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Psychologie Hylienne

Ecrit par LinkLeQuébécois en 2008

Note du webmaster : Les *** vous renvoient à la fin de la page.

Chapitre 1 : Ganondorf se vide le coeur   up

Sur une porte à la fenêtre givrée se trouvait un petit placard d'or disant : "NAYRU, PSYCHOLOGUE". A l'intérieur de la pièce aux murs couleur framboise, sur un sofa vert olive, juste en dessous d'un tableau représentant une banane et un sifflet, était étendu Ganondorf. Assise à côté de lui se tenait Nayru, ses longs cheveux bleus bouclés retombant sur ses épaules. Elle portait de petites lunettes, un calepin de notes ainsi qu'un t-shirt à l'effigie d'Elvis Presley... en tout cas, passons les détails.

Ganondorf : Vous voyez, ça fait depuis longtemps que j'éprouve cette haine indescriptible pour le Héros du Temps. Je n'arrive même pas à prononcer son nom, tellement je hais penser à lui. Lin... Li... Lin... in... k-k-k... Vous voyez ! Il me tape sur les nerfs, ce petit blondinet tout de vert vêtu ! Justement, parlons-en de sa satanée tunique, une tunique au tissu pleurant le vert... je hais les métaphores !!! JE LES HAIS !
Nayru : Donc, vous haïssez le Héros du Temps et les métaphores ?
Ganondorf (reprenant son calme) : Oui. Lorsque j'étais au secondaire, on me forçait toujours à faire de belles métaphores dans mes poèmes... mais je n'y arrivais jamais ! Je déteste les figures de style !
Nayru : Mais, lorsque vous parlez des figures de style, est-ce que vous haïssez également les métonymies et les personnifications, autant que les métaphores ?
Ganondorf : Non, j'aime bien les métonymies, mais les métaphores et les personnifications...
Nayru : Est-ce que les métaphores vous rappellent votre enfance ? Est-ce qu'elles vous rappellent l'enfance du Héros du Temps ?
Ganondorf : Heu... je ne comprends pas, docteur...
Nayru : Poursuivez.
Ganondorf (soupire) : Et bien... comme je disais, je déteste le Héros du Temps. Cet espèce de Lin... ini... Linkinini ! Il me tape sur le système ! Tout ce qu'il fait en ma présence, c'est me tabasser et libérer sa foutue princesse !
Nayru : Peut-être que votre haine envers le Héros est la cause d'une déception amoureuse envers une jeune altesse ?
Ganondorf : Quoi ?
Nayru : Poursuivez.
Ganondorf : Heu... d'accord. En fait, il m'énerve parce qu'il me hait.
Nayru : Donc, vous détestez le Héros parce qu'il vous déteste ? Intéressant.
Ganondorf (se prend le visage à deux mains) : Peut-être, docteur, je ne suis pas sûr. Vous voyez, j'ai les pensées brumeuses, ces derniers temps... je ne sais pas ce que j'ai, je crois que je fais une dépression.
Nayru : A cause du Héros ou des métaphores ?
Ganondorf : Hein ?
Nayru : Poursuivez.
Ganondorf (confus) : Bon, heu... voilà. Il me déprime. Il gagne toujours contre moi ! Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas gagner, juste une petite fois ? Une seule petite rikiki fois ?
Nayru : Donc, votre frustration à l'effigie du Héros remonte à la frustration de cette perte omniprésente.
Ganondorf : Heu... si vous le dites, docteur...
Nayru : Poursuivez.
Ganondorf : Je disais donc que le Héros du Temps m'énerve parce qu'il gagne tout le temps. C'est normal, c'est le Héros DU Temps, donc il a le temps à lui seul !
Nayru : Donc, vous détestez le Héros du Temps, les métaphores et le temps, c'est exact ?
Ganondorf : Heu... je ne sais pas trop...
Nayru : Poursuivez.
Ganondorf : Le temps, c'est bien, mais pas quand il a un Héros pour le représenter !
Nayru : Donc, vous voudriez, vous aussi, représenter quelque chose ?
Ganondorf (colérique) : Je représente déjà quelque chose ! Je représente LE MAL ! Ce n'est pas assez, ça, pour avoir une renommée ? Oh ! bien sûr, tout le monde connaît mon nom, tout le monde me reconnaît en me voyant, mais alors là, ils crient de terreur et s'enfuient en courant se réfugier derrière leur Héros misérable ! Ensuite, BAF ! BANG ! Je me fais envoyer un coup d'Epée du Maître derrière la tête et voilà ! BYE-BYE GANONDORF ET BONJOUR LINK !
Nayru : (elle est ébahie)
Ganondorf (se lève du fauteuil, comme s'il était illuminé) : Oui... j'ai... j'ai... j'ai prononcé son nom ? Oui ! J'AI PRONONCÉ SON NOM ! Oh là ! Merci, docteur ! Je me sens fichtrement mieux, ha ben oui ! Je l'ai dit ! Link ! LINK !
Nayru : Voyez comme il est possible de faire du progrès en disant ce que l'on a sur le coeur... et maintenant, si on parlait de ce problème de métaphores ?
Ganondorf : Heu... je préférerais y aller... j'ai des fesses de Héros à aller botter, moi !
Nayru (regarde ses papiers) : Bon, parfait. Ça fera 380 dollars.
Ganondorf (livide) : Heu... vous avez bien dit 380 dollars ? Canadiens ou américains ?
Nayru : Canadiens.
Ganondorf (se prend le visage entre les mains) : Oh, pas vrai ! En plus, la devise canadienne est plus forte que l'américaine ! Pourquoi je ne suis pas allé consulter dans un cabinet aux Etats-Unis, moi, pour une fois ?
(Il finit par la payer à contrecoeur et sort de la pièce.)
Nayru : PATIENT SUIVANT !

