que ses parents étaient morts dans un étrange accident et qu'un moblin avait attaqué sa maison et que Link était venu à sa rescousse.
- Je vois, fit l'homme, attristé par le décès de sa soeur. Bien, tu resteras avec moi.
Puis, il annonça une mauvaise nouvelle :
- Mais, la seule maison inoccupée a un trou dans le toit...
Link se mordit aussitôt la lèvre inférieure.
- Je la réparerai, dit-il soudain. De toute façon, dans un sens, le toit, c'était ma faute...
Sur ce, il sortit pour commencer, tout heureux.

* * * * *

Au château d'Hyrule la princesse était préoccupée par le cas d'une audience demandée sur-le-champ par la matriarche d'un peuple souhaitant occuper un espace des plaines, puisqu'elles étaient vides, et le calme plat y régnait désormais.
- Alors, vous vous êtes décidée, altesse ? demanda la jeune fille, de son accent sifflant. Je ne suis pas indisposée à attendre longtemps, mais les enfants ont hâte de pouvoir s'installer... et les gosses, ils me font souvent galérer, ce que je ne souhaite pas.
Elle consulta ses conseillers du regard, ne sachant trop que faire. Aucun ne semblait s'y opposer, la partie de Trouduc (NDA : mon jeu de carte preféré. Même si je perds tout le temps à cause de ces fichus triples...) étant trop captivante. Elle déclara donc :
- Bien, Peuple de... des... ?
- Nous sommes les Arawak (NDA : ancien nom de l'iguane), précisa la jeune femme, ne la quittant pas une seconde de son regard sombre.
Zelda fit un long discours, tout en détaillant son invitée. Elle portait une longue cape blanche à capuchon, dont l'entrouverture sur le devant laissait voir un haut de cuir, très simple et un paréo noué à la taille, par-dessus des "shorts" serrés en cuir noir et des sandales de papyrus aux pieds. Une peau basanée, dont le visage était couvert de lignes rouges, des yeux au fond noir et à l'iris jaune (NDA : comme Sasuke, sous le sceau maudit phase 2) et à la pupille d'ébène et pour finir, de longs cheveux rose, comme un coucher de soleil. Elle semblait inoffensive, car son invitée était très chétive, mais la princesse garda ses doutes, car accrochés dans le dos de la Arawak à l'aide d'une ceinture de cuir, se trouvaient un "rod" (NDA : un bâton de sort) et un sabre richement décoré, sûrement volé à des brigands du désert, puisqu'elle disait venir de bien au-delà du désert des Gerudos.
- Je vous remercie, dit la matriarche en s'inclinant bien bas. Soyez sûre que nous serons en bon termes avec ces Gorons et ces Cocoricois (NDA : ça doit être ça.).
La rose allait sortir, quand Zelda l'interpella :
- Comment vous appelez-vous?
Un sourire étrange se dessina sur le visage pour le moins spécial de la femme, qui répondit doucereusement :
- On m'appelle parfois Taka, d'autres fois, on me nomme Ryû, Kagami, Danna... j'ai trop de noms... tout dépend de l'endroit... Vous pouvez m'appeler comme bon vous semble.
- Alors, décida Zelda, je vous appellerai Taka.
La matriarche esquissa un sourire et s'en alla.

* * * * *

Link réparait le toit sans trop se poser de question, mais tous se demandaient pourquoi à chaque fois qu'on lui demandait pourquoi il le faisait, il répondait "Après tout, c'est un peu de ma faute...".

Rosie, quant à elle, ne se posait pas toutes ses questions. Pourquoi s'en faire ? Après tout, chaque moment avec le jeune homme était magique, et la brune voulait qu'il reste le plus longtemps possible. Bien sûr, Link finit par réparer le toit et dut partir pour retourner à ses aventures, à la plus grande peine de Rosie.

Le soir du départ du Héros, prétextant avoir trop mal à la cheville et à la tête pour assister à son départ, elle resta étendue sur son lit, et la grande question lui vint à l'esprit. Tout haut, elle se demanda :
- Et si... j'étais amoureuse de lui ?!
Puis, elle s'esclaffa en s'asseyant. Par contre, son rire s'estompa bien vite.
- Oui, c'est impossible... de toute façon, si jamais il s'avérait que je m'étais vraiment amourachée de ce jeune homme, je n'y trouverai pas de bonheur; il ne serait jamais là, toujours sur la route à sauver le monde !
Rosie rit une dernière fois de bon coeur avant de prendre place dans son lit et de remonter les couvertures jusqu'à son menton et de sombrer dans le sommeil.

* * * * *

Dans la plaine, minuit était passé, pourtant, Taka était toujours debout, devant le grillage du village. Il y avait quelques heures, bien cachée derrière un rocher non loin de là, elle avait vu un garçon tout de vert vêtu sauter par-dessus ce fameux grillage, qu'on avait fermé au crépuscule, et partir en direction de Toal.

Même s'il n'y avait plus de monstres dans les plaines, Taka avait pris son Rod et sa dague de rituel. Un tigre noir et jaune se matérialisa près d'elle, rassemblant les particules de poussière dans l'air.
- Bonsoir, Iso, murmura-t-elle au félin.
La bête ne répondit pas. Après un court silence, il dit d'une voix masculine et rocailleuse :
- Alors, ils se sont enfin rencontrés ?
Visiblement impatiente, la matriarche répondit :
- Oui ! Ça valait la peine d'attendre mille ans...
La coupant, le tigre ordonna :
- Arrange-toi pour que les pouvoirs de la fille se manifestent... et pour que le garçon revienne.
De plus en plus fébrile, la Arawak ajouta :
- Et lorsqu'il reviendra, il sera sûrement trop tard pour la sauver, il devra la tuer et ses pouvoirs seront à nous...
Alors, Iso rit d'un rire sonore et guttural :
- Et Termina et Hyrule seront à nous avec ce pays caché, bien sûr... BWAHAHAHAH !
- Mais chut ! Si on nous entend, ça tombe à l'eau !
Le tigre lui fit une grimace et disparut. De son côté, Taka prit la direction de son camp, où tous les autres Arawak dormaient, sans rien savoir...

Chapitre 3 : Le titre est sans importance !   up

La blessure de Rosie était guérie. Mais elle s'ennuyait vraiment de Link. Pourquoi était-il parti déjà ? Ah, ça lui revenait.
- Trouver quelque chose, ricana-t-elle en imitant le héros, puis elle continua d'un vois déprimée : Y a franchement rien à voir là-bas ! De la neige, de la neige, de la neige, de la neige et quoi d'autre déjà ? De la neige !
Elle soupira d'exaspération et retourna à l'intérieur. Mais une surprise l'y attendait.

* * * * *

Une espèce de boule avec de petites ailes lui sauta dans la face en hurlant :
- MONSIEUR LINK EST BLESSE !
Rosie porta les mains à sa bouche de surprise. Ses deux yeux ronds, elle articula difficilement :
- G... gra... grav... gravem... gravement ?
- OUI ! s'époumona la petite créature aux yeux rubis.
Ses jambes la lâchèrent et elle tomba sur le plancher, incapable d'agir. Elle commença à pleurer. "Mais cesse de pleurer, idiote ! Link est en train de crever on sait où et toi tu pleures ?! dit méchamment une petite voix dans sa tête. Mais je l'aime ! C'est pas une raison ! Que dois-je faire ? J'en sais rien. Débrouille-toi. D'accord."
Elle se releva, sécha ses larmes et demanda :
- Où est-il ?
- Je peux t'y emmener, dit la créature.
- Alors on y va, dit Rosie, confiante.
La boule de plume commença à tourner autour d'elle. Elle en eut le tournis et ferma les yeux.

* * * * *

Il faisait très froid. Il y avait de la glace sous les pieds de Rosie.
- Ça caille, ici ! s'exclama-t-elle en frissonnant.
Elle ouvrit les yeux. Un mur de glace se dressait devant elle. Elle recula un peu, mais glissa en échappant un cri de surprise qui se répercuta en écho sur les murs gelés.
- R... Rosie ? fit une voix rauque derrière elle.
Elle se retourna lentement. Devant ses yeux, à terre sur la glace, elle voyait Link, salement amoché, couvert de sang. Il devait être là depuis quelques heures au moins, car le sang de ses cheveux blonds était gelé. Elle lâcha un autre cri de surprise. Elle se reprit et se pencha près de Link. Il allait soit s'évanouir ou mourir, alors elle murmura tout bas "Je t'aime, Link...". Puis ses yeux se fermèrent. La jeune Hylienne pleura toutes les larmes de son corps contre son corps gelé et ensanglanté.
Des bruits de talons hauts retentirent sur le sol gelé. Un ricanement sonna comme une mélodie :
- Comme c'est mignon ! La petite amie pleurant son bien-aimé !
- Tu es qui ? dit Rosie en levant la tête.
Avant qu'elle ne réponde, la jeune fille eut le temps de la détailler. Blonde, les yeux gris, un manteau long bleu avec de la fourrure. Et une épée pointée vers elle.
- Je suis Elza. Et ma mission est réussie, le héros du temps est mort !
Furieuse, Rosie déposa doucement le corps inerte du héros. Elle remarqua qu'il n'avait plus son chapeau.
- C'est ça que tu veux ? demanda Elza en lui montrant un morceau de tissu vert déchiré.
- RENDS-LE-MOI ! hurla-t-elle, hors d'elle.
Avec un sourire narquois, la tueuse dit :
- Viens le chercher.
Elle déchira le bonnet.
Rosie se jeta sur elle. Elle lui attrapa un bras, et la femme brûla en hurlant de douleur. Il ne resta que quelques bouts de vêtements brûlés.
Aussitôt, Rosie se jeta sur Link et regarda alentour. Une poule jaune avec des yeux rubis apparut et lui proposa quelque chose ;
- Je peux te téléporter... pense à où tu veux aller.
Sans réfléchir, Rosie fit ce qu'elle disait. Elle prit l'aile de l'oiseau, serra Link dans ses bras et il y eut un flash de lumière.

* * * * *

Lorsqu'elle réapparut dans sa maison, Rosie crut que tout n'avait été qu'un rêve. Ou plutôt un cauchemar. Mais en entendant la respiration difficile de Link, toujours dans ses bras, elle fit de son mieux pour le soulever sans lui faire mal, mais en vain.
Elle essaya de le poser sur le lit, et réussit avec beaucoup de mal. Au pas de course, elle sortit de chez elle et courut vers l'église. Reynald parlait avec Iria. Pour attirer son attention du premier coup, elle hurla ;
- MON ONCLE !
Après s'être remis de sa presque crise cardiaque, l'homme à la peau basanée demanda :
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
Rosie n'était pas le genre de fille à se mettre dans tous ses états pour un ongle cassé. Il devait y avoir une bonne - même très bonne - raison.
La brune lui fit signe de le suivre. Ce qu'il fit. Dehors, elle lui fit signe de courir. Il devait y avoir une bonne raison, songea le prêtre, pour qu'elle coure si vite vers chez elle.
Elle enfonça presque la porte et se jeta au chevet d'un jeune homme vêtu de vert et de rouge... non, de vert. Le rouge était du sang.
- Link ?! dit Reynald, estomaqué. C'est Link ?
- Oui... Je vous raconterai plus tard ! Sauvez-le, je vous en supplie...
Elle se mit alors à pleurer en enfouissant sa tête dans les draps souillés.
De la porte, Iria regardait la scène. Son coeur se déchirait. Mais pourquoi ? Pourquoi avait-elle une telle envie de pleurer pour ce jeune homme... qu'elle ne croyait pas connaître ?
Un sentiment de déjà-vu s'empara d'elle. Oui, il était arrivé quelque chose comme ça à Toal. Elle s'en souvenait, seules les deux dernières années s'étaient effacées de sa mémoire...
Ne supportant plus de voir une telle scène, elle retourna à l'église et se coucha sur un banc, fatiguée de ces derniers moments très riches en émotions.

BLABLAS : Gniarf ! Le retour de la sadique ! J'aime bien Linkounet... même si j'adore le faire souffrir... mais j'aime encore plus Darky-chéri... ça rime. La prochaine fois ; "La côté sombre... et sexy... ou ce qui est arrivé à Superman". A plus !

Chapitre 4 : La vraie histoire   up

Link ne guérissait pas. Le garçon était conscient et endurait toutes ces souffrances. Rosie lui avait demandé pourquoi une fois et il lui avait simplement répondu "J'ai mes raisons."
Elle avait pensé pendant un quart de seconde : "Et si c'était pour moi ?" Puis elle s'était ravisée en se disant que c'était idiot. Pourquoi elle ? Alors que la princesse était amoureuse de lui... c'était absurde. Comment rivaliser avec la souveraine ?

* * * * *

Dark-Link arriva nonchalamment derrière Rosie, la jeune fille étant complètement endormie. Il décida quand même de ne pas la surprendre. Non, éprouvant exactement les mêmes émotions que Link, il savait que cette fille lui plaisait. Enormément. Pourtant, le noiraud aimait la même personne que Rosie (NDA ; Gniarf ! Vive le yaoi entre ces deux là !).
Ne sachant que faire pour aider, il commença par faire disparaître les blessures les plus graves de son double lumineux. Il éprouva tout de suite une grande douleur à l'abdomen. "Nom d'une cigale... cette blessure était grave." pensa-t-il. Il avait changé la blessure de corps. Simplement.
- Tu m'en dois une, mec... maintenant, on est liés.
Et il transplana (NDA : emprunté à "Harry Potter").