Chapitre 2 : L'histoire à l'eau de rose de Link   up

Alors que Ganondorf se rend dans le corridor, refermant la porte derrière lui, il rencontre Link qui l'y attendait. On peut voir leurs silhouettes derrière la fenêtre givrée et entendre leur discussion en sourdine.

Link (ironique) : Tiens, tiens ! Si ce n'est pas notre Seigneur du malin ! Tu veux un coup d'aérouage derrière la tête ?
Ganondorf : T'as changé tes plans, on dirait ! C'était pas l'Epée du Maître ?
Link : Ouais, mais dans Twilight Princess, j'ai trouvé ce truc fabuleux, l'aérouage : depuis, je ne me bats qu'avec ça, alors PRENDS GARDE !
Ganondorf : Je vais détrôner Midna et je vais diriger le Monde du Crépuscule !
Link : Je vais détrôner Zelda et devenir roi d'Hyrule pour diriger le Monde de la Lumière !
Ganondorf (furieux) : Je vais me rendre au Saint-Royaume et détrôner les trois déesses en même temps pour devenir le roi des cieux !
Link (le menaçant du regard) : Je vais détrôner la Triforce elle-même et je vais devenir la Lumière elle-même !
Ganondorf (bouché) : Heu... je vais... je vais...
Link (victorieux) : HAHA ! T'es cassé, hein ? Il n'y a rien de plus haut que ça ! Prends ça dans les gencives, tocard ! Cassé !
Ganondorf : (grommelle et s'en va)

Nayru : Veuillez vous étendre.
Link (entre dans la pièce et s'étend sur le fauteuil) : C'est bien une banane et un sifflet qu'il y a sur ce tableau ?
Nayru : Oui, pourquoi ?
Link : Pour rien.
Nayru (jette un coup d'oeil à ses papiers) : Tiens, tiens... on parlait justement de vous avec Ganondorf.
Link (se redresse soudainement) : Il a parlé de moi ? Qu'a-t-il dit ? Que je n'étais qu'un pauvre héros minable ? Que je n'avais pas su entendre son appel ? Que je ne répondais pas à ses attentes ? HEIN ! C'EST ÇA QU'IL A DIT ?!
Nayru (le voit dégainer son épée) : On va s'occuper de ce problème-là plus tard. Pour l'instant, calmez-vous et étendez-vous. Dites-moi pourquoi vous avez décidé de venir me consulter.
Link (finit par s'étendre mais se relève presque aussitôt) : C'est vrai que ça va me coûter 380 dollars ? Canadiens ?
Nayru (les yeux rivés sur ses feuilles) : Si vous la fermez et que vous me parlez tout de suite, alors ça ne vous coûtera pas autant.
Link : Vous prenez les rubis ?
Nayru (elle rigole) : Non, je ne prends que les émeraudes.
Link : Alors ça, je ne savais pas que les Canadiens payaient en émeraudes...
Nayru (déconcertée) : C'est parce que... c'était juste une blague. Bon, en tout cas, reprenons.
Link (se recouche en soupirant) : Voilà. Je ne suis pas venu pour vous parler de Ganondorf ni de rubis, mais plutôt de... Zelda.
Nayru : Oh... intéressant. Poursuivez.
Link : A force de voyager sur la route des jours et des jours durant, combattre des monstres sans précédent, rencontrer des êtres diaboliques qui me font traverser des donjons aux énigmes indescriptibles et qui ne veulent que me rayer de la carte... on finit par se trouver seul, un peu. On finit par trouver que notre vie amoureuse est vraiment... plate.
Nayru : Problème de solitude lié à l'héroïsme...
Link : QUOI ?! Je n'ai jamais pris d'héroïne de ma vie ! JAMAIS !
Nayru : Je n'ai pas dit "héroïne", j'ai dit "héroïsme".
Link : Ah.
Nayru : C'est intéressant, très intéressant même, ce que vous vivez. (Se penche vers Link.) Vous savez, j'ai déjà rencontré Spiderman et Catwoman avant vous. Spiderman se sentait justement dans le même état que vous... il ne pouvait pas dire à Marie-Jane qu'il était l'homme-araignée, alors ça a fait toute une histoire... et Catwoman avait un faible pour Batman, mais celui-ci était déjà parti avec Wonderwoman...
Link (déconcerté) : Bon, heu... est-ce qu'on pourrait en revenir à moi ?
Nayru : Oui, désolé. Poursuivez.
Link : De toute manière, je n'ai pas de problème avec mon... identité héroïque. Zelda le sait très bien que je suis le Héros du Temps. Et puis, dans le dernier jeu, elle sait même que je suis un loup-garou ! Alors, c'est pas ça le problème.
Nayru (bondit hors de sa chaise) : Vous êtes un... un loup-garou ?
Link (fronce les sourcils) : Dites donc, vous n'avez pas acheté Twilight Princess, vous ?
Nayru (attrape son petit trophée qui est en argent) : Arrière, esprit démoniaque velu ! Ça, c'est de l'argent ! De l'argent, alors recule !
Link (tapote le trophée avec son index) : Non, ça, c'est de l'imitation.
Nayru (reprend soudainement son calme) : Ah. (Elle se rassoit.)
Link : Voilà ce qui se passe. Je... je crois que... c'est simple. Je crois que je suis amoureux de la princesse Zelda.
Nayru (joignant les mains, toute contente) : Ooooooooooh ! C'est trop adorable !
Link : (lui jette un regard assassin)
Nayru : Poursuivez.
Link : J'ai souvent rencontré Zelda depuis le début du jeu... J'ai souvent dû lui sauver la vie des griffes de GANONDORF (il le crie pour être sûr que Ganondorf l'entende) ! Enfin bref, je me suis attaché à elle. Je... enfin...