* * * * *

J'attendais Darky dehors, la tête bien haute en faisant des remarques désobligeantes sur le style du village. Il se tenait le ventre, qui saignait un petit peu beaucoup. Il faisait son brave, mais je savais qu'il souffrait.
- Dégage, Merry, me dit-il. J'ai plus besoin de toi.
Toujours aussi poli. Ça ne m'étonne pas. Un vrai mec qui se croit supérieur. D'habitude, les gens comme ça me sortent par les trous de nez (NDA ; est-ce la bonne expression pour "ils m'emmerdent SOLIDE" ?). Mais lui, c'est l'exception confirmant la règle. Il avait eu besoin de moi pour changer de monde. Pour le reste de cette histoire, c'est secret militaire (NDA ; ma toute première fic...) classé top secret !
Alors qu'il s'en allait en claudiquant, je m'adossai à une maison en soupirant d'exaspération. Un peu de peine aussi. J'avais du mal à l'avouer, mais je m'étais attachée à cet "émo" de malheur appelé Dark-Link.
- Tu sais quelle est la véritable source du mal ?
- N... non, fit-il en se retournant, assez intéressé.
Je regardai le sol avec un air sérieux qui ne m'allait pas avant de remonter la tête et de dire :
- C'est toi.
Il fut si surpris qu'il tomba à la renverse en gémissant de douleur. Trente secondes plus tard, il me demandait :
- Comment ça ?
Je pris une grande inspiration avant de me lancer.
- Parce que si Link meurt, tu devras commander les troupes de Ganondorf - fais pas cette tête-là, on vient de le tuer ! - puisque seul toi le pourrais. Et si le contraire advient, les monstres de Ganon seront lâchés sur la plaine et seront incontrôlables. Dans les deux cas, on arrive à un massacre perpétuel. L'un ne peut exister pas sans l'autre. La lumière et l'ombre ne doivent faire qu'un à nouveau. Vous êtes quasiment la même personne, mais...
- Mais quoi ? demanda Dark, interloqué.
- Mais c'est impossible. Vous ne pouvez plus faire qu'un.
- Pourquoi ? demanda-t-il, complètement largué et furieux. Tu serais pas là-dessous, espèce de vielle mégère ?
A mon petit rire amusé, il devina que j'avais effectivement quelque chose à voir là-dedans.
- Qu'est-ce que t'as fait, espèce de b... !
- T'es trop vulgaire, mon cher petit "Molosse Hurlant" ! dis-je. Pour répondre à ta question, j'aime m'attirer les foudres des personnages et leur causer tout plein de problèmes très, très, très ennuyants ! Comme je t'ai conté l'histoire de ce qui est arrivé à Superman parce qu'il voulait que j'arrête ? Non ? Ben maintenant vu qu'il m'a énervée il est coincé sur Pluton dans une prison de Kryptonite. C'est triste, hein ?
Il semblait complètement furieux. Tellement qu'il se releva et tenta de me frapper au visage. Il passa au travers de moi et s'écrasa contre la maison derrière moi.
Je m'élançais donc par derrière vers une autre maison. J'entendis quelqu'un pleurer.
- Tu... tu pleures ? Dark, ça va pas ?
Il se retourna et hurla avec colère :
- Je veux sauver Link ! Même s'il ne saura jamais que je l'aime ! Je veux... qu'Hyrule soit en paix ! Que... qu'il n'y ait plus de problèmes ! Je l'aime, bon sang ! T'ES QU'UNE SALE PETITE S... ! finit-il, hors de lui.
Non ! Pas du yaoi ! Ce petit Molosse savait bien que je ne pouvais pas résister au côté très romantique du yaoi, même en n'étant qu'une très, très, très, très petite fan de ce genre... depuis que j'haïssais le Zelink. Je reniflai un peu avant d'avouer ;
- C'n'est pas vrai que tu dois faire qu'un avec Linkounet. C'est avec Rosie. Tu es une partie d'eux.
- D'eux ?
- Oui. D'eux. Au début des temps, moi et les déesses avons fait un marché. Tant que tu vivrais, même si tu ne serais pas en Hyrule, le mal existera. Tu es le double du premier Link, le tout premier héros, mais tu as tout oublié. Pour en venir à eux, ils sont destinés à s'aimer. Ça causerait la perte d'Hyrule, si tu existais, car en existant, tu serais définitivement séparé d'eux et tous les monstres ravageraient Hyrule alors que Link prendrait la poudre d'escampette vers Termina. C'est ce qui arrive quand on confie le monde à des adolescents, ce que la toute petite Merry de quatre ans a dit, mais les déesses ne l'ont pas écoutée ! Alors quelques heures après - pour vous au moins mille cinq cent ans -, le grand Ganon apparaissait, et le vaillant Link venait quelques minutes après, fidèlement suivi de son ombre, celle causant le mal sans le vouloir. Il y a quatre milles ans - oui, tu es aussi vieux que ça, mon cher petit Molosse - il était de mon devoir de te tuer lorsque Link aurait seize ans, à la pleine grandeur de l'ombre. Mais la petite Merry, toujours haute comme trois pommes, a vu un regard perdu et s'est prise de pitié. A cause de la petite Merry, Link est tombé au combat. Mais bien sûr, avant, les déesses ne s'étaient pas occupées des petits détails. C'était un Link sanguinaire, un sale vicieux - fais pas cette tête, les autres Link ont tous été galants parce que la petite Merry s'en est occupée pendant que les déesses jouaient au strip poker - et qui avait quelques descendants beaucoup plus vaillants. Ça oui, ils étaient vaillants, beaux et forts. A partir de là, plus un n'a failli à la tache. Non pas parce que je t'avais tué, mais parce que je me suis occupée de Ganondorf. Trente secondes de possession et c'était fini. Comprends pourquoi ces déesses me dégoûtent. Une fillette de quatre ans ! Lui donner la mission ignoble de tuer un pauvre petit émo tout innocent ! Ça reste dans la mémoire ! Alors la petite Merry a enfermé son innocence tout au fond de son coeur et s'est forgé une personnalité détestable, une s... comme tu l'as si bien dit. Les premiers temps, être si dur était ardu. Mais à la fin j'ai réussi. Tu vois où j'en suis ? Quatorze ans avec la personnalité d'une guerrière alors que je ne sais pas me battre. En faite si, mais ça ne compte pas. Et tu sais quoi ? Lorsque les déesses en avaient marre du vieux Link, elles m'ordonnaient d'aller le tuer et de créer un nouveau seigneur du malin. Tout ça sans même prendre la peine de me regarder ! Tu te rends compte ? Pendant dix longues années, je me suis sentie aussi importante qu'une paire de bas sales ! J'avais la haine contre ces démones. La seule qui me comprenait, c'était Farore. Elle était innocente pour deux. Puis, elle et moi, quand j'avais douze ans, on a élaboré un plan. Quelque chose pour ne pas te tuer, mais pour sauver Hyrule en même temps. Et c'est de là qu'est née Rosie. En fait, l'idée. Rosie était un dessin que j'ai fait, accroché sur le mur de la chambre de Farore. On a mis deux ans à finir le tout. Pour vous ça a été à peu près quatre cent ans. Alors Rosie est née, la même année que Link, et sais-tu ce que j'ai dû aller arracher aux bras d'une mère en pleurs pour sauver votre monde ? Un bébé qui devait s'appeler Lughan ! Le Link qu'on connaît. Pour créer Rosie, sais-tu ce que j'ai dû arracher à un bébé en larmes ? Trois cheveux blonds comme le blé. Pour que tout soit parfait, sais-tu ce que j'ai dû faire ? Laisser le pauvre enfant qui me regardait avec un regard suppliant devant la porte du maire d'un village. A la fin, j'étais tellement dégoûtée de moi que j'ai laissé mes cheveux blonds et courts pour des longs et noirs. Mes yeux noisette pour des bleus et j'ai complètement changé d'apparence. Ma propre mère ne m'a reconnue qu'à ma voix ! Vois-tu combien j'ai souffert à cause de toi ?!
Je fis une pause. Des larmes de colère toutes chaudes coulaient sur mes joues. Je continuai, la voix toute tremblante :
- Mais je n'ai jamais pu te détester. Et pourtant tu m'as enlevé mes amis, mon bonheur, mon innocence... Je ne peux simplement pas te détester. Parce que je sais que tu n'as jamais voulu exister, comme moi je n'ai jamais voulu de cette vie ! J'en ai marre de devoir passer mon temps à me faire haïr. Mais c'est le prix à payer pour voyager dans les autres mondes. Je ne devrais pas te dire ça. Mais j'm'en fous complètement. C'est aussi le prix pour garder le souvenir brûlant du jour où j'ai connu mon frère. Ce souvenir est si beau, c'était du temps de mon innocence perdue. C'est le plus beau que j'aie. Je le serre contre mon coeur tous les matins. Chaque fois que j'ai peur. Chaque fois que je manque de confiance en moi. Chaque fois que j'ai envie de me jeter dans les bras des enfants aux trop grands pouvoirs que les déesses m'envoient tuer. Chaque fois que mes amies m'énervent un peu trop et que j'ai envie de les écorcher vives (NDA ; le dernier exemple est réel.). Chaque fois où j'ai envie de sourire pour rien du tout - ce qui est extrêmement rare parce que je ne souris que pour de très, très bonnes raisons. Tu comprends pourquoi je hais tant les déesses ?
Dark fit "oui" de la tête. Je tremblais, mais je ne pleurais plus. L'aube se levait. Tout ce que j'avais mis dans le sac des non-dits était sorti. Je me sentais tellement légère. Je pouvais apprécier l'aube. C'était beau. Il y avait dix ans que j'admirais l'aube tous les matins. Il y avait dix ans que je ne l'appréciais plus. C'était une toute autre expérience.
- Dark... tu ne t'en souviens pas, mais ton existence a été aussi difficile que la mienne. A cause de leurs convictions religieuses, les gens ne t'ont jamais accepté. Tu étais rejeté partout où tu allais. Alors tu as fais comme moi après qu'on ait tué ton seul ami ; un chien - exactement comme mon frère. Ne fais pas cette tête-là, j'ai toujours considéré mon chien tel un frère. Revenons-en à toi, ce chien que tu aimais tant et qui t'adorait a été tué par des gamins du village près de la forêt où tu t'étais caché. Tout ça pendant qu'on te retenait et qu'on t'obligeait à regarder ! J'avais sept ans je te regardais tout le temps. C'est moi qui te faisais oublier tes misères et rajeunir ou grandir au besoin. J'avais envie de me jeter dans le miroir pour venir t'aider, mais quand je l'ai voulu, Din m'a poussée et m'a dit simplement "Fous le camp, sale gamine. Je dois me faire belle pour mon rendez-vous avec le dieux des chats". J'étais estomaquée. Et tout ce que j'ai pu souffler c'est "Espèce de sale... !". Et je me suis cachée. Deux heures après, je suis revenue mais il était trop tard. Le chien avait été battu à mort. C'est la dernière fois mis à part la mort de mon frère que j'ai pleuré. Et pas qu'un peu. Toi aussi, tu pleurais. C'est à ce moment que toi aussi tu as enfermé ton innocence à jamais et est devenu si fier et arrogant, bref le Dark-Link qu'on connaît. Tu n'as plus jamais pleuré. Et c'est là que ta haine a grandi et t'a poussé à une époque à t'allier avec Ganondorf.
Dark me regardait avec de grands yeux étonnés. Il devait se rappeler de tout avant de retourner à sa forme d'origine : l'ombre du héros du temps.
- C'était il y a maintenant cinq cent ans, continuai-je avec un grand calme. Le reste de l'histoire, tu n'étais plus qu'une créature cherchant à oublier ce chien, ton seul souvenir. Un souvenir si doux, si amer; si délicieux, si dégueulasse; si beau et si laid à la fois... un souvenir que tu ne voulais plus te souvenir et en même temps que tu voulais toujours te remémorer. C'est un peu étrange, mais je te comprends si bien.
J'avais terminé. Dark-Link me regardait, surpris de voir qu'au fond, je n'étais pas une vous savez quoi. Puis, souriant sincèrement, je dis ;
- Allez viens, on a plus beaucoup de temps !
Je le pris par le bras, ce qui guérit sa blessure en même temps. En un temps record, nous arrivâmes dans la chambre de Link. Dark s'approcha du blond et dit doucement ;
- C'est parce que je t'aime réellement que je fais ça. En vivant en Rosie, j'espère que je pourrai t'aimer sans les frontières de la coutume. Je t'aime.
Dark-Link déposa un baiser sur les lèvres de celui qu'il aimait. J'essuyais une larme sur ma joue. Voyant le temps dehors, je soufflai à mon émo préféré ;
- Vite, dépêche ! On n'a plus beaucoup de temps avant que le prêtre arrive !
Le noiraud brisa le baiser et se tourna vers moi et murmura :
- Merci, Merry. Tout va sûrement rester entre nous, non ? Alors sois sûre que je ne dirai rien à Rosie. De toute façon, je ne serai que son intuition. Je ferai attention à ne pas me faire remarquer. Fais-le maintenant.
Avec une grande lumière, je transférai l'essence de Dark-Link dans le corps de Rosie. "C'est pour tous ceux qui ont trop souffert de cette guerre sans fin pour amuser ces deux idiotes" pensai-je en pensant à Din et Nayru.
Le matin se leva paresseusement. J'avais réussi. Les monstres se désintégraient partout dans le pays. Je sentais que le mal serais toujours là, mais les hommes et les Hyliens étaient pareils ; "Bornés dans leur nature, infinis dans leurs voeux, ils sont des dieux déchus qui se souviennent des cieux." (Lamartine)
Mais ils avaient aussi du bon en eux. Et rien ne pourrait jamais changer cela. Les hommes : imparfaits, êtres de lumières et d'ombres à la fois. Il en était de même pour les Hyliens.
Lorsque Link s'éveilla, la première chose qu'il vit fut moi, caressant ses cheveux d'or avec un sourire rayonnant.
- Bonjour, farfadet, lui dis-je avec douceur.
- T'as changé toi, dit-il tout bas.
Il se laissa emporter par la douceur du moment. Juste de l'amitié. "Link... si tu savais grâce à qui je suis née à nouveau en une nuit, tu ne me croirais jamais," pensais-je avec amusement.
Je regardai Rosie. Sous l'effet de mon regard perçant, elle se réveilla et me regarda comme si elle tentait de se souvenir de moi. Elle demanda avec un peu d'amusement ;
- Dites-moi, est-ce qu'on se connaît ?
- Pas exactement, répondis-je. Même si tu ne sauras peut-être jamais pourquoi et pour qui... et puis pourquoi ne pas tout vous raconter devant une tasse de thé ?
Et une nouvelle vie commença. Pour le pays et pour ses habitants. Mais aussi pour moi, ayant retrouvé le sourire, la vie quoi.