Nayru : Lâchez-vous lousse ***, allez, expliquez-moi le fond de votre pensée.
Link : Je lui ai toujours sauvé la vie et jamais elle ne m'a vraiment remercié ! Je ne sais pas, moi... avec un souper aux chandelles ou bien un petit château dans la province de Lanayru, un bel ocarina, une bourse de 500 rubis ou alors un de ces trucs pour polir la lame d'une épée que je ne trouve jamais en magasin...
Nayru : Donc, ce que vous vivez, c'est un mélange d'amour passionnel pour Zelda et de haine indescriptible envers elle ?
Link : Oui, exactement, docteur ! Je fais tout pour elle, je me démène comme un forcené pour elle et son royaume ! Et moi, qu'est-ce que j'ai, en échange ? Rien ! Je retourne à ma petite vie insipide d'avant ma révélation héroïque et POUF ! ON L'OUBLIE, LE HEROS ! Il n'y a que le Héros du Temps, mon prédécesseur, qui a reçu une vraie gloire à sa mesure ! Il s'est même marié avec la princesse d'Hyrule après avoir écoulé de nouveau les sept années qu'il avait faites en trente secondes dans le Temple du Temps ! Et pourquoi moi, ça ne m'arrive pas ?
Nayru (prend des notes) : Frustration refoulée... intéressant. Poursuivez.
Link : Ben, voilà, j'ai tout dit.
Nayru (lève les yeux vers lui) : Oh, déjà ? Bon, je vois que vous êtes du genre à tout dire d'un coup et à reprendre votre souffle après... intéressante personnalité que vous avez là, Link.
Link : Dois-je prendre ça pour un compliment ?
Nayru : Si vous voulez.
Link : Bon, d'accord.
Nayru : Dites-lui, tout simplement. Allez voir Zelda et dites-lui que votre relation quasi-amoureuse est basée sur une carence de réciprocité marquée par un héroïsme omniprésent qu'elle ne comprend pas. Tout sera clair, ensuite !
Link (tentant de traduire ce qu'elle vient de lui dire dans sa tête) : Heu... je crois que je vais y aller avec mes propres mots... merci bien quand même pour l'idée de... formulation de phrase. Bon, je vais faire un homme de moi et aller lui parler.
Nayru : Et voilà ! Voyez comment vous vous sentez mieux, maintenant, n'est-ce pas ? Félicitations, c'est un beau garçon !
Link (incertain d'avoir bien entendu) : ???
Nayru (se parle à elle-même) : Oups, ça, c'était ma réplique pour une femme qui vient d'accoucher...
Link : Ouais, bon. Ça fera combien ?
Nayru : Ça fera 490 dollars.
Link (stupéfié) : Quoi ? 490 dollars ?! Mais... mais... ça a duré moins longtemps qu'avec Ganondorf et pourtant, ça me coûte plus cher ? Comment comptez-vous ça, vous ?
Nayru : C'est simple : Ganondorf a dit 38 lignes de texte et vous, vous en avez dit 49... dans Word, en comptant les interjections bien sûr. Comme je vous l'ai dit, vous êtes du genre à tout dire d'un coup et à reprendre votre souffle...
Link (l'interrompt en la payant) : Bon, et bien, que voulez-vous qu'on y fasse. Merci beaucoup et... à plus.
Nayru : PATIENT SUIVANT !
Link (sursaute parce qu'il passait juste devant elle) : Oh là ! Vous appelez toujours vos clients comme ça ? Laissez au moins le temps à ceux qui sortent de partir au complet !
Nayru : Hâtez-vous, alors !
Link : J'y vais, j'y vais... (De retour dans le corridor :) Tiens, si ce n'est pas mon cher Seigneur du malin Ganondorf !
Ganondorf : Qu'est-ce que tu lui as dit ?
Link : Secret professionnel, man ! Et tu me feras pas parler !
Ganondorf : Je te refile cent rubis.
Link : T'as dit 38 lignes de texte à Nayru.
Ganondorf (déconcerté, il le regarde s'en aller avec son argent) : Hein ?