Blablas : Quand je me suis relue, je me suis demandé si j'avais vraiment écrit ça. J'ai fait dix pages en une soirée ! D'habitude, je fais beaucoup moins que ça ! Le prochain chapitre "Epilogue ou les funérailles d'un héros mal compris". Bref, à part ça... je m'étonne vraiment moi-même... on voit un peu que je ne suis pas très sympathique envers les déesses. Bref... la fin approche. Une fic très courte, mais dont je suis extrêmement fière ! Z'avez vu comment j'ai tout fait pour arranger tout en un seul geste ? Je sais qu'il reste un peu d'incohérence, mais ça c'est pas tellement mon truc. J'm'éternise donc... T'chao.

Chapitre 5 : Bornée et Borné ! Un conflit pour un Héros mal compris !   up

La première chose que j'entendis après avoir raconté mon histoire, fut la voix charmante de Link disant :
- Tu t'es droguée ou quoi ?
- Mais bien sûr que non ! répliquai-je, furieuse. Crois-tu vraiment que j'inventerais tout ça ? Dark m'a vraiment écoutée !
- Ch'est cha, ch'est cha... dit-il en mordant dans un toast dégoulinant de beurre.
- Link, je crois qu'elle a raison... juste une intuition... vous me croyez, non ?
- J'avoue que j'ai du mal à vous croire... surtout que je ne lui fais pas vraiment confiance, à cette sale peste !
Piquée au vif, je me levai en lui renversant ma tasse de thé dessus et partis vers la porte en lui adressant un regard furieux. Avant de sortir, je dis:
- Si c'est comme ça, ne me crois pas, "mautadit cave" ! Il aurait mérité mieux que ça ! Pourquoi je t'ai sauvé ?! Je me le demande ! Il était tellement mieux que toi, ce Molosse Hurlant !
Et je partis, complètement furieuse. Je me rendis au cimetière, croisant les regards mauvais de tout le monde en rétorquant à tous ces idiots ;
- Quoi ?! J'ai plus le droit de marcher dans le village maintenant ?! Je n'ai déjà plus rien alors foutez moi la paix !
Après quelques regards furieux et sermons du prêtre pour mon langage grossier, j'atteignis enfin l'endroit. Il n'était plus sombre et inquiétant. Ça aurait pu être le cimetière où mes parents étaient enterrés ; un endroit calme, paisible et ensoleillé. Triste et joyeux à la fois.
Toutes les sépultures étaient alignées sur un gazon bien vert et un ange vert m'attendait sur le promontoire. Je m'y rendis au pas de course, reconnaissant Farore.
- Tu veux quelque chose de magnifique, non ? demanda-t-elle avec un calme à toute épreuve.
- Oui. Un tombeau avec une statue. Et l'épitaphe "Héros mal compris. Une ombre innocente.".
Et trente secondes plus tard, on voyait un tombeau recouvert d'un gisant de pierre noire à l'image de l'émo qu'il aurait dû contenir. Je ne savais pas que ses cheveux étaient aussi longs. Ils avaient toujours été cachés par son chapeau. On aurait presque dit une femme, avec le visage féminin qu'il avait (NDA ; je trouve que Link fait féminin, donc Dark aussi). Un diadème avec un rubis ornait son front. Mais quelques détails permettaient de faire la différence. Son habillement très somptueux médiéval masculin et son nom, gravé sur la base entourée de fleurs divines qui se balançaient sous le vent.
Je remarquai que ses mains étaient un peu relevées. Je rougis un peu.
- N'avais-tu pas quelque chose à lui donner ? demanda doucement Farore.
Je me mis à pleurer alors que je sortais de sous ma longue cape de voyage une épée magnifique au pommeau incrusté d'une obsidienne. La fusée était entourée d'une soie noire faite par les plus grands tisseurs. Sur la garde étaient gravées des étoiles. La chappe représentait une lune très détaillée. Sur le fort était gravé "Shining Moonlight". Le faible était d'une longueur normale et il y avait une myriade de gravures dessus. Le tout se terminait par la pointe.
- "Shining Moonlight". L'épée de l'innocence perdue. Pourquoi veux-tu la lui donner ?
Je murmurai sans lâcher l'arme des yeux :
- Parce qu'il était supposé l'avoir. Mais je n'ai jamais eu le temps de la lui donner. A chaque fois que je voulais lui en parler, il me coupait la parole. Pas bavard, mais il parlait toujours en même temps que moi.
D'autres larmes coulèrent alors que je déposai l'arme dans les mains tendues de mon ami. Elles s'y cramponnèrent aussitôt avec une étonnante douceur. Avec sa magie, Farore souleva le gisant. On y voyait bien le corps de Dark-Link (qu'elle avait elle-même repris aux émissaires du monde des morts), les yeux grands ouverts. Certains auraient trouvé cette vision morbide, mais pas moi (son expression sereine devait y être pour quelque chose). Ses yeux n'avaient jamais été jaunes. Il avait convaincu tout le monde qu'ils étaient jaunes et on n'avait jamais songé à le contredire. On les voyait jaunes, mais en fait, ils étaient d'un magnifique rouge rubis, même un peu surnaturel. Encore plus beaux et déroutants que ceux de Link ou de Kazu ou de n'importe qui ayant de sacrément beaux yeux. Vous savez, ces yeux qu'on ne peut s'empêcher de regarder, même s'ils sont un peu effrayants. Même mort, ils avaient toujours un éclat hypnotisant. C'en était troublant. Et il avait une telle expression de sérénité, habillé exactement comme le gisant, coiffé comme lui aussi, sauf que ses yeux étaient ouverts et sa peau était basanée. Un détail où tout le monde s'était également trompé grâce à son charisme surnaturel. J'avais toujours cru qu'il avait la peau blanche.
Une autre illusion brisée... il était un grand illusionniste, qui s'était fait croire à lui-même qu'il était fier et arrogant.
"Shining Moonlight" se recouvrit d'une couche de pierre, passa à travers le gisant et glissa entre les mains tendues de Dark-Link qui la serra contre son torse. J'avais envie de pleurer encore plus, de serrer sa main une dernière fois, mais Farore me dit doucement, sans me brusquer ;
- Laisse-le partir... tu sais qu'il renaîtra tôt ou tard.
J'obtempérai et lâchai tranquillement le corps sans vie de ce héros déchu. Lorsque Farore déposa doucement le gisant sur la sépulture, Link et Rosie arrivèrent et en me voyant pleurer à chaudes larmes devant ce qu'ils virent comme une tombe, ils crurent à une espèce de mise en scène. Je le sais car je lis toujours les pensées des autres dans les mondes où je vais. Mais ce qui les ébranlait, c'était tant de larmes. Link remarqua Farore et se précipita vers elle.
- Mais... c'est vrai ce qu'elle a dit ?
- Pourquoi mentirait-elle sur ce sujet-là ? dit doucement Farore à son protégé.
Link se renfrogna. Il s'exclama ensuite :
- Je veux une preuve ! Il doit pas être mort, l'illusionniste de malheur !
Farore souleva le gisant avec sa magie et un Link complètement désarçonné prit la place du borné.
- Impossible... bredouilla-t-il. Non, il ne peut avoir sauvé Hyrule ! Il n'a jamais pensé qu'à lui-même ! C'est impossible ! Jolie mise en scène, Merry !
Soudain, je levai et lui mis une claque qui l'envoya à terre. Je pleurai de colère. Vraiment, il ne valait pas mieux que son premier ancêtre !
- Espèce d'idiot ! Tu ne comprends pas ? Il n'a pas fait tout ça pour Hyrule : il l'a fait pour toi ! Il t'aimait !
Link, qui était en train de se relever, fut si surpris qu'il en retomba. Je souris fièrement avant de rajouter :
- Et il t'a sauvé la vie en transférant ta blessure dans son corps à lui ! Alors cesse de dire que j'invente !
Alors que je faisais mon monologue sans remarquer l'expression apeurée de Rosie, tout juste derrière Link, un spectre apparaissait derrière moi. Il posa sa main légère sur mon épaule. Je me retournai et lui lançai un de ces regards meurtriers dont j'avais le secret. Je ne le gardai pas bien longtemps, car devant moi, je le voyais. Souriant, paisible et étrangement calme, il me regardait avec un sourire tendre.
Je me jetai dans ses bras, secouée de sanglots.
- Dark !
Je passai au travers. Un fantôme... il n'aurait pas pu renaître aussi vite ! Il fallait au moins trois ans... quelle sotte j'avais été de croire pouvoir résister à une telle perte encore une fois ! La main de Dark se posa sur mon épaule tremblante.
- Cesse d'avoir peur. Tu ne sais que trop bien qu'on se reverra.
- Mais, répliquai-je, encore un peu perdue.
Mon arrogance habituelle avait complètement disparu. Je sais bien que Link allait se moquer de moi... mais je ne pouvais pas tout simplement ne pas pleurer ! J'aimais tellement Dark-Link !
Lorsque je me retournai, il avait disparu. Seuls les regards incrédules de Link et Rosie restaient. Complètement hors de moi qu'on m'aie vue pleurer comme une enfant, je courus vers la sortie du cimetière. Link me retint avant que je ne l'atteigne.
- Merry, je suis vraiment déso...
- TAIS-TOI ! LAISSE-MOI TRANQUILLE ! hurlai-je en me défaisant de son emprise et en lui mettant une baffe.
Je me sauvai de cet endroit. Je n'en pouvais plus. Les larmes coulèrent à nouveau. Les regards se tournaient vers moi alors que je courais le plus vite possible vers la plaine. J'entendis même Anaïs dire bien fort ;
- Link a dû la remettre à sa place ! Qu'est-ce qu'il est fortiche !
Mais pourquoi je ne contrôlais plus rien ? Même plus capable de contrôler mes émotions... je voulais me cacher le mieux possible, loin de ces idiots ! Loin de tout !

* * * * *

Link était tombé sous la force de la Sakusha. Il n'avait pas vu le coup venir. Rosie se pencha et demanda précipitamment ;
- Vous allez bien ?
- Oui, ne vous inquiétez pas... ça fait pas si mal que ça, d'ailleurs...
Culpabilisant, Rosie demanda :
- Ne devrait-on pas aller la chercher ?
- Cette menteuse ? ! Tu plaisantes j'espère !
- Pas du tout, Link ! Tu devrais savoir que...
Elle s'était rendu compte que sa main droite (la gauche était en l'air à faire des simagrées) était posée sur celle de Link. Rougissant, elle la retira. Aussitôt, Link fit une moue déçue.
- Héros du temps, je dois te confier la mission de retrouver Merry avant qu'elle ne fasse trop de dégâts. Je la connais bien et si on attend trop, elle va se venger sur n'importe qui lui parlant.
- Vous êtes amie avec elle ?! s'étouffa Link, éberlué.
Soupirant d'exaspération, la déesse continua :
- Depuis très longtemps. Ne discute pas et vas-y avant qu'elle ne tue quelqu'un !
Le blond ne discuta plus et se précipita vers l'hôtel pour y prendre ses affaires. Il sella rapidement Epona et demanda à Fénir de quel côté j'étais partie. Il lui répondit ;
- Vers la plaine Sud !
Link se dirigea vers la direction indiquée en trottinant lentement. Il n'était pas si pressé que ça... Il remarqua Rosie près de la sortie du village. Il s'arrêta près d'elle et descendit.
- Fais attention, dit-elle en se jetant sur lui, elle va sûrement passer ses nerfs sur toi !
- Depuis quand tu me tutoies ? demanda Link, interloqué.
- Pas longtemps, répondit Rosie en rougissant. Mais je sais qu'elle va vouloir passer ses nerfs sur toi ! Fais très attention !
Ecoutant distraitement, Link répondit :
- Oui, oui, si tu veux... mais qu'est-ce que tu fais ?!
Rosie avait approché son visage près du sien. Ses lèvres étaient dangereusement proches des siennes. Il y eut impact entre les deux visages.
Link repoussa Rosie, qui s'excusa confusément :
- Je... mon visage a bougé... mais... tout seul...
Link ne savait pas quoi répondre du tout, préféra se taire et remonta sur Epona avant de partir. Quelle était cette sensation de besoin d'affection enfoui au fond de son coeur que Rosie avait éveillé ?

Blablas : Gniarf ! Tout un chapitre ! M'enfin, avec moi c'est toujours soit dramatiquement dramatique ou complètement débile (ptdr)... Z'avez remarqué que Link fait pas du tout confiance à Merry ? Non, franchement c'est clair comme de l'eau. L'école a été annulée à deux minutes de la fin du 2e cours alors j'ai passé la journée à manger des chips et à concocter ce chapitre. Ah, chips ô combien vous êtes délicieux ! T'chao.

Chapitre 6 : Toi et moi ? Amis ?! IMPOSSIBLE !   up

Je m'étais cachée dans un des arbres de la plaine. Assez haut pour ne pas être importunée par les monstres et assez bas pour voir Link arriver vers la tombée de la nuit. J'avais aussitôt ressenti sa confusion. Même si j'avais envie d'être seule pour un bon moment sans lui voir la face, mon devoir en tant que Sakusha était de l'écouter... mais lui, en tant que personnage, pouvait-il écouter mes déboires de jeune fille perturbée ? Je savais bien que s'il insistait trop à ce que je revienne, j'allais lui sauter dessus et l'écorcher vif. Mais d'un autre côté...
Je tournai la tête pour apercevoir un loup à moitié décomposé vers l'entré de Cocorico. "Mais qu'est-ce que ça fait là ? Un Vadrouilleur ? A Hyrule ?! Par le Labrador-Ailé... il se passe quelque chose de pas net ici..." pensais-je.
Je m'aperçus qu'il était mort. Même très, très mort. Ça ne me rassurait pas du tout. D'habitude il faut manier une épée céleste ou ténébreuse pour les atteindre... lorsque je vis que l'épée de Link était pleine de sang (il la tenait dans ses mains).
Lorsqu'il arriva en bas de l'arbre, il lança en me regardant dans les yeux, sachant que s'il ne l'avait pas fait je me serais énervée :
- Si toi tu as besoin de parler, je suis là... tant que tu m'écoutes ensuite.
Je ne m'attendais pas à ça. J'avais besoin de parler et de me défouler. Mais je ne savais pas sur quoi déverser ma colère ni à qui parler. Et Link ne m'aurait jamais offert son épaule en temps normal. Qu'est-ce qui clochait avec lui ? Il voulait sûrement que je lui raconte tout et ensuite aller tout raconter à tout le monde comment j'étais naïve ! Je sautai de l'arbre, lui mis une claque et hurlai :
- TU ME PRENDS POUR UNE IDIOTE ?! J'VOIS CLAIR DANS TON PETIT JEU ! VOUS ETES TOUS PAREILS, VOUS LES MECS !
Je lui mis une autre baffe, sur la joue gauche cette fois. Etonnamment, il encaissait. Mais c'était quoi ce *** ?! Je n'y comprenais plus rien du tout.
- Le seul qui différait de tous les autres imbéciles de votre espèce, c'était Darky. Lui au moins, il a toujours essayé de me comprendre ! Il m'écoutait toujours parler quand je le lui demandais, alors qu'aux yeux des autres, je ne suis rien du tout ! Je...
Je me tus en remarquant un détail qui m'apostropha complètement. Link m'écoutait sans être distrait (alors qu'il était habituellement si tête en l'air...). Il me regardait alors que je parlais. Il dit alors avec beaucoup de sérieux :
- Viens te battre si tu as besoin de te défouler. Je sais bien que tu en as besoin. Et... je veux savoir si tu es vraiment invincible, finit-il en me regardant attacher mes longs cheveux noirs avec un ruban rouge.
Je ne le fis pas attendre et fis apparaître "Thousand Sunshine". Ce n'était que le contraire absolu de "Shining Moonlight". Cette dernière avait la même apparence aux yeux de tous, alors que "Thousand Sunshine" n'était qu'un mince rai de lumière dans ma main crispée sur elle.
Je me jetai donc sur Link en hurlant. C'était vrai que j'avais besoin de me défouler... Aucun des mondes que je visitais ne serait comme je le voulais. C'était malheureux, mais c'est que je venais de comprendre. Et ça faisait mal. Moi qui voulais toujours changer le monde, le destin...
Il semblait avoir le plus grand mal du monde à contenir mes coups déchaînés. Que ce soit son épée ou son bouclier, l'un ou l'autre lui reculait sur l'arête du nez lorsqu'il parait.
Je le frappai sur le côté gauche à une telle vitesse qu'il ne put ni esquiver, ni parer. Du sang coula. Un gémissement étouffé se fit entendre. Instinctivement, il porta ses mains à sa blessure en lâchant son épée.
- T'es redoutable, grommela-t-il en se reprenant en main et faisant de même avec son arme.
Je ne dis rien. J'étais tellement en colère que je ne l'entendais presque plus. Je me jetai à nouveau sur lui, concentrée comme jamais dans une danse presque spectrale que j'avais apprise auprès de ma "nee-chan" (cette Kurotsuki de malheur ! Je n'ai jamais été capable de la mettre au tapis !). Link fit son "kaiten-giri" ("attaque tourbillon"), qui me passa au travers. Il eut une expression complètement stupéfaite et en lâcha presque Excalibur. Le coup déchira quand même ma cape, dévoilant une tenue de guerrière noire (un peu comme "Zero Suit Samus" dans SSBB). J'enlevai sans trop regarder le reste du tissu qui se déchira avec un long "KRAAAK" (c'est la bonne onomatopée, je l'ai vue dans Dragon Ball). Je touchai Link à l'épaule avec mon coup. Le sang coula à nouveau. Il devait avoir quelques os de coupés avec cette attaque.
Encore une fois, il ne broncha pas. Il encaissait tous mes coups sans rien dire.
Je continuai ma danse mortelle en tournoyant sur moi-même pour passer très rapidement derrière Link. Avant qu'il ne se rende compte que je n'étais plus devant lui, je lui avais mis un puissant coup dans les reins (NDA : vais-je un jour arrêter de martyriser le pauvre blondinet ? peut-être pas, je trouve ça passablement amusant). Il gémit de douleur encore une fois, alors qu'il y avait du sang partout autour de lui, mais ne m'engueula pas. Il hurla plutôt :
- TU NE TENAIS PAS TANT QUE ÇA A DARK, A CE QUE JE VOIS !
A l'époque, je n'avais pas compris qu'il voulait en finir au plus vite avec ce combat qu'il ne pouvait pas gagner. Il était tellement orgueilleux que ça le rendait fou de rage, de savoir qu'il ne pourrait sûrement jamais me vaincre.
Le croyant sincère, je devins folle de rage et me jetai sur lui et lui transperçai le ventre. Cette fois, il ne put retenir un cri de douleur, me ramenant à la réalité. Il y avait du sang partout même sur moi. Je fis disparaître "Thousand Sunshine" et regardai Link se tordre de douleur sur le sol. Je ne me rappelais presque pas ce qui s'était passé... mais visiblement, il avait dit quelque chose que je n'avais pas du tout aimé !
Je me penchai et demandai, directement :
- Pourquoi t'as fait ça, pauvre fou ?
D'une voix faible, il me dit en s'accrochant à ma manche - ses doigts pleins de sang glissèrent et laissèrent une longue trace écarlate :
- Idiote... tu es mon amie.
Quoi ?! Après tout ce que je lui avais dit de méchant, tout ce que je lui avais faitde pas correct, toutes ces joutes oratoires sans fin, ces disputes pour un rien et mon caractère ouf, il me considérait comme son amie ?! Ça n'avait pas de sens !
- C'est pas le moment de faire des blagues, farfadet, lui dis-je en retenant mes larmes de colère d'être encore une fois humiliée. Je dois plutôt te transporter au village pour te soigner...
Je pris une herbe à siffler un peu plus loin, appelant Epona. Je montai Link dessus et m'assis derrière lui. Je fis claquer les rênes.
Je n'avais jamais remarqué (malgré toutes les fois où je m'étais retrouvée assise derrière Link sur Epona, ses cheveux frottant sur mon visage), mais ses cheveux blonds avaient la même douceur que ceux de Dark-Link (je les caressais tout le temps tellement ils étaient doux). Je vous jure qu'on a l'impression qu'ils sont en soie pure...

Après quelques minutes de galop intensif, nous arrivâmes au village. Je remarquai que Link avait fini par s'endormir même si ça avait beaucoup brassé. On eut dit un ange déchu...
Trottant lentement, je mis au moins quinze minutes à arriver devant l'auberge. Et trente autres pour descendre Link et le faire monter en haut.
Je le couchai, avec l'aide de Reynald, sur le dos dans le lit le plus confortable de l'auberge - avec un atout certain, un rideau qui me rappela les derniers jours de mon "vrai" frère, tué suite à ses blessures dues à un accident de voiture.
Au crépuscule, Link était sauf. Il allait quand même avoir mal au ventre pour un certain temps... et un autre détail dû au coup dans les reins.
Avait-il vraiment voulu m'aider ou n'était-ce que son orgueil ? Je m'éclipsai en refermant les rideaux, ce qui me rappela un mauvais souvenir.
Je me précipitai vers le cimetière au pas de course.

Blablas : Un peu mieux que le précédent... Mais pas assez bon à mon goût ! Gniarf... Je trouve quand même que ça s'améliore un peu...

Chapitre 7 : A Lovely Good-bye...   up

A la nuit tombante, je me retrouvai devant la sépulture de mon Molosse Hurlant. Je m'assis au pied, m'accotant sur la plaque portant son nom. J'avais besoin de parler. Cette journée avait été folle, j'étais dépassée par les évènements.
- Tu sais, Darky, aujourd'hui j'ai failli tuer Link... tu dois m'en vouloir... mais c'est lui qui est venu m'asticoter alors que j'étais en colère... mais qu'est-ce qu'il voulait, au juste ? M'énerver ou - je sais que c'est complètement impossible - m'aider ?
Je regardai le ciel. La lune semblait menaçante et malgré la lumière réconfortante qui émanait des lampes tout près, j'avais très peur. Mais peur de quoi ? Il n'y avait plus de monstres. Mes peurs n'étaient pas fondées... mais je me sentais tellement observée et en danger... il y avait longtemps que je n'avais pas ressenti une telle peur...
Mais il y avait de nouveau un poids trop lourd sur mon coeur.
- Tu sais... je ne te l'ai jamais dit parce que je ne savais pas quelle serait ta réaction... mais tu étais la personne la plus importante à mes yeux... oui, très, très, très, très, importante. Tu sais pourquoi ? Je vais te le dire... parce que... parce que... jolie soirée, n'est-ce pas Darky ?
Mais pourquoi m'étais-je défilée au dernier moment. Il était mort ! Je pouvais tout lui dire !
- En... en fait, je vais te le dire plus tard... j'ai des choses plus importantes à te dire. Ça concerne ma vie dans mon monde, le monde des humains. C'est encore plus laid que ce que je t'avais raconté. C'est pollué, laid et sale. Les gens ne pensent qu'à eux et rien n'y changera jamais. J'ai toujours espéré changer ce monde-là... mais je n'ai jamais réussi ! - j'avais fondu en larmes en disant ça - Et sais-tu combien de temps ça fait que je ne pleure plus ? Plus de dix ans. Alors j'ai juste besoin de parler et de pleurer...
Je pleurais silencieusement. Je me sentais toujours observée. Et j'haïssais cette sensation-là !
- Tu sais, continuai-je en regardant le ciel et en me foutant complètement de me sentir observée, Dark... rien ne va m'empêcher de te ramener... même si les déesses s'y opposent, je le ferai. Et aussi, même si c'était clair, j'aurais aimé que tu remarques que je voulais être plus que ta "nakama"*. Peut-être ta "koibito"*. Tu dois encore te demander pourquoi je parle en japonais ? C'est pour ne pas tout dire en disant tout. M'enfin, j'me comprends, c'est l'important... et puis je vais tout t'expliquer en deux mots... ben en fait, trois... Je t'aime depuis que je t'ai vu quand j'avais quatre ans. Quand j'ai vu tes yeux mouillés de larmes alors que je levais mon arme vers toi, je ne savais plus du tout quoi dire. Ni que faire. Mais je n'ai pas su te le dire... et c'est pour ça que je suis là...
J'entendis un bruit de pas. Je levai mes yeux trempés et vis Rosie, une expression furieuse sur le visage.
- Qu'est-ce que tu me veux ? vociférai-je sèchement.
- Pourquoi t'as essayé de tuer Link ?! Espèce de... vielle sorcière pas gentille du tout !
Je me levai, sans expression sur mon visage. Rosie, désarçonnée, essaya de me faire parler en disant :
- Qu'est-ce que tu lui veux, hein ? Le faire souffrir puis le tuer ? Dis-le-moi ! Ou peut-être veux-tu seulement le faire souffrir le plus longtemps possible en prétendant être en colère à cause de la mort de ce petit con que t'aimais ? HEIN ?!
Je la giflai. Puis je lui dis :
- Rien de ce que tu dis n'est vrai. J'étais fâchée et il m'a dit que je ne tenais pas à Dark. Si tu as tout entendu, tu dois pouvoir comprendre. Je suis comme toi, j'ai des émotions. Mais ça, tu ne dois pas le comprendre. Tu ne penses qu'à toi à ta presque histoire d'amour en te foutant de celles des autres.
Je disparus, laissant une Rosie complètement furieuse dans le cimetière. Elle sortit un tube de maquillage d'une de ses poches et s'approcha de la tombe de Dark-Link.