Chapitre 3 : Zelda pogne les nerfs ***   up

Toujours dans le corridor, voilà la Princesse Zelda qui s'amène. Ganondorf, après avoir reçu un coup d'aérouage derrière la tête, s'en est allé tout penaud. Link se rapproche alors de Zelda.

Link (prenant un air faussement séducteur) : Alors, ma belle princesse, on espère toujours que le mal reviendra en Hyrule pour que je puisse voler à ta rescousse ?
Zelda (lui jette un de ces regards) : Je souhaite que le mal s'en revienne pour te flanquer un coup en arrière de la tête, idiot.
Link : Pourquoi est-ce que tu me parles comme ça ? C'était une blague !
Zelda (lève le poing) : Tu sais où j'ai envie de te la mettre, ta blague ?!
Link (déconcerté) : Coudons ***, aurais-tu avalé des noix Deku de travers ? Je ne t'avais jamais vue aussi colérique...
Zelda : La ferme, sans dessein.
Link (stupéfié, la regarde entrer dans le cabinet de Nayru) : Mais... qu'est-ce que j'ai dit, moi ?

Nayru : Etendez-vous, princesse.
Zelda (brusquement enragée) : Oh non, tu ne vas pas t'y mettre toi aussi ! Espèce de sale psychologue à la noix ! Imbécile ! Stupide professionnelle ! IDIOTE !
Nayru (les yeux grand ouverts) : Heu... je disais ça juste par... gentillesse...
Zelda (s'effondre en larmes sur le fauteuil) : Par pitié, docteur ! Aidez-moi ! Depuis des jours, je ne suis plus vivable ! Je suis horrible ! Je dis des insultes à tout le monde ! Je vous en supplie, aidez-moi !
Nayru : Problème d'irritabilité aiguë... intéressant. Nous allons travailler là-dessus. Pour le moment, étendez-vous et (la voit se lever vers elle, menaçante)... s'il vous plaît ! S'IL VOUS PLAIT ! Je suis très gentille, princesse Zelda...
Zelda (finit par s'étendre sur le fauteuil) : Je ne sais pas exactement depuis quand tout ça a commencé. Dès que quelqu'un me dit à peine quelques mots, je m'emporte et je le traite comme... comme c'est horrible de traiter quelqu'un ! Quoique Link, avec son petit air de faux séducteur, il ne m'aide pas du tout à être gentille avec lui...
Nayru : Oh, bien sûr, Link... nous parlions justement de vous, tout à l'heure, et...
Zelda (se dresse d'un bond et l'attrape par le collet) : QUOI ? Link a OSE parler de moi ? QU'A-T-IL DIT ? Allez, sale vipère, crache le morceau ! Il m'a traitée de quoi ? Je suis CERTAINE qu'il n'a dit que du mal de moi ! Avoue-le ! AVOUE-LE !!!
Nayru (apeurée) : Il n'a dit que du bien de vous ! Queeeee du bien !
Zelda (se rassoit) : Excusez-moi.
Nayru (rajuste le collet de son t-shirt) : Bon, et bien, ce... ce n'est pas grave. Nous allons commencer à travailler. Racontez-moi, tout d'abord, ce que vous croyez être la cause de votre brusque changement d'humeur...
Zelda : T'as un problème avec mon humeur, la quiche ?!
Nayru : Heu, non... mais vous, si.
Zelda (fond encore en larmes) : Excusez-moiiiiiii ! Merci, vous êtes vraiment patiente avec moi.
Nayru : C'est mon travail, après tout. (Pour elle-même :) J'y suis bien obligée...
Zelda : Voilà, alors... c'est le stress de princesse, je crois.
Nayru : Oh oh, ça rime.
Zelda : La ferme.
Nayru : Désolée.
Zelda : Je m'excuse !
Nayru : Du calme, ça va aller. Poursuivez.
Zelda : Je suis beaucoup trop stressée, ces derniers temps.
Nayru : Un problème qui vous énerve ?
Zelda : Oui, toi, la tocarde !
Nayru : Je disais ça pour vous aider !
Zelda : EXCUSEZ-MOI !!!
Nayru : C'est pas grave, poursuivez.
Zelda : Avec Ganondorf qui est revenu dans les parages, ses soldats qui tentent d'anéantir mon royaume, et Link qui essaie de me séduire dès qu'il a une chance... je n'en peux plus.
Nayru : Le truc serait donc de prendre un ennui à la fois.
Zelda : C'est ce que je me répète tout le temps, espèce de dégénérée !
Nayru : Oui, mais...
Zelda : Tache !
Nayru : Quoi ?
Zelda : Je suis tellement désolééééééée !
Nayru (commence à être tannée ***) : Bon, heu... c'est pas grave, c'est pas grave... poursuivez.
Zelda : Tous les problèmes que j'ai ne sont pas réglables un à la fois, donc je ne peux pas m'alléger d'un, donc ça me stresse, tout le monde vient se plaindre chez moi, alors ils me stressent, Ganondorf leur fiche la trouille et essaie de me piquer mon château, ce qui me stresse horriblement, Link essaie toujours de me faire craquer, ce à quoi j'ai beaucoup de difficulté à résister, alors ça me stresse vraiment, et puis...
Nayru : Bon, je crois que je vois où est le problème.
Zelda : Ah ouais ?! Parce que tu trouves que j'ai un problème, insignifiante ? Tu t'es pas psychanalysée, dernièrement !
Nayru (se passe la main dans le visage en soupirant) : Oui, vous avez un problème ! Et regardez-le en face ! Peut-être que ça va vous éviter de piquer ces colères énervantes !
Zelda (surprise de se faire ainsi répliquer) : Vous avez raison. Je suis...
Nayru : ... désolée, on commence à le savoir ! Changez de disque, à la fin ! BON !
Zelda : (devient silencieuse)
Nayru : De la manière dont vous m'avez parlé, vous avez un faible pour Link et le fait de résister à ses avances vous stresse vraiment. Ma première suggestion serait : cédez-lui ! Ensuite, vous allez être de meilleure humeur (lui aussi, parce que ça va régler son problème en même temps) et vous pourrez prendre les autres problèmes avec plus d'allégresse. Et pensez-y : si vous rendez Link d'excellente humeur, il sera plus en forme pour combattre Ganondorf... deux pierres d'un coup.
Zelda : Cédez aux avances de Link ?! Mais vous êtes une vraie...
Nayru (l'interrompt avant qu'elle lui dise une insulte) : Avouez que c'est ce que vous voulez vraiment.
Zelda (dans un murmure) : Ouiiii...
Nayru (regarde ses papiers) : Bon, voilà le problème de la princesse sur les nerfs réglé. Autre chose ?
Zelda : Vous voyez, je crois que je me sens mieux, là... merci.
Nayru : Ça fera 400 dollars.
Zelda (paye en faisant la grimace) : Bon sang, mais c'est que Ganondorf ne parle pas tant que ça... merci bien, bon, j'y vais... salut.
Nayru : PATIENT SUIVANT !!!