* * * * *

Je m'approchai du lit de Link, qui ne dormait plus, mais mangeait comme un "Sayajin".
- Ah, Rosie n'est pas avec toi ? demanda-t-il en buvant le reste de son bouillon de soupe.
Pourquoi demandait-il ça ? Voyant mon expression déconfite, il expliqua :
- Je lui ai tout raconté, elle a dit qu'elle était inquiète et elle a insisté pour aller voir si tu étais au cimetière.
Je lui expliquai ce qui s'était passé. Il arbora une expression de totale incompréhension. Il se reprit en main, puis dit :
- Tu sais... avant que je ne parte à ta recherche, Rosie m'a embrassé.
- Y a pas de quoi en faire un drame. Elle devait s'inquiéter pour toi un petit peu, cette sale peste pour te donner un petit bisou...
- Elle m'a embrassé sur la bouche !
Je fus passablement surprise. Je demandai :
- Alors c'est ça qui te tracassait ?
- Oui... je ne sais pas quoi faire... pas non plus si je l'aime ou pas. Et...
- Et tu aimes quelqu'un d'autre. Tu ne sais pas qui choisir et tu ne veux pas briser le coeur de l'une ou de l'autre, terminai-je pour lui.
Il hocha la tête en me regardant. Intriguée, je demandai :
- C'est qui, cette autre fille ?
- Zelda... depuis que je l'ai vue quand j'étais transformé en loup, à chaque fois que je pense à elle, je ne fais que sourire bêtement.
Moi qui le croyais légume quand je le voyais faire ça.
- Et quand tu penses à Rosie ?
- Je ne sais pas... je ne sais pas ce que je ressens... je suis vraiment confus... je ne sais plus si j'aime Zelda... et ça fait bien ... quoi deux ans qu'on se connaît... je ne comprends plus rien à ce que je ressens. D'un côté je voudrais dire à Rosie que je suis désolé, que j'aime quelqu'un d'autre et de l'autre... j'ai peur de perdre son amitié...
Il se prit la tête entre les mains. Il me fit penser au garçon aux cheveux noirs que je n'avais pas pu tuer il y avait des millions d'années... innocent, incapable de se défendre... je le serrai dans mes bras et lui chuchotai à l'oreille :
- Fais ce que te dicte ton coeur. Pour toi, j'irai à la cité d'Hyrule espionner Zelda pour te dire si tu as une chance...
Je respirai l'odeur des cheveux soyeux de Link. Ils avaient exactement la même odeur que ceux de Dark-Link.
De l'autre côté de la porte, Rosie pleurait toutes les larmes de son corps. Elle se sauva en courant vers chez elle.

Blablas : Je trouve que je m'améliore vraiment, des fois... pour une fois que c'est plus compliqué que d'habitude ! Pas comme "Le Dernier Dragon de Lumière" qui est ma deuxième fic de Zelda... Gniarf, c'est très simple comme histoire au début, erreur de nouvelle auteure... mais maintenant c'est beaucoup mieux. M'enfin... j'vous souhaite une bonne journée !

Chapitre 8 : Départ et Dispute   up

Je m'étais endormie sur une chaise près de Link. Je ne m'étais jamais sentie aussi bien et j'étais prête à partir. Je me levai et descendis pour déjeuner. Une bonne odeur de ragoût emplissait l'air. J'entrai dans la cuisine, d'une bonne humeur sincère, pas comme ma bonne humeur de sarcasme.
- Bonjour ! C'est une jolie journée, n'est-ce pas ?
Reynald me regardait avec des yeux ronds. Il avait entendu ma conversation avec Link et Rosie lui avait raconté tout ce que j'avais fait hier soir, mais à une telle expression de stupéfaction, j'en fus surprise. Le chaman se reprit en main, sourit et dit :
- Bonjour, Mlle Merry. Vous voulez du ragoût, je parie ?
- Exactement. Un grand bol, je vous prie : je pars à la citadelle à midi.
Un grand sourire sur le visage, Reynald s'empressa de me servir un bol. Je mangeai au comptoir. Quand j'entendis les enfants entrer en riant, je ne m'arrêtai même pas de manger pour leur lancer un regard noir ou une remarque pas très gentille. Me reconnaissant, ils en furent bien surpris. Un silence stupéfait s'installa. Silence n'est pas exactement le mot, car des chuchotements s'échangeaient entre les enfants. Anaïs brisa ce presque silence en disant bien haut :
- Allez, on va voir Link...
- Vous n'irez nulle part, dis-je en me retournant, avec un sourire de chat et des yeux perçants.
Furieux, Fénir lança très fort :
- Et pourquoi, vieille sorcière ?! Tu ne nous empêcheras pas d'aller le voir !
- Pour l'instant, il dort et je tuerai quiconque tentera de s'approcher de lui tant qu'il ne sera pas réveillé, dis-je en m'amusant de leur expression stupéfaite. Et je suis sérieuse.
Je ne pus m'empêcher de rire un peu en voyant leurs visages incertains. Un grand bâillement retentit dans toute l'auberge, ce qui me fit pouffer de rire (comme à chaque fois que je l'entendais d'ailleurs).
- C'est le farfadet qui s'éveille, vous pouvez y aller mais ne le dérangez pas trop.
Ils se dépêchèrent d'aller en haut pour voir Link. Et moi je finis mon bol de ragoût avant d'aller les rejoindre, trouvant qu'ils faisaient un peu trop de bruit.
- Alors c'est vrai que tu t'es battu contre elle ? C'est pas elle qui t'as fait tout ça, hein ? C'est un autre monstre ? entendis-je depuis le milieu de l'escalier.
- Oui, je me suis battu contre elle - arrête de pleurer comme ça, Anaïs, je vais survivre ! - et c'est bien elle qui m'a fait ça, répondit Link.
Fénir, plutôt intéressé, demanda :
- Tu peux nous raconter le combat ?
J'entrai et dis :
- Il vous le racontera plus tard, j'ai à lui parler.
Plusieurs regards noirs me furent destinés et je leur répliquai en leur tirant la langue. Je m'assis ensuite sur la chaise près du lit de Link.
- Je pars ce midi. Je ne devrais pas être trop longue, de toute façon, en ville, personne à part Telma ne me connaît. Donc, tu n'as pas à t'inquiéter, les gens devraient bien m'accueillir. Quelle heure est-il ? Mon iPod ne marche pas - demande pas c'que c'est, tu vas être encore plus dans le champ de patates.
- Onze heures et demie, répondit Link.
Je saluai Link, mais avant de partir, je lui dis :
- Merci pour m'avoir écoutée, farfadet.
- Je t'ai déjà dit de pas m'appeler comme ça !
Je partis sans l'écouter vociférer.

* * * * *

Je préparai mon Chocobo (espèce d'oiseau de Final Fantasy XII habituellement jaune) noir appelé Yami au voyage vers la cité. Il avait suscité beaucoup d'intérêt chez les enfants, qui avaient beaucoup insisté pour le caresser. Et contre toutes mes attentes et malgré son caractère taciturne, il s'était laissé faire.
Vers midi, j'avais fini.
- Bon, pas besoin de grand-chose puisque Telma ouvre toute la nuit. Je suis prête à partir.
Je montai sur Yami et allai lui ordonner de partir quand une voix connue me dit :
- Attends !
Je me retournai pour voir Rosie.
- Espèce de g... ! Tu as osé me faire la morale alors que toi-même tu n'as pas même vécu une presque histoire d'amour avec cet idiot ! Je...
- C'était hier que t'aurais dû me répondre ça, frimeuse. T'chao, la folle.
Et je partis à grande vitesse vers la plaine. Le vent sifflait à mes oreilles. Les Chocobo allaient tellement plus vite que les cheveux et étaient si stables ! C'était incomparable.

* * * * *

Rosie entra dans l'auberge pour manger. Elle se dirigea vers la cuisine.
- Mon oncle... j'ai une question...
Surpris de la voir si sérieuse, il se retourna et demanda :
- Quoi donc ?
- Vous êtes le chef du village... alors pourquoi ne demandez-vous pas à Merry de quitter définitivement le village ? demanda-t-elle avec fureur. C'est qu'une sale p... !
Il prit soudain une expression renfrognée, s'avança et la gifla.
- Vous vous y mettez aussi ?! s'écria-t-elle avec fureur en tenant sa joue endolorie.
- Que je ne te vois plus dire de telles choses ! Tu ne sais pas combien le passé de cette enfant a été difficile.
- Moi aussi, j'ai eu un passé difficile ! s'exclama Rosie avant d'hurler avec ironie : MAIS JE NE SUIS QUAND MEME PAS DEVENUE UNE... !
- Ne t'avise pas de parler sur ce ton, Rosie, dit Reynald. Sinon, c'est toi que j'expulse.
Rouge de colère et de gêne de s'être faite sermonner de cette façon, la jeune fille retourna chez elle en tapant du pied.
Reynald monta en haut pour voir s'ils n'avaient pas réveillé Link, tout en lui apportant son dîner. Le jeune homme était plutôt surpris.
- Moi qui la croyais si douce...
- Elle n'aime pas Merry, c'est pour ça qu'elle est venue me voir. Mais, laissons faire ces disputes de filles. Tiens, mange !
Il lui tendit un plateau chargé à ras bord de délicieux plats. Dont une soupe que Link poivra un peu.
- Ne fais pas ça ! s'exclama Reynald en la lui renversant dessus.
- Aïeuh ! fit le héros en retirant vivement la couverture qui lui recouvrait les jambes.
La nourriture tomba par terre avec des grandes et diverses onomatopées.
- Mais pourquoi vous avez fait ça ?! C'est une tradition de Toal, voyons !
- Excuse-moi... chez vous une soupe poivrée ne veut pas dire grand-chose mais ici, c'est un mauvais présage.
- Et quel est ce présage ?
Reynald prit une grande inspiration et dit, très sérieusement :
- Ton coeur sera en miettes. C'est ça que ça veut dire.
Link rigola un bref moment, puis il se rappela Zelda. Se pourrait-il qu'elle ait déjà quelqu'un et que son coeur se brise comme de la porcelaine qu'on laisse tomber ?

Blablas : Pauvre Link ! Je le martyrise ! Quand c'est pas des coups et blessures, c'est de la soupe qu'on lui renverse sur une partie sensible ! Pauvre petit farfadet !
Link : Mais ça fait mal !
Dark : Viens par là, je vais te faire oublier ça...
Link : Mais t'es pas censé être mort, toi ?
Dark : Humpf. Tu ne sais pas ce que tu manques.
Link : Ah ouais ? C'était quoi hier...
Mesdames, fan de Yaoi, une dispute de couple en Link et Dark-Link ! J'écris ce qu'ils disent ou...
Link : Tu fais ça et je coupe les écouteurs de ton iPod !
Dark : Fais-le, moi j'm'en fous de toute façon.
A tes ordres, Darky-chéri !
Dark : En fait, non ne le fais pas. Je déteste ce surnom.
Dommage, hein, Mimi ? De toute façon tu ne liras jamais mais je te dédie quand même ce blabla ! A ma rivale, la folle au Yaoi, Mimi !
Bref, l'inspiration ne manque pas ! Que ce soit en conneries ou en trucs sérieux... pour l'instant c'est très sérieux pour la fic... mais pour le reste... pas tellement. Je m'éternise donc...
T'chao

Chapitre 9 : Le Molosse Hurlant dans le bar : l'Illusion du corbeau ou réalité ?   up

Dark LinkJ'arrivai dans la plaine. Yami courait comme un malade et moi je me cramponnais aux rênes. Il faisait presque nuit. Lorsque la lune fut bien haute, nous passâmes le grand pont d'Ordinn. Je fus surprise de ne pas entendre de flèches siffler sur mon passage. Puis, je me rappelai que tous les monstres avaient disparu.
A l'aube, j'arrivai en ville. Je marchai lentement dans les rues presque désertes, avisant les regards de la plupart des gens dus à ma monture peu traditionnelle. Je pris la direction du bar de Telma.
Arrivée là-bas, j'attachai Yami à un poteau et entrai. Je fus frappée de stupeur. Comment était-ce possible ? Il ne pouvait pas être assis là, au comptoir à parler avec Telma ! Non, ce jeune homme tout en noir ne pouvait pas être lui...
Un homme s'avança vers moi. Gros, poilu, barbu, bref, modèle peu récent avec un groin de moblin à la place du nez. Il venait de la table à ma gauche.
- Mam'zelle, z'êtes pas mal jolie hé hé... fit-il en souriant d'un sourire moyenâgeux, arrivant à traîner sa lourde masse vers moi (un exploit possible seulement avec une jolie fille, sur ce modèle).
Je ne répondis pas, mais me plaquai sur la porte. Il glissa sa main vers moi... et tourna la poignée de la porte. Il me poussa dehors et ne referma même pas la porte. Mais qu'est-ce qu'il me voulait... il essaya de m'attraper aux hanches. Je me sauvai en me transformant en corbeau. Il resta là à regarder bêtement les plumes noires qui lui étaient restées dans les mains.
En battements d'ailes affolés, j'entrai dans l'auberge. Et me posai sur l'épaule du garçon tout en noir en lui lançant un regard affolé de mes yeux bleutés. Il comprit et demanda aussitôt :
- Hé, ouais, toi, le gros lard dehors ! Pourquoi t'emmerdes mon corbeau ?
- Mais... il y a trente secondes c'était une jolie fille !
- C'est ça, dit-il d'un ton ironique alors que je battais des ailes pour me poser sur le comptoir. Va voir le médecin et arrête de fumer des substances illicites ! Laisse la "jolie fille" tranquille.
Il y eut des éclats de rire dans le bar bondé. L'homme s'en alla, préférant laisser faire. Le jeune homme me sourit et demanda à voix basse :
- Tu n'es pas un corbeau, non ?
- Pas du tout, murmurai-je à son esprit, ce que j'avais fait des centaines de fois avec Dark-Link. Tu as vu juste ! Maintenant, peux-tu m'emmener dans la pièce du fond, s'il te plaît.
Il ne sembla pas du tout surpris. Il se leva et je volai gracieusement pour me poser doucement sur son épaule. Il ouvrit la porte de la pièce du fond et en quelques coups d'ailes je n'étais plus sur son épaule et avant même que je ne touche le sol, j'avais repris ma forme humaine.
Il me regardait d'un air ébahi.
- Quoi ? demandai-je, surprise.
- T'es plus ce... euh... - il toussota en rougissant - jolie que ce que je croyais... c'est tout.
Je rougis en disant merci. Personne ne savait quoi dire... mais nous demandâmes en même temps :
- Tu t'appelles comment ?
Aussitôt je détournai les yeux en soufflant :
- Toi d'abord.
- D'accord... je m'appelle Dark Link. Mais appelle-moi juste Dark.
- Bien sûr, dis-je, sans même me rendre compte de ce que je disais.
C'était bien lui. Cette peau basanée, ces yeux rouges et ces cheveux noirs soyeux dont on pouvait sentir la bonne odeur (encore meilleur pour attirer les filles que du "Axe" au chocolat, pensai-je.) à des lieues à la ronde.
- ... ton nom ? fit la voix de Dark.
Il faisait des signes de main devant mon visage.
- Hein ? fis-je en tombant à la renverse.
Il sourit, se pencha pour m'aider à me relever - son contact me fit frissonner - et me redemanda :
- C'est quoi ton nom ?
- Merry.
- J'crois que c'est pas ton vrai nom...
- C'est bon, je m'appelle Erwan, mais ne m'appelle pas comme ça ! Pose pas de questions...
Il sourit puis nous retournâmes dans le bar.
Durant toute la soirée, je remarquai qu'il avait la même moue interloquée lorsqu'il ne savait quoi répondre, le même éternel sourire carnassier, ce rire narquois... à la fin de la soirée, j'en étais complètement sûre : c'était bel et bien lui.

Blablas : Court chapitre mais que je l'aime bien =) J'adore les corbeaux. Ils ont beau avoir une démarche de canard et faire peur aux gens, moi je les aime bien.

Chapitre 10 : Le bonheur de l'un fait le malheur de l'autre   up

Moi et Dark parlâmes de tout et de rien pendant des heures en rigolant, comme de vieux amis ne s'étant pas vus depuis longtemps. Il m'avoua même qu'il s'était réveillé hier aux portes du bourg, les souvenirs concernant quelqu'un de très important très brumeux...
Vers dix heures (petite précision, nous parlions depuis au moins trois heures du matin), il me demanda, le regard perdu :
- J'ai l'impression de te connaître depuis assez longtemps... mais où est-ce qu'on s'est vus ? Est-ce toi cette personne dont je ne parviens pas à me souvenir ?
J'avais envie de lui sauter dans les bras en disant tout, mais je ne pouvais pas. C'était contre les lois des déesses... et je devais m'y conformer, comme tout le monde... mais je pouvais semer quelques indices pour qu'il arrive à la conclusion que moi et lui, nous nous connaissions !
- Bah, c'est qu'une impression... mais c'est drôle, moi aussi j'ai cette impression, dis-je.
Il se leva et dit :
- Je dois me rendre... au château... à plus...
- Attends ! m'exclamai-je en me levant d'un bond. Je m'y rends aussi... allons-y ensemble.
Il me fit un sourire alors qu'on sortait ensemble et que nous marchions vers nos montures. Lorsqu'il vit Yami, il ne fit qu'un vague sourire carnassier avant de monter sur son étalon noir, qui était encore plus haut que Yami.
Nous trottions lentement vers le château. On parlait beaucoup, mais j'avais la tête ailleurs. J'espionnais Zelda en projetant mon esprit dans le château. Je fus bien triste de voir ce que je voyais : Zelda embrassait langoureusement un jeune homme roux avec une voie lactée de taches de rousseur. Donc, le fait qu'elle aime Link n'était que des rumeurs... pauvre "chouki".
- Alors ? Tu réponds ?
- Hein ? Désolée, j'avais la tête ailleurs.
Il me sourit, mais je ne le vis pas plus longtemps, car je sombrais dans l'inconscience, voyant Dark tomber lui aussi. Mais avant, je lançai un vague et faible "A l'aide... Link..." par télépathie à Link... en espérant qu'il le prenne au sérieux...

* * * * *

Au village Cocorico, Link semblait aller bien mieux. Il ne pouvait pas encore se lever, mais à chaque fois que les gamins venaient le voir, il leur parlait en souriant.
Mais ce rétablissement cachait une grande inquiétude et un sentiment de culpabilité prononcés. De un, il craignait fortement pour Merry, puisqu'elle pourrait tomber dans le piège d'un taré (en fait, il plaignait le pauvre débile qui aurait pu penser à essayer d'attraper une telle folle) et deuxièmement, Rosie ne lui parlait plus depuis qu'il avait confié à Merry qu'il aimait Zelda. Il était à peu près sûr qu'elle les avait entendus.
D'ailleurs, la seule fois qu'il l'avait vue c'était quand elle était venue lui apporter un plateau de nourriture, mais avant qu'il n'ait pu lui poser la moindre question, elle était déjà partie.
Il s'était simplement dit qu'il irait la voir plus tard lorsqu'il serait rétabli.

Un matin alors qu'il mangeait goulûment sa nourriture, il entendit la voix de Merry dans son esprit. "A l'aide... Link..."
Il s'arrêta de manger. Il n'avait plus d'appétit. Il se leva d'un bond, chancela, mais réussit à tenir le coup.
Il s'habilla en vitesse, sortit sur la pointe des pieds et tomba nez à nez avec Rosie. Il tenta de cacher ses véritables intentions par un joli sourire :
- Jolie journée, n'est-ce pas ?
- Arrête de mentir... je l'ai aussi entendue. Je suis sûre que c'est un canular, dit Rosie, complètement sérieuse. Alors tu n'y vas pas.
Link se fâcha.
- Alors comme ça tu veux contrôler ma vie ? Ça fait beaucoup moins longtemps que je te connais que je connais Merry ! Elle ne ferait jamais une blague de ce genre !
- C'est qu'une conne qui veut ta peau ! s'écria Rosie.
Il la gifla (NDA : elle en reçoit souvent, des baffes). Assez fort et sans regrets. Il était complètement hors de lui, chose rare (dont peu pouvaient encore en témoigner).
- Que je ne t'entende plus jamais dire quelque chose comme ça ! Tu sais quoi ? Je te hais : tu ne penses qu'à toi ! Je regrette de t'avoir sauvée ! Au revoir !
Il commença à marcher vers Epona, d'une démarche laborieuse trahissant ses blessures (il manquait de tomber toutes les vingt secondes) et ses pas étaient secs et rudes.
Il ne se retourna même pas quand il entendit Rosie hurler :
- ATTENDS !
Elle courut et agrippa son épaule blessée d'une main. Elle pleurait toutes les larmes de son corps. Link se retourna, mais son expression resta figée par la colère.
- Tu me déranges ! Va-t-en, lui dit-il sèchement.
Rosie retrouva un grain de confiance et murmura :
- Excuse-moi, je t'aime... Link...
Et elle continua à pleurer de plus belle.
- Pour l'instant, j'en ai complètement rien à cirer, que tu m'aimes. Salut, répliqua-t-il, toujours aussi froid.
Rosie rentra chez elle en pleurant comme si tout ce à quoi elle tenait avait disparu d'un coup, sans prévenir. Elle avait un don pour tout gâcher !

Link, quant à lui, galopait sur sa jument vers le bourg. Il était sûr que ça venait de là. Mais, quelles nouvelles aurait-il ? L'aimait-elle ou non ?

* * * * *

Une goutte qui tombait me réveilla. Sur le coup, je crus que j'étais chez moi et que j'avais trop tourné la poignée du robinet de la cuisine. Mais je ne dormais pas sur la pierre et chez moi, on crevait de chaud. Ma tête me faisait assez mal et le plancher rugueux m'éraflait à chaque mouvement (tout confort...).
Je mis un certain temps à réaliser que j'étais dans une prison, un boulet attaché à la cheville droite. Je regardai autour de moi. Un spectacle m'horrifia. Du sang, du sang partout autour de lui ! Je me jetai sur lui en hurlant :
- Darky !
Il ne me répondit pas. J'avais l'impression de tenir entre mes bras un ange noir déchu ayant perdu ses ailes. Ses vêtements étaient tous déchirés, laissant voir entailles, cicatrices... une scène de film d'amour avec plein d'action, quoi. J'entendis une voix discordante et hautaine :
- Alors comme ça, on voulait m'espionner, pauvre sotte.
La princesse Zelda avec le mec roux, qui semblait être bien triste d'être là... Je lançai un message à Link "Link, c'est Zelda qui m'a eue parce que je l'ai espionnée pour toi".
- Et lui, ton complice, fit-elle en pointant Dark Link du menton, a tenté de résister à son arrestation.
- Il n'a rien fait ! On se rendait au château ensemble, c'est tout !
Complètement rouge de colère, elle hurla :
- COMMENT OSES-TU ME MENTIR ?! Gardes, faites-la avouer son mensonge !
Deus gaillards costauds au regard bien sombre entrèrent et me poussèrent. Le plus grand et musclé sortit un fouet et commença à le faire claquer sur le pauvre Dark, pendant que l'autre me retenait. Malgré tous mes efforts pour me libérer de la poigne de l'homme qui me retenait j'entrevoyais une nouvelle mort pour Dark et cette fois, sans retour. Je pleurais en hurlant :
- NON ! LAISSEZ-LE, BON SANG ! FOUTEZ-LUI LA PAIX !
Finalement, lorsqu'il poussa un cri de douleur, une colère sourde monta en moi. Quelque chose que je n'avais jamais ressenti. Je me transformai en corbeau pour m'échapper des mains du garde, qui me laissa partir sans faire grand-chose.
Puis, je me métamorphosai en un loup noir avec des yeux bleus en amande. Je grognai furieusement à l'adresse de Zelda. Celui qui fouettait Darky avait arrêté. Elle semblait complètement paralysée.
Un ange bleu apparut près d'elle. D'une voix très douce, elle dit :
- Laissez-les partir. Ils n'ont rien fait.
- NON ! PARTEZ !
Une lumière bleue nous entoura, Darky et moi. J'étais à nouveau humaine et je le serrai contre moi de toutes mes forces. Je sentis un brin d'herbe frôler ma joue avant d'atterrir. Je regardai autour de moi. Nous étions dans un coin tranquille de la plaine, là où les voyageurs ne passaient pas. Dark dormait à côté de moi et en regardant plus loin, je vis Yami qui courait vers nous. Lui faisant entièrement confiance pour monter la garde, je m'adossai à l'arbre en dessous duquel Dark Link dormait. Je glissai ma main dans la sienne. Avant que je ne sombre aussi dans le sommeil je sentis ses doigts serrer les miens.

Chapitre 11 : Secrets révélés et oreilles trop longues : un bien mauvais mélange avec des résultats tout aussi mauvais !   up

Je regardais mon Darky dormir paisiblement. Tout le monde savait mon secret, à cause d'elle. Mais à vrai dire, je m'en foutais. C'était pas si grave. Moins grave que pour ce pauvre Link. Mais je ne pouvais plus me montrer sous ma vraie forme... mais avant, il faut savoir ce qui s'est passé, et il faut tout raconter.