Zelda (dans le corridor, voit Link qui revient) : Salut mon beau Hylien.
Link (s'approche d'elle avec méfiance) : Mon... mon quoi ?
Zelda : Mon sexy chevalier tout de vert vêtu...
Link (les yeux grand ouverts) : Bon sang, Zelda, qu'est-ce que Nayru t'a dit quand...
Zelda : (elle se jette sur lui et l'embrasse langoureusement)
Ganondorf (passant par là) : C'est même pas vrai, Link, j'ai dit 39 lignes de texte à Nayru, j'en suis sûr ! 39 !

Chapitre 4 : Chez Syracuse   up

Quelques jours plus tard, après ces charmantes petites visites relax chez la psychologue, nous nous retrouvons au restaurant "Chez Syracuse". Ouais, pauvre gars qui s'est ramassé avec ce nom-là et... oups, revenons au sujet principal.
Alors, nous voici devant la table #45.6, là où sont assis Zelda, Link et Ganondorf. Tout va pour le mieux... enfin, jusqu'à date.

Ganondorf (regardant le menu) : Mmm... je prendrais bien la salade verte aux trois cornichons avec saupoudré de flocons grillés à l'amande rôtie servie sur trempette aux cinq oignons et tortillas multigrain semi-sucrés à la sauce amère et...
Zelda : C'est bon, on a compris, Ganon. Garde-toi de la salive pour le dire à la serveuse.
Link (d'une voix timide) : Heu, Zelda... dis-moi... pourquoi est-ce que tu m'as embrassé, tout à l'heure ?
Zelda (feint de l'ignorer) : Moi, je crois bien que je vais prendre la salade de légumes nappée d'une vinaigrette aux légumes et accompagnée d'un légume.
Ganondorf : Accompagnée d'un légume ? Quel légume ?
Zelda : Je sais pas moi. Un légume au choix.
Link : Zelda... toujours pas de réponse à ma question ?
Zelda : Désolée, Link, tu m'as posé une question ?
Link : Oui. Pourquoi est-ce que tu m'as embrassé, tout à l'heure ?
Zelda : Oh là, vous avez vu l'heure ? Il faudrait se dégrouiller de commander. J'ai un rancart à midi, moi.
Link : Un rancart ? Et tu viens de m'embrasser !
Zelda (faussement innocente) : Qui ça, moi ?
Ganondorf (se parle à lui-même, le nez dans le menu) : A tout compte fait, je crois que je vais prendre la bruschetta aux trois poivrons nappée d'une crème italienne à la tomate ornée d'une feuille de persil finement hachée et choisie par la ferme St-Mes-p'tits-choux...
Link (s'adressant toujours à Zelda) : Pourquoi est-ce que tu m'as embrassé ?
Ganondorf : Ou alors l'entrée aux trois fromages et aux quatre fruits accompagnés d'une salade aux agrumes fraîchement cueillis par Jean-Paul Robidoux et son épouse...
Zelda (embêtée) : Link, je ne t'ai pas embrassé, je t'ai... enfin, tu avais un plombage de déplacé, alors je l'ai replacé avec ma langue, c'est tout.
Ganondorf : Quoique cette salade niçoise baignée dans le sirop d'érable et nappée d'un coulis aux fruits semi-doux et accompagnée de disques parmentier frits au ketchup semble vraiment succulente...
Link : Je n'ai même pas de plombages, Zelda ! Non mais, tu m'as déjà bien regardé ?
Ganondorf : Oh, un petit toast servi sur lit de laitue et de croustilles à la crème semi-sûre ! Je pourrais peut-être le prendre avec la salade niçoise...
Zelda (commence à s'énerver) : Comment aurais-tu voulu que je sache que tu n'avais pas de plombages, Link ? C'est normal qu'il ne m'arrive pas souvent d'observer l'intérieur de ta bouche !
Ganondorf : C'est décidé, je vais prendre le petit toast et la salade niçoise.
Link : Après toutes ces semaines à essayer de te séduire, tu finis enfin par craquer : voilà la véritable raison qui t'a poussée à m'embrasser, Zelda !
Ganondorf : Non, ce n'est pas vrai. Je vais plutôt prendre l'entrée aux trois fromages et cette histoire de légume au choix...
Zelda : Moi, avoir cédé à tes avances ? Non mais, Link, tu délires ! Je... j'ai...
Link : Quoi, qu'est-ce qu'il y a ? On dirait que tu ne sais plus trop quoi dire !
Zelda : Vous, les héros, vous êtes tous pareils.
Ganondorf : Bon, je décide finalement de prendre la salade verte aux trois cornichons et puis... tout le reste.
Morpheel (arrive vêtu d'un petit tablier) : Bonjour et bienvenue Chez Syracuse ! Vous êtes prêts à commander ?