Et c'est lors d'un dîner qu'on sut tout, alors que je me disputais pour la... pff, je sais plus "combientième" fois avec Rosie.
- Légume, disais-je.
- Vielle pie !
- Sale petite [...].
- Mais t'as pas honte de parler comme ça ?! s'exclama-t-elle.
- Chez moi, c'est aussi courant que de se laver les cheveux, p'tite [...], répliquai-je avec mon ton le plus mesquin possible (NDA: z'avez vu ? Question politesse, j' m'améliore presque !).
Et c'est alors que Link se leva, ouvrit la bouche pour nous crier d'arrêter, puis la referma, tomba sur sa chaise et commença à pleurer comme un bébé.
- Link, ça va pas ? demandai-je, un peu inquiète.
...

Bon, j'avoue, ça s'est pas passé, mais j'aurais bien aimé. Donc, reprenons avec la vraie version, pour ne pas nuire trop à l'image de Link (NDA: zut. Oui, j' me tais).

Je parlais d'un peu de tout et de rien avec le farfadet. Une discussion calme et paisible, sans trop de prise de bec...
- Alors je suis un gros nul ?!
- Ouais, répondis-je.
- Un imbécile, une tarlouze, un idiot ?!
- Si tu veux.
- J' te hais ! s'hérissa-t-il.
- Moi aussi, plaisantai-je.
Bon, OK, j'avoue, on se disputait ! Mais bon, que voulez-vous, il avait vu des photos de lui et Dark Link sur mon iPod ! Et il était venu avec un face à un million DANS LA SALLE DE BAIN pour me demander qu'est-ce que c'était que ces horreurs. Après l'avoir frappé une ou deux fois pour qu'il sorte, je lui expliquai ce qu'étaient ces "immondices". Je dus lui expliquer que dans mon monde, la mode des mangas, bah c'était un peu ça. Et que ça faisait capoter les fans dans mon genre.
- Parce que ça vous rend... bah, ça vous rend super marrants. Inaccessibles, et souvent, il en résulte... bah tu vois c' que j' veux dire... Et souvent traumatisant.
- Mais j'ai pas envie de me faire... faire ça!
- Mais t'en as pas besoin, Linkounet ! avais-je dit en riant tout en lui ébouriffant les cheveux. Mais ça aiderait beaucoup avec la gente féminine, là !

Et c'est là que la dispute avait éclaté. Et il avait commencé à bouder, mais solide, là (NDA: je fais un peu trop à la québécoise, trouvez-vous ?). C'était trop mignon. J'étais plus capable de lui arracher ne serait-ce qu'un minuscule mot de deux lettres ! C'est pourquoi j'en profitai en hurlant:
- LINK EST UNE PÉDAAAAAAAAALE !
Et en éclatant de rire devant son expression outrée. Et encore plus quand il hurla en retour:
- MÊME PAS VRAAAAAAAI !
Et ensuite, on s'était regardés, puis on avait éclaté de rire. Avant de retrouver un sérieux à toutes épreuves.
- Je me demande quand Dark se réveillera... dit Link.
- Moi aussi... avait-il avoué en rougissant.
- Et que disais-je ? dis-je avec un sourire machiavélique.
- Il m'a quand même sauvé la vie... dit-il, en me lançant un regard des plus noirs.

De l'autre côté de la porte, Rosie essayait tant bien que mal de ne pas faire de bruit avec son verre... mais cette conversation était si intéressante... et elle ne se doutait pas qu'elle allait le devenir encore plus...

De l'autre côté, j'eus soudain une espèce de soubresaut, et toussai un peu, jusqu'à pouvoir à nouveau respirer normalement.
- Excuse-moi, dis-je... je suis en manque...
- Manque de quoi ? demanda Link.
"Ah merde, je pensais que c'était à Dark que je parlais..." pensai-je avec une pointe de panique.
- Eh, j'ai posé une question. Et tu vas me donner la réponse, ordonna Link.
- Tu sais que t'es complètement nul pour donner des ordres ?
Je regardai ses yeux, et il ne plaisantait pas... je décidai d'y aller par la manière douce, donc, moi qui dis des conneries, et lui qui faisait le lien avec ce que j'étais.
- Tu sais pourquoi je porte toujours des robes noires à haut col ? Parce que y a des marques de dent sur mon cou. Sur la carotide.
- Quoi ?! Dark t'a mordue ?! demanda-t-il avec un large sourire.

Rosie eut du mal à étouffer un rire.

- Bah non, triple idiot, dis-je, si je sors pas trop les jours de plein soleil, ça veut dire quoi ?

Je crois que ceux qui liront ce petit journal auront compris bien avant Link... et ses yeux s'écarquillèrent et il demanda d'une toute petite voix:
- Est-ce que t'es un vampire ?
Et avec un sourire carnassier, je lui répondis: - Y a des chances.
- Nah, dis-le-moi, répliqua-t-il, pas trop rassuré.
- Bah, ouais, vu de cette manière-là.

Et je sortis pour aller prendre l'air. Je remarquai la pleine lune, aussi ronde qu'un fromage avec une étrange couleur bleue... on eût dit un fromage français.
Je vis Link sortir alors qu'un nuage passait, et se diriger vers le cimetière. Me transformant en corbeau, je demandai aux autres de mon espèce (un peu plus laideron que moi, mais bon):
- Que fait-il ?
- Il va se transformer au cimetièèèèèèrrre ! Cimetièèèèrrre ! croassa l'autre aux yeux d'émeraudes.
- Arigatô (NDA: merci en japonais), lui dis-je en m'envolant jusqu'au cimetière.

Comme je volais haut, je vis une ombre se diriger aussi vers le cimetière... je ne savais pas qui c'était mais je me retins de lui faire peur en croassant pour appeler les autres corbeaux.

Comme j'arrivais en piquant vers le sol, je vis un Link se tordre de couler sur le sol, en s'appuyant contre une pierre tombale. Je me posai près des corbeaux du coin et le regardai. Je me sentais un peu mal d'espionner Link. Et de ne pas pouvoir l'aider, car je savais que si je m'approchais, il serait trop tard...

Et c'est donc sous mes yeux ébahis que Link se transforma en loup. Bon, d'accord ! On fait la paire... lui en loup, et moi en... bah rien, à vrai dire (hm, pas à cause d'une morsure, en tous cas...).

Je me transformai à mon tour, et comme je savais qu'il ne savait que je pouvais, il me regarda, moi, louve noire aux yeux bleu velour. Il grogna et tenta de se jeter sur moi.

J'esquivai sans trop de mal, sautant de gauche à droite. J'aboyai, pour le narguer, et j'eus réponse. Il essaya de m'attaquer avec sa queue. Encore une esquive simple. Et il se demandait même pas pourquoi il y aurait un autre loup à Hyrule...

Et ça continua comme ça durant encore quelques minutes, jusqu'à ce que la Lune soit à nouveau cachée j'en profitai pour me cacher, près de la... erm... fausse tombe de Dark. Je remarquai qu'elle était couverte de graffiti et selon l'odeur, c'était du maquillage !
Rapidement, je fis le lien, et devinai que c'était Rosie... bien sûr, pourquoi Link ferait ça et où aurait-il pu trouver un tube de maquillage du même rose nanane (NDA: un rose pas joli, aussi appelé "rose freakin' lette") que celui de Rosie ?

La lune se dévoila à nouveau et j'en profitai pour sauter sur Link. Je le renversai, et il me regarda avec des yeux ébahis. J'aboyai joyeusement, comme pour lui quémander de jouer avec moi. Il se jeta sur moi en aboyant joyeusement, et le reste de la nuit se passa comme ça.

Et Rosie avait un large sourire. Une autre chose pour me nuire, et peut-être quelque chose pour obliger Link à... ô, jubilation...

* * * * *

Le lendemain, je m'éveillai sur ma chaise, près de Dark, qui dormait encore comme un bienheureux. Et tous les enfants étaient agglutinés devant la porte, et Iria aussi... il fallait dire que Link dormait tout aussi paisiblement, et que c'était national qu'elle l'aimait depuis qu'ils étaient tous gosses. Et la seule personne qui regardait Link était elle. Les autres me regardaient un peu comme si j'étais un animal de zoo, ce qui n'était franchement pas très agréable.
- Quoi ?! demandai-je.
- Rosie nous a tout dit ! Va-t-en, sale monstre ! Sale vampire !

Oh, la bouseuse ! Elle avait écouté une conversation tout ce qu'il y avait de privé ! Je me levai avec rage, renversant la chaise, et partant d'un pas rageur vers la porte.

J'attrapai un des gamins par le col, le soulevant d'une main et dis :
- Si jamais l'un de vous touche à Dark parce que Rosie vous a raconté des bobards... je jure que je tuerai tout le monde ici présent... clair ?!
Leur expression terrifiée était suffisante comme réponse. Et j'avais réveillé Link avec mon cri de rage (désolé, vous l'avez pas entendu). Il me suivait en titubant, ses blessures encore fraîches.

- Merry, qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il, un peu inquiet.
- CETTE IDIOTE A ECOUTE AUX PORTES !
- Quoi ?!
J'accélérai le pas, ne remarquant pas la troupe de chevalier qui galopait derrière nous. J'arrivais presque jusqu'à Rosie, qui me faisait un de ces sourires qu'on a envie de casser en miettes. J'allais arriver à trois pas d'elle lorsque j'entendis Link faire "Uwaaaah !" et tomber.

C'est pour ça que je me retournai juste à temps pour recevoir une lance en plein coeur. Un soldat avec un large sourire voyait avec joie mon expression terrifiée.

La voix de Link hurla:
- NON !

Puis, le chevalier retira sa lance d'un coup sec. Et je tombai comme une poupée de chiffon dénuée de vie. Je vis les pieds de Link près de ceux de Rosie, entendit ses cris, mais ne les comprit pas... et avant de sombrer, je vis le visage inquiet de mon cher farfadet, ses joues inondées de larmes, et ses lèvres qui bougeaient lentement, dans une phrase:
- Ne pars pas...

Et comme unique réponse que je pus lui donner,
De mes doigts ensanglantés,
Je caressai sa joue inondée.

Blabla: Pfiouuuuuu, enfin là, le nouveau chapitre. Je suis certaine que la plupart d'entre vous doutaient d'une suite, mais j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai avancé. La fin va approcher à grands pas. Il reste au moins un chapitre, duh. Et je le ferai le plus original possible.

Chapitre 12 : Coeur de Loup et éveil: comment me reconnaîtras-tu ?   up

Je me réveillai dans une espèce de trou noir de lumière laiteuse. Je sais, c'est une comparaison débile, mais encore aujourd'hui, soixante-dix ans plus tard, je ne sais toujours pas vraiment ce qui est arrivé. J'essayai de me relever, mais ne réussis pas. J'essayai de soupirer, mais ce fut un grognement qui sortit de ma bouche. Sur le choc, je me relevai à quatre pattes, regardai mes mains, qui étaient devenues des pattes noires. J'essayai de parler, mais seuls les glapissements effrayés d'un loup pouvait être produits par ma gorge.

Je voulus me sauver, courus vers le nord, mais il n'y avait rien par là. Puis longtemps vers l'est, mais rien non plus. La peur commença à déchirer mes entrailles comme un feu brûlant. Je hurlai, tentai de m'échapper encore une fois, ne comprenant plus rien à ce qui m'arrivait...

Puis il y eut un flash dans mon esprit embrumé. La lance me transperçant et l'expression satisfaite du chevalier. Mais je ne pouvais pas être morte à moins que cette lance ne fût en argent ! L'argent était mortel autant pour les loups-garous que les vampires...

Et une lumière verte, rouge et bleue apparut. Sachant de qui il s'agissait, je reculai en grognant méchamment. Le rire de Din se déclencha alors que les trois soeurs se posaient doucement autour de moi.
- Oh bien sûr, tu nous fais peur, sale bête ! dit-elle avec un large sourire.
- Le petit chien n'aime guère les gens plus hauts que lui ? continua tout aussi narquoisement Farore.
- Laissez-la donc tranquille, dit la sage Nayru.

Je continuai de grogner en reculant mais je me cognai contre Farore, qui, de tout son courage, m'envoya un coup de pied. Je glapissais en tentant de m'échapper, pour finir près de Din, qui ne fut pas si gentille et me roua de coups...

Alors que je faiblissais, une rage me redonna de la force. Je hurlais comme un damné, bavant comme un loup enragé, et sautai au visage de cette déesse. Je lui arrachai la moitié du visage, et soudain, le noir fut complet.

* * * * *

Link était assis sur son lit, regardant le vide. Rosie entra.
- Salut Link, dit-elle avec une grande joie. Tu veux aller en ville avec moi ?
- Rosie, j'ai perdu ma meilleure amie à cause de toi. J'ai pas envie d'aller en ville avec toi.
Rosie enragea et mit son plan en marche. Toujours avec un sourire aimable, elle dit:
- Si tu viens pas, je dis à tout le monde que t'es un loup-garou.
- Comment tu sais ça ?
- Je t'ai vu, avec cette louve noire, expliqua-t-elle sans se départir de son sourire. Tu ne veux pas que tout le monde sache que tu n'es qu'un monstre, non ?
- T'es vraiment qu'une enfoirée, tu sais ça ? demanda Link.
- Vouiii !
Link se leva avec un long soupir, et s'habilla en titubant légèrement. Ça ne l'enchantait pas, mais il ne voulait pas finir comme Merry. Même s'il aurait préféré mourir que de passer sa journée avec celle qui était responsable de la mort de sa meilleure amie, il devait vivre, juste au cas où...