Link et Zelda : (reculent en le regardant de travers)
Link (intrigué) : Et... depuis quand l'horrible monstre préhistorique des sous-sols du temple Lakebed est serveur dans un restaurant gastronomique ?
Morpheel : Depuis que tu l'as battu à coup de grappin, Link. Je me suis rendu compte que le mal, ce n'était pas vraiment ma tasse de thé. Du coup, Syracuse m'a engagé ici.
Zelda : Comment fais-tu pour prendre les commandes ? Tu n'as pas de bras pour les noter.
Morpheel : Je m'en moque, je les garde en mémoire. Alors, grouillez-vous, sinon je vous gobe et je vous mâche comme des algues.
Zelda : (pose un regard horrifié sur Link)
Link : T'inquiète pas, chérie, il m'a déjà fait ce coup-là... avant que je lui arrache l'oeil à coup de grappin.
Zelda (surprise) : Chérie ?
Morpheel : Chérie ?
Link : Quoi, chérie ? Qu'est-ce qu'il y a avec ce "chérie" ?
Zelda (soupire) : Bon, pour moi, ce sera la... l'affaire avec... ben des légumes.
Morpheel : Un classique, bon choix.
Link : Et pour moi, ce sera la patate tranchée aux trois légumes et à la sauce aux agrumes.
Morpheel : Ah oui, notre gros vendeur, ces derniers temps. Excellent choix. (Se tourne vers Ganondorf) Et pour monsieur ?
Ganondorf (se parle toujours à lui-même) Bon, allez, qu'est-ce que je prends ? La salade niçoise ? Les trois cornichons ? Le légume au choix ? Jean-Paul Robidoux ou bien la ferme de St-Mes-p'tits-choux ?
Morpheel (embarrassé) : Ouais, bon. Je reviendrai plus tard... (il s'en va)
Link (passe son bras autour du cou de Zelda) : Alors, ma belle, tu as bien fini par me céder ? Je savais que mon charme avait des effets ravageurs sur toi et...
Zelda : Oh oh, doucement ma bichette, ne t'emporte pas trop vite.
Link (surpris) : Ma bichette ? C'est moi, ça ?
Zelda : Je t'ai cédé pour avoir moins de stress, voilà tout ! Tu ne peux pas t'imaginer comment je vis de stress, ces temps-ci ! C'est pour cette raison que je suis allée voir Nayru ! Je suis énervée !
Link (fronçant les sourcils) : Si je comprends bien, tu veux sortir avec moi seulement pour t'enlever de la pression ?
Zelda (redevient furieuse) : Oui, parce qu'un gars faussement séducteur qui essaie de vous embobiner toutes les demi-heures, il y a de quoi être stressée !
Link (agacé) : Et toi, tu crois que je ne vis pas de stress, à cause de toi ? Moi, je suis allé voir Nayru JUSTEMENT à cause de toi ! Après les milliards de fois que je t'ai sauvé la vie du mal, qu'est-ce que tu m'as donné en échange ? Rien ! Absolument rien ! Je croyais t'aimer, moi, mais je me rends compte que je n'ai rien à attendre de toi !
Zelda : Quoi ?!
Link : Tu m'entends très bien ! Je te déteste, Zelda, mais je t'aime comme un fou, Zelda ! Voilà que, pourtant, toi tu ne m'aimes pas ! Alors, il me reste à te détester ! Je me démène pour toi et je n'ai droit à rien du tout !
Ganondorf (s'interpose soudainement après avoir choisi la salade niçoise) : Hé ho, calmez-vous, vous deux ! Toi, Link, tu me tapes sur les nerfs ! Espèce de sale petit héros à la noix ! Tu ne m'as jamais laissé gagner, ne serait-ce qu'une toute rikiki fois ! Lin... in... k... JE TE DETESTE, HEROS DU TEMPS !
Link : JE TE DETESTE, ZELDA !
Zelda : JE TE DETESTE, LINK !
Tous : (Ils se lèvent, frappent leur chaise contre la table et sortent du restaurant)
Morpheel (arrive avec les commandes) : Quoi ? Mais... où sont-ils allés ?


Conclusion
Et bien oui, nos trois compagnons ont... comment dirais-je ça... fait une rechute. Devinez alors où s'en sont-ils allés ? Allez, devinez ! Et bien oui, au cabinet de Nayru !
Pfff... et cette fois, je crois que ça va leur coûter bien des lignes de texte...

FIN

*** traductions québécoises - français européen
lâche-toi lousse: laisse-toi aller, ne te retiens pas
pogner les nerfs: s'énerver, s'impatienter
coudons: en fin de compte, finalement
tanné: ennuyé, agacé

Ce texte a été proposé au "Palais de Zelda" par son auteur, "LinkLeQuébécois". Les droits d'auteur (copyright) lui appartiennent.

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Mis à jour le 26.03.24