* * * * *

Je m'éveillai difficilement dans la plaine. J'étais tout près de la porte du village Cocorico. Je trainai donc mon corps de louve exténuée vers le village, et me fit foncer dedans par un cheval qui galopait vers la sortie. Je hurlai, et la bête s'arrêta. Et Link descendit de sa jument, tel un héros venant à ma rescousse. Il s'approcha de moi, bête mourante étendue sur le sol brûlant, passa sa main dans mon pelage sombre et humide. Il regarda sa main et vit le sang. Je glapis, tournai mon museau plus loin, désireuse de mourir en paix, mais il me prit dans ses bras, et m'apporta jusqu'à la ville en sifflant pour qu'Epona suive.
J'entendis un soupir d'exaspération. Mais Link me portait sans même y faire attention. Je compris que c'était Rosie. Alors je mordillai doucement l'oreille de Link en guise remerciement. Je l'entendis glousser légèrement, le sachant chatouilleux. "Tiens, prend ça, Ros'laide !" pensai-je, victorieuse.

* * * * *

Link me déposa doucement devant Reynald, qui m'examina avec douceur, sachant qu'un loup à Hyrule était aussi rare qu'une personne survivant à une lance dans le coeur. Je me laissai faire et il ne mit pas longtemps à faire son diagnostic:
- Cet animal a été sauvagement battu. Je dirais que ce sont les monstres qui lui ont fait ça... il lui faudra du repos, apportez-la en haut.
Link me reprit donc dans ses bras, et m'apporta en haut, et me laissa sur un lit près de Dark. Rosie était près de la porte et me regardait avec jalousie. Je lui fis un regard victorieux de mes yeux de loup, et elle s'en alla en pestant. Link eut un soupir et dit:
- Enfin, elle est partie... merci, petite.
J'aboyai joyeusement, comme pour dire "Y a pas d' quoi !"
Mais comme je savais qu'elle regardait encore, ses doigts sur le bord de la porte ne trompant pas, je me frottai contre Link, qui me caressa doucement, jusqu'à ce que je m'intéresse à Dark. Je posai ma tête sur la couverture blanche, en le regardant son visage paisible, presque innocent.
- C'est Dark. Il est comme ça depuis que Me... ma meilleure amie l'a ramené d'Hyrule. Des soldats l'ont tuée hier parce qu'elle était un vampire. Et si Rosie croit qu'elle était dans ses pattes, elle se trompe... mais elle a perdu toutes chances de me draguer...

Je vis les doigts de Rosie se retirer. Elle s'en alla vivement. Je me retournai et posai ma tête sur les genoux de Link, le regardai verser des larmes, pour monter sur lui et lécher ses larmes. Ses larmes étaient aussi brûlantes que du feu.
- Excuse-moi, petite... tu me fais juste penser à elle... alors, ça ne te dérange pas, si je t'appelle Merry ?
J'aboyai joyeusement en agitant la queue pour lui montrer mon accord (ou plutôt dire "Dans le mille, farfadet !"). Il sourit et caressa doucement mes oreilles en sortant. Je le suivis.

Il me fit monter sur Epona et monta derrière moi. J'étais toute excitée à l'idée de faire un tour de cheval (c'est ce que je laissai paraître).
J'aboyais parfois et lui faisais des "YAHOOO !"
Je crois que ça faisait un bail qu'il ne s'était pas bien amusé. Et il arriva au Lac Hylia. On avait aménagé des escaliers pour descendre, ce qui me plut, puisque je n'avais plus besoin de sauter du pont de quasiment me tuer.

Il laissa donc Epona près des escaliers et descendit calmement les marches alors que moi je courais allègrement vers le lac cristallin. Il y avait bien longtemps que je n'étais pas allée dans l'eau !
- Eh, attends-moi ! dit Link.
Mais je n'en fis qu'à ma tête. Et cette journée fut merveilleuse, foi de loup !

* * * * *

Ce fut le retour à la maison qui le fut moins. En effet, sur le chemin, se trouvait, dans toute sa pestilence (je n'ai pas trouvé mieux...), cette trèèès chère Rosie. Avec l'Epée de Toal, que notre cher farfadet avait laissée à Colin. Comment avait-elle fait pour l'avoir ?
- Link, on doit tuer cette louve ! cria-t-elle.
La pluie commença à tomber. Un orage éclata, alors je me réfugiai près de Link, bien que je susse que ce fût inutile. Link hurla pour couvrir le bruit de la pluie martelant la terre :
- Nah, tu toucheras pas cet animal !!!
- Alors je vais devoir te passer sur le corps ! dit-elle en s'élançant.
Elle envoya un coup de lame sur Link, qui para habilement. Elle tenta un coup à droit, mais Link la stoppa de son bouclier.
- Ce n'est pas toi ! Pourquoi fais-tu ça ? demanda l'Hylien, courroucé.
- Parce que je te veux ! s'exclama-t-elle avec un rire maléfique.

Et c'est là que je compris l'atroce vérité : contrôlée ! La Rosie qui était si gentille, était maintenant contrôlée, à cause de sa légère haine envers moi. Eh ben, fallait pas grand-chose pour qu'un démon s'immisce ! J'aboyai, en essayant de faire comprendre à Link, mais ce n'est pas si facile... Il ne comprit pas et continua le bras de fer à la lame qu'il avait engagé. Je cherchai alentour, et trouvai enfin mon sac, que j'avais précédemment laissé dans les branches de l'arbre... charme d'exorcisme... charme d'exorcisme... des pattes de loups, ça allait mal pour chercher... enfin !!

Je l'attrapai et le lançai à la manière d'Okami sur Rosie, dans le front. Mais il n'agit pas immédiatement. Elle eut donc le loisir de m'envoyer un coup d'épée avant de hurler et de cracher un nuage de fumée (NDA: ouais, chuis une grosse fan de Supernatural ! Pas touche à Castiel !).

Je tombai et me relevai, ignorant la douleur envahissant mon dos ruisselant de sang et la désagréable sensation que me procurait mon pelage chaud et humide...

Rosie tomba dans les bras de Link, et se réveilla un peu après, s'accrocha au cou du héros, qui rougit en se répandant en excuses...

Link me fit monter sur Epona et marcha tranquillement à côté, en parlant calmement à Rosie, en pardonnant... ça faisait très roman à l'eau de rose. Pff, comme si tout allait s'arranger si bien que ça...

Et Rosie m'énerva encore plus que de coutume, car elle me parlait comme à un bébé... j'aboyai et grognai méchamment en désaccord, alors elle se retourna, frustrée.

Et je pus enfin dormir paisiblement... Enfin reposer mes yeux fatigués et brûlants...

* * * * *

Lorsque nous arrivâmes à Cocorico, Reynald me soigna et je dus attendre pour aller retrouver Dark. Chose faite, je courus jusqu'à lui, et me postai sur le bout du lit, grognant méchamment à chaque enfant passant trop près. Le plus jeune des gamins approchant trop près à mon goût, alors je fis mine de le mordre avec un aboiement rageur. Il s'éloigna en hurlant.

Je regardai les autres, ébahis et lançai un petit grognement. Ils s'éloignèrent, et moi, je me reposai enfin...

Dark s'éveilla avant que je ne m'endorme.

Le noiraud se frotta doucement les yeux, puis remarqua mon museau à quelques centimètres de son visage... il fut d'abord surpris, puis, voyant mon sourire au fond de mes yeux velours, il caressa mes oreilles. Il murmura mon nom, me reconnaissant, non pas parce qu'il le savait, mais parce qu'un regard ne trompe jamais. Il est inoubliable.

Je ne sais pas à quel moment je m'endormis... peut-être quand Dark se tourna et me prit pour sa peluche ?

Quoiqu'il en fut, je fis un rêve. Presque le même que lorsque Link m'avait trouvée, sauf que cette fois, j'étais humaine... je me relevai difficilement à cause de ma blessure, et remarquai qu'elle commençait doucement à disparaître... j'en fus soulagée.

Je regardai autour de moi, et attendis les déesses, pour ne pas dire le mot qui était dans ma tête à ce moment-là (ou plutôt, la phrase de six pieds).

Et les lumières rouge, bleue et blanche se déposèrent doucement devant moi. Elles ne me souriaient pas narquoisement, mais gentiment, et ne m'encerclaient pas pour m'enfuir, assez méfiante, je restai sur mes gardes...
- Brave, petit chien, dit Din. Tu as réussi à sauver au moins trois personnes.
- Et de même que ta vie, ajouta Nayru.
- Mais pas ta réputation, conclut Farore en gloussant.

Ne sachant trop que répondre, j'essayai d'aligner une phrase:
- Mais... vous... je...
... sans succès.
- Ne t'inquiète pas, dit Farore en prenant ma main dans la sienne. Tu vas pouvoir retourner avec ton cher petit Dark Link.
Je souris de soulagement, les larmes aux yeux. Et le noir m'envahit à nouveau.

* * * * *

Je me réveillai dans les bras de Dark, qui me prenait pour sa peluche... il me gardait serrée contre lui... je tentai de me défaire de son étreinte, mais je ne réussis pas. Il dormait vraiment bien, et ne comptait pas laisser sa peluche en liberté.

Je souris donc tendrement, plaçai mes mains sur ses bras enroulés autour de mes épaules, et murmurai doucement:
- Dors bien, mon petit Molosse Hurlant d'amour...
- Toi aussi, petite louve d'amour, murmura-t-il en gloussant, taquin.

Et je jure sur la tête de mon chien que la nuit fut très belle... ;-)

Epilogue : Goodbye, you guys ! We'll see you later !   up

Le lendemain, je me levai tôt, mais Dark était déjà debout à quatre heures. Suite à la déclaration d'hier, il allait m'empêcher de partir, c'était sûr ! Il me regardait, les bras croisées sur le torse, avec un air un peu supérieur puisqu'il était plus haut que moi. Je me levai, mais sans succès, il me regardait encore de haut (grr...). Je soupirai, puis demandai tout bas, exaspérée :
- Quoi ?
- Tu fais l'innocente ? continua-t-il, sur un ton un peu fâché.
- Et toi, tu l'es plus que moi ?
- J' te signale que c'est toi qui allais prendre la poudre d'escampette après notre nuit d'amour ! ajouta-t-il.
Hm, il marquait un point... ne sachant que répliquer, je dis simplement :
- J'ai une famille, de l'autre côté...
- Peut-être, mais je viendrai avec toi, dit-il, immuable.
J'eus beau essayer de le convaincre de rester, mais il n'y avait rien à faire... je cédai donc, et nous partîmes tous les deux, dans la fraîche rosée du matin, main dans la main... Je n'avais jamais jamais rêvé d'un si bel avenir...

FIN

Blablas and thanks

Alors donc, pour commencer le bal, Ariane, pour avoir su supporter mes mails à répétitions et son super site. Manque que du yaoi et je pourrais pas m'en passer pendant une journée ! J' blague, mais c'est quand même une suggestion... ^^ (Link: Tu rêves en couleur...)
A ma best, Angel, de qui je tire beaucoup d'inspiration et ma rivale Asahi, qui m'aide des fois pour écrire. Je peux pas me passer de vous, les filles ! Et je vous aime très fort !
A ma mouman, pour m'avoir encouragée et supporter mes crises de "fangirlisme" continues, et mes courses folles dans la maison :-) Et aussi pour m'avoir acheté un ordi et internet.
A mon papounet chéwi d'amour, qui lit parfois mes imbécilités ! Faut du courage!
Au Link x Dark Link, le meilleur couple au mooooonde ! Et au yaoi, pour les heures de plaisirs de traumatisme ^^
A Linkounet, pour me supporter durant des heures et se laisser torturer dans mes fics sans broncher (Link: Savoure tes dernières heures de pouvoir, j' vais faire la grève !)
A mon très cher Dark Link, le plus, plus, plus beau "bad ass" de tous les mangas et jeux vidéos d'être ce qu'il est dans toutes les fics, un doux "seme" qui fait plein de câlins à Link ! (Dark: Merci, c'est gentil. Mais ta phrase a traumatisé tout le monde ^)
A Miyamoto-sama, pour avoir créé Zelda, mais pas pour avoir créé la princesse ^^ (Zelda: Hé ! T'es méchante !)
A DarknessXShiro, pour son super L x DL sur Deviant Art (Dark: Hé hé...)
A moi-même, pour avoir créé cette fic et être ce que je suis et non suivre les stéréotypes de la société. (Link: Meuh non ! T'es le sens même de ce mot-là !) (Moi: Link, la ferme...)
Et surtout, à mes chers lecteurs pour avoir suivi cette fic jusqu'au bout et avoir supporté mon humour décalé et complètement nul !

Alors, mon blabla côté fic... elle n'a pas terminé comme je veux... elle était supposée être deux fois plus longue au moins... Link était supposé finir avec Rosie tellement plus tôt, mais j'aime bien la tournure que leur relation a pris... c'était spécial à écrire... on aurait presque dit du KuroFye ^^ Bref...

Kisû, mina ! A une prochaine fic !

Ce texte a été proposé au "Palais de Zelda" par son auteur, "SuperGohan". Les droits d'auteur (copyright) lui appartiennent.

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Mis à jour le 26.03.